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mercredi 31 mars 2010

Parce que tu le vaux bien...

Merci à Madame L'Oréal d'avoir conceptualisé en une phrase la cosmétique... politique. "Parce que tu le vaux bien" doivent se répéter sans arrêt nos édiles devant leurs miroirs de salle de bains, en pensant à leurs administrés et en essayant de donner des couleurs à leurs actions afin de contenter un électorat de plus en plus sensible aux symboles et aux images. Parce que, in fine, la loi ne laisse pas tant de libertés que cela aux élus locaux pour leurs permettre de marquer de leur empreinte un mandat constamment soumis aux aléas de l'opinion publique.
On torture, on met en lumière, on affiche ou on souligne... des lignes budgétaires souvent anémiques mais tellement emblématiques pour son camp. La manœuvre est connue mais elle marche à chaque coup surtout avec la presse comme témoin privilégié. Quand j'étais à l'armée, dans la cavalerie, on repeignait consciencieusement nos chars avec pour leitmotiv : "peinture sur m...e égale propreté..." Un vieil adage tout à fait transposable à nos finances publiques.
Nos communes et autres institutions territoriales sont en train de voter leurs budgets et avec la crise, il faut bien arriver à être un peu présentable tel un cortège de mannequins anorexiques lors d'un défilé de haute couture. Alors on repeint, on compense ou on maquille à tout va.
Ainsi à Périgueux, la baisse du prix des cantines devient l'emblème municipal pour 2010 même si l'effort budgétaire ne représente que quelques pour cent grappillés ici et là. Certes ce n'est pas neutre pour beaucoup de nos concitoyens en difficulté mais un peu dérisoire en regard des besoins exprimés par tout un chacun. Même lecture avec le transfert de l'Hôtel de Ville dans les anciens locaux de la CCI pour lequel l'opposition libérale se fait le chantre de la propriété publique et où la majorité de gauche étudie la cession à un privé pour ensuite louer le bâtiment. Nous sommes typiquement dans un front "renversé" qui illustre parfaitement les contorsions imposées par une conjoncture difficile et des programmes électoraux à "respecter"...
Comme pour le sommet de l'Etat en ce moment avec le fameux bouclier fiscal, je reste persuadé que l'opinion est prête à accepter quelques renoncements sur des promesses faites "en été" électoral mais qui deviennent si difficiles à tenir "quand la bise fut venue"...

dimanche 28 mars 2010

Res...pon...sabi...lité ? C'est quoi ça ?

"La responsabilité est le devoir de répondre de ses actes, toutes circonstances et toutes conséquences comprises, c'est à dire en assumer l'énonciation, l'accomplissement et par la suite, s'il y a lieu, la réparation voire la sanction..." Comme j'aimerais que cette courte mais lapidaire définition fasse l'objet de débats et autres leçons dans nos institutions d'éducation et sur nos antennes... Ce doux mot de responsabilité que chacun d'entre nous s'applique à retourner vers l'autre, en oubliant consciencieusement de se l'imposer.
Notre quotidien est pavé des bonnes intentions engendrées par la responsabilité. Nicolas Sarkozy n'a-t-il pas demandé que les parents soient enfin reconnus responsables de l'absentéisme scolaire de leurs enfants ? Même si un texte de loi régissant cela est déjà opérationnel dans notre corpus législatif. Madame la Préfète de Dordogne en signant, enfin dirais-je, l'arrêté autorisant les bars du département à ouvrir jusqu'à deux heures du matin, a fortement insisté sur la responsabilité des chefs d'établissements dans la lutte contre l'alcoolisme et les nuisances à autrui.
En revanche, rien n'est dit dans ce texte préfectoral sur la responsabilité individuelle des consommateurs. Et c'est là que je veux en venir... Il serait souhaitable que syndicats professionnels, associations de consommateurs, médecins et pouvoirs publics se penchent enfin sur la problématique de la consommation d'alcool en France pour réformer en profondeur règles et lois qui datent aujourd'hui de l'après-guerre. On peut toujours stigmatiser une catégorie professionnelle comme les patrons de bars, "odieux profiteurs" de la misère humaine mais il ne faut pas trop pousser la mémé dans les orties car cela gratte... Les lois en cours dans notre pays font que si vous avez bu une bouteille de vodka chez vous, que vous arrivez frais comme un gardon dans un bar et demandez un petit verre de bière, vous écroulant ensuite sur le trottoir à un kilomètre de l'établissement, c'est le patron du café où vous avez consommé le dernier verre qui peut être tenu responsable, subir fermeture administrative et amendes diverses. Où est l'implication de celui qui a vendu la bouteille de vodka et l'égalité de la peine devant la loi ? Car, aujourd'hui en France, 85% de l'alcool consommé est acheté dans une grande surface, sans vraiment de contrôle ni limite. J'aimerais tant réaliser dans ma brasserie ne serait-ce que 5% de la recette en alcool d'un samedi dans l'hypermarché Leclerc de Trélissac...
Je veux bien être tenu co-responsable de la misère du monde, de la déshérence sociale et affective, de la disparition progressive du tissus familial mais je veux partager cette charge avec d'autres et surtout bien marquer que chaque individu à sa part pleine et entière dans la conduite de sa vie. Cessons un jour de nous en remettre à d'autres pour construire notre existence, acceptons nos responsabilités et ce qui en découle quand nous commettons excès et erreurs. Des avocats feront peut être faillite mais notre monde tournera certainement mieux.

samedi 27 mars 2010

Sancte pater, sic transit gloria mundi

Quand je vous le disais qu'il fallait noter tous ceux qui se sont portés candidats aux dernières régionales, ceux qui ont été élus et ceux qui n'iront pas jusqu'au bout de leur mandat...
Et bien, déjà un de chute en Aquitaine et pas des moindres, avec la défection de Jean Lassalle, tête de liste Modem !
Il paraît qu'il serait resté s'il avait été élu président... Cela me rassure ! Trêve d'ironie mais avec cette démission sans combattre, l'institution régionale continue d'être méprisée par ceux qui croient se battre pour elle. En refusant ce mandat, Jean Lassalle préfère la grande et prestigieuse Assemblée nationale ou le très local Conseil général des Pyrénées Atlantiques pour continuer sa carrière. Au diable les électrices et les électeurs qui lui ont fait confiance pour porter un autre message à Bordeaux. Alain Rousset peut dormir tranquille, ses contradicteurs putatifs s'échappent avant même l'ouverture des débats.
En quittant ces sièges, pourtant si convoités il y a peine quinze jours, les "grands élus" se disqualifient un peu plus au regard des citoyens, méprisant la parole donnée et surtout l'institution pour laquelle ils ont sollicité un suffrage.
Je prône, comme un pauvre orateur dans le désert, non seulement l'interdiction définitive de tout cumul des mandats mais aussi celle du nomadisme électoral, chaque élu ne pouvant solliciter un autre mandat qu'à l'issue de celui qu'il détient déjà. Je peux rêver certes mais je crois qu'avec une telle mesure l'image des institutions françaises et surtout de la politique s'en trouverait largement améliorée. Une démocratie, fût-elle être mature comme la notre, n'est pas le libre-service d'un carriérisme institutionnalisé, oublieux de ceux qui la vivent au quotidien, de leur angoisses et de leurs attentes.

vendredi 26 mars 2010

Le Centre du monde

Comment compenser la force centrifuge quand on a l'esprit centripète ? Non, il ne s'agit pas du prochain sujet de philosophie du bac mais plutôt d'une réflexion des états majors de tous bords pour retrouver l'électorat centriste disparu corps et âmes lors du dernier scrutin régional.
D'un côté la "majorité" présidentielle, minoritaire pour l'heure, qui s'interroge sur la stratégie de parti unique et de l'autre une gauche requinquée qui se trouve des ailes afin de confirmer les bons scores des urnes.
Mais à chacun sa corvée... Côté UMP, ce sont le soldat Morin du Nouveau Centre et le garde forestier radical valoisien Borloo qui s'y collent en rêvant de renaissance de l'UDF et d'une confédération centriste à la fois boite à idée et supplétif électoral de l'UMP recentrée sur son coeur de cible. Dans la nouvelle gauche, les socialistes faisant les yeux doux au Front de Gauche, ce sont les écologistes nouvelle mouture autour de Daniel Cohn-Bendit qui fouillent les ruines du Modem, espérant encore retirer des survivants du dernier séisme "bayrouesque".
Tout le monde en revanche s'accorde à dire que ce centre, s'il renaît de ses cendres, pourrait être la clef du prochain scrutin présidentiel. Même de Villepin et l'humoriste Sébastien (pas d'analogie entre les deux, quoique...) ont des accents lyriques pour chasser le centriste en goguette électorale.
Pourtant il ne suffira pas de roucoulades pigeonnesques ou d'oeillades appuyées pour décider les électeurs centristes à suivre à l'avenir tel ou tel candidat. J'ai la furieuse impression que le chat échaudé craint aujourd'hui les eaux froides de la politique politicienne et son cortège de promesses, d'assurances et de faux semblants.
Tant mieux car ainsi celui ou ceux qui endosseront les couleurs de ce centre en gestation devront avoir non seulement une approche philosophique compatible mais aussi un vrai projet capable de proposer une alternance crédible aux deux blocs actuels.

mercredi 24 mars 2010

Les reniements de Saint Pierre

"Avant que le coq chante, tu auras dit trois fois que tu ne me connaissais pas"... Se rappelant ces paroles du Christ, Saint Pierre sortit et pleura parce qu'il avait fait grande peine... Dans les évangiles, Jésus pardonne à Saint Pierre et en fait même le premier pape de la chrétienté.
Les français dans leur grande mansuétude pardonneront-ils à Nicolas Sarkozy de se renier sur la taxe carbone et sur d'autres engagements de campagne ? Rien n'est moins sûr car à force de reculer et de d'expliquer péniblement que cela va se faire mais sans se faire tout en se faisant, on quitte les évangiles pour entrer dans les fables ou les contes... Et en dehors d'endormir les enfants, un conte ne peut pas servir de dogme politique.
Je persiste et je signe. La taxe carbone est une bonne idée mais terriblement mal présentée et si mal ficelée que les français l'ont prise comme un impôt nouveau sans observer qu'elle se faisait à somme nulle du fait des reversements. Au lieu de s'engager à expliquer et à populariser au sens étymologique du terme la mesure, le pouvoir suit sans barguigner la frange la plus conservatrice de sa majorité et les lobbies industriels et commerciaux qui ont horreur des mots changement, environnement et responsabilité.
Je suis peut être dur mais je suis en colère. Et pour continuer dans l'analogie christique, Judas s'est pendu parce qu'il n'a pas su demander pardon pour le péché qu'il a commis...

mardi 23 mars 2010

Y-a-t-il un pilote dans l'hélicoptère ?

Pour compenser le départ injuste de Xavier Darcos, la présidence n'a pas trouvé mieux que de nommer des gens "sûrs" comme les chiraquiens et villepinistes avec l'arrivée à la Fonction Publique de l'ineffable Georges Tron (pas de jeux de mots sur ce patronyme, s'il vous plait...).
En dehors d'être celui qui souhaitait, il y a quelques semaines, que Dominique de Villepin se présente aux prochaines présidentielles, le député de l'Essonne a laissé un souvenir ému à tous les éditorialistes politiques.
Souvenez-vous ! 1995, campagne électorale pour les présidentielles, Edouard Balladur plonge dans les sondages. Il faut le rendre rapidement sympathique aux yeux de nos concitoyens pour contrer l'offensive "tête de veau" de Jacques Chirac. Idée lumineuse de son chef de cabinet d'alors, Georges Tron, et des communicants de l'époque : lors d'un déplacement en Provence, l'hélicoptère du Premier Ministre se pose en catastrophe dans le brouillard et ce dernier est ramené en stop par une brave dame qui se trouvait là. Toute la France s'émeut et s'attendrit. Jusqu'au moment où les équipes de Jacques Chirac lâchent l'information comme quoi la dame n'était autre que la cousine de Georges Tron et qu'elle ne passait pas là par hasard... Résultats : des sondages encore plus calamiteux et une image écornée à jamais.
Belle performance... A la place de Nicolas Sarkozy, j'aurais dégommé Dominique Bussereau et nommé à son poste notre imaginatif Georges Tron comme Ministre des Transports... aériens.

lundi 22 mars 2010

Un singe en hiver

Au fil de cette journée-bilan d'après élections, la liste des victimes et autres morts au champ d'honneur régional s'allongent comme la mine d'un militant UMP égrenant les scores d'hier soir... Exit a priori la tonitruante Fadela Amara, dégommé le très professionnel Martin Hirsch et au revoir Xavier Darcos... Ce dernier paye de plein fouet son score calamiteux en Aquitaine. A sa décharge, il était le seul en France à affronter une liste Modem au deuxième tour, siphon parfait d'une partie de son électorat.
J'entends déjà le coeur des gnafrons, des piliers de comptoirs et autres tartuffes s'esclaffer sur son éviction gouvernementale après, excusez du peu, huit années au service de la nation dans différents ministères. "Vae victis" doit ruminer ce fin lettré connaisseur émérite de Tacite et des grands auteurs latins. Que tous ceux qui ont le coeur à médire, tournent avant plusieurs fois leurs langues dans leurs bouches déformées par le sectarisme et l'ignorance la plus crasse.
Vouer maintenant aux gémonies ce grand serviteur de l'Etat est aussi absurde et stupide que la décision qui le touche. La politique est injuste et ceux qui la font le sont doublement. Il y a quelques mois, la présidence avait annoncé que les ministres qui se risquaient sur le front de la campagne, garderaient leurs maroquins. Peine perdue et promesse envolée sur l'autel du recentrage à droite d'un gouvernement ballotté par sa majorité amnésique.
On l'a envoyé au casse pipe électoral après l'avoir usé au Ministère de l'Education nationale et à celui du Travail et des affaires sociales. Lui, contrairement à beaucoup de ses collègues ministres, ne s'est pas dégonflé et a tenu le cap de sa barque percée de toute part durant cette campagne déplorable. Il était simplement comme "un singe en hiver". Peut être pas à sa place, peut être trop décalé, préférant son bureau et ses dossiers au "toco maneto" des marchés du Périgord profond, il est resté fidèle malgré tout à ceux qui pilotaient son sacrifice politique, discret et respectueux de la parole donnée.
Taisons nos critiques et ayons un peu de respect pour des hommes de devoir comme Xavier Darcos. Ils se font de plus en plus rares dans les mouvements politiques de tous bords...

Une double défaite ?

Il est des lendemains de gueule de bois plus agréables que celui que doivent vivre certains responsables de l'UMP. L'Alsace est sauvée -on se croirait revenu 70 ans en arrière- mais la défaite est rude dans beaucoup d'autres régions françaises. Scores faméliques, base militante déboussolée, électorat dubitatif voire carrément remonté, tous les signaux sont au rouge pour le parti majoritaire. Et comme tout lundi suivant une élection de cette importance, on dresse dans les états majors bilans et perspectives.
Si ce que j'ai entendu sur l'UMP venant des milieux dits bien informés s'avère probable, alors ces régionales sonneront comme une double défaite pour Nicolas Sarkozy.
La première, claire et arithmétique, vient directement des urnes avec 21 régions sur 22 à gauche, des ministres malmenés. Elle s'explique, pour moi, en grande partie par une erreur manifeste de positionnement de la campagne précédent le scrutin. A trop vouloir jouer sur des thèmes nationaux dans les grands médias, les listes UMP ont pris comme un boomerang le retour de l'opinion qui, oubliant les enjeux régionaux, s'est défoulé sur des thématiques de campagne présidentielle. De plus sans aucune réserve de voix ni sur sa droite par le retour en force du Front National -merci la campagne sécuritaire-, ni sur sa gauche par la disparition de la famille UDF, la majorité présidentielle n'a pu jouer que sur des divisions de l'opposition qui ne sont jamais venues. Le résultat ne s'est pas fait attendre et le verdict fut rude.
La deuxième défaite du Président, bien plus grave à mon sens, est dans les réponses que le pouvoir semble vouloir apporter à cette crise électorale. Au rencart l'ouverture, aux oubliettes la taxe carbone et l'approche écologique, adieu une certaine idée de la présidence de la République... Finalement, tout ce qui a fait l'atypisme de Nicolas Sarkozy et sa victoire aux présidentielles de 2007 devient un "mauvais" souvenir. Au revoir l'UMP, bonjour le RPR ? Bye bye Nicolas, salut Jacques ?
Je ne suis pas certain que ce soit là le meilleur moyen de construire une future candidature pour 2012. Le replis sur le coeur de la droite parlementaire en cédant aux sirènes de caciques incapables de dépasser leur propre électorat traditionnel associé à la l'effondrement du centre-droit va ouvrir un boulevard à une Daniel Cohn-Bendit qui, ce matin, a déjà annoncé son souhait de construire Europe Écologie avec les troupes désemparée du Modem et autres démocrates sociaux. Si cela se concrétise rapidement comme cela est fort possible, j'en connais quelques uns rue de la Boétie ou au Palais qui vont se faire des cheveux blancs. En revanche, il n'est jamais trop tard pour se poser les vraies questions et surtout donner les bonnes réponses...

dimanche 21 mars 2010

Plaidoyer pour un vote...

Dimanche gris pour vote blanc... Tel pourrait être le titre d'une nouvelle illustrant ce deuxième dimanche d'élections régionales si... si le vote blanc était reconnu dans notre code électoral. Politiques et éditorialistes déplorent à juste titre une abstention en hausse. Les raisons en sont multiples certes. Désintérêt de la chose publique, campagne électorale déplorable, manque de reconnaissance de l'institution régionale, tout a concouru pour que les électeurs choisissent d'aller à la pêche plutôt qu'à l'isoloir.
En revanche, un argument a été peu mis en avant pour expliquer ce fort taux d'abstention : aucun candidat ou liste ne convenaient à nos concitoyens. Avouer cela ressemble, pour un homme politique, à une autocritique impossible. Pourtant, c'est une réalité qu'il ne faut en aucun cas occulter. Et c'est pour cette raison que je plaide pour la reconnaissance du vote blanc ou nul. Aller dans un bureau de vote et glisser une enveloppe vide n'est pas un geste anodin et sans valeur. Il signifie clairement que l'on ne trouve pas dans les candidats celui qui vous représente et qui porte vos idées. L'électeur votant blanc l'exprime ouvertement et fortement, prenant sur son temps pour marquer cette quête infructueuse. Comptabilisons le une fois pour toute et donnons lui toute sa signification sociale et politique.
Au demeurant, faisons ensemble un petit jeu : gardez précieusement tous les noms des nouveaux conseillers régionaux élus ce soir. Puis dans six ans, essayez de comparer ceux qui sont restés à ce poste et ceux qui en sont partis pour d'autres cieux électoraux plus propices, ainsi que l'absentéisme en réunion. Vous aurez dans le résultat de vos investigations une explication supplémentaire et sans ambiguïté au désintérêt annoncé de ce scrutin...

samedi 20 mars 2010

Derrière les chiffres...

Comme chaque année, quand les parents commencent à réfléchir à l'avenir proche de leurs chères têtes blondes, les établissements privés d'enseignement se parent de leurs plus beaux atours pour séduire celles et ceux qui craignent de voir l'obtention du baccalauréat s'éloigner du fait des poussées des crises d'adolescence. Notre bonne Dordogne ne déroge pas à la règle. Profitant de l'arrivée des beaux jours, des opérations portes ouvertes ou des kermesses organisées par ces dames aux chapeaux verts fleurissent comme jonquilles dans les prés...
Moi même, élève pour le moins turbulent, totalisant plusieurs expulsions et 123 heures de retenue en une seule année (la classe de quatrième...), j'ai passé cinq ans de ma vie en pension dans une institution religieuse au coeur du Cantal. En échec scolaire, j'ai eu droit à un "traitement de faveur" qui m'a permis d'avoir mon bac et de continuer ensuite en université. J'ai pu mesurer, durant ces années dont je garde un souvenir ému, ce que furent l'investissement pédagogique, la volonté de tirer vers le haut tous les enfants d'une classe, sans exclusive ni élitisme. Car, si j'étais dans un établissement religieux, les curés et professeurs qui y enseignaient, n'avaient eux pas la religion du chiffre comme on l'entend aujourd'hui. Que veulent dire 100% de réussite au baccalauréat quand vous sélectionnez méticuleusement chaque élève au format de votre objectif ?
Ce qui m'intéresse dans un "chiffre" est le nombre d'inscrits en seconde par exemple, et celui de ceux qui atteignent le bac dans le même établissement. Il est facile d'éliminer au fur et à mesure des classes pour trouver ensuite 25 ou 30 élèves, déjà performants, et de les conduire au diplôme. Mais ce n'est pas de la pédagogie ou de l'enseignement, c'est de l'écurie de course... Le vrai challenge de la vie et de la jeunesse, en éducation comme en agriculture - le raccourci est peut être scabreux - est de prendre une terre en friche, un roncier inextricable et d'en faire un grenier à blé. J'ai de l'admiration pour les défricheurs du savoir, les hussards de la République ou les jésuites de la pensée, pas pour les grands céréaliers du formatage intellectuel...

jeudi 18 mars 2010

Immortelle Matricule 78651

Aujourd'hui, Simone Veil entre sous la coupole de l'Académie Française... Quel paradoxe pour la petite juive déportée à Auschwitz-Birkenau et promise à une mort certaine ! Devenir "immortelle" et revêtir l'habit vert symbolisant la culture, le savoir alors que des barbares sanguinaires et odieux avait décidé que le matricule 78651 ne devait même plus exister. La boucle semble bouclée pour cette grande dame de France.
Jeune militant du défunt Centre des Démocrates Sociaux, j'ai le souvenir d'une douce soirée d'été au bord d'une piscine d'un village de vacances d'Ardèche. Buvant tranquillement un rafraîchissement, j'attendais l'arrivée d'amis participant aussi à cette université d'été du parti centriste quand une dame élégante et discrète m'a demandé gentiment si elle pouvait s'asseoir à ma table. Deux heures durant, fasciné et honoré plus que de raison, j'ai pu dialoguer avec celle que je considère à la fois comme un modèle politique mais aussi humain. Comment exprimer ce qu'un jeune avide d'idéal et de symboles peut ressentir au contact de cette femme qui a traversé avec une force de caractère exemplaire les pires moments de notre histoire contemporaine ?
Madame, vous avez été de tous les combats qui ont construit ma citoyenneté. La résistance à la barbarie, l'Europe dont vous fûtes la première présidente du Parlement ou la loi pour la légalisation de l'avortement, chacun de vos pas guidèrent les miens dans ma vie parfois hésitante de citoyen engagé. Vous resterez pour moi un exemple de rigueur morale, de conviction et de courage qui force le respect bien au delà des clivages politiciens. Vous avez déclaré dans votre autobiographie que vos seuls amis étaient ceux des camps de la mort. En devenant la sixième "immortelle" vous leur redonnez un peu de cette vie et d'honneur que des bourreaux ont cru leur ôter. Vous vous êtes battue toute votre existence pour la reconnaissance du rôle des Justes parmi les Justes. En prenant l'épée et l'habit vert, vous devenez Digne parmi les Dignes. Madame, je vous aime...

mardi 16 mars 2010

A mort l'arbitre !

Le sort de la majorité présidentielle n'est pas encore scellé dans les urnes régionales que déjà caciques, pontifes et autres monarques "vernaculaires" de l'UMP condamne la stratégie de Nicolas Sarkozy et en particulier sa politique d'ouverture.
Qui n'a pas entendu que pour être nommé dans une fonction parfois très prestigieuse, mieux valait être en rupture de banc socialiste que militant de la droite républicaine ? Les députés Luca ou Vanneste en font même leur fonds de commerce sur internet, eux dont les prises de position sociétales ressemblent comme deux goûtes d'eau à celle de leurs adversaires locaux, Le Pen père et fille.
Pourtant le "recyclage" politicien est vieux comme le monde et comme la politique. Heureusement, car cela voudrait dire sinon que n'avons plus le droit de changer ou de faire évoluer nos opinions. Les jeunes "fachos" le resteraient et les bobos "cocos" aussi... Mais qu'arrive-t-il à l'UMP pour qu'elle ne supporte plus ces transfuges et autres supplétifs venant pour l'essentiel de la gauche "mitterandolâtre" ? Simplement, devenu unique et monolithe, le parti présidentiel a perdu une grande partie de sa capacité d'absorption et de digestion de nouveaux arrivants. Avec l'UDF comme zone tampon entre les deux blocs de gouvernement, la droite gardait ouvertes des passerelles qui permettaient de repeindre en bleu horizon, des rouges ou roses en mal de postes ou des bruns cherchant une virginité électorale.
Maurice Leroy, député et président du Conseil du Conseil général du Loir-et-Cher, ne fut-il pas en son temps secrétaire général du groupe communiste du Sénat ? Patrick Devedjian, Gérard Longuet, Alain Madelin ou Claude Goasguen n'ont-ils pas fait le coup de poing en 68 au sein du groupuscule extrémiste "Occident" ? Le problème dans tout cela n'est pas l'ouverture. Elle est consubstantielle de la vie politique mais la stratégie qui l'accompagne. Je reprocherai encore et toujours la démolition de l'UDF et des partis qui la composaient. Ils étaient à la fois les ferments d'une réflexion empreinte de modération et de tempérance mais aussi les réserves de voix nécessaires à une victoire électorale. Et surtout que messieurs Luca et Vanneste se gardent bien de donner des leçons en la matière, eux qui feraient se battre les montagnes par leurs esprits obtus et passéistes...

lundi 15 mars 2010

Autopsie d'un meurtre

N'est pas Otto Preminger qui veut, et François Bayrou n'est pas prêt de gravir le tapis rouge des Oscars d'Hollywood pour le scénario catastrophe qu'il a concocté avec la gestion suicidaire de son parti, le Modem.
Pourtant, tout partait sur de bonnes bases. Avec la création d'un parti unique à droite avec l'UMP et une certaine radicalisation d'une gauche un peu perdue dans ses échecs successifs, le béarnais avait un boulevard au centre pour y installer un petit nid douillet. Mais c'était sans compter sur une ambition dévorante et un empressement maladif à vouloir régler son compte à Nicolas Sarkozy. Confondant scrutins locaux et nationaux, s'opposant frontalement encore plus fortement que les socialistes eux-mêmes, il a effrayé le substrat électoral qui lui aurait permis pourtant de s'installer durablement dans le paysage électoral.
Car ce ne sont pas les "jeunes pousses" ralliées au Modem depuis 2007 qui fondent un parti. Le radicalisme étymologique de François Bayrou a provoqué la création du Nouveau Centre, avatar présentable, et le départ vers ce satellite présidentiel de toute une classe d'hommes politiques nés au centre et qui ne voulaient pas passer avec armes et bagages dans une opposition stérile. Derrière eux, une kyrielle d'électeurs de la défunte UDF ont suivi ou alors ont vraiment voté à gauche, l'original valant toujours mieux que la copie.
Ce n'est pas pour rien d'ailleurs si seul Jean Lassalle en Aquitaine surnage péniblement dans ce tsunami électoral. Il est élu de longue date sur ses terres pyrénéennes et reste un homme de convictions, respecté bien au delà de son propre camp.
Qu'importe vraiment à François Bayrou ? Etre candidat aux présidentielles ou faire exister un courant de pensée qui a toujours pesé sur la vie politique française ? Si c'est la première solution, l'autopsie est terminée... Le criminel est démasqué... Si au contraire, le deuxième possibilité se fait jour, alors comme Lazare ou le Phoenix, le Modem pourra peut être renaître de ses cendres fumantes et prendre toute sa place au coeur du bipartisme à la française, tel un paradigme nouveau intégrant social et économie, démocratie et responsabilité.

Stop the comedy ! 停止喜剧 !

Faut-il le dire en anglais ou en chinois ? Arrêtez la comédie... Au lendemain de la soirée électorale, je reste pantois des discours entendus de part et d'autre de l'échiquier politique. Où sont passées les régions et leurs compétences ? Où sont débattus les grands sujets qui vont conditionner l'avenir de l'Aquitaine, de l'Auvergne ou du Languedoc ? Disparus dans les limbes des règlements de compte politiques et des prochaines élections présidentielles...
L'UMP se donne la semaine à venir pour convaincre les abstentionnistes d'aller voter pour leur programme régional. Alors qu'ils n'y ont pas réussi en deux mois de campagne... Socialistes, verts et communistes vont s'entendre en moins d'une nuit, ce soir, pour une liste commune. Alors que durant deux mois aussi, ils se sont jeté à la figure des noms d'oiseaux... Georges Frêche est seul en tête en Languedoc-Roussillon. Martine Aubry appelle à faire barrage à la droite alors qu'il y a deux jours à peine, soutenir le divers gauche de Montpellier, c'était perdre son âme...
De qui ou de quoi se moque-t-on ? Continuons encore et toujours ces petits arrangements en famille et nous assisterons impuissants à d'autres dénis de démocratie. Jusqu'où ? Jusqu'à quand ?

dimanche 14 mars 2010

La gifle...

J'aime le rugby et les métaphores sportives, j'aime la castagne et Astérix le gaulois, j'aime les débats et les duels d'idées mais je n'osai pas imaginer une telle collection de gifles...
La plus forte, celle qui me laisse groggy, qui me donne des bourdonnements d'oreille, c'est celle qu'ont adressé les millions d'électeurs restés chez eux à ceux qui tentent de nous gouverner. Campagne catastrophique, débats catatoniques, manque de représentativité des candidats, tout a convergé pour que nous atteignions ici un étiage démocratique alarmant. Pourtant il existe d'autres moyens de démontrer son mécontentement que celui de jeter le bébé avec l'eau du bain en mettant en péril notre construction démocratique. En oubliant ce geste rare sur notre planète qu'est le vote libre, nos concitoyens démobilisés ont émis là un retentissant avertissement aux politiques de tous bords. Retrouvez convictions, idéaux, probité et il est possible que les électeurs retrouvent eux le chemin de l'isoloir.
L'autre claque a été administrée à la majorité présidentielle, empêtrée dans des réformes souvent nécessaires mais tout le temps impopulaires. L'Aquitaine, la Dordogne ne dérogent pas à la règle et le Ministre du Travail, Xavier Darcos, a du boulot pour reconquérir le siège qui fut celui, dans une autre vie, de Jacques Chaban-Delmas. Coincée entre un Modem encore populaire sur ses terres originelles et un PS vérouillant campagnes et villages, l'UMP aquitaine peine à trouver un positionnement qui lui donnerait les réserves nécessaires pour inquiéter vraiment le transparent Alain Rousset.
Mais la plus grosse dérouillée a été infligée au Modem de François Bayrou qui continue sa lente descente aux enfers, laminé par les ambitions présidentielles de son leader et son "ni-ni" qui ne convainc personne. Seul, en Aquitaine justement, le sincère et pétulant Jean Lassalle évite à nos extrémistes du centre de finir aussi bas que le facteur de Neuilly, l'autre KO technique de ce scrutin.
Pour être franc, je n'arrive pas à trouver dans les résultats de ce premier tour de scrutin une quelconque miette de satisfaction... Aux gifles déjà énoncées, j'aurais pu aussi ajouter les bons scores de Jean-Marie Le Pen, celui de son clone languedocien Georges Frêche ou de sa fille en Nord-Pas de Calais. Allez, j'arrête là mes jérémiades en espérant encore que le deuxième tour me fera mentir et redonnera aux élections régionales tout le lustre qui fut le leur à leur naissance en 1986...

samedi 13 mars 2010

Comment mieux le dire ?

Ma France...


Picasso tient le monde au bout de sa palette
Des lèvres d'Éluard s'envolent des colombes
Ils n'en finissent pas tes artistes prophètes
De dire qu'il est temps que le malheur succombe
Ma France...

Que serais-je sans toi ?..


J'ai tout appris de toi pour ce qui me concerne
Qu'il fait jour à midi qu'un ciel peut être bleu
Que le bonheur n'est pas un quinquet de taverne
Tu m'as pris par la main dans cet enfer moderne
Où l'homme ne sait plus ce que c'est qu'être deux
Tu m'as pris par la main comme un amant heureux...


Nuit et brouillard...


Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés
Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants
Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent...


Les derniers tziganes...


Disparus l'enfant
Voleur de cerceaux
Les chevaux piaffants
De tous leurs naseaux
Disparus les ânes
Avec leurs paniers
Les belles gitanes
Sous les marronniers
En ce temps qui va
Qui va dévorant
On n'a plus le droit
D'être différent...


Aimer à perdre la raison...


Aimer à perdre la raison
Aimer à n'en savoir que dire
A n'avoir que toi d'horizon
Et ne connaître de saisons
Que par la douleur du partir
Aimer à perdre la raison...


Qu'ajouter à ces paroles magiques nées de la plume d'un poète nommé Jean Ferrat ?

jeudi 11 mars 2010

Clocher ou tour de contrôle ?

Bourde le l'UMP ou politisation du PS ? Un peu des deux, mon capitaine... Dans un tract électoral de la liste UMP Dordogne aux régionales, le nouvel aéroport de Brive était devenu un atout de développement pour le Périgord noir. Aussitôt dit, aussitôt dénoncé par le parti socialiste bergeracois qui y a vu une attaque mortelle de l'installation aéroportuaire de la sous-préfecture périgourdine. Et comme à son habitude, le manichéisme politique repeint l'actualité en blanc ou noir, oubliant toutes les nuances de gris.
Oui, Jérôme Peyrat et ses colistiers ont raison de prendre en compte dans le développement départemental l'arrivée de ce nouvel équipement à quelques lieues du pôle touristique de Sarlat. Oui, les socialistes bergeracois ont tout aussi raison de défendre bec et ongles cet outil essentiel qu'est Roumagnéres. Mais nul ne doit faire l'autruche et nier la concurrence féroce qui existe dans le ciel de nos villes. Ce n'est pas en se lamentant sur l'existence de nouveaux sites d'accueil de compagnie low-coast et en leur tournant le dos qu'on sauvera les nôtres.
Que le PS départemental le veuille ou non, le Brive-Souillac existera et fonctionnera en se donnant les moyens nécessaires pour attirer vers lui compagnies et voyageurs, irriguant par la même les territoires qui l'entourent dont bien sûr le Périgord noir. Reste donc à Bergerac à renforcer son attrait en développant son accueil et de nouvelles lignes pertinentes. Les bons premiers chiffres du "saut de puce" vers Périgueux et Paris peuvent servir d'exemple. Il faudra ainsi faire feu de tout bois, être unis et compétents pour gagner de nouvelles parts de marché et résister ainsi à la compétition des tours de contrôle.
Là se trouve la vraie mission des futurs élus, des CCI, Chambres d'agricultures, organismes de promotions touristiques qui doivent un peu oublier leurs clochers branlant pour prendre en compte l'intérêt général et le développement à long terme de notre territoire. Une vraie mission politique au sens noble du terme bien plus valorisante que la critique systématique et le caporalisme électoral.

mercredi 10 mars 2010

Une victoire à la Pyrrhus

Allez, on reprend le collier... Il le faut bien après près d'un mois de silence, pesant pour certains, peut être libérateur pour d'autres. Mais à quelques encablures des élections régionales, je me devais de lâcher quelques humeurs malignes sur un échec annoncé. Et je ne prêche pas pour un camp ou un autre mais simplement afin de déplorer le massacre organisé d'une élection locale transformée en grand n'importe quoi...
Entre des sortants furtifs ne voulant pas réveiller l'opposant qui sommeille, des challengers ne sachant pas vraiment à quel saint majoritaire se vouer, nous nous approchons d'une participation qui pourrait être en dessous des cinquante pour cent d'électeurs allant voter ce dimanche. Pour ma modeste personne, l'échec sera là même si ce constat dramatique pour la démocratie arrange tout le monde. Les heureux battus auront beau jeu de clamer la faible représentativité de ce scrutin et les malheureux élus pourront toujours se contenter de cette victoire à la Pyrrhus.
Au fur et à mesure des scrutins, le socle démocratique national s'érode inexorablement. Il y a deux siècles, le suffrage était censitaire, réservé aux élites et aux nantis. Les révolutions et les évolutions l'ont abattu pour finalement qu'il se reconstitue de manière insidieuse et encore plus profonde. Au siècles des lumières, nombre de nos concitoyens voulaient voter mais ne le pouvaient point. Aujourd'hui, tout le monde le peut mais si peu le veut. Le désintérêt a progressivement remplacé l'exclusion légale, affaiblissant la représentativité des élus et leurs messages.
On écoute plus facilement Richard Gere parlant du Tibet ou Vincent Lindon sur les immigrés de Calais que l'on entend nos représentants régionaux ou locaux sur nos problèmes quotidiens. Cet autisme rampant peut nous conduire à des drames sociaux et humains que nous n'auront pas vus venir. Je n'aime pas les parallèles ou les comparaisons hâtives mais, ce mercredi, sort en salle le film "La Rafle" qui retrace l'histoire terrible des 13.000 juifs de Paris que la France de Vichy a livrés aux occupants allemands pour les conduire à une mort certaine, dans, au mieux, l'indifférence générale et, au pire, avec la complicité active de certains. Nous n'en sommes pas là mais les pauvres malheureux qui furent envoyés au four crématoire, eux aussi, ne pouvaient croire qu'ils allaient être trahis par la nation qui les avait accueillis.
Et je ne demande qu'une chose : avoir tort... Alors faites moi mentir, allez voter !

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