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samedi 20 octobre 2012

Un drame sans mise en perspective...

En se rendant à la maternité de Brive (Corrèze), à une heure de chez elle, une maman habitant à Figeac (Lot) tente d'accoucher sur l'autoroute mais perd son bébé... Voilà bien un drame qui interpelle... Je lis les réactions aux articles de presse : "c'est une honte; déserts médicaux; abandon des services publics et au public..." J'en passe et des pires !
Des propos que l'on retrouve quand une poste ferme, un commerce ou autres. Mais quand on creuse un peu et que l'on interroge ceux qui savent tant s'émouvoir, on se rend vite compte qu'ils sont aussi les premiers à ne jamais utiliser ces mêmes services de proximité. "Moi, aller dans cet hôpital ? Jamais ! Je veux les meilleurs et les plus modernes dans la grande ville." "Aller dans cette épicerie ? Non c'est trop cher et pas assez achalandé alors je file à la grande surface." Tartuffe réveille toi, ils sont tous en train de t'imiter !La proximité qu'on le veuille ou non, cela se paye... Soit par le "consommateur" soit par le contribuable! De plus, j'aimerais juste connaître l'avis du gynécologue qui a laissé partir cette maman alors que son travail d'accouchement avait manifestement commencé. Figeac n'a certes pas de maternité mais peut accueillir des urgences avec un encadrement médical qui aurait certainement sauvé cet enfant. Tous les enfants ne sont pas nés dans une maternité et les médecins ou chirurgiens figeacois sont tout à fait compétents pour accompagner un accouchement dans les meilleures conditions.
Il est clair qu'il est facile de transformer un événement aussi dramatique en polémique mais l'information se doit d'être complète pour que l'on puisse au moins juger des responsabilités sans exonérer ni accuser à tord qui que ce soit.

vendredi 19 octobre 2012

Serons-nous les "Bourgeois de Calais" d'une politique fiscale sacrificielle ?


LETTRE OUVERTE AUX PARLEMENTAIRES DE DORDOGNE

Le Chef de l’Etat semble avoir décidé, au mépris de la parole donnée, de revenir sur la baisse de la TVA dans la restauration. Depuis quelques semaines, il n’est pas d’interview de ministres ou de députés qui ne stigmatisent cette mesure si « impopulaire » et avec, cette engeance semble-t-il malfaisante que sont les patrons des milliers d'établissements français, aquitains ou périgourdins qui ont "bénéficié" de ce "cadeau fiscal" indu.

Mesdames les Députées de la 2ème et 3ème circonscription de Dordogne, Messieurs les Sénateurs et Députés de  la 1ère et 4ème de Dordogne, je me permets donc de vous inviter dans ma modeste entreprise pour que nous puissions enfin parler de cette mesure qui paraît provoquer sur les bancs de l’Assemblée et du Sénat, une levée de bouclier sans précédent.Je voudrais, par cette rencontre, vous expliquer ce que cela représente pour notre profession, vous faire partager combien est importante la faiblesse économique de ce tissu de petits établissements maillant notre territoire. Germinal Peiro, vous vous êtes fait le chantre de la sauvegarde de la ruralité. Vous êtes-vous posé la question de savoir quels sont les derniers commerces qui restent encore ouverts dans nos villages ? Le bistrot ou le restaurant... Qu'est-ce qui fait l'attrait touristique de nos bastides et villes classées ? Les mêmes... Pascal Deguilhem, en sportif averti, vous aimez les sympathiques troisièmes mi-temps ? Sans un bar ouvert ou une table festive pour accueillir un quinze en goguette, c'est bien moins amusant...


Je n'ai pas honte de le dire mais cette mesure a sauvé mon entreprise et avec elle, les dix-huit salariés qui se battent au quotidien pour leur emploi. Je ne suis pas le seul dans ce cas même si beaucoup de mes collègues ont trop de pudeur à l'avouer.Dans les 190 établissements du grand Périgueux, nous nous escrimons tous pour nos boites, avec des horaires de fous, des charges et des obligations sans cesse accrues. Et tout cela pour s'entendre dire que nous sommes des "privilégiés" gâtés par le système ? Cela suffit ! J'en ai par-dessus la poêle à frire de passer pour un exploiteur, confit de fric et mauvais citoyen. Je ne suis ni le groupe Total ni Madame de Bettencourt, ne mélangeons pas tout. Ou alors il faudra venir aussi expliquer à nos salariés que l'année 2013 risque d'être pour eux celle du chômage, de la précarité et du retour aux vaches maigres.Car derrière la TVA à 5,5% puis à 7%, beaucoup de donneurs de leçon médiatique omettent de dire qu'il s'est agi de nous placer à armes égales avec la restauration rapide, qu'aucun secteur de l'économie française, depuis, n'a autant embauché en période de crise, que nous sommes employeurs de beaucoup de jeunes en rupture scolaire sans qualification ni avenir.En cas de rétablissement au taux supérieur de TVA pour l'ensemble de la restauration, devra-t-on donc renoncer à la prime versée chaque année à nos salariés (500 euros environ), à la mutuelle générale mise en place pour tous, aux embauches d'apprentis supplémentaires (2 pour mon entreprise) et espérer le retour des aides à l'emploi que nous avons tous perdu (près de 3000 euros par mois concernant ma société) ? J'aimerais connaître de votre part ce qui accompagnera cette réforme fiscale qui va nous toucher de plein fouet. C'est important non seulement pour la survie de nos entreprises.


Cette mesure qui touche le 4ème employeur de France avec 800000 salariés s’ajoute à la disparition de l’exonération de charges salariales des heures supplémentaires. Le résultat est que les plus faibles de nos salariés ont perdu pas loin de 1000 euros par an. Est-ce acceptable quand par ailleurs, les propriétaires d’œuvres d’art, eux, échappent à toute fiscalité ? Peut-on croire en la parole d’un homme politique qui nous avait promis la stabilité fiscale pour nos entreprises ? Peut-on avoir encore de l’estime pour ces mêmes politiques qui s’en prennent à nous essentiellement parce que notre « niche fiscale » n’est pas populaire ? Je crains le pire pour les croque-mort ou les huissiers…Aujourd’hui, vous allez choisir d’envoyer à l’abattoir des centaines de PME qui ne peuvent, elles, délocaliser, qui ne peuvent éviter ce couperet fiscal alors qu’il existe des pistes d’économie que l’Etat se refuse à voir. C’est une grave responsabilité qu’il vous faudra aussi assumer publiquement et non dans un vote de nuit, en cachette, au Parlement !


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