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dimanche 31 mars 2013

Pâques aux tisons

Les vieux proverbes météos s'adaptent comme des charmes aux conditions économiques et sociales... Nous avons vécu des années de "Noël au balcon", profitant sans compter ni prévoir d'une avance productive qui flattait notre optimisme et surtout notre inconscience. Aujourd'hui avec la froidure de la crise revenue, qui de plus persiste, nous oublions nos fondamentaux, rejetant sur d'autres nos errements.
C'est l'Europe, les riches, les pauvres, les immigrés : l'Autre, le Différent au sens large qui devient celui à combattre, à abattre. D'un langage de paix et de respect, nous sommes passés sans nous en rendre presque compte à des éructations violentes et insupportables. Par notre couardise à reconnaître nos propres erreurs et à en accepter l'impérieuse nécessité de réforme, nous nous ratatinons sur notre quant-à-soi, refusant l'obstacle comme une vieille carne mal débourrée.
Je veux bien que la Pâque calendaire annonce les beaux jours. J'en suis un peu moins persuadé pour celle de 2013 si pleine d'incertitudes et de menaces. Joyeuses Pâques tout de même à toutes et à tous, les petits et les plus grands ont encore le droit de rêver d’œufs en chocolat et de lapins gourmands... Jusqu'à quand ?

vendredi 29 mars 2013

Pas le bon tempo

Ite missa est..? Même pas... La messe ne fut pas dite et loin de là !
Pour revenir à la "prestation" de François Hollande, là où j'attendais "La valse à mille temps" de Jacques Brel, nous avons eu un pénible remake du slow de Guy Bedos. Certes, on pouvait se douter que le pédalo n'allait pas se muer en fier croiseur de bataille mais pouvait-on espérer le voir évoluer en une puissante goélette pour affronter les déferlantes de la crise.
Au lieu de cela, le Chef de l'Etat nous a déballé une "trousse à outils" tout en enfilant une salopette de mécanicien laborieux. Je ne crois pas que la France qui trime réclamait un catalogue de chez Facom, mais plutôt une impulsion, une motivation et de l'envie. La tiédeur voire la froideur, exprimées par ce rendez-vous raté aura, à mes yeux, l'effet inverse de celui escompté en augmentant encore la distance entre le peuple de France et ses gouvernants. Avouer ses erreurs d'appréciation sur la durée et la force de la crise donnait l'impression au mieux d'amateurisme et au pire de tromperie sur la marchandise...
A quand des élus responsables non seulement de leurs actes mais aussi de leurs promesses ? Il est temps de poser les outils et de changer de blouse pour enfiler celle de chirurgien courageux, opérant, tranchant et suturant pour sauver le malade. Au revoir "le Mécano de la General", vive Docteur House !

jeudi 28 mars 2013

TomTom

Ce soir, jeudi, bon nombre de nos concitoyens seront devant leur petit écran pour entendre et, je l'espère, écouter la "bonne parole" présidentielle. A moins que certains choisissent Le Vieux Fusil -très miterrandien- ou Section de Recherches -aurait-on perdu un Chef d'Etat?-...
Trêve de plaisanterie car on attend tellement de l'intervention de François Hollande que la planète médiatico-politique semble suspendue aux lèvres du locataire de l'Elysée. A tort certainement car il n'y aura pas d'annonces fracassantes ni de déclarations définitives. Plutôt que "caudillo" ou "conducator", le patron de l'exécutif a choisi de se muer en GPS donnant le cap à suivre et les objectifs à atteindre. Le seul souci est qu'on ignore tout de son mode de programmation : chemin le plus court, le plus rapide ou ignorant les péages..? Parvenir à bon port est une chose mais dans quel état seront les passagers du véhicule "France"? Les routes de campagne ont leur charme mais cela finit souvent avec le coeur aux bords des lèvres, une dispute avec le ou la co-pilote et un débarquement en retard pour se mettre à table devant le gigot de mamie. Une autoroute, certes moins bucolique et infiniment plus chère ou exigeante, a le mérite de faire arriver à l'heure même après quelques sacrifices.
Il faudra bien plus qu'une émission sur-vendue pour faire remonter l'image d'un François Hollande au plus mal dans les sondages. Au demeurant qu'importe, car seul compte le sort de notre nation. Il sera toujours temps, dans le secret de l'isoloir, de déterminer si le chauffeur a été à la hauteur de sa mission et a su respecter ses engagements.

mercredi 27 mars 2013

Non, non et non !

Demain, jeudi 28 mars, Laurence Parisot va proposer au conseil exécutif du MEDEF la modification des statuts de l'organisation patronale afin qu'elle puisse se représenter cet été comme présidente...
Patron de petite PME, membre du MEDEF, je n'entrerai pas dans une querelle de personne qui, ici, n'a pas lieu d'être; je ne jugerai pas d'un programme ou d'un bilan; je ne ferai pas de comparaisons "poutinesques" un peu exagérées.
En revanche, j'exprime dans ce texte mon opposition la plus absolue à cette réforme sur la base de mes convictions et de mes principes qui guident mes pas sociaux et politiques. Je ne pourrai approuver ce changement de règles avant le match alors que je combats au quotidien tous ceux, politiques ou non, qui s'accrochent à leurs mandats ou à leurs fonctions comme des arapèdes à leurs rochers. Je ne pourrais approuver la démarche de Madame Parisot alors que, comme chef d'entreprise et commerçant, je défends au quotidien les tentatives de reprise d'une structure afin d'en assurer la succession et la pérennité.  "Gouverner, c'est prévoir", c'est aussi anticiper une fin de mandat en mettant en place non la même personne mais une nouvelle équipe pour une même politique si l'on estime que c'est la meilleure pour l'avenir. Les cimetières sont pleins de gens irremplaçables, mais quid des idées et des méthodes ? Acharnons nous à installer nos convictions ou nos idéaux mais pas les personnes qui les portent. "Qu'est-ce que le pouvoir ? C'est la réponse à la volonté de chaque individu d'être premier, irremplaçable et constamment prioritaire..." déclarait Maurice Druon. Donnons le pouvoir aux idées, pas aux individus !

lundi 25 mars 2013

Mais bordel, vous allez vous respecter !

Après un long silence entrecoupé de tweets et autres posts FB, j'essaye de reprendre la "plume" blogueuse pour lâcher un coup de gueule...
Durant toute une campagne électorale aujourd'hui si lointaine, on a reproché, souvent à juste titre, au précédent chef de l'exécutif de cliver et de monter les uns contre les autres. Espérant un changement, peut-être pas maintenant mais au moins rapide, à quoi assiste-t-on en ces premiers mois  de 2013 ? Oubliant notre communauté de vie, on se jette anathèmes et insultes à tout vent. Politique contre justice, pro ou anti mariage pour tous, Europe ou nation, tous les prétextes sont bons pour vouer aux gémonies celui qui pense différemment !
Je suis effaré par la violence de propos qui traversent notre nation par média ou réseaux sociaux interposés et je renvois chacun à ses responsabilités. Relisez-vous, ré-écoutez-vous, regardez-vous et vous comprendrez peut-être que la première victoire d'un débatteur est de respecter son interlocuteur. Des convictions, même chevillées au corps, n'ont jamais empêché l'écoute et le partage. Ce n'est pas parce que son "adversaire" semble violent qu'il faut, quasi automatiquement, "enrichir" son vocabulaire d'insultes et de propos manichéens. Le monde et notre société ne sont ni blancs ni noirs mais, pour paraphraser le titre d'un récent roman, teintés de cinquante nuances de gris.
Alors que nos dirigeants, tous ceux qui ont un magistère de pensées, prennent vite la mesure de cet abîme qui est en train de se creuser dans les différentes composantes de notre société et donnent un tant soit peu l'exemple par leurs attitudes, leurs propos et leurs idéaux. Il est urgent de ré-apprendre à se respecter...

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