Wikio - Top des blogs - Politique

lundi 28 mars 2011

Ouf !

Ouf ! Si je devais résumer la soirée électorale des cantonales d'hier, la meilleure synthèse serait cette onomatopée... Ouf de l'UMP qui a sauvé quelques meubles. Ouf du PS qui a remporté une partie de son challenge sans trop se fâcher avec ses "alliés". Ouf du Front National qui s'accroche à ses positions avec ses deux premiers sièges cantonaux. Ouf... Ouf...
Les sunlights des plateaux TV aussitôt éteints, chacun est rentré dans ses états-majors avec l'impression du devoir accompli. "Demain sera un autre jour". Et voilà, comment les leçons démocratiques d'un scrutin considéré comme de seconde zone semblent être remisées dans les arrières cours de l'histoire de notre république. Tout un chacun parmi nos grands fauves politiques semblait pressé de passer à autre chose sans retirer le moindre enseignement de ce scrutin, le dernier avant la grande conflagration des présidentielles. Par ci, par là, on entendait bien quelques musiques discordantes très vite couvertes par les sons omniprésents des grands orchestres pilotés par les communicants spécialisés.
Pas grand chose sur le quasi-épuisement d'une classe politique sans vrai renouvellement... Si peu sur une écoute en profondeur du malaise de nos concitoyens... Presque rien sur le vide sidéral du programme économique du Front National... Juste l'écume de débats convenus où les rivalités de personnes, les bagarres pour les postes et les embuscades entre "amis" prirent le dessus sur les vrais perspectives que notre peuple réclame à coup d'abstention et de vote protestataire.
Les "qui" ont écrasé les "pourquoi" et les "quoi" comme si un être suprême pouvait tout résoudre tel Zeus olympien. Winston Churchill aimait à dire "que de temps en temps, les hommes tombent sur la vérité. Mais la plupart se relèvent comme si de rien n'était"... Ce matin, tout le monde semblait debout... Ouf !


mardi 22 mars 2011

Nuages

Entre le nuage radioactif nippon et celui électoral non moins contaminant, le ciel gouvernemental s'assombrit progressivement. Le lent travail de sape de la majorité présidentielle plus ou moins organisé par l’extrême droite et tous ceux qui ne partiraient pas en vacances avec Nicolas Sarkozy, est en train de faire son oeuvre. Les positions à géométrie variable des uns et des autres sur le deuxième tour de ces cantonales le prouvent à chaque instant.
Guerre de position ou batailles de générations ? Un peu des deux, Madame Michu... D'une part nos "pétroleuses" sans vergogne, Nathalie Kosiusko-Morizet et Valérie Pécresse, les gaullistes sociaux et les centristes, conduits par François Fillon ou Jean-Louis Borloo, d'autre part les tenants de la Droite Populaire, partisans de l'alliance à plus ou moins court terme avec le FN, et au milieu, le ventre mou des "ni-ni" qui cherchent à justifier la position, à mon avis intenable, du Président de la République.
Sans ligne claire, lisible par tous, l'UMP ne se sortira pas de cette nasse saumâtre. Ce n'est pas en discourant sur le sexe des anges pour expliquer que le PS, ce n'est pas la bonne politique et que le FN, ce n'est pas les bonnes valeurs que l'on donne envie aux électeurs de faire confiance à un camp plutôt qu'à un autre.
Et puis, l'UMP était bien contente des positions du PS pour "sauver" le soldat Chirac au deuxième tour des présidentielles de 2002. La réciprocité est toute aussi vraie pour ces élections locales. On ne construit pas une politique, une ligne de force électorale sur des mécontents prêts à voter FN parce qu'ils ont envie de tout balancer. Rien ne sert de leur courir après, on forge les succès à venir en refusant les diktats de la peur, de l'angoisse et du repli sur soi. Ne plus promettre qu'on ne puisse tenir, prôner l'exemplarité, le respect et l'ouverture, accepter de perdre une élection pour ne pas perdre son âme, autant d'éléments qui peuvent donner l'envie à certains de revenir vers les isoloirs avec un peu moins de défiance et de colère.



lundi 21 mars 2011

Que "La Force" soit avec toi...


Premier round des cantonales 2011... Et j'entends déjà les déclarations d'autosatisfaction des uns et des autres. Personne n'a perdu et tout le monde a gagné, ne serait-ce qu'une poignée de voix par rapport à un improbable scrutin précédent, compte tenu de l'âge du capitaine et de la vitesse du vent...
Pourtant dans une terre rurale, la Dordogne, peut être plus qu'ailleurs encore, on assiste à une défaite complète des partis dits de gouvernement. Trois cantons verront un candidat du Front National affronter deux socialistes (Bergerac 2, Sigoulés) et un communiste (La Force). Quand on sait que seuls deux cents cantons sur plus de deux milles en France sont le théâtre de ce type de duel, on comprend ici que ce département sans problèmes particuliers est bien au dessus de la moyenne. Entre ceux qui ont trop joué avec "le feu populiste" et les autres, "petits barons locaux" maîtres du "faites ce que je dis mais ne dites pas ce que je fais...", les électeurs ont tranché dans le vif en apportant leurs suffrages aux représentants de l'extrème droite, chantre de la fermeture et du repli sur soi.
Et ce n'est pas la peine d'accuser l'autre de ses propres turpitudes. Chacun porte ici sa part de responsabilité dans ce naufrage démocratique et ce n'est pas un fumeux front républicain qui y changera quoi que ce soit. Que nos grands partis se penchent un peu sur les causes profondes de ces errances électorales. Ils éviteront peut être les postures nationales à Paris et les petits arrangements en famille dès qu'ils rentrent à la maison.
Dreux, St Gilles, Orange, Vitrolles ou Toulon, chaque fois que la formation "Lepeniste" s'est occupée de gouvernance locale, cela a été un échec retentissant. Favoritisme, népotisme, amateurisme et incurie dans la gestion ont conduit ces collectivités droit dans le mur. Ces exemples vécus valent mieux que de longs discours pour dénoncer les égarements frontistes. A l'UMP et au PS maintenant de se sortir de ce piège en redevenant eux-mêmes, en respectant les électeurs. Il est bien fini le temps où les promesses n'engageaient que ceux qui les recevaient...


vendredi 18 mars 2011

Un peu d'humanité dans ce monde de brutes

"Au lendemain de ce scrutin je tenais à remercier toutes celles et tous ceux qui m'ont apporté leurs suffrages. Leur soutien sans faille me conforte dans ma démarche pour que notre canton poursuive sa course en avant. Je saurai être le conseiller général de toutes les communes sans exclusive et avec pragmatisme." Ou alors "Vous avez été nombreux à me soutenir dans ma candidature de progrés lors de ces éléctions cantonales. Notre courant, certes encore minoritaire, se trouve renforcé et confirme ainsi la justesse de notre souhait de changement pour le canton. A l'avenir, je saurai être un interlocuteur vigilant de toutes celles et tous ceux qui aspirent à l'alternance."

Deux discours, deux versions pour un même lendemain électoral. On pourrait le décliner à l'infini tant la chose est banale, invariable et sans aspérité. Le politiquement correct, la necessité qui fait ici loi, semblent imposer ces figures de styles revenant telles des marronniers de plumitifs sans imagination.

Pourtant, que ne rêverais-je de lire déception, joie immense ou colère non feinte dans un de ces très prochains communiqués d'après-scrutin. Dans une autre vie, j'ai été élu mais aussi battu et ai participé à de si nombreuses campagnes électorales... Dieu sait si, lors de ces instants de vie si particuliers , on met ses tripes à l'air, son âme à découvert et son énergie à la disposition de ses électeurs potentiels. Nuits d'insomnie, de rêve ou de cauchemar, un candidat est avant tout un homme, une femme, fait de sentiment, de coeur, de joie et de tristesse. On rit, on pleure comme vous tous. On a des envies de meurtre, de rage et d'action.

Alors, ces lundis prochains, mesdames et messieurs les candidats heureux ou malheureux, laissez poindre vos sentiments. Vous n'en apparaîtrez que plus proches encore, plus vrais et plus humains. Quant on verse de chaudes larmes sur une défaite, une politique que les électeurs n'ont pas approuvée, cela ne peut que signifier la force des convictions, l'envie de bien faire au delà des clivages.

La politique est parfois un boulot de chien mais évitez de faire comme nos compagnons à quatre pattes: ne vous cachez pas pour mourir, dites ce que vous ressentez et affirmez ainsi votre humanité. Vous croyez perdre la face mais, en réalité, vous gagnerez en estime.

jeudi 17 mars 2011

L'exemple du peuple

La tragédie japonaise et son cortège de tartuffes donneurs de leçons en tous genres me fascine à plus d'un titre.
Fascination personnelle car il y a peine une dizaine d'années, je me trouvais au pied du sublime Mont Fuji à quelques encablures des lieux de la catastrophe nucléaire et fascination intellectuelle pour ce peuple, confit de souffrance qui continue, presque comme si de rien n'était, à vivre ou survivre sur cette terre si ingrate. Que ferions-nous à leur place ? Nous qui passons notre temps à nous écharper pour des futilités, à ressasser un pseudo-pessimisme...
Ce courage populaire, cette détermination à braver le danger, confinant à un certain fatalisme, se lisent en contrepoint de l'opacité et de l'autisme, le mot n'est pas trop fort, de la classe dirigeante niponne. Si cette catastrophe doit servir d'exemple pour la filière nucléaire, elle se doit d'être aussi l'étendard sanglant d'une volonté affirmée de transparence étatique.
Peut être nos responsables au plus haut de l'Etat et des entreprises comprendront-ils que le silence, le mutisme provoquent le doute, l'angoisse et la révolte. On accepte toujours mieux ce que l'on comprend, ce que l'on connait.
Nos peuples sont aujourd'hui mûrs pour refuser l'opacité de ceux qui croient savoir. Internet et l'information globale sont passés par là. Comme pour des révolutions, les crises majeures ne seront plus jamais comme avant.

mercredi 16 mars 2011

Et pendant ce temps, les massacres continuent

Il fait doux sur la France et pour tous les tyrans de la planète... Pendant que les yeux du monde sont tournés, terrifiés, vers le Japon en plein maelström nucléaire, Kadhafi, Gbagbo et autres Al Khalifa du Bahrein continuent gentiment de massacrer leurs opposants.
Le plus abracadabrantesque dans cette histoire, c'est l'attitude des adversaires de Nicolas Sarkozy sur la scène politique nationale. Il y a quelques semaines, ils n'avaient pas de mots assez durs pour dénoncer l'attentisme de notre gouvernement à l'égard des mouvements tunisiens et égyptiens. Aujourd'hui, alors que la France s'est positionnée très vite aux côtés des combattants libyens de la liberté, ils semblent se délecter des propos du fils du massacreur de Tripoli et des extrêmes difficultés de nos diplomates pour faire pencher la balance onusienne vers la création d'une zone d'interdiction de vol sur Bengasi.
On peut ne pas être d'accord avec une ligne politique, bien heureusement... Mais je ne crois pas que le vrai combat démocratique soit de faire fluctuer son curseur personnel en fonction des malheurs ou des réussites de son adversaire. Les convictions ne sont pas des variables d'ajustement, asservies à de pseudo-stratégies d'officine partisane. Militer, se battre pour ses idées ne peut ressembler à des escarmouches de mercenaires, prêts à tout pour pour triompher.
Il y a quinze jours, Kadhafi tenait des propos que tous considéraient comme fous, aurait-il retrouvé si vite la raison ?

mardi 15 mars 2011

Vous avez la parole !

S'appeler Roy, être député de la République et porter une veste rouge pour défendre ses concitoyens de Denain, tel n'est pas le moindre des paradoxes du désormais célèbre parlementaire socialiste du Nord...
Au moment où beaucoup traînent les élus dans la boue, l'Assemblée nationale a donné hier à la fois un exemple de courage et de respect. De courage par cet homme, condamné à très brève échéance par la médecine en décembre, et présent ce 15 mars aux questions d'actualité. De respect par l'ovation de ses collègues et par les soutiens de tous bords que Patrick Roy avait reçu durant son combat contre le cancer.
Concluant son propos par un émouvant "je vous aime toutes et tous, la vie est belle", celui qui "n'avait pas la parole" comme aimait lui crier le Président de l'Assemblée, démontre, s'il en était besoin, que notre démocratie, tant critiquée, tant méprisée, a de beaux restes. Le courage, l'humanité, le respect et l'honneur ont encore droit de cité dans les assemblées de la République. C'est réconfortant et motivant pour tous ceux qui ont le débat politique chevillé au corps...

mercredi 9 mars 2011

Résidu vous-même !

Elle pourra dire qu'elle a mis une sacrée pagaille, la Marine marchande... de soupe... Nathalie Kosciusko-Morizet, ci-devant NKM, ministre et courageuse, a affirmé hier qu'en cas de deuxième tour cantonal entre un candidat socialiste et un candidat FN, elle n'hésiterait pas à voter pour le représentant de la gauche parlementaire.
Aussitôt dit, aussitôt contrée par le "pas malgré lui", Christian Vanneste, député collaborationniste du Nord, qui s'est empressé de qualifier la ministre, de, je cite, "résidu de l'ouverture, bobo parisienne détachée des vrais gens"...
Ce n'est pas avec un gugusse pareil que l'UMP luttera efficacement contre la montée des "idées" du Front National. Plutôt que de férailler contre l'extrème droite, il préfère baisser la garde et se ranger avec armes et bagages aux côtés des "gars de la Marine".
Puis-je proposer à Christian Vanneste, puisqu'il est déjà dans les valises de Marine Le Pen, de l'accompagner dans son périple anti-immigration de l'Île de Lampedusa, la semaine prochaine. Et d'y rester...

mardi 8 mars 2011

Pétassou n'a jamais gouverné

Deuxième livraison de sondage revu et corrigé en modifiant l'échelle de température de la fièvre, en secouant le thermomètre et en stigmatisant le malade... Bilan : la poussée frontiste s'accentue même avec l'arrivée dans les nouveaux décomptes des stars DSK et Hollande.
On aime à se faire peur, tutoyer le danger et effrayer le bon peuple mais pourtant, même en cette période de carnaval, je me permets d'affirmer sans grand danger que "Pétassou" n'a jamais gouverné et que Marine ne sera jamais élue à la Présidence de la République.
En revanche que le Fou devienne Roi et que, parfois, le Roi devienne Fou, symbolise aussi le malaise d'une société en manque de repères. Cela pointe de manière plus aiguë les errances des uns et les angoisses des autres. Le nier serait se fourvoyer et aller droit dans le mur, renvoyer la faute sur d'autres, itou... Courir après ce personnage caricatural serait la deuxième erreur. On ne poursuit pas une chimère, vide de contenu dès que l'on crève l'enveloppe de carton-pâte qui l'habille.
Servons-nous au contraire de ses grimaces, de ses caricatures et de ses pantomimes pour mieux cerner les attentes de nos concitoyens avides, eux, de résultats concrets et de mesures efficaces. Trions le bon grain de l'ivraie pour que ce carnaval sinistre annonce un printemps démocratique riche en débat. Affirmons ainsi, en restant nous-mêmes, notre attachement aux grands principes fondateurs de notre nation.

dimanche 6 mars 2011

Marine Le Pen ? Et alors...

Ça y est ! On entre de plein pied dans le grand cirque des présidentielles de 2012 et ce, de manière la plus spectaculaire avec une favorite, Marine Le Pen, et deux challengers surprenants, Martine Aubry et Nicolas Sarkozy...
C'est le monde à l'envers ? Pas tout à fait... Nous sommes encore à quatorze mois du vrai scrutin et nos concitoyens, passablement déboussolés, épuisés par deux années de crise et d'incertitude, commencent à donner de la voix à qui mieux mieux.
Marine Le Pen ? Et alors, dirais-je... Que tous ceux qui sont prêts à glisser son nom dans une urne analysent le programme ou plutôt le non-programme de la nouvelle gourou de l’extrême droite. Dans ma prime jeunesse, le leader soviétique Nikita Krouchtchev avait été surnommé "Monsieur Niet". Nous découvrons aujourd'hui "Madame Niet". Niet à l'Euro, niet à la mondialisation, niet à l'Europe, niet à l'immigration, niet, niet, niet... Dire non n'est en aucun cas une politique, c'est du rasage gratis, une foutaise de marchand de tapis.
Depuis sa montée en puissance dans l'échiquier politique français, le Front National a eu quelques occasions de mettre en pratique localement son soi-disant programme et ce fut, à chaque coup, un échec retentissant. Alors réagissons ! Oui ! Mais dans le bon sens en dénonçant comme le pense justement Alain Juppé, les errances du FN et surtout en restant nous mêmes, de droite comme de gauche.
Ce n'est pas en courant après le mistigri frontiste que l'on construit une société, une nation apaisée et ouverte. Évitons aussi la caricature facile. Les ouvriers des cités, les commerçants excédés ou nos concitoyens apeurés ne sont pas les séides de la "Peste Brune" que d'aucuns voudraient nous le faire avaler. Ce genre de référent ne fait, au contraire, que raidir des attitudes et clore des dialogues nécessaires. La bataille démocratique ne se gagne que dans le débat, clair, argumenté et vrai.
Peut être, je peux rêver, que cet électrochoc nous fera toucher du doigt que les français peuvent en avoir assez des promesses sans lendemain, des bateleurs d'estrades ou des élus oublieux des symboles et des réalités.

vendredi 4 mars 2011

Je sais maintenant pourquoi...

Annie Girardot repose enfin en paix, en paix avec son corps meurtri par la vie et la maladie. Son décès à la fois prévisible et presque impensable avait provoqué en moi un sentiment que je n'arrivais pas à déterminer, quelque chose de bizarre, comme un goût de cendres dans la bouche, une pression diffuse dans la cage thoracique, un malaise...
J'ai eu la réponse à mon interrogation en écoutant en podscast l'un de mes chroniqueurs préférés, Guy Carlier et sa "douche froide" matinale sur Europe 1. Plein de son humanité non feinte, de sa populaire cruauté, dans sa conclusion au scalpel, il avouait humblement que la mort de cette grande dame du cinéma l'avait fait "se sentir vieux"...
Eurêka ! C'était donc cela. Cette disparition m'a fait me sentir vieux, un peu plus âgé que je ne le pensais bêtement. Madame Girardot avait une senteur d'été à la plage, de soirée télé en famille devant le poste noir et blanc de la salle à manger de mes grands parents. Cette indéfinissable madeleine de Proust que je dévorais à pleines quenottes de gamin avec tous ceux qui m'étaient chers et aujourd'hui décédés.
La disparition de celle que le 7ème Art m'avait fait rêver immortelle, me renvoyait l'image brutale de ma vie déjà bien entamée. Que le dernier éteigne la lumière ! En me retournant, glacé, je me suis senti être ce dernier...


Blog Patrol