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lundi 25 juillet 2011

Ne changez pas !!!

Le drame terrible vécu par le peuple norvégien m'emmène à au moins une réaction, un cri du coeur : "ne changez pas !". Malgré les polémiques sur la réactivité des secours, malgré les nuages noirs de l'extrémisme, malgré le ressentiment qui pourrait poindre, j'espère simplement que ce petit pays à la grande histoire restera cette démocratie exemplaire, simple et respectueuse de droits de chacun.
« Alors qu'une bonne action doit appeler l'approbation, et une mauvaise, la réprobation, le fauteur de l'acte, qu'il soit bon ou mauvais, mérite toujours respect ou pitié, selon le cas. « Hais le péché, non le pécheur » – c'est là un précepte que l'on applique rarement, s'il est aisé à comprendre ; et c'est pourquoi le venin de haine se répand si vite dans le monde. L'ahimsâ est le fondement de la quête de vérité. Il n'est pas de jour où je ne m'aperçoive, en réalité, que cette quête est vaine, si elle ne se fonde pas sur l'ahimsâ. S'opposer à un système, l'attaquer, c'est bien ; mais s'opposer à son auteur, et l'attaquer, cela revient à s'opposer à soi-même, à devenir son propre assaillant. Car la même brosse nous a peints ; nous avons pour père le même et unique Créateur, et de ce fait les facultés divines que nous recélons en nous sont infinies. Manquer à un seul être humain, c'est manquer à ces facultés divines, et par là même faire tort non seulement à cet être, mais, avec lui, au monde entier. » Que l'on soit croyant ou pas, chrétien, bouddhiste, musulman ou autres, ces mots du Mahatma Gandhi se doivent de nous guider et démontrer que nos démocraties sont plus fortes que ceux qui s'y opposent, plus fortes que les avatars violents et pervers qu'elles peuvent générer.
Par son respect, sa profonde modération et son émotion sincère, le peuple norvégien semble vouloir nous donner une superbe démonstration de force, la force des larmes de son roi, la force du calme de ces parents bouleversés, la force d'un pardon populaire quasi-impensable chez nous. Essayons juste d'imaginer nos réactions si nous avions été touchés comme l'a été cette nation ? Je n'ose y penser... "Jeg beundrer deg og vi misunner dere, folk i Norge" - Je vous admire et nous vous envions, peuple de Norvège...


jeudi 14 juillet 2011

Lettre ouverte d'un "cocu" qui n'a plus envie de payer la chambre...

Entre reportages sur l'emploi dans la restauration en saison estivale et débat sur le projet des candidats à la primaire socialiste, je ne sais plus si je dois me considérer comme un esclavagiste moderne ou comme un mafieux blanchissant ses capitaux dans quelque paradis fiscal...
Systématiquement, que ce soit Arnaud Montebourg ou sa première secrétaire en vacance, Martine Aubry, il n'est pas de discours, d'interview ou de déclaration programmatique sans que la baisse de la TVA dans la restauration soit stigmatisée et avec, cette engeance semble-t-il malfaisante que sont les patrons des milliers d'établissements français, aquitains ou périgourdins qui ont "bénéficié" de ce "cadeau fiscal" indu.
Madame la Députée de le 3ème circonscription de Dordogne, Messieurs les Sénateurs et Députés de  la 1ère et 4ème de Dordogne, je me permets donc de vous inviter dans ma modeste entreprise pour que nous puissions enfin parler de cette mesure qui paraît provoquer dans votre parti politique, le PS, une levée de boucliers sans précédent.
Je voudrais, par cette rencontre, vous expliquer ce que cela représente pour notre profession, vous faire partager combien est importante la faiblesse économique de ce tissu de petits établissements maillant notre territoire. Germinal Peiro, vous vous êtes fait le chantre de la sauvegarde de la ruralité. Vous êtes-vous posé la question de savoir quels sont les derniers commerces qui restent encore ouverts dans nos villages ? Le bistrot ou le restaurant... Qu'est-ce qui fait l'attrait touristique de nos bastides et villes classées ? Les mêmes... Pascal Deguilhem, en sportif averti, vous aimez les sympathiques troisièmes mi-temps ? Sans un bar ouvert ou une table festive pour accueillir un quinze en goguette, c'est bien moins amusant...
Je n'ai pas honte de le dire mais cette mesure a sauvé mon entreprise et avec elle, les dix-huit salariés qui se battent au quotidien pour leur emploi. Je ne suis pas le seul dans ce cas même si beaucoup de mes collègues ont trop de pudeur à l'avouer. Dans les 190 établissements du grand Périgueux, nous nous escrimons tous pour nos boites, avec des horaires de fous, des charges et des obligations sans cesse accrues. Et tout cela pour s'entendre dire que nous sommes des "privilégiés" gâtés par le système ? Cela suffit ! J'en ai par dessus la poêle à frire de passer pour un exploiteur, confit de fric et mauvais citoyen. Je ne suis ni le groupe Total ni Madame de Bettencourt, ne mélangeons pas tout. Ou alors il faudra venir aussi expliquer à nos salariés que l'année 2012 risque d'être pour eux celle du chômage, de la précarité et du retour aux vaches maigres.
Car derrière la baisse de la TVA à 5,5%, beaucoup de donneurs de leçon médiatique omettent de dire qu'il s'est agi de nous placer à armes égales avec la restauration rapide, qu'aucun secteur de l'économie française, depuis, n'a autant embauché en période de crise, que nous sommes employeurs de beaucoup de jeunes en rupture scolaire sans qualification ni avenir.
En cas de rétablissement au taux supérieur de TVA pour l'ensemble de la restauration, devra-t-on donc renoncer à la prime versée chaque année à nos salariés, à la mutuelle générale mise en place pour tous, aux embauches d'apprentis supplémentaires (2 pour mon entreprise) et espérer le retour des aides à l'emploi que nous avons tous perdu (près de 3000 euros par mois concernant ma société) ? J'aimerais connaître de votre part ce qui accompagnera cette réforme fiscale qui va nous toucher de plein fouet. C'est important non seulement pour la survie de nos entreprises mais aussi dans l'optique de l'accomplissement de notre devoir citoyen.

NDLR : Le texte que vous venez de parcourir a été envoyé aux cinq parlementaires de Dordogne appartenant au Parti Socialiste.

samedi 9 juillet 2011

Une tête bien faite

Les résultats du BAC sont tombés... Les mentions et les mines avec... Mêlé subrepticement aux heureux (en grande majorité...) récipiendaires de leurs feuilles de notes, j'ai eu quelques plaisirs à écouter les commentaires des uns et des autres. "Tu as eu combien ?"... "La mention ? Ah oui... Pas mal..." La plupart soufflant déjà d'avoir simplement eu le diplôme, passe obligatoire pour sauter dans la vie estudiantine, certains avaient malgré tout la mine un peu déconfite d'avoir raté, parfois de quelques points, cette mention qui les plaçait au sommet du nirvana lycéen. Parmi eux, un de ces grands échalas dont la nouvelle génération à le secret, égrenait ses notes d'une voix pâle : "Maths, 20; SVT, 18; physique, 17..." Diable, la mention "Très Bien" devait être dans la poche, surtout en série S. Et bien, non ! Car la guillotine de la philosophie était passée par là avec un 3 sans appel.
Malgré critiques et polémiques, ce vieux baccalauréat conserve finalement toute ma sympathie et mon soutien. Sous mes yeux de père attendri, la création napoléonienne avait démontré par "A+B" le vieil adage "mieux vaut un tête bien faite qu'une tête bien pleine". Les matières littéraires, superflues pour certains  mais essentielles pour moi, doivent garder contre vents et marées leur importance dans les cursus lycéens et universitaires. Devrais-je rappeler à nos matheux et scientifiques que leurs plus grands pairs étaient aussi des philosophes et des humanistes. Galilée, Einstein, Darwin ou Thales, tout en théorisant les sciences, ont aussi contribué à faire avancer la pensée humaine. Quand on touche à un tel savoir, on approche ce que certains appellent le divin, d'autres, la vie et l'humanité, tous, la conscience. Science et conscience, un sujet de philosophie qui devrait être décortiqué dès l'entrée en classe de terminale S pour pointer du doigt cette nécessaire démarche humaniste et ouverte de tout élève en quête de savoir.


lundi 4 juillet 2011

Allez, vous en reprendrez bien un peu...

L'image de Nafissatou Diallo se ternissant au fil de l'instruction, aussitôt les tenants de la thèse du complot dans l'affaire DSK reprennent du poil de la bête. Voyant des agents doubles partout, des officines dans tous les coins, ils argumentent doctement sur les médias, lançant rumeurs, poncifs et autres suppositions...
En premier, ce qui me frappe est qu'on oublie un peu vite ce que d'aucuns appellent "le temps judiciaire" qui pour l'heure a seulement souligné la mise en liberté provisoire de l'ancien patron du FMI. Demain, peut-être, ce sera la prononciation du non-lieu. Faut-il indiquer ici la définition de cette démarche judiciaire essentielle ? L'abandon des poursuites car les faits ne sont pas assez constitués, par absence de preuve... Il ne s'agit en aucun cas d'un acquittement ou d'une relaxe, venant après un procès.
Enfin en second lieu, celui que ses amis, et je les comprends, s'évertuent à défendre contre vents et marées et même contre lui-même, est devenu aux yeux du monde et de nos concitoyens un drôle de "loulou". Car qu'on le veuille ou non, ce que l'on a retrouvé sur le col de la femme de ménage du Sofitel est bien une sécrétion émanant d'un personnage à l'activité sexuelle que je qualifierais de débordante... Quoi que l'on fasse ou dise, on aura bien du mal à me faire oublier cette soif charnelle quasi-maladive pour le sexe faible. Le chapelet des conquêtes, entorses et séductions commence à faire un peu tâche sur le CV d'un potentiel candidat à la magistrature suprême.
Je ne crois pas à cette théorie du complot venant d'en haut, mais vraiment pas. Je crois plus à la faiblesse de la chair, à l'éternel besoin de séduction et de pouvoir sur les êtres d'un grand fauve politique qui s'est perdu un matin de mai dans la suite d'un hôtel de luxe. Il est peut-être tombé dans un piège grossier mais c'est avant tout son appétit démesuré qui l'a précipité dans l'abîme de la justice et du jugement des hommes.
Et comme si cela ne suffisait pas, une de ses "conquêtes" françaises, Tristane Banon, porte aujourd'hui plainte contre Dominique Strauss-Kahn pour tentative de viol... Allez, vous en reprendrez bien un peu...

dimanche 3 juillet 2011

Mesdames et messieurs les... sectaires, je vous salue !

Chaque jour, presque chaque heure, parce que c'est ma passion, je scrute l'horizon politique, social et économique de notre société... Facebook, blogs divers et variés, sites d'organes de presse, journaux, radios et émissions de télévision, tout est bon, tout fait ventre pour tenter de me repaître de cette manne d'actualités et d'informations.
Mais comme à table après un repas trop copieux, trop gras, sans aucune finesse, j'ai le coeur au bord des lèvres, écoeuré à bien des égards par le sectarisme aveugle de beaucoup. Sous prétexte d'opinion ou d'opposition, l'autre, celui qui pense ou vit différemment, devient l'ennemi, l'homme à abattre par tous les moyens. Rien de ce qu'il peut faire ne trouve grâce aux yeux de ces sectaires, prêts à se contredire uniquement pour le tacler.
Ragots, rumeurs, interprétations, extrapolations, la langue française regorge de synonymes pour qualifier ce qui se lit à longueur de "murs facebookiens", les tenants d'un camp exhumant des tréfonds de la toile informations tronquées et avis "d'experts". Il faut une bonne dose de sang froid, de modération et de recul pour arriver à trier le bon grain de l'ivraie et ne pas renvoyer tous ces donneurs de leçons partiaux à leur chères études démocratiques. Accusant l'adversaire de clivage, ils n'hésitent pourtant pas à opposer leurs propres camps et à relancer l'éternelle lutte des classes. Stigmatisant les erreurs supposées des uns, ils effacent prestement de leur mémoire celles qui ont été commises en leurs temps.
J'aime à dire que la politique ce n'est pas la guerre... Que toute opinion est bonne à écouter et à comprendre et que "mon" adversaire peut aussi avoir raison et moi, tort. Ce même adversaire peut aussi poser les bonnes questions et donner de mauvaises réponses, à moi donc d'essayer de le convaincre que si sa direction est bonne, le chemin emprunté est pavé de mauvaises intentions. Une vie en politique signifie aussi parfois de changer d'avis. D'aucuns diront que je suis une girouette... N'est-ce pas Edgar Faure, expert en la matière et grand politique devant l'éternel, qui déclarait que "ce ne sont pas les girouettes qui tournent, mais le vent..." Et dieux et diables savent comme les vents soufflent par temps de crise. Alors, mesdames et messieurs les sectaires, je vous salue et espère de tout coeur que vous vous reconnaîtrez dans mes propos. Peut-être le début d'une rédemption..?


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