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lundi 19 octobre 2009

On relève bien les mêlées

Dans le rugby de grand-papa et de papa aussi, relever la mêlée servait parfois à marquer le respect et fixer certaines règles non-dites entre gens de "bonnes familles". Ce qui se passe ces derniers jours entre le Club Athlétique Périgueux Dordogne et la municipalité de la ville préfecture ressemble à s'y méprendre à ces parties de baffes qui égayaient les matches tristounets de nos trop longs dimanches d'hiver...
Deux logiques s'affrontent. D'un côté, celle d'un club qui s'est donné de gros moyens pour accéder au nirvana professionnel de la discipline et de l'autre, celle d'une mairie qui a des comptes à rendre à une kyrielle d'associations sportives toutes plus budgétivores les unes que les autres. Le souci actuel est que nos élus ont de moins en moins de sous à dispenser du fait de rentrées fiscales en berne et que le club, avec son équipe fanion, patine sportivement dans le ventre mou du classement. Vous y ajoutez un soupçon de politique, une pincée de règlement de compte, et vous avez là, la chronique d'une crise annoncée.
Les deux protagonistes sont dans leur droit. La mairie souhaite conditionner le versement final de sa subvention à l'obtention du sésame tant espéré pour la PRO D2. Le club, pour sa part, cherche absolument la tranquillité financière et donc sportive pour rassurer son effectif et ainsi se donner tous les atouts pour réussir de belles performances.
Avant de jeter le bébé avec l'eau du bain, laissons tout de même à l'équipe le soin de trouver ses marques et son efficacité. Les années précédentes, après des départs en fanfare, le quinze périgourdin a buté contre le mur des demi-finales. Il vaut mieux, donc, parfois des départs plus timides et une montée en puissance progressive qui trouvera son aboutissement dans une victoire finale. Les sportifs quels qu'il soient, et surtout ces "beaux bébés" de rugbymen, ont besoin de sérénité et de soutien. La sérénité viendra avec quelques victoires bien senties et le soutien, lui, il est dans les mains du seizième homme sur le terrain, c'est à dire le public, les supporters, qui doivent aussi démontrer concrètement leur attachement au club fanion du rugby départemental.
François Mitterrand, figure tutélaire de monsieur le Maire de Périgueux, aimait donner du temps au temps. Il en est de même en sport. Attendons la fin de la saison pour juger l'équipe et le club. Il sera toujours temps ensuite de réviser tout ou son contraire et de poser sur la table, enfin, ce projet de grand stade qui ressemble à la marine française, torpillée sans combattre en rade de Toulon...

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