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vendredi 19 septembre 2014

Les fins de races

A la lecture des derniers avatars présidentiels et le spectacle si peu ragoûtant des coulisses du pouvoir, il semble que les sommets de notre Etat soient atteints du même mal qui touchât les grandes familles de notre noblesse : les fins de races...
Jamais depuis que notre démocratie parlementaire existe, la fonction politique n'a été autant dévalorisée par ceux même qui devraient la préserver. Entre un Hollande qui trouve que "c'est pas facile" et un Sarkozy dont le retour semble programmé pour le mettre à l'abri de l'impunité présidentielle, le costume de la Vème République, taillé par et pour un homme d'Etat, paraît bien trop large pour leurs épaules affaissées. Entre promesses non-tenues et manoeuvres d'arrière-boutique, ils godillent d'un bord à l'autre, entrainant dans leur échec commun ou successif le grand navire France et son peuple de soutiers.
Comment pourrait-on encore leur prêter un quelconque crédit alors qu'ils sont dans l'incapacité la plus totale, non de sauver notre budget, mais surtout de remettre sur les rails notre démocratie en nettoyant les écuries d'Augias des Thévenoud, Balkany et consorts, tous ceux qui ont confondu servir la nation et se servir..?
Nous ne réclamons pas des cents et des mille mais de l'exemplarité, de la foi, du courage et de la détermination. Tout ce que ces fins de races ont oublié de cultiver !

lundi 7 avril 2014

Le jour d'après

Passés les incontournables surprise, angoisse et abattement, l'annonce du retrait de la vie politique de Jean-Louis Borloo nous donne quelques pistes et enseignements.
Le premier qui me vient à l'esprit est le respect. Ce respect pour une décision si rare dans notre classe politique dont les membres s'auto-proclament irremplaçables, immortels et incontournables. Respect infini pour lui mais aussi respect venant DE lui pour ses électeurs du Nord, pour les militants de l'UDI et pour tous ceux qui croient en sa vision de notre société.
La seconde piste qu'il nous indique de suivre, est un défi mâtiné de provocation. Alors qu'il a construit l'UDI autour de sa propre ambition pour un centre rénové et combatif, qu'il a ferraillé ferme pour rouvrir les bras au Modem de François Bayrou, il nous impose de nous unir et de travailler ensemble, sans lui, pour perpétuer son oeuvre et ses idéaux. Faisant fi des querelles de chefs, des chapelles castratrices et des ambitions réductrices, il nous guide vers la vraie autonomie, celle de idées et de la pensée et non celle, frelatée, des hommes "providentiels".
Jean-Louis Borloo a souvent été moqué pour son apparente inconstance, pour son refus de prendre les premières places du grand banquet démocratique. Pourtant avec son départ que tous, ses amis, nous espérons temporaire, il marque encore plus, s'il en était besoin, de son empreinte notre vie publique. Il est un homme d'action au parcours semé de réussites, il devient un homme de référence et de conscience.

dimanche 6 avril 2014

4 ex et un enterrement ?

Ex-ténué, ex-plosé, ex-ilé, ex... ex... François Hollande, le soir dans le confort feutré du Palais de l'Elysée, ne compte plus les moutons, même noirs, pour essayer de s'endormir. Il compte les ex qui peuplent aujourd'hui sa vie et la transforme en cauchemar.
La première d'entre-elles, la mère de ses enfants, vient de revenir au gouvernement. Aussitôt nommée par Valls à l'écologie, Ségolène Royal marque sa totale indépendance et met les pieds dans les plats de verdure en contestant le bien-fondé de l'écotaxe carbone, au grand dam des écologistes déjà passablement froissés.
Autre ex, candidate malheureuse aux primaires socialistes, madame la Maire de Lille, Martine Aubry, laisse filtrer quelques amabilités sur la composition du nouveau gouvernement et surtout sur le fait qu'elle s'est sentie un "peu" ignorée lors du casting... Quand on sait la dose de sympathie qu'elle porte aux locataires de l'Elysée et de Matignon, cela augure des confidences au vitriol.
La troisième, parmi ces drôles de dames, se trouve être une ex-candidate à la présidentielle que l'on a vouée aux gémonies à gauche en 2002 et qui est devenue ensuite pour certains amnésiques un icône. Christiane Taubira que l'on croyait en train de faire ses cartons de la place Vendôme, reste garde des sceaux avec la promesse de faire voter sa réforme judiciaire. Là aussi, en regard des relations explosives sur le sujet qu'elle a eu avec l'ancien ministre de l'Intérieur, les parlementaires, pris entre le marteau et l'enclume, risquent de friser la crise de nerfs législative.
Enfin, dernière et pas des moindres, Cécile Duflot, l'ex-ministre du logement, patronne des écologistes, se donne des ailes et assume pleinement son départ du gouvernement en taclant le président de la République qui préfère "le verbe et la communication plutôt que les actes"...
Pour paraphraser l'éternel Sacha Guitry, je savais François Hollande "tout contre les femmes", mais j'ai la furieuse impression qu'avec ces 4 ex, il sera simplement "contre"...

samedi 5 avril 2014

Le déni de bilan

A l'issue de ces élections municipales, la lecture des communiqués de presse, des déclarations publiques ou des confessions plus ou moins officielles, est assez symptomatique d'un certain état d'esprit parmi notre classe politique. Si tout le monde n'a pas gagné, en tout état de cause, personne n'a perdu !
Il existe toujours des paramètres exogènes qui offrent à nos impétrants la possibilité de se défausser sur d'autres. Pour ce qui nous concerne, tant le Président de la République que l'ex-Premier Ministre ont à endosser une palanquée de vestes, pourtant bien trop larges pour leurs épaules. Si il faut reconnaître que le contexte national et européen n'étaient pas au beau fixe pour la majorité sortante, il faut aussi avouer que certains, trop sûrs de leur bilan, se sont crus sortis d'ornière avant d'être sortis tout court... Sans se remémorer que l'on est pas élu sur un bilan mais sur un projet et qu'en revanche ce même bilan, si il est en demi-teinte, peut vous propulser vers l'enfer électoral.
Périgueux ne fait pas exception à cette règle. La nouvelle opposition fait feu de tout bois pour expliquer à des concitoyens qui ne les ont pas écoutés avant, qu'elle a été battue du fait de la politique catastrophique du gouvernement, que leur bilan était étonnamment bon et que leur projet serait le seul porteur. A croire que les périgourdins sont d’indécrottables sourds et aveugles, doublés d'ingrats... Pourtant ces mêmes amnésiques aujourd'hui, ne s'étaient pas gênés hier, en 2008, pour rabâcher que Xavier Darcos était ministre de Sarkozy -la sanction nationale- et que son bilan était mauvais -l'échec local. Amusant comme ce qui était vrai pour l'un, ne l'est plus aujourd'hui pour l'autre.
Non, mesdames et messieurs les recalés du suffrage universel, nos concitoyens ont, sans douter, une maturité électorale bien plus pointue que ce que vous voulez le dire. A force de tout mettre dans le même panier, Etat, Région, Département, Commune, sans en avoir des résultats patents, les périgourdins ont choisi une équipe nouvelle, un projet nouveau et surtout une gouvernance locale différente. Il ne sert à rien de nier l'échec, de reporter sur d'autres une responsabilité claire et sanctionnée. On se grandit à accepter une défaite et surtout à accepter sereinement et sans barguigner le suffrage universel et ces vicissitudes.

mercredi 2 avril 2014

Le coup d'état permanent

Après un long hiver électoral, je reviens à ma table d'écriture et ainsi un peu auprès de vous... Que d'aventures locales, d'espérances déçues, de flammes renaissantes ouvrant vers une vraie joie profonde, que de condensés de vie additionnés au fur et à mesure que cette campagne incertaine avançait. Tout cela pour aboutir à un dimanche 30 mars au soir où la douceur ambiante annonçait un lendemain souriant.
Bien peu étaient ceux qui avaient cru en les chances d'Antoine Audi de "venger" la défaite de Xavier Darcos. Peu connu des périgourdins malgré ses vraies racines locales, investi par l'UMP dans un climat militant polaire, opposé à un Michel Moyrand sûr de son bilan et de son omnipotence, il a construit patiemment, intelligemment sa victoire. En fin stratège, il l'a jouée modeste, à l'écoute, à l'humour et au tutoiement facile. En amateur éclairé de la chose rugbystique, il a su taper sur le short de ses coéquipiers pour les motiver mais aussi mettre sans détour ni crainte la tête dans la mêlée, remontant quelques claques en évitant le coup de sifflet de l'arbitre populaire. "Jamais un candidat n'a pu gagner après une campagne de 8 mois" lui avait susurré le Maire sortant-sorti, bien trop assuré de retrouver son trône dans son nouveau palais. En politique comme dans la vie, il ne faut jamais dire jamais...
Aujourd'hui alors que le nouveau maire de Périgueux n'est même pas entré en fonction, les supputations sur l'avenir de son prédécesseur vont bon train, précédant en cela l'élection du président de la nouvelle grande agglomération. Dans la capitale périgourdine, comme d'ailleurs à Bergerac, les états-majors socialistes locaux s'escriment à trouver un consensus autour d'un candidat. De là à proposer aux deux vaincus du suffrage universel  les présidences, il n'y a qu'un pas que certains franchissent allègrement. Réinventant à la sauce Périgueux, le "Coup d'Etat permanent", dénoncé en son temps par leur figure tutélaire, François Mitterrand, ils oublient la sanction des urnes, foulent aux pieds la décision des électeurs et humilient presque, ceux des maires qui, eux, ont été élus ou réélus sans coup férir.
Faut-il être prêt à tout pour "sauver les soldats Moyrand et Rousseau" ? Pas sûr que dans les rangs des élus de tous bords, même socialistes, cela fasse l'unanimité. Une défaite est une défaite. Elle ne peut être repeinte en rose par quelques apprentis-sorciers du tripatouillage électoral, niant un résultat qui, même sous influence nationale, n'en est pas moins un désaveu local et personnel. Les maires sortant de gauche, forts d'un bon bilan et d'un projet convaincant, n'ont pas tous été battus, dimanche dernier, bien loin s'en faut.
Il faut savoir tourner la page pour reconstruire de nouveaux projets. C'est ce que beaucoup d'équipes locales ont su très bien faire après des échecs électoraux cuisant. Pourquoi faudrait-il qu'en Dordogne, il en soit autrement..?

mercredi 26 février 2014

Les kamikazes du premier tour

Je connaissais les adventistes du 7ème jour, les résistants de la 25ème heure mais je viens de redécouvrir les kamikazes du 1er tour... A un mois du premier round des élections municipales à Périgueux, les dagues s’affûtent, les éléments de langage se précisent et les stratégies s'affirment.
Mais si le maire sortant avance paisiblement et dans la discrétion la plus absolue, certains de ses prétendants ferraillent déjà dans la rue et sur les réseaux sociaux. On pourrait croire benoîtement  que c'est pour le déloger de son nouveau "palais" municipal. Que nenni ! C'est pour faire un score sur le dos des autres challengers. Le seul horizon qui semble compter, dans cette bataille picrocholine, est celui du soir du 23 mars. Après ? Le déluge...
Chaque jour qui passe, le ressentiment et l'animosité entre les deux listes "d'opposition" vont crescendo. La rancœur semble prendre le dessus à la logique politique et à l'efficacité électorale. Quant on interroge différents colistiers, aucun n'imagine être derrière l'autre, aucun n'élabore une nécessaire stratégie de repli ou au contraire de conquête. Fusionner les deux listes ? Même pas en rêve... Personne ne conçoit de s'écarter au profit d'un "adversaire" honni.
Pourtant je parle d'expérience. Vainqueur d'un premier tour de haute lutte en 1995, je n'ai pas voulu entendre les sirènes de la raison qui me conseillaient de m'unir avec ceux que j'avais combattu durement mais régulièrement durant des mois. Et les 60% potentiels qui nous étaient "acquis", se sont transformé en piteux mais bien réels 49%... Ite missa est. Le combat fut beau, la défaite terrible et la leçon inoubliable. Apprenons qu'en politique, seule la victoire est belle. Comme en sport, on ne se souvient que des vainqueurs, pas des seconds couteaux, ces kamikazes du 1er tour, qui ont disparus dans les limbes de l'histoire.

mardi 21 janvier 2014

"La Loi inique de la Chienne Juive"

Janvier 1975, après un combat parlementaire comme rarement on avait pu en écouter, la Loi Veil sur l'IVG était promulguée. Durant plus de cinq journées restées dans l'histoire de l'Assemblée Nationale, Simone Veil, alors jeune ministre de la Santé, a eu à affronter un redoutable tir de barrage de sa propre majorité. Qualifiée dans les travées de "chienne", de "juive" par des députés d'une violence verbale extrême, cette grande dame, si chère à mon cœur, a tenu bon, propulsant enfin notre nation aux côtés des pays luttant pour la dignité des femmes.
Et que ne lis-je aujourd'hui ? Une douzaine de députés, oublieux des débats précédents et des acquis de la condition féminine, veulent simplement et directement dérembourser l'IVG et renvoyer chez les "faiseuses d'anges" des milliers de femmes en détresse. Au demeurant, carton jaune au Gouvernement, qui sous couvert de la liberté des femmes, rouvre un débat si peu nécessaire dans le contexte actuel. Afin de faire taire ces palanquées brinquebalantes de conservateurs patentés, ringards et caricaturaux, il aurait mieux valu éviter d'agiter ce chiffon rouge, venant trop peu de temps après le texte sur le "mariage pour tous" et l'affaire espagnole.
Que la sémillante et peu expérimentée, Najat Vallaud-Belkacem médite le vieil adage "qui trop embrasse, mal étreint", s'appliquant si bien à cette discussion parlementaire qui aurait pu intervenir dans un moment plus apaisé de la vie de notre république. Mais il est vrai aussi que cela permet de détourner l'attention d'autres vrais problèmes... CQFD

dimanche 19 janvier 2014

Ce sera jamais !

Frédéric Taddeï 2006-2014... Ainsi en a décidé la direction de France 2 avec la déprogrammation de l'émission culte de débats "Ce soir ou jamais". Il semble que le fait d'inviter des débatteurs sulfureux comme Marc-Edouard Nabe ou Tarik Ramadan n'ait pas trouvé grâce aux yeux non seulement des pontifes de la chaîne mais aussi du locataire agité de la Place Bauveau.
S'il est vrai que les propos tenus ressemblaient à de la provocation, il ne faut pas moins relativiser et considérer la nécessité des espaces de liberté d'expression, de culture et de contradiction sur nos chaînes aseptisées et vociférantes. Les internautes et autres donneurs de leçons "boboïsant" ont beau jeu de s'étouffer devant les déclarations racistes et antisémites de certains mais ce n'est pas en mettant la tête dans le sable et les fesses en l'air que l'autruche échappe au lion !
Et il m'amuse de voir les tenants d'une certaine gauche se féliciter de la disparition des écrans de cette émission sincèrement passionnante et bien construite. Que n'aurait-on entendu si le précédent pouvoir avait supprimé des ondes la tranche horaire de "Là-bas si j'y suis" sur France-Inter, pilotée par le thuriféraire de la gauche radicale qu'est Daniel Mermet ? Les gémonies télévisuelles ne devraient pas être l'apanage de ministres vengeurs ou de technocrates comptables et Frédéric Taddeï devraient pouvoir encore longtemps convier à débattre des orateurs aussi contestables afin que nous puissions comprendre leur fonctionnement dialectique et les combattre efficacement.

samedi 18 janvier 2014

Pau vaut bien une messe

Étonnant retournement de l'histoire, alors qu'un palois tout de blanc panaché avait affirmé fort justement que "Paris valait bien une messe", ne voilà-t-il pas que la capitale du Béarn fait l'objet, elle-aussi, d'un ralliement tout aussi pragmatique et calculé.
Dans la presse nationale et surtout du sud-ouest, l'annonce de Jean-François Copé, faisant de François Bayrou le candidat d'union à Pau pour les prochaines municipales, agite la twittosphère et les timelines de Facebook. Certains purs et durs de l'UMP-RPR canal historique ne digérant pas la liberté de conscience de François Bayrou aux dernières présidentielles, les commentaires acerbes et vengeurs ne manquent pas. J'ai l'impression que des vocations de Ravaillac sont en train de mûrir sur les bords du gave. Notre centro-béarnais n'a qu'à bien se tenir car rien ne lui sera épargné...
Mais tous ceux-là ont dramatiquement la mémoire courte et les ambitions à la remorque. Rappelons leur aimablement que NKM à Paris a fait l'union à marche forcée avec l'UDI et le Modem, sous la bénédiction de François Bayrou. Qu'Alain Juppé, icône aquitain de l'UMP, est un proche ami du leader centriste. Et que nombre de militants, de sympathisants en ont assez de ces batailles microcosmiques qui font les délices d'un PS et d'un FN qui n'en demandent pas tant.
Si on pouvait enfin oublier les bas calculs d'officine, les petites vengeances entre amis, les projets et les hommes pourraient peut-être retrouver leur vraie place dans le combat électoral... On peut toujours rêver mais, je dois avouer, j'aime cela.

jeudi 16 janvier 2014

Satana Copé

Pendant que l'on s'amuse des frasques présidentielles, que l'on ergote sur le Pacte de Responsabilité ou que l'on use ses semelles dans la campagne pour les Municipales, il y en a un qui continue tranquillement et sombrement son travail de destruction minutieuse de la droite parlementaire : le ci-devant Jean-François Copé, "conducator" de l'UMP...
Après avoir raflé comme on le sait le siège de président de ce grand parti, mis à feu et à sang le socle politique de la formation, affaibli consciencieusement tout ce qui faisait la force de l'UMP, il poursuit aujourd'hui son oeuvre de dévastation en s'en prenant aux futures élections européennes.
Ne vient-il pas de pousser au devant de la scène Nadine Morano pour prendre la place de l'excellent spécialiste du Parlement Européen, le respecté bourguignon Arnaud Danjean ? Il s'acharne en sous-main à extraire du sud-ouest le président de commission Alain Lamassoure qui pourrait être remplacé par la "tunisienne" Michèle Alliot-Marie, en mal de mandat. Et dans le nord-ouest, il favorise son féal et non-moins porte-flingue, Jérôme Lavrilleux, en lieu et place du sortant et méritant Jean-Paul Gauzès.
Mais le pire est à venir... Alors que se profilent les élections au Parlement Européen, se joue en coulisses une partie tout aussi importante qu'est la présidence de la Commission Européenne. José-Manuel Barroso étant en bout de course, il faut aujourd'hui lui trouver un remplaçant. Les grandes formations politiques européennes s'y activent avec le soutien des gouvernements nationaux. Pour la France, le commissaire européen Michel Barnier, brillant, humaniste compétent, europhile convaincu, pourrait être l'homme du renouveau. Soutenu par le PPE, mais aussi, plus discrètement, par François Hollande, il fait figure de favori avec le socialiste allemand Martin Schulz. Eh bien non ! Pour notre intrigant de Meaux, il est "trop européen". Il se hâte pour avancer d'autres pions, quitte à jouer contre son propre camp et les intérêts supérieurs de notre nation et de l'Europe. Il ose même déclarer "qu'il aime tellement l'Europe qu'il en veut une autre..." Tartufe ! Quelle Europe ? Celle "des pains au chocolat" ? Celle du repli sur soi ? Celle des affaires et des affairistes ?
Non ! Ce n'est pas mon Europe, celle de l'humanisme, de l'ouverture et des peuples. Vade retro, satana Copé !

mercredi 15 janvier 2014

Les cocus au balcon

Jeunes potaches, il nous était si amusant de crier dans la rue : "les cocus au balcon !"... Et d'assister, hilares, à l'apparition à leurs fenêtres ou rambardes, de curieux, moqués ensuite par nos cris. Et bien, hier, après avoir écouté doctement l'intervention de François Hollande, j'ai eu l'impression de revivre un de ces monômes.
Non pas que le chef d'entreprise que je suis, n'ait pas apprécié le nouveau Pacte de Responsabilité qui, on l'espère, permettra une baisse importante du coût du travail, mais j'ai eu une pensée pour tous ceux qui, il y a un peu plus de 18 mois, avaient élu un homme de gauche dont "l'ennemi était la finance" et qui "n'aimait pas les riches"...
La dérive coupable d'un DSK avait "préservé" du social-libéralisme une gauche française confite dans ses dogmes, pour finalement se retrouver avec un pensionnaire de l'Elysée, à la cuisse certes leste mais plus policée, tout aussi proche des thèses décomplexées de l'ancien patron du FMI.
Pourtant l'histoire aurait du nous prévenir de ces conversions tardives mais si courantes. Après le revirement de la rigueur de François Mitterrand de 1982 ou l'énergie des privatisations du Lionel Jospin de la fin des années 90, certains auraient du se préparer à un autre "coup de Jarnac" du même acabit. Nous y voilà. Tant mieux pour la compétitivité de notre pays et son équilibre social mais tant pis pour tous ceux qui avaient cru dans les engagements de campagne d'un candidat électrisé par son opposition frontale à Nicolas Sarkozy.
Vous me direz qu'il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis. Certes... Mais cela peut aussi s'appliquer aux électeurs, lassés des promesses qui n'engagent au final que ceux qui les reçoivent.

mardi 14 janvier 2014

Vaudel'Isle

Les portes claquent ! Les conversations se font discrètes et conspirantes. Certains hurlent, d'autres pleurent. Tous s'interrogent sur l'avenir. Non ce n'est pas un énième épisode des histoires de corne-cul de notre président mais bel et bien les scènes du divorce à l'italienne dont la toute nouvelle communauté d'agglomération du Grand Périgueux est le théâtre.
Je puis vous assurer une chose : Jacques Auzou et Michel Moyrand ne partiront pas en vacances ensemble... D'un côté, le maire de Boulazac et ancien président de l'Isle-Manoire, un communiste sauce Périgueux, indéboulonnable sur sa ville, madré et habile, aimant l'économie, l'entreprise et le développement, poussant ses cartes sur tous les tableaux du microcosme périgourdin. De l'autre, le maire de Périgueux, ville-centre de l'agglomération, en campagne difficile sur son territoire, et en butte à un bilan en demi-teinte où les investissements "productifs" se font attendre, privilégiant une forme de paix sociale au préjudice d'une prise de risque créative d'activités.
Mais les deux ont besoin de l'agglomération pour conforter leur choix locaux et leurs projets urbains; les deux, sans le dire, aiment le pouvoir et les perspectives de "carrière" qui y sont associées; les deux se verraient bien, après les municipales, aux commandes de ce gros paquebot que devient le "Grand Périgueux". Seulement voilà, l'un est socialiste, très introduit dans les arcanes partisanes, et l'autre est un communiste atypique, ne pouvant pas compter sur la "foule" des élus mais uniquement sur ses relations et son entregent départemental. L’arithmétique a ses lois que même le politique le plus avisé ne peut contredire, sauf à interpréter librement une autre partition bien plus fine et bien plus opérante auprès des élus communautaires.
Il est clair que Jacques Auzou va jouer la montre des Municipales 2014. Après cette échéance essentielle, certaines convictions partisanes se déliteront et des intérêts locaux primeront sur ceux du parti et des magouilles politiciennes. Gageons que notre "Vaudel'Isle" n'en est qu'à son premier épisode !

dimanche 12 janvier 2014

Les fossoyeurs de ma République

Quenelles, croissants et autres pots de vins, châtaignes ou marrons... La vie de notre nation semble se résumer à une longue litanie alimentaire, illustrant jusqu'à la nausée la dérive de nos institutions et avec, celle de notre société.
Alors que nous paraissons nous complaire de nos millions de chômeurs, de notre pessimisme congénital, nous dérivons, nous débattons du contenu d'un spectacle d'un pseudo-humoriste qui ne pouvait rêver pareille martyrologie, du caleçon frétillant d'un Président en mal de séduction comme tout bon politique qui se respecte et nous baissons les yeux sur l’infamie du bureau du Sénat laissant Serge Dassault dans la quiétude de ses magouilles si peu ragoutantes.
Nous devenons la risée du monde médiatique et institutionnel mondial. Le "So frenchy" qui fut un atout créatif et économique, est maintenant le symbole de la dérive sociale et politique d'une nation en perte de repères. Où sont passés nos idéaux, nos rêves et notre volonté ? Laminés par ces fossoyeurs de ma République qui ont foulés de leurs pieds sales notre ouverture d'esprit, nos savoir-faire et notre civilisation des Lumières. Incapables de toute exemplarité, de toute remise en cause de leurs prés carrés, ils nous entraînent vers ces abîmes que nous avons déjà connus, du communautarisme, du corporatisme et de l'égoïsme. Des noms ? Pas la peine... Ils se reconnaîtront, certains de ceux qui occupent les bureaux confortables de nos institutions républicaines, qui squattent nos organismes syndicaux et sociaux ou qui courent les pince-fesses des médias.

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