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dimanche 18 avril 2010

Bêtise à la puissance ²

Trois internationaux de l'Equipe de France de football viennent d'être entendus pour avoir eu des relations coupables avec des prostituées mineures. Nonobstant leur défense et la présomption d'innocence, à leur stupidité première s'ajoute celle, dramatique et incommensurable, de tous les internautes qui réagissent sur les différents sites de la toile. Raccourcis ineptes, racisme du plus bas niveau, ragots nauséeux, internet fait ici la preuve par le pire de l'âme humaine, laissant ouvertes les portes des écuries d'Augias de l'insulte et de la bêtise à la puissance ²...
Je ne prends en aucun cas la défense de ce trio plus bête que méchant mais je m'oppose à la facilité "Le Peno-Fréchiste" de trouver trop "noire" l'Equipe de France. Non ! Elle ne sera jamais ni trop "noire" ni trop "blanche" mais pour le coup elle est trop "conne" et devient le symbole avarié de notre société de consommation où la chair humaine à la même valeur que le burger acheté chez McDo. Nos trois zozos sont simplement des ados qui ont grandi trop vite, au milieu des millions d'euro faciles, du "bling-bling" et des caprices de stars. Le vouloir et le pouvoir se confondent dans une soupe nauséabonde sans barrière ni limite philosophique.
Mais comment reprocher d'être sans vergogne à ces gamins gavés de tout alors que la banque américaine d'affaire Goldman-Sachs semble être impliquée dans un gigantesque scandale de fraude financière à la base de la crise économique mondiale qui a ruiné des millions de pauvres gens de par le monde ? La morale se respecte à tous les niveaux de notre société et surtout à son sommet. C'est ce que d'aucuns nomment la valeur de l'exemple... Valeur ? Exemple ? J'ai l'impression par ces nobles mots de prononcer des insultes...

samedi 17 avril 2010

Flux et reflux tempétueux

Xynthia, de triste mémoire, n'en finit pas de faire des victimes : des vraies, noyées ou à la rue, et des politiques, déboussolées et populistes. Au milieu des ruines de ces villes et villages qui furent des havres de paix et de bonheur, fonctionnaires, experts, élus locaux et nationaux se disputent les podiums de l'impopularité, des atermoiements et des balivernes, chacun dans sa catégorie...
Car si les sinistrés, bouleversés à l'idée de perdre parfois toute une vie, toute une postérité dans ces murs blessés, sont légitimes dans leur émotion et leur volonté d'être justement traités, les réactions des élus et responsables face à cette situation dramatique symbolisent les errements d'autorités hypnotisées par les sondages, les médias et la rumeur.
Il y a quelques jours, l'Etat, comptable en premier lieu de la sécurité des français, annonce un zonage "noir" ferme et définitif, entraînant la destruction de plus de 1500 maisons sur le littoral. Broncha compréhensible des propriétaires, suivie prestement par le cortège larmoyant des sauriens de la politique locale... Raffarin, Royal et consorts qui hurlent avec ces malheureux, contribuant à la stigmatisation des services préfectoraux qui sont souvent les seuls à avoir fait leur boulot, contre les vents et marées des élus locaux cherchant des terrains à bâtir malgré les dangers d'un océan incontrôlable. En plus, le gouvernement en ajoute à la controverse en pratiquant un rétropédalage forcené, transformant le "noir" intransigeant en "solidaire" équitable...
Le résultat est sans appel : des sinistrés un peu plus désemparés, des services administratifs désavoués, un Etat décrédibilisé et des élus territoriaux plus accrochés à leurs mandats qu'à leurs convictions. Une belle réussite de médiacratie galopante et des dégâts collatéraux de la tempête bien plus profonds qu'il n'en paraît.

mercredi 14 avril 2010

Les germes de la violence... politique (2)

Aussitôt lancé, aussitôt repris, le débat sur la sécurité de la Place Francheville à Périgueux a franchi un nouveau palier en devenant, il fallait s'en douter, un enjeu politique. Il est d'ailleurs amusant de constater que les vieilles recettes nationales sont parfaitement adaptables au contexte périgourdin et ne dérogent pas à la règle de la simplification et d'une certaine exagération.
Si on en croit témoignages et citations glanées sur le net ou dans la presse, j'oscille pour qualifier cette grande place entre le Bronx des années 70 et la zone verte de Bagdad... Il ne faudrait tout de même pas exagérer et donner l'impression à ceux qui souhaitent s'y rendre qu'ils ne pourront le faire que sous bonne escorte et après être passé chez le notaire pour régler leur succession.
La problématique est connue de tous et la solution pragmatique aussi. Sans ajouter des interdictions et des oukases supplémentaires à un corpus législatif déjà bien fourni, je persiste quant à mon souhait de rendre la vie impossible à la petite bande de zozos désoeuvrés qui occupe la partie proche de l'accès au parking de Francheville. Les passages répétés et aléatoires de la Police Municipale et de la Nationale sont déjà des facteurs positifs mais je plaide pour l'installation de caméra de vidéo-surveillance avec enregistrement. Ces petits trafiquants et délinquants ont horreur d'être observés et scrutés dans leurs agissements coupables.
On pourra toujours me rétorquer que c'est une atteinte supplémentaire à la liberté individuelle mais je dois avouer me moquer d'être filmé dans la mesure où je n'ai rien à me reprocher. D'autre part, le risque est aussi qu'ils partent ailleurs. Certes, certes mais l'ailleurs en question ne sera pas une place fréquentée par près de 400.000 spectateurs du cinéma, des milliers de clients des restaurants ou plus simplement par des mamans et des enfants venant jouer sur cet espace libre de tous véhicules.
Alors sur ce sujet comme sur bien d'autres, il faut raison garder et éviter confusion, diktat et autre sentence définitive mais au contraire rechercher par le débat et l'apaisement le consensus nécessaire à une vie commune agréable et respectueuse de la liberté de chacun.

samedi 10 avril 2010

Les germes de la violence

En tant que commerçant installé là depuis le réaménagement de la place Francheville au coeur de Périgueux, l'ouverture d'un débat public sur la sécurité de ce nouveau lieu de villégiature ne pouvait me laisser indifférent.
Le quotidien, la Dordogne Libre, titre aujourd'hui "Francheville à cran", suivent interviews des responsables du parking Vinci, de Monoprix et du complexe CapCinéma, au premier rang de ceux qui subissent dégradations et provocations. Entre agressions verbales, incivilités et trafics en tous genres, le risque de radicalisation est en train de poindre dans ce lieu qui pourtant est susceptible de devenir un espace intergénérationnel unique pour la préfecture de Dordogne. Entre le brassage populaire du cinéma, la fréquentation des trois restaurants et les espaces ludiques aménagés sur les pelouses, la plus grande zone ouverte et piétonne de Périgueux a moult atouts pour s'installer dans le coeur des périgourdins. A moins qu'un petite bande de délinquants parfaitement connus le juge autrement...
Car le sort de ce lieu est entre les mains d'une quinzaine d'individus, désoeuvrés et violents, que tout le monde connait et croise quotidiennement. J'utilise le mot de délinquant, de germes de violence, à dessein car d'autres leur colleraient trop vite le terme de "jeune", faisant ainsi l'amalgame entre jeunesse et criminalité. Il ne s'agit pas là de jeunes ou de moins jeunes mais simplement de petites crapules qu'il faut tout justement soumettre à la loi, toute la loi et rien que la loi.
Je reste persuadé que l'action de tous, élus, forces de police et professionnels de la place doit permettre de créer la nécessaire insécurité pour cette petite bande d'empêcheurs de s'amuser en rond. Charles Pasqua clamait en son temps vouloir "terroriser les terroristes"... Avec notre mobilisation citoyenne, sans violence, par le dialogue, mais avec détermination, nous pourrons redonner à cette belle place tout l'attrait qu'elle n'aurait jamais dû perdre.
Mais attention, pas de malentendus ni ostracisme anti-jeune ! L'immense majorité de ceux qui passent ou séjournent sur cette place sont sans aucun problème, venant ici pour profiter des premières ardeurs du soleil et s'amuser en toute décontraction. Respectons ce lieu, ceux qui le fréquentent et apprenons fermement aux autres à en faire de même...

vendredi 9 avril 2010

Et le combat cessera, faute de combattants...

Il est des polémiques comme des matches de rugby : des équipes plus "légères" qui passent leur temps à en faire courir d'autres, plus "lourdes", afin de les épuiser et de porter l'estocade à quelques minutes de la fin de la partie... C'est un peu ce qui arrive à Périgueux entre le CAPD, club fanion du rugby pétrocorien, et la municipalité de Michel Moyrand.
Les co-présidents du club ont pourtant sorti ces derniers mois l'artillerie lourde pour tenter de placer la CAPD sur la voie de la professionnalisation et de la montée en Pro D2, nirvana mythique de la planète rugbistique. Ferraillant à tout va pour créer un "grand stade" à Périgueux, Francis Roux n'a pas hésité à s'opposer frontalement à la mairie, mettant son mandant en balance. Rien n'y fit...
Le projet de coproduction public-privé du site sportif est passé à la moulinette philosophique de la lutte des classes, la piste d'athlétisme, terreur des supporters du ballon ovale, sera rénovée, la subvention est votée et les présidents du club seront remplacés... Ite missa est....
Vianney Le Vacon, l'adjoint au Maire en charge des sports, s'est même permis de ne pas répondre aux attaques en règle lors du dernier repas des partenaires du club. Jouant à la balle par dessus la défense et évitant consciencieusement de rentrer plein pot dans le paquet d'avants qui l'attendaient au tournant, il a temporisé là où tous ses adversaires du jour pensaient le terrasser, donnant ainsi un leçon de dialectique que n'auraient pas reniée les anciens bretteurs du PCF.
L'élu municipal sait parfaitement qu'il a le temps avec lui et qu'in fine, il aura le dernier mot dans ce débat qui oppose deux visions irréconciliables de l'animation sportive locale. D'un côté, une pratique professionnelle alliant spectacle et business, et de l'autre, un usage du sport pour tous cher à Léo Lagrange. Autant dire l'impossible mariage de la carpe et du lapin dans une ville qui se doit de faire des choix politiques, stratégiques et budgétaires.

mardi 6 avril 2010

On a les mêmes à la maison...

Quelles différences il y a entre les actionnaires des grands fonds de pension américains et certains propriétaires immobiliers périgourdins ? Aucune...
Leurs méthodes sont identiques. Les uns n'hésitent pas à liquider une entreprise même rentable pour pouvoir augmenter les dividendes des actionnaires dont ils sont. Les autres sont prêts à pousser au désespoir Valérie Foucher, une jeune fleuriste, commerçante méritante de Périgueux à coup de loyers exorbitants pour engranger des sommes sans rapports avec le marché et avec la logique économique. Pour les deux, les résultats sont les mêmes : des drames humains et sociaux, des médias survoltés et une montée logique du dégoût envers une société libérale marquée par les injustices et l'angoisse de l'avenir.
Les deux aussi sont en train de scier la branche sur laquelle ils sont vautrés... Sans entreprises pérennes avec des ouvriers qualifiés et motivés, sans commerces de proximité vivants et dynamiques, notre société, la société de ces fonds de pensions et de ces propriétaires immobiliers, est en train de céder le pas une nouvelle organisation où réglementation, démocratie et droit n'ont plus cours. Il y a seulement quelques années les modèles économiques étaient les Etats-Unis ou l'Europe. Aujourd'hui, c'est la Chine au taux de croissance de 12%, au milliers de prisonniers politiques et au pouvoir sans partage qui sert d'exemple aux nations en développement. Dans le même esprit, à force de coût démesurés et de contraintes sans fin, nos centres villes sont désertés par les petits commerces, poussant nos concitoyens vers les périphéries, vers de véritables usines à consommer aussi impersonnelles que performantes.
Continuons cette recherche du profit immédiat, cette quête impossible du plaisir instantané et un jour nous risquons de nous réveiller dans un enfer à la Orwell, sans âmes ni joie. Que vaudront des produits importés sans acheteurs, que vaudront des espaces commerciaux sans acquéreurs ou locataires ? Rien...

dimanche 4 avril 2010

Qui le sera ?

Un peu désoeuvré, je parcourrais sans conviction la dernière livraison du Journal du Dimanche. Un article retint mon attention, s'agissant d'une critique du livre autobiographique de Xavier Emmanuelli, "Au seuil de l'éternité".
Le co-fondateur de MSF, du Samu Social, le combattant de la misère et de l'infortune, au seuil de son existence, s'interroge dans son ouvrage sur sa vie et se pose la question de savoir s'il sera prêt au grand saut vers l'éternité. Lui pas prêt ? Mais qui le sera alors... ?
D'une humanité qui frise la sainteté, d'un dévouement sans nul autre pareil, d'une lucidité sur l'âme humaine telle la plus affûtée des lames, Xavier Emmanuelli par son engagement, son parcours exemplaire et sa modestie sans limite habite mon panthéon personnel aux côtés d'autres êtres magnifiques qui ont guidé mon existence, mes pensées et souvent mes actes.
Alors, Monsieur, si vous n'êtes pas prêt comme vous nous l'affirmez, je ne le serais jamais...

samedi 3 avril 2010

Tout, tout de suite...

Marbot-Bata, Foies Gras Champion, Crown, chaque semaine qui passe en Dordogne génère ses mouvements sociaux, ses drames économiques et ses destructions d'emplois. Notre département ne fait pas cavalier seul et la France, comme bien des "vieilles nations" de ce vieux continent démocratique qu'est l'Europe, souffre non seulement de la crise économique mais aussi d'une profonde mutation de la consommation.
Le pire est que ceux qui sont les plus touchés par ce mal qui ronge nos économies ouvertes, sont aussi ceux qui, inconsciemment et par besoin, sont à l'origine de cette plaie économique. Ouvrons les réfrigérateurs, les placards ou les celliers d'une famille d'ouvriers mis au chômage par un plan social et l'horreur qu'ils vivent y est entreposée. Produits de bas de gamme, bon marché, sans marques ni label, contrefaçons ou copies légales, tout ce qui fait la ruine de bien de nos usines est acheté par les victimes expiatoires des restructurations...
Je sens que je vais déclencher, par mes propos, bronchas et indignation. Ne vous mèprenez pas... Je ne fais pas ici de racisme anti-pauvre mais un constat désabusé d'une maladie ancienne mais ô combien en expansion qu'est l'appétit de consommation.
Nous avons envie de tout, tout de suite, sans attendre, sans comprendre ce que nos gestes d'achat vont engendrer comme conséquences dans la chaine économique qui régit notre vie. Je le comprends infiniment et c'est plus facile à écrire qu'à vivre... Comment expliquer à nos enfants qu'acheter une copie de Repetto tue les emplois de papa et maman ? "Les copains en ont, alors j'en veux aussi !.."
Manger des haricots verts frais en plein hiver ruine les pays d'Afrique tropicale, occupés à produire ces denrées pour la riche Europe pendant que ses habitants crèvent de faim. S'équiper du dernier cri en matière de hifi mais dans un hard-discount revient à détruire irrémédiablement les emplois des ouvriers de Philips à Dreux. Acheter des pneumatiques coréens à bas prix, en dehors des risques pour sa sécurité, envoie les salariés de Continental à Pôle Emploi... Je ne veux culpabiliser personne mais simplement essayer d'expliquer que nous sommes tous, à quelque niveau que ce soit, des "consommacteurs", responsables par nos actes commerciaux de l'avenir de notre économie. Mangeons moins mais mieux, prenons le temps de penser nos achats, de peser les conséquences sociales, environnementales et culturelles de nos caddies. La guerre n'est pas perdue. Nous avons simplement laissé filer une bataille par manque d'attention, par concupiscence économique du fait d'un complexe de supériorité civilisationnel.
La disparition de nos emblèmes industriels n'est pas une fatalité si nous apprenons à nos enfants la gestion du temps et de l'envie...

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