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mardi 16 mars 2010

A mort l'arbitre !

Le sort de la majorité présidentielle n'est pas encore scellé dans les urnes régionales que déjà caciques, pontifes et autres monarques "vernaculaires" de l'UMP condamne la stratégie de Nicolas Sarkozy et en particulier sa politique d'ouverture.
Qui n'a pas entendu que pour être nommé dans une fonction parfois très prestigieuse, mieux valait être en rupture de banc socialiste que militant de la droite républicaine ? Les députés Luca ou Vanneste en font même leur fonds de commerce sur internet, eux dont les prises de position sociétales ressemblent comme deux goûtes d'eau à celle de leurs adversaires locaux, Le Pen père et fille.
Pourtant le "recyclage" politicien est vieux comme le monde et comme la politique. Heureusement, car cela voudrait dire sinon que n'avons plus le droit de changer ou de faire évoluer nos opinions. Les jeunes "fachos" le resteraient et les bobos "cocos" aussi... Mais qu'arrive-t-il à l'UMP pour qu'elle ne supporte plus ces transfuges et autres supplétifs venant pour l'essentiel de la gauche "mitterandolâtre" ? Simplement, devenu unique et monolithe, le parti présidentiel a perdu une grande partie de sa capacité d'absorption et de digestion de nouveaux arrivants. Avec l'UDF comme zone tampon entre les deux blocs de gouvernement, la droite gardait ouvertes des passerelles qui permettaient de repeindre en bleu horizon, des rouges ou roses en mal de postes ou des bruns cherchant une virginité électorale.
Maurice Leroy, député et président du Conseil du Conseil général du Loir-et-Cher, ne fut-il pas en son temps secrétaire général du groupe communiste du Sénat ? Patrick Devedjian, Gérard Longuet, Alain Madelin ou Claude Goasguen n'ont-ils pas fait le coup de poing en 68 au sein du groupuscule extrémiste "Occident" ? Le problème dans tout cela n'est pas l'ouverture. Elle est consubstantielle de la vie politique mais la stratégie qui l'accompagne. Je reprocherai encore et toujours la démolition de l'UDF et des partis qui la composaient. Ils étaient à la fois les ferments d'une réflexion empreinte de modération et de tempérance mais aussi les réserves de voix nécessaires à une victoire électorale. Et surtout que messieurs Luca et Vanneste se gardent bien de donner des leçons en la matière, eux qui feraient se battre les montagnes par leurs esprits obtus et passéistes...

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