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samedi 25 juin 2011

Pot-au-feu national

Prenez deux ou trois carottes fiscales, des patates sociales, des choux paumés, des navets économiques, du porc bien sûr, du boeuf qui n'a rien de musical et du veau comme aimait à le dire De Gaulle, et vous obtiendrez un étouffant pot-au-feu "franchouillard" à la sauce Marine Le Pen...
La dernière prestation télévisée sur France 2 de la nouvelle cheffe de l’extrême droite française n'a fait que confirmer tout le "bien" que je pensai de ses talents avérés de cuisinière de l'enfer. Mélangeant tout et son contraire, éludant les coûts financiers et humains de mesures impossibles à mettre en oeuvre, elle a donné la pleine mesure de ses aptitudes à dédiaboliser sa formation politique. Vous abordez la perte de vitesse de l'industrie française, elle vous cite dans le texte la démondialisation du socialiste Arnaud Montebourg. Vous l’interpellez sur l'immigration, sans vergogne, elle s'acoquine avec André Gérin, le député communiste du Rhône.Vous lui parlez d'Euro, elle vous jette à la figure les positions de certains à l'UMP ou de la gauche de la gauche française. Ce n'est plus de la politique, c'est une nouvelle version d'Arturo Brachetti dans un numéro virevoltant de déguisements et de parodies !
Pourtant quand on gratte sous la croûte épaisse du maquillage sémantique et de la polémique, on a vite fait de se rendre compte que le FN n'est toujours pas un parti de gouvernement et que l'addition des peurs n'a jamais pu constituer une politique. Ce n'est pas en construisant des villes à la campagne, en chassant l'immigré, l'autre, le différent du territoire national ou en se recroquevillant derrière des pseudo-frontières aujourd'hui passéistes que l'on pourra extirper la France de la crise de confiance qu'elle traverse. Courir derrière des angoisses certes réelles, opposer les communautés entre elles, surfer sur de fausses bonnes idées ne peuvent conduire qu'à une chose certaine : l'échec dramatique d'une nation et d'une économie, les soi-disant remèdes ayant tué net le malade...


5 commentaires:

  1. Et combien de temps imaginez vous que le malade puisse vivre avec les remèdes de M. Sarkosy, Mme Aubry ou MM Hollande ?
    Lisez, si ce n'est déjà fait, le dernier rapport de la Cour des Comptes sur les finances publiques. La France vit au dessus de ses moyens depuis trop d'années et tout ce que proposent les politiques c'est la fuite en avant. Seule MLP propose une voie différente.
    Les prochains mois avant la présidentielle seront édifiants grâce en particulier à la Gréce, à l'Italie mais peute etre aussi L'Espagne, le Japon et les USA. Nous ne sommes pas très loin derrière et il n'est peut être pas trop tard pour choisir au lieu de subir.

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  2. Choisir quoi ? D'élever un mur autour de notre pays, de dresser nos concitoyens les uns contre les autres, de nous enfermer dans une autarcie mortifère... Non merci, je ne veux pas de cette France, terre de métissage, d'accueil et de respect, qui n'en serait plus une avec ces solutions d'un autre temps.

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  3. C'est une curieuse réponse, je parle économie et vous répondez idéologie ?

    Si vous allez sur ce terrain, effectivement, chacun est libre de préférer le suicide altruiste et collectif à la survie autarcique et mortifère.

    Rendez vous en 2012...

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  4. Non non, ce n'est pas de l'idéologie mais bien de l'économie... Une France en dehors de l'Europe serait réduite à l'état de poussière économique et politique, muette et aveugle.
    Et si vous me lisiez dans mes posts vous verriez que j'approuve pour partie les thèses de démondialisation d'Arnaud Montebourg par exemple, en restant dans l'euro et l'Europe mais avec certaines règles. On est loin des propos de ratatinement voulu par MLP.

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  5. Et pourtant, elle se retrouve à surfer à 20% sur les sondages (un peu moins actuellement), on peut donc penser que le FN pourrait être "un parti de gouvernement" car à l'évidence, nombreux sont les français qui ne partagent pas vos analyses....

    S'il est vrai que son programme économique me paraît un peu nébuleux....Que dire de ce qui se passe actuellement ? Que dire de la dette des States sans parler de notre propre dette ? Que dire de la Grèce, du Portugal, de l'Espagne....?....et que dire finalement de tous ces gens merveilleux, économistes de renom qui ne voient rien venir...tiens la Grèce par ex qui est dans l'euro, on aurait du voir un peu quand même lol.

    "L'addition des peurs"? Excusez-moi mais c'est le terme un peu ringard et racoleur auquel personne ne croit plus car tout un chacun n'a pas peur de l'immigré mais toute personne raisonnable refuse trop d'immigrés dans un pays où ce nest pas si rose (boulot, logement...). D'ailleurs en son temps Sarko et maintenant Guéant ne se sont pas gênés pour aborder ce thème et je ne vous rappelle pas la phrase de Rocard. Les autres peurs, je vois pas trop !

    Quant à "l'opposition des communautés entre elles", vous vous précipitez. Ne croyez-vous pas que ce sont plutôt que ces grandes idées, sur la discrimination positive, sur le débat de l'identité nationale par Besson et sur Guéant avec son sentiment que les Français "ont parfois le sentiment de ne plus être chez eux"
    qui participent d'une réelle opposition des communautés ?
    Dites-vous bien que ce n'est pas un hasard si les sondages lui sont aussi favorables; les gens sont déçus tout simplement et ils ont le droit de l'être

    J'ajouterai pour terminer que vous avez raison sur certains points (elle éludait un peu, ils le font tous quand ils sont coincés) mais ce que vous devez savoir, c'est que au final, votre aggressivité ainsi que celle de Joffrin et Fourest, lors du dernier débat télévisuel, sert tout simplement le FN.

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