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mercredi 30 septembre 2009

Chacun son cinéma ou Ce petit coup au coeur quand la lumière s'éteint et que le film commence...

Roman Polanski a toujours adoré créer le mouvement, la polémique et le débat... Pour cette fois-ci encore, c'est réussi et essentiellement en France, sa deuxième patrie. Après une vie qui ressemble à un roman noir, sans jeu de mots, le voilà embastillé dans les geôles suisses pour un crime sexuel commis il y a trente ans. Et le monde artistique s'enflamme pour ce génial touche-à-tout dont l'existence a été émaillée de drames et de cauchemars.
Sa maman morte à Auschwitz, lui rescapé du ghetto de Cracovie, sa femme enceinte, Sharon Tate, est massacrée dans sa demeure, d'aucuns auraient déclaré forfait, anéantis par l'acharnement du sort. Pas Roman Polanski qui va alterner rôles magiques et réalisations triomphales. Pour ma part, je retiendrais "Le Pianiste", film bouleversant et très personnel, couronné par la critique et le public, où l'éblouissant Adrien Brody interprète un artiste au coeur de la tourmente de la guerre en Pologne.
Durant trente ans, Polanski a évité chausse-trappes de la justice américaine, accepté un règlement financier avec sa plaignante et espéré une issue favorable à sa peine. Rien n'y a fait et les juges californiens ont fini par le rattraper à Zürich. Comment ne pas s'interroger sur les suites à donner d'autant plus qu'il semble que Polanski ait payé assez largement sa dette ? Je comprends infiniment la position humaniste de Frédéric Mitterrand, ministre de la culture mais avant tout défenseur compulsif du cinéma et de ses interprètes. Je ne suis pas certain que Roman Polanski soit une personne comme une autre dans cette affaire... La célébrité, l'immense talent de cet homme en ont fait une cible bien facile pour un acharnement juridique que j'aurais aimé aussi intense pour d'autres criminels bien moins visibles mais ô combien plus nuisibles. L'actualité dramatique en France nous en donne une preuve par trop limpide. Pour une fois, la vie nous apprend a être misérable plutôt que grand...

mardi 29 septembre 2009

Et si nous parlions d'échec...

Deux morts violentes lors d'un règlement de compte entre dealers à Saint-Ouen et une cité traumatisée par l'insécurité et l'impunité qui règnent en maître dans ces bastions de la drogue, de la violence et de la déshérence sociale. S'il ne s'agit pas là d'un constat d'échec patent de la politique de la ville et de celle de la sécurité publique alors je vous autorise à me demander de me taire pour les deux décennies à venir...
N'en déplaise à l'ego de notre président et ancien ministre de l'Intérieur, on ne peut aujourd'hui parler d'une quelconque réussite en matière de traitement de l'insécurité péri-urbaine. Des quartiers entiers de nos villes de banlieue s'enfoncent progressivement et inéluctablement dans la criminalité organisée la plus dure que notre pays ait pu connaître dans son histoire sociale. Plus rien ne semble réguler ces hordes, ni code d'honneur, ni respect du plus faible, ni quoi que ce soit qui laisse espérer une rémission. Scarface ou Robin des Bois ont été remisés dans les placards de la ringardise hollywoodienne. Place maintenant à Trainspotting, Orange Mécanique ou la Haine...
J'ai encore le souvenir d'un discours bien senti où l'on dénonçait "les possesseurs de grosses berlines allemandes qui touchent le RMI"... C'était en 2002 si je ne m'abuse et pourtant, en 2009, certains parkings de nos cités ressemblent plus à un concours de beauté de chez BMW qu'à un hall d'exposition de Dacia roumaines.
Je ne suis pas un angéliste qui pense que la "vilaine" société est la principale fautive. Mais je n'accepte plus cet immobilisme de fait qui laisse aller à la dérive des millions de gens, repoussoir commode pour un clientélisme électoral de bon bourgeois effrayés par tant de violence. Et ce n'est pas une question d'arsenal législatif car nos forces de police ont tout ce qu'il faut pour mettre hors d'état de nuire ces quelques individus nuisibles. Eric Woerth, Ministre du Budget, veut les toucher au portefeuille en fouillant dans leur fiscalité. Banco ! Quand est-ce qu'on commence ? Al Capone est tombé comme ça alors les caïds des quartiers nord de Marseille ou de Vaux-en-Velin peuvent aussi l'accompagner.
Il faut maintenant que notre pouvoir politique accepte le "tangage" terrible que cela va soulever. Il faut qu'il accepte enfin de déstabiliser sans relâche une économie parallèle reposant sur le pire de notre société et qu'en même temps il fasse sien le règlement social de ce tsunami policier. Je ne me suffis plus de postures. Je veux des actes forts, symboliques mais réels qui démontreront que notre république est juste et respectable, défendant les faibles contre les puissants, privilégiant la vraie notion de travail à celle de l'argent triomphant. Ce n'est pas un problème de moyens. Que ce soit police de proximité ou unité territoriale de quartier, tout le monde est prêt à accepter le retour de la justice et de l'ordre républicain dans nos cités et plus particulièrement l'immense majorité de leurs habitants, étouffés par la peur. Reprenons ainsi mètre par mètre le contrôle de la rue, de chaque cage d'escalier et jardin d'enfant, transformés en supermarchés de la drogue. Faisons en sorte que pompiers, médecins urgentistes ou assistants sociaux puissent de nouveau oeuvrer sans danger au service de tous.
Charles Pasqua voulait en son temps "terroriser les terroristes", Nicolas Sarkozy se proposait de "nettoyer la racaille au Kärcher"... Et si on passait enfin du choc de la formule au poids des actes ?

Gá againn Eoraip

"Gà againn Eoraip... We need Europe... Nous avons besoin de l'Europe !" Rodrigue qui l'eût cru ? Chimène qui l'eût dit ? Voilà l'étonnement que l'on peut ressentir à la lecture des sondages qui donnent le "oui" largement en tête du nouveau référendum sur le Traité européen de Lisbonne organisé en fin de semaine en Irlande.
Dernier bastion du blocage de la réforme des institutions européennes, l'Ile Verte semblait pourtant insensible aux sirènes sonnantes et trébuchantes de Bruxelles puis la crise mondiale est passée par là. Et les irlandais ont pu mesurer à l'aune de la faillite de leurs voisins islandais tout l'intérêt qu'ils pouvaient retirer de leur appartenance à l'UE. Durant les mois catastrophiques de cette fin 2008 et au début de 2009, alors que l'économie du Tigre celtique s'écroulait par pans entiers, les financiers de l'UE ont lâché plus de 8% des aides versées en soutien en Europe, l'Irlande ne représentant que 1% de la population des 27, sauvant ainsi d'une faillite certaine ce pays qui avait tout misé sur la nouvelle économie, mélange détonnant de finances et de nouvelles technologies.
Aujourd'hui, même le tout puissant syndicat agricole IFA appelle à voter pour le traité constitutionnel, vidant pour le coup le réservoir contestataire de Libertas, les anciens amis de De Villiers. La verte Irlande se repeint en bleu et le coup de frein économique de la crise devient un accélérateur de la construction européenne. C'est dommage d'être obligé d'en passer par là mais on ne peut, quand on est un européen convaincu comme je le suis, qu'en être heureux. Tout n'est pas parfait dans le Traité de Lisbonne mais c'est un pas de plus vers le renforcement des liens qui nous unissent et qui nous permettent de former un continent plus solidaire et certainement mieux protégé des tourbillons économiques internationaux. Le triomphe des partis pro-européens lors des dernières élections démontrent que nos concitoyens ont pleinement pris conscience que ce qui nous unit est bien plus fort et plus prégnant que ce qui nous sépare. Alors, hélas, mais tant mieux : vive la crise !

jeudi 24 septembre 2009

L'écume des jours

Colère du président, lapsus du même, astrologue de Ségolène et procès des grotesques rapetous... Voilà ce qu'un lecteur-auditeur-téléspectateur va retenir des jours qui viennent de s'écouler. Qui est Colin, Chloé, Chick ou la souris grise aux moustaches noires ? Boris Vian avait tellement raison quand il peignait les travers de notre société dans son somptueux et irrespectueux roman, l'Ecume des jours.
Comme l'auteur mort trop jeune le dénonçait déjà, star-système et superficialité sont les deux mamelles de notre quotidien informatif alors que se joue d'une certaine façon l'avenir proche de notre planète à Pittsburgh ou à New-York. Sommes-nous condamnés à ne retenir donc que cette écume blanchâtre et insipide, servie à volonté par des médias simplificateurs et des journalistes parfois trop heureux d'avoir à re-brosser le nième portrait acide d'un leader politique plutôt que de creuser et étayer un dossier de fond ?
Je me fous royalement de savoir si Ségo a des problèmes avec son désir d'avenir au point de consulter astrologues et mages... Je me moque des sautes d'humeur de notre président comme si un politique devait être un homme calme et reposant. Nous sommes peut être à la croisée des chemins d'une civilisation qui se cherche et certains s'évertuent pourtant à nous enfermer dans un médiocre quotidien sans perspectives autres que l'idylle imaginaire d'un vieil ancien président le plus jeune ou le dernier avatar people des grands de ce monde.
Vulgarisation ne signifie pas vulgaire dans notre riche et mésestimé vocabulaire français. J'ai envie de connaître comment mon demain, votre demain sera fait sans toutes ces scories événementielles qui polluent notre jugement et affaiblissent la prise de conscience populaire. Prenons un peu de hauteur et entraînons avec nous tous ceux, et ils sont bien plus nombreux que Coca-Cola ne le pense, qui ont envie de remplir leur espace de cerveau libre avec des projets, des idées et un idéal.

mercredi 23 septembre 2009

Je vous aime !

Le débat qui agite le microcosme politico-médiatique sur la réforme territoriale, m'amuse au plus haut point... C'est un délice que de constater les "fronts renversés" apparaissant dans les colonnes des journaux et les tribunes libres. Habituellement, et ce durant tout le temps passé à user mes costumes-cravate dans les hémicycles locaux, je croyais dur comme fer que la droite était attachée viscéralement au découpage territorial hérité de la Révolution ou du Général de Gaulle et que les jeunes loups de la gauche socialiste voulaient dynamiter tout ça et simplifier le millefeuille administratif français. Patatras ! C'était sans compter sur l'inversion de polarité provoquées par les différentes élections régionales ou cantonales qui ont mis cette même gauche largement majoritaire dans ces institutions en France.
Aujourd'hui que lis-je ? Montebourg, Martin et Terrasse, tous trois présidents socialistes de Conseil généraux lâchent leur bombe juridique contre le Gouvernement pour défendre le département. Ce même jour, lors du congrès des Présidents de Conseil généraux à Clermont-Ferrand, le landais Emmanuelli pourfend le Ministre de l'Intérieur et sa réforme. Et l'UMP derrière Copé demande la fusion département-région...
Pourtant, il n'y a pas si longtemps, lorsqu'il prônait la VIème République, Montebourg voulait voir disparaître cet échelon territorial cantonal accusé des pires maux et surtout celui d'être aux mains de petits potentats corrompus et inamovibles. Côté Emmanuelli, bien qu'ayant participé à de nombreux congrès des PCG, je n'avais jamais eu le plaisir ni d'écouter ni de voir le caustique président du Conseil général des Landes qui brillait habituellement par son absence et son peu d'intérêt pour la vie des institutions locales. Quant au sympathique et tonique Philippe Martin, le gersois d'adoption, il a déjà annoncé son départ de l'Hôtel du département à Auch pour se consacrer exclusivement à son mandat de député, trop heureux de mettre en adéquation le cumul des mandats et son amour de la capitale.
Finalement cette réforme a du bon, nonobstant son contenu. Elle nous permet d'enrichir encore notre collection de vestes réversibles de toutes les couleurs et de toutes les tailles. Même les plus voyantes sont dans le vent et la rubrique fashion du magazine Elle n'a pas d'emprise sur cette mode là. Politiques, je vous aime... !

mardi 22 septembre 2009

Pour l'honneur

"Monsieur le Président, mesdames et messieurs les députés, j'ai l'honneur au nom du Gouvernement de la République de demander à l'Assemblée nationale l'abolition de la peine de mort en France". Toute ma vie, je regretterai de ne pas avoir été sur les bancs de l'Assemblée en ce 17 septembre 1981, écoutant Robert Badinter et participant à ce moment fondateur d'une démocratie enfin lavée de ses vieux démons vengeurs.
Lors d'une discussion très personnelle que j'avais eu avec mon ancien patron, Jacques Blanc, alors député de la Lozère depuis 1973, il m'avait avoué avoir ressenti ce jour là le poids de l'histoire dans les travées du palais Bourbon. " Député UDF et donc opposé au gouvernement de l'époque mais avant tout médecin se battant pour la vie, je ne pouvais accepter de l'ôter. Pour tout cela, j'ai voté en mon âme et conscience l'abolition de ce châtiment" m'avait-il affirmé avec la fierté et aussi la pudeur de celui qui a participé à un instant qui doit compter dans la vie d'une homme politique.
Comment exprimer par des mots ce que que ce châtiment inhumain peut susciter en moi... J'essaye d'imaginer l'angoisse, les pensées, les images qui se bousculent dans la tête de celui qu'on emmène à l'échafaud. Je n'y arrive pas. Peut être est-ce parce que j'aime trop la vie pour admettre qu'on puisse s'autoriser à la prendre sous prétexte de loi ? Ou alors est-ce la totale irréversibilité de la peine, l'absolue impossibilité de concevoir la repentance du coupable qui m'interdisent d'accepter la peine de mort comme condamnation ultime contenue dans notre corpus législatif ?
On aura beau jeu de me renvoyer les tortures de victimes innocentes ou les drames vécus par les proches. Je comprends tout cela avec acuité et sensibilité mais je ne donne pas aux hommes le droit d'enlever la vie. Seuls la nature et Dieu, pour ceux qui y croient, en ont le pouvoir. Je me suis persuadé au fil de mon existence malgré tout, malgré la violence et la bêtise de certains, que seuls le pardon et la pitié pouvaient faire avancer, ne serait-ce qu'un peu, notre monde et notre société.
Le 25 septembre, une place de Périgueux portera le nom de Robert Badinter. Avec la maladresse de la pudeur et du respect, au delà des querelles politiciennes qui n'ont pas lieu d'être ici, je voudrais, en mon âme et conscience, le remercier d'avoir permis à mon pays de sortir de la Loi du Talion et de quitter la compagnie sanglante et mortifère de l'Iran des ayatollahs, de la Chine des exécutions massives ou celle des USA des souffrances sans fin.

lundi 21 septembre 2009

La haine et le mépris

L'affection du peuple est la seule ressource qu'un prince puisse trouver dans l'adversité - Nicolas Machiavel... C'est ainsi qu'un commentaire se conclut sur le blog de Dominique de Villepin, concernant la ténébreuse affaire Clairstream. Une sentence d'autant plus amusante que l'ex-Premier ministre n'a jamais affronté le suffrage universel et donc mesuré concrètement cette fameuse affection populaire sauf à croire qu'il est une réincarnation du pouvoir monarchique qu'il pense pourtant combattre en la personne de Nicolas Sarkozy.
Une chose est sure, nos deux impétrants ne partiront pas en vacances ensemble. Plus le procès se rapproche, plus les positions des deux protagonistes se raidissent et ne cachent même plus la haine et le mépris qu'ils transpirent à grosses gouttes. On a beaucoup ergoté sur l'opposition entre Ségolène Royal et Martine Aubry mais c'est de la roupie de sansonnet à côté de nos deux bretteurs.
Crochets de boucherie, attitude tordue, filature, officine parallèle, si un scénariste avait écrit une telle histoire, je pense que personne n'aurait osé la monter car si peu réaliste. Il y a même dans le générique de cette comédie dramatique les tontons flingueurs ou plutôt les Marx brothers avec Groucho Grand, Harpo Mariton, Chico Goulard et Zeppo Tron, tous députés proches de DGV et dynamiteurs patentés de la Sarkosie. Ils sont ainsi une poignée qui ne représentent qu'eux-mêmes mais font le régal des journalistes car toujours prompts à s'opposer à la moindre décision du Président de la république. Ils me font penser souvent aux hallebardiers des pièces de théâtre de village, se donnant des poses pontifiantes, souvent ridicules et toujours inutiles.
On peut rire de cette comédie humaine faute d'en pleurer mais cela donne une bien déplorable image de la geste politique. Contrairement à beaucoup, il me tarde que l'épilogue de ce procès déjà dans les annales survienne afin de tourner au plus vite la page de cette farce tragique et de s'occuper enfin de la seule chose qui vaille : notre pays, son peuple et son avenir...

samedi 19 septembre 2009

A con, con et demi...

Georges Frêche, le président divers gauche de la Région Languedoc-Roussillon, est allé vous accueillir, Madame Royal, à votre descente du TGV en gare de Montpellier afin de vous accompagner pour lancer devant les militants réunis la Fête de la Fraternité, organisée par les clubs Désirs d'Avenir.
Le 11 septembre dernier, vous aviez demandé publiquement la démission de Brice Hortefeux pour ses propos controversés lors de l'Université d'Eté de l'UMP à Seignosse.
Je voudrais, Madame, par ce petit texte tenter de vous rafraîchir la mémoire.
Le 30 juin 2000, lors de l'inauguration du tramway de Montpellier, Georges Frêche alors maire de la ville fait un trait "d'humour" pour qualifier le tunnel du quartier populaire de La Paillade "de plus long du monde puisqu'il part de Montpellier pour arriver à Tamanrasset". Le 11 février 2006, le même mais patron de la Région Languedoc-Roussillon traite, lors d'une autre inauguration, des harkis de "sous-hommes". Le 16 novembre 2006, Georges Frêche, décidément très en jambe, affirme, concernant l'équipe de France de football, "qu'il a honte pour ce pays, bientôt il y aura onze blacks". En juillet 2007, ce triste sire déclare avoir fait de Montpellier "une zone libérée d'Eretz-Israël". En février 2009, devant son parterre d'étudiants bêlant, il expose "que les cons sont majoritaires et qu'il a toujours été élu par une majorité de cons".
Voilà, Madame, le personnage recommandable qui va vous accompagner sur la tribune de la Fête de la Fraternité... Drôle de manière de considérer la fraternité en élevant ainsi des murs d'insultes, de bêtises et de fatuités sous prétexte d'intelligence.
On a souvent comparé votre soutien, Georges Frêche, à une montagne... Je préfère utiliser la délicieuse brève de comptoir de Jean-Marie Gourio : "c'est un iceberg, celui-là, sept fois plus con que ce que l'on voit..."

vendredi 18 septembre 2009

On arrête de jouer !

Le gouvernement prépare une réforme des collectivités locales qu'il voudrait profonde et durable... Au vu des us et coutumes locales, elle devra aussi être un peu plus autoritaire et bousculer ainsi le sempiternel prés carré de nos élus dits de terrain.
Un exemple patent aujourd'hui avec l'enterrement de première classe du projet de grand stade de Périgueux. Entre un comité d'entreprise de la SNCF, fleurant bon la lutte des classes et vouant aux gémonies les investisseurs privés, une mairie de Périgueux prise entre le marteau et la faucille pour le coup et enfin un promoteur activiste et fonceur, nous avons tout le casting d'un vaudeville qui va se terminer en pantalonnade de série Z.
Même l'intérêt général des habitants de l'agglomération périgourdine semble ne pouvoir réconcilier l'irréconciliable. Certes le projet présenté par Francis Roux peut apparaître pharaonique mais il a l'immense qualité d'être financé et de doter Périgueux d'une infrastructure pour les trente années à venir. En revanche, il oblige à repenser l'ensemble des infrastructures sportives de Périgueux et bien au delà, de celles de l'agglomération. Et quelle aliénation de l'ambition que d'entendre des élus et responsables se déchirer pour récupérer ici des bribes de club et là un morceau de stade. Il est amusant de constater que lorsqu'il s'agit de décharges d'ordures, tout aussi importantes en matière d'aménagement, il y a beaucoup moins d'empressement chez nos édiles à s'approprier le bébé.
J'en appelle à l'autorité de l'Etat, à la responsabilité de tous et surtout au jugement des électeurs pour que tout le monde se mette autour d'une table et pose les bases d'une vraie coopération intercommunale où Boulazac serait membre impératif de la structure, où la compétence sportive, vecteur essentiel d'animation et de vie, serait intégrée totalement dans les décisions et les financements de la CAP. Il serait peut être temps d'arrêter de jouer avec l'avenir. Il n'y pas de problèmes insurmontables tant en matière d'environnement, de vie sociale ou d'aménagement qui ne résistent à l'intelligence, la compréhension et à l'effort collectif.

mardi 15 septembre 2009

L'automne de tous les dangers

Le mois à venir nous réserve, en tant que citoyen mais aussi observateur de la vie publique, bien des plaisirs, des surprises et des rebondissements. Que ce soit la rentrée parlementaire qui est déjà partie sur des chapeaux de roue, la tenue du G20 ou les grandes heures du PS, nous n'allons pas manquer de matière à dire, redire, contredire, prédire ou maudire...
Au vu des différentes annonces et polémiques, le Parlement ouvre l'automne législatif sous le ton martial de la sanction. Tant avec Hadopi 2 qui n'est pas un pharaon mais est déjà perclus de bandelettes et de rustines constitutionnelles, qu'avec la future loi pénitentiaire, récidivistes ou copieurs impénitents n'ont qu'à bien se tenir. Les élections régionales approchant, le gouvernement a fait le choix politique classique de resserrer sa majorité autour d'un corpus légal laissant moins de place que prévu à la magnanimité et à la clémence vis à vis de la petite délinquance. Il ne faut tout de même pas occulter les avancées notoires que Michèle Alliot-Marie devra défendre à la tribune de l'Assemblée. L'usage renforcé du bracelet électronique, du régime de semi-liberté et de l'amélioration des conditions de détention permettront certainement à la France de se rapprocher des standards européens tout en confirmant la volonté gouvernementale de punir la récidive ou les délits quotidiens qui pourrissent le climat social de nos concitoyens. Il est clair que l'on peut toujours aller plus loin encore mais à quel prix ? Il faut aussi se placer du côté des victimes qui ne sont guère mieux loties socialement que les coupables et qui souvent bénéficient de bien moins de considération. La liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres... non ? Le Président de la République a choisi pour sa part de calmer le jeu sur un autre dossier en acceptant de suspendre la mise en place de tests ADN pour les candidats à l'immigration, donnant ainsi des gages aux associations de défense.
Pour le G20, la mission de notre Nicolas national est infiniment plus ardue. D'entrée de jeu, il a refait le chantage au départ du sommet de Pittsburgh si des propositions de réduction des bonus financiers n'étaient pas prises. Concrètement avec le soutien de l'Allemagne, la France souhaite réguler mondialement les us et coutumes des officines boursières qui ont plongé la planète dans une crise sans précédent. Juste démarche pour une juste cause et tel Obélix dans l'excellent album "Astérix en Hispanie", Nicolas Sarkozy se dit prêt à retenir sa respiration si on ne l'écoute pas... Mais alors que l'économie semble se relever, nombreux, du côté de Washington ou Londres, sont eux décidés à continuer comme avant, rangeant l'année qui vient de passer au rayon des épiphénomènes économiques. Quelqu'un a-t-il un masque à oxygène ? Nous risquons d'en avoir un besoin urgent pour sauver notre président...
Enfin restent pour nous amuser mais aussi nous décevoir, les mésaventures chroniques du parti socialiste. Alors que l'Université d'été de la Rochelle paraissait avoir redonné un peu de rose aux joues des dirigeants de la rue de Solférino, patatras... C'était sans compter deux journalistes politiques et Ségolène Royal exhumant les procédés "démocratiques" qui ont prévalu lors de l'élection de justesse de Martine Aubry à la direction du PS. Désespérant de voir à quel point ce parti s'empêtre de plus en plus dans des querelles de personnes, oubliant totalement de jouer son vrai rôle d'opposant constructif et tiraillant au coup par coup tel un guérillero suicidaire. Note d'humour, allez donc vous balader sur le "nouveau" site internet de Désirs d'Avenir... Quand je vous parlais de la Pythie du Poitou dans un précédent texte, là on est en plein dedans. On se croirait sans rire ou presque sur la page d'ouverture d'une secte "Peace and Love" des années baba-cool...

lundi 14 septembre 2009

Bonheur Intérieur Brut

Juste avant le G20, un débat intéressant se fait jour dans les milieux économiques et financiers. Le prix Nobel d'économie, Joseph Stiglitz, président d'une commission de 22 experts, doit remettre un rapport détaillé au Président de la République sur la refonte en profondeur des indicateurs économiques.
En effet, la fameuse référence du PIB, produit intérieur brut, n'est pas à quelques aberrations prés. Par exemple, une catastrophe écologique majeure comme une marée noire est comptabilisée positivement parce qu'elle entraîne derrière elle un surcroît d'activité soit disant bénéfique. Quid des nuisances, des dégâts humains et de la paix sociale ? Broutilles de socio-démocrates en mal de reconnaissance... Et dès l'annonce de cette possible et souhaitable réforme, les proches de Ségolène ont dénoncé un plagiat du programme de campagne de la sémillante candidate.
Ces guerres pichrocolines ridicules et infantiles m'amusent car le sujet est d'importance et mérite avant tout l'union autour d'une volonté commune des dirigeants d'une nation. Et ce n'est pas pour tacler Madame Royale, mais j'avais reçu en 1999 une délégation ministérielle du petit état himalayen, le Bhoutan, qui m'avait expliqué que depuis toujours, ils mesuraient le Bonheur Intérieur Brut, trouvant parfaitement stupide de comparer leur pouvoir d'achat à celui des grandes nations développées. Avec ce sourire inimitable et lumineux des bouddhistes, ils m'ont démontré sans forcer qu'avec un euro dans leur pays, on fait infiniment plus qu'aux USA et pourtant le Bhoutan occupe l'une des dernières places du classement mondial.
Peut être enfin qu'avec ces différentes réformes, on comprendra que l'argent n'est pas un but dans la vie mais ne sera jamais qu'un outil perfectible pour atteindre un bonheur supposé.

dimanche 13 septembre 2009

Apocalypse... yesterday

Il y a soixante dix ans se déclenchait "officiellement" ce qui allait être le plus grand drame vécu par notre humanité, la Deuxième Guerre mondiale. France 2 a choisi cette date anniversaire, avec une dizaine de chaînes européennes et mondiales, pour diffuser une série en six épisodes de 52 minutes retraçant la montée et le déclenchement de ce cataclysme horrifiant.
A tous les amateurs de télé-réalité, je vous engage, mardi soir prochain, pour une fois à lâcher "Secret Story" et les Experts pour vivre la vraie réalité d'un monde de sang, de larmes et d'horreurs. De bouleversantes images jamais diffusées, des commentaires poignant pour illustrer la folie des hommes, la démesure de la bêtise et de l'extrémisme.
Faites en sorte, si vous le pouvez, de le regarder en famille, avec vos proches, vos enfants surtout, pour pouvoir ensuite avec eux décoder les mécanismes de cette conflagration qui transforma notre monde en champs de bataille et de mort.
Par la volonté de mes parents et en devoir de mémoire, je porte le prénom d'un jeune innocent de 23 ans, mort d'épuisement sur les 186 marches du camp d'extermination de Mauthausen. Mon rêve le plus fou serait que l'humanité, comprenant le sens d'Apocalypse et s'interdisant massacres ou crimes de guerre, n'ait plus jamais le besoin de baptiser un bébé du prénom d'un autre gamin torturé et assassiné simplement parce qu'il était différent...

samedi 12 septembre 2009

Le choc des titans

Rien à voir avec un quelconque match de football entre Barcelone et Madrid... Médiocre... Ni avec un débat politique pour les futures régionales... Insignifiant... Il s'agit de MACSJ0025.4-1222 qui répond aussi au doux surnom de Bullet. C'est de la balle diraient nos chers gamins !
Bullet est le résultat d'une énorme collision entre deux galaxies d'une masse chacune de millions de milliards de fois notre petit soleil. Excusez du peu... Ce carambolage dantesque a été observé conjointement par les deux télescopes spatiaux, le vénérable Hubble et le jeune Chandra-Xray, à une vitesse de dizaines de millions de km/h.
Le but de mon propos n'est pas de les dénoncer à la maréchaussée pour excès de vitesse mais d'imaginer, de rêver ce choc gigantesque, digne des plus inimaginables scénarios de science fiction. Comme j'ai pu le dire par ailleurs, les mécanismes stellaires me fascinent et me transportent dans un monde irréel paradoxalement si concret. Je voudrais juste à travers ce petit texte vous laisser imaginer la trajectoire de ces deux Titanic de l'espace, fendant le vide spatial à toute vitesse. Et surtout, les milliers de planètes, passagers impuissants de ces galaxies folles. Parmi celles-ci, peut être quelques unes avaient de la vie, des êtres qui ont compris, comme l'auraient fait nos astrophysiciens, l'imminence à l'échelle de l'univers de cette effroyable rencontre.
Toute cette aventure céleste a permis à nos scientifiques de distinguer la mystérieuse Matière Sombre, composante essentielle de notre cosmos, sombre peut être comme la mort de milliards de créatures prises dans ce maelström. Je laisse aller mon imagination, assurément infantile mais ô combien émerveillée et troublée par cet infini prodigieux. On me comprendra du côté d'Aldébaran...

vendredi 11 septembre 2009

Vos gueules les mouettes !

Vous en reprendrez bien une lichette... de polémique ? Il y a deux jours je vous laissai sur le calibrage promotionnel des réunions de Nicolas Sarkozy et je vous retrouve aujourd'hui pour les propos polémiques de Brice Hortefeux lors de l'Université d'été de l'UMP à Seignosse.
Il est fascinant de voir que des personnages aussi haut placés, a priori parfaitement brifés par leurs entourages, peuvent encore se faire piéger comme des lapins de sept jours.
J'ai le souvenir, il n'y a pas si longtemps de cela, des pratiques courantes en matière de déclaration des hommes politiques. Il y avait la conférence de presse, le meeting ou la réunion publique qui symbolisaient le "in" où tout ce que pouviez déclarer, serait retenu contre vous. Et puis, autour d'un verre, en petit comité, les "happy few" du moment pouvaient profiter en privé du "off" qui leur permettait de mieux comprendre la personnalité et la démarche de leur interlocuteur officiel. Jamais journaliste ou invité présent n'outrepassait les règles non écrites de la séparation des genres au risque ne plus faire un jour partie de ces petits cercles fermés. Puis, en 2002 par exemple, sont passées par là les déclarations catastrophiques pour lui de Lionel Jospin sur l'âge de Jacques Chirac et avec ça, le progrès technique qui transforma chaque citoyen en véritable console multimédia à même d'enregistrer images ou conversations, supposées privées ou confidentielles juste le temps d'arriver sur les autoroutes du net.
Envie de vous curer le nez, Monsieur le Ministre ? Non ! Envie de bécoter votre amoureux, Madame la Présidente de région ? Re-non ! Le seul endroit où vous pouvez espérer encore être tranquille, c'est peut être votre salle de bain... Et encore, faites attention à l'image que renvoie votre miroir... Pour revenir à Brice Hortefeux et à ses déclarations, une telle polémique arrive au mauvais moment, deux jours après le limogeage du préfet Girot de Langlade et alors que le Ministre de l'intérieur cherchait à faire oublier un peu son passage à l'Intégration. D'aucuns affirment qu'il n'est pas raciste, d'autres fustigent ses propos et réclament sa démission, oubliant en cela de faire le ménage dans leurs propres écuries d'Augias. L'écoute de la vidéo incriminée permet de distinguer des propos consternants de militants et une réponse équivoque du ministre. Durant deux années, j'ai eu Brice Hortefeux comme professeur, en communication politique... Jamais, je n'ai ressenti chez lui de propos racistes ou xénophobes même si, directeur de cabinet du Maire de Neuilly à l'époque, l'immigration n'était pas son problème le plus essentiel. Je laisse à sa conscience d'homme d'état le soin d'estimer l'importance de l'affaire mais l'honneur et la rigueur morale sont deux piliers incontestables de la vie publique. A lui de juger...

Aux âmes bien nées

Kaïs, 7 ans, va bientôt fouler la pelouse du Neu Camp, stade mythique du FC Barcelone. En temps normal, ce serait l'épilogue d'une belle histoire si ce "bébé" encore au CE1, n'habitait pas Lyon et n'avait pas été recruté par le club champion espagnol à grand coup d'euro, obligeant sa famille à déménager en fin d'année scolaire dans la capitale catalane.
Juste une question : est-ce que vous vous souvenez de vos sept ans ? Auriez-vous imaginé que vos parents allaient quitter leurs vies pour vous accompagner et vivre de vos revenus ? Sous prétexte de génie footbalistique et de détection, des inconscients, ou pire, des immoraux viennent de placer un enfant tout juste sorti du bas-âge et sa famille au bord du précipice de l'existence. Avoir sept ans et être déjà soutien de famille dans l'obligation terrifiante de réussir, voila le challenge "exaltant" que les nouveaux marchands d'esclaves viennent de proposer à un petit "gône". Je souhaite de tout mon coeur que les dix ans à venir donneront raison à ces financiers du sport et que Kaïs brillera au firmament du football. Si ce n'était pas le cas, j'aimerais tant qu'un texte de loi morale oblige ces Ténardier d'un autre temps à accompagner financièrement et socialement la vie de cet enfant dont on aura broyé la jeunesse.
Après les centaines de millions d'euro jetés au visage du monde en crise, les grands clubs de football n'ont même plus la pudeur de respecter l'enfance. On se croirait presque revenu dans l'Allemagne de l'Est ou dans la Chine des grandes heures du sport d'Etat. Quand est-ce que les institutions sportives auront le courage de stopper ce grand loto de la vie où ce sont toujours les mêmes qui perdent tout ?

mardi 8 septembre 2009

Image quand tu nous tiens

Le net bruisse du nième buzz sur la communication gouvernementale et ses ratées après la visite "calibrée" de Nicolas Sarkozy chez l'équipementier normand Faurecia. D'un côté une presse qui gratte, décripte, jauge chaque mouvement du moindre membre du gouvernement et de l'autre des cabinets ministériels qui s'escriment à démentir ces informations. De toute façon, comme on s'amuse à professer en communication politique, "démentir égale rementir".
Quoiqu'il se soit réellement passé, le doute s'est installé et ronge inexorablement la perception que l'on peut avoir de l'action sur le terrain de nos gouvernants. C'est désespérant pour les professionnels de la communication quand on sait l'investissement massif consenti mais c'est aussi le retour de boomerang quand on privilégie le paraître sur l'être.
Les contradicteurs se délecteront de me rétorquer que la ménagère de moins de 50 ans, cœur de cible des communicants, n'est pas connectée sur internet et s'abreuve du 20 heures de TF1 sans autre autocritique que les papotages devant la machine à café du bureau... Certes, certes, mais la rumeur est tenace et les internautes ne sont pas que des "no life" cloîtrés dans leur monde. En 24 heures, un on-dit traverse la France de Dunkerque à Marseille, va de quartier rupin en cité populaire, de jeune informé en ouvrier afféré. Il fait son œuvre destructrice d'image et de posture.
Les politiques devraient accepter l'impopularité de l'action plutôt que courir après une improbable reconnaissance de celui qui décide et avance. Gouverner c'est déplaire, gouverner c'est trancher, gouverner c'est aussi entrer dans l'histoire par la réforme, le mouvement et l'action. Durer n'est pas un critère efficient, seuls comptent les projets et les réformes menées à bien contre les vents et marées de l'opinion. Quant aux journalistes, qui croient ou plaident encore pour l'angélisme, qu'ils n'oublient jamais que la mise en scène de la gouvernance est aussi vieille que le monde est monde. César ou Alexandre étaient déjà des maîtres voir des empereurs de la communication et même le maire du plus petit village de Dordogne peaufine son image devant ses électeurs potentiels... Nicolas Sarkozy n'a rien inventé, juste adapté à la sauce contemporaine d'anciennes recettes éprouvées.

lundi 7 septembre 2009

Franchement bien...

Les décibels mélodieux et familiaux des premières Franche Musicales viennent à peine de s'éteindre qu'arrive déjà l'heure du bilan, un mot un peu trop dur qui ne caractérise en rien le succès populaire de la manifestation. Car avant toute chose, il faudra retenir ici l'ambiance festive et bon enfant ainsi que le grand nombre de spectateurs qui ont apprécié cette première édition.
Hommage en soit rendu à l'initiateur du projet, Jean-Pierre Pouamon, incontournable animateur du ZanziBar qui a trouvé les mots pour nous entraîner, les patrons des trois bars de la place, dans cette idée un peu folle d'offrir aux périgourdins un fête de rentrée gratuite et ouverte à tous. École de salsa, orchestres rock ou zouk, senteurs de cuisine créole, de barbecue, une météo clémente et les Franche Musicales ont pu débuter sous les meilleures auspices.
Un de mes anciens patrons avait coutume de dire que "quand le bébé est mignon, tout le monde en réclame la paternité"... Les mines réjouies de tous, samedi, ont confirmé qu'il est adorable... Ce n'est pas un problème alors pour l'adopter ! Nous sommes prêts pour la prochaine édition à élargir le cercle familial des partenaires et organisateurs pour en faire l'événement de la rentrée à Périgueux comme ce fut la tradition durant des décennies. Déjà des candidatures ce font jour et nos édiles ont apprécié l'ambiance détendue et sympathique qui a régné toute la soirée.
Il fallait juste oser prendre le risque financier et organisationnel d'un premier opus. C'est fait et bien fait. Les deuxièmes Franche Musicales seront certainement un peu plus longues et encore plus denses mais toujours gratuites, accessibles à tous les publics et aux associations culturelles locales afin d'aider à leur promotion. Franchement simple mais toujours franchement bien...

Sim désactivé

Rien à voir avec la carte homonyme de votre téléphone portable... Mais juste pour faire un petit clin d'oeil à l'humoriste décédé hier à l'âge de 83 ans. Pour les plus jeunes lecteurs, ils auront peut être croisé la tronche improbable de cet être unique et attachant. Les autres se souviendront de la baronne de la Tronchembiais, de la kyrielle de second rôle et des blagues de potache des Grosses Têtes.
J'entendais ce matin un chroniqueur expliquer qu'il lui semblait avoir perdu avec Sim l'oncle qui, affublé d'un chapeau pointu et d'un nez rouge, faisait rire les enfants un soir de Noël. Je ne pouvais aussi bien dire et rendre ainsi un hommage pudique au porte-drapeau talentueux et modeste des sans-grade du spectacle.
Salut Tonton ! C'est Saint-Pierre qui va maintenant se fendre la gueule...

dimanche 6 septembre 2009

Marielle, ma soeur, ne vois-tu rien venir ?

Du haut des pyramides de la Grande-Motte (Hérault) qui est peut être grande mais n'a rien d'une motte, François Bayrou scrute avec angoisse son horizon politique.
D'un côté, le gauche, la plaine, balayée par des vents puissants et tournoyant, poudroie d'une troupe hétéroclite qui se rapproche de plus en plus du noyau, étouffant ce qui reste d'espoir de créer un centre vraiment autonome. A droite, il y a belle lurette que les marais centristes ont été asséchés et que les électeurs se sont rangés sous les bannières du Nouveau Centre, de la Gauche Moderne ou des Radicaux Valoisiens.
Que reste-t-il à François Bayrou pour survivre à cet étau qui se referme doucement mais inexorablement sur les forces vives du Modem ? Une posture, une démarche solitaire, uniquement guidées par son opposition à Nicolas Sarkozy. Or faute de troupes électorales disciplinées et compactes, il va être contraint de rester l'éternel troisième d'un scrutin majoritaire sans pitié et donc, d'être le supplétif méprisé mais courtisé le temps d'une élection. Perspective insupportable pour le béarnais fier et farouche qu'il a toujours incarné dans son ancien camp de base.
J'y vois dans ces soubresauts une trajectoire à la Raymond Barre, sans le côté professoral ni l'absence de racines géographiques véritables. Reconnu par tous mais sans vrai parti à sa dévotion, l'ancien maire de Lyon a terminé sa carrière replié sur son Aventin de la capitale des Gaules. Bordères, petit village accroché aux pentes des Pyrénées, suffira-t-il au bonheur de François Bayrou ? Pour le connaître un peu, je souhaite bien du plaisir à ses voisins et familiers. Il va être insupportable...

samedi 5 septembre 2009

Cachez ce Frêche que je ne saurais voir...

Après l'épisode "La Rochelle et les primaires", le deuxième opus du feuilleton de la rentrée à gauche s'intitule "le PS et les primates", avec en vedette au générique le pathétique Président du Conseil régional du Languedoc-Roussillon, Georges Frêche. En effet en octobre, la rue de Solférino doit entériner les têtes de liste qui conduiront les prochaines élections régionales et il semble que le maréchal "Frêchescu" soit le mieux placé pour conserver le fauteuil convoité de Montpellier.
En d'autres temps, Paris valait bien une messe et aujourd'hui, le Languedoc-Roussillon vaut bien une apostasie. Même Ségolène, le chantre de la "fraternitude", nous fait le coup de Ponce Pilate et s'en lave les mains sales, n'oubliant pas en cela le grand nombre de militants zélés que l'ancien maire de Montpellier draine derrière lui. Pourtant, Dieu seul sait si ce personnage est par beaucoup d'aspects détestable. Grossier, violent, caractériel, haineux et vindicatif, il cumule non seulement les mandats mais aussi tous les qualificatifs d'une personnalité déplaisante. Ses hagiographes auront beau jeu de me renvoyer à son intelligence, sa culture et son intuition. Oui, c'est vrai comme la plupart des tyrans, autocrates, despotes et dictateurs qui ont hanté notre histoire et transformé en fleuve de sang la vie de générations de pauvres gens.
Je n'aime pas ce monsieur, comme je l'ai déjà écrit par ailleurs, à l'image du peu d'estime que je porte à Napoléon 1er, Nivelle ou Simon de Montfort. C'est lui faire beaucoup d'honneur certes que de le comparer à ces personnalités mais c'est aussi tenter de démontrer que l'intelligence ne peut tout justifier. Et puis, en politique, je réfute les sectaires, les intransigeants et autres intolérants. Il sont la négation même de l'expression et du débat public comme sait l'être parfaitement le "divers gauche" Georges Frêche.

vendredi 4 septembre 2009

C'est gagné !

Les deux tiers des français rejettent aujourd'hui la mise en place de la taxe carbone... J'en connais qui doivent se frotter les mains, union improbable de pollueurs d'atmosphère et de contrefacteurs patentés du débat public.
Un dicton populaire souligne que quand on veut tuer son chien, on l'accuse d'avoir la rage. Pour le coup, non seulement Médor va manger les pissenlits par la racine mais son maître et tortionnaire, nous, allons l'accompagner dans la tombe à plus ou moins brève échéance planétaire. Entre une majorité trop frileuse et une opposition prête à se refaire une santé à n'importe quel prix, les français, éreintés par la crise, effrayés par la grippe, ont choisi le présent financier plutôt que le futur à préserver. Une réaction très normale quand on se sent dans l'incapacité de faire son choix, vu la médiocrité du débat et sa réduction absurde au seul montant de cette fameuse taxe.
J'en veux bien sûr à tous ceux qui ont replacé la controverse sur le plan financier mais aussi au gouvernement qui s'est laissé enfermer dans cette nasse tendue par quelques apprentis sorciers en mal de légitimité. Ils auront gagné quelques lignes supplémentaires dans la presse, une photo et peut être des électeurs de plus mais à quel prix ? Le Président de la république a esquissé une riposte en indiquant aux responsables écologistes un peu déboussolés que rien encore n'était fixé, leur laissant espérer des lendemains plus verts et moins roses... Peut être cela aura la faculté de réveiller Jean-Louis Borloo, sa faconde, sa popularité et sa légitimité sur ce dossier manquant cruellement. En rugby, il faut dans une équipe un "impact player" pour espérer remporter une victoire. Il en est, et au coach Sarkozy de s'empresser de le faire rentrer sur le pré !

jeudi 3 septembre 2009

Une rentrée toussautant

En terme journalistique, on appelle cela un marronnier... C'est à dire un sujet d'article qui revient périodiquement, de manière quasi-incontournable. C'est le cas bien sur de la rentrée de septembre. Elle est écolière, collégienne, lycéenne et universitaire mais aussi sociale, fiscale ou politique.
Côté fiscal, en dehors de la polémique taxe carbone, j'ai une pensée émue pour les 3000 français dont les comptes en Suisse ne vont pas tarder à ressembler à des sorbets tellement ils vont être gelés par le glacial mais efficace Eric Woerth. Pour le social, je fais confiance à nos syndicats pour mobiliser la base afin de réclamer un peu tout, parfois n'importe quoi et ainsi de se faire doubler dans la surenchère par le facteur neuilléen et d'autres tenants de groupuscule d'extrême gauche ou droite (rayer la mention inutile...). En politique, c'est déjà fait. Trop impatients d'en découdre, nos leaders ont déjà usé et abusé des déclarations fracassantes et des postures théâtrales à l'occasion des universités d'été.
Concernant nos chères têtes blondes, les portes des établissement se sont ouvertes sur une rentrée teintée de crainte et de doute, crainte de la pandémie de grippe H1N1 et doute sur les nièmes réformes en cours... Passons sur le gros rhume qui nous attend tous pour nous arrêter quelques instants sur les projets du Ministère de l'éducation nationale.
J'ai l'impression de plus en plus prégnante qu'aucun de nos ministres en charge du dossier n'arrive à se départir de ce mistigri. On empile, on redéfinit, on simplifie, on tranche mais à la fin des fins on ne résout rien. Au lendemain des années 60 en France, on a choisit de bonne foi de placer l'enfant au centre du système scolaire, la transmission du savoir n'étant que secondaire et archaïque par rapport à l'éveil de l'élève. Ce pédagogisme, né chez Rousseau et les psychologues américains de la première moitié du XXème siècle, est aujourd'hui la philosophie qui guide ce gigantesque chantier sans fin. L'évolution de la société "aidant", on a aussi transféré de la famille à l'école tout ce qu'un enfant doit savoir de la vie en société. Et si on s'était trompé ?
Par excès d'angélisme et rejet de l'école de grand papa, on a espéré laisser à l'enfant le choix de sa construction et devenir ainsi le créateur supposé de son savoir. Les établissements se sont transformés progressivement en lieux de vie, reproduisant parfois à l'extrême la structure de la rue avec son corollaire d'injustices et d'inégalités. Sans repères clairement définis et parfois imposés, un enfant va répéter les codes qu'il aura "appris" ailleurs, ce ailleurs sans famille et sans limites autres que la force, l'argent et le pouvoir.
Finalement, nos soixante-huitards idéalistes et généreux auront contribué à mettre en place une forme de société scolaire ultra-libérale basée sur les antithèses mêmes de leurs espérances. Au delà des réformes peut être nécessaires, nous avons avant tout à redonner aux enseignants toute l'aura et le respect qu'imposaient leurs prédécesseurs, les hussards de la république, qui ont façonné des générations de jeunes qui n'étaient pas tous d'odieux conservateurs, obtus et tyranniques.

mercredi 2 septembre 2009

La taxe carbone polluée

C'est un paradoxe : avoir été créée pour lutter contre le réchauffement climatique et souffrir directement de celui de la politique. Ainsi va la vie déjà tumultueuse de la future taxe carbone sur les émissions polluantes.
Sur le sujet, madame Royale a été princière. Martine lui jouant un tour en acceptant plus vite que prévu les primaires à gauche, il fallait vite trouver un sujet qui replacerait l'ex-future-ex candidate à la magistrature suprême au centre du débat médiatique. La fumeuse, coûteuse et impopulaire taxe carbone était parfaite pour se relancer, quitte à jouer contre son camp et ses propres convictions. Mais exister à tout prix semble plus important pour certains que prendre du recul et soutenir une politique même si elle émane d'un adversaire.
Disons le tout net, la taxe carbone est un impôt nouveau, clairement et simplement, qui doit toucher ceux, quels qu'ils soient, qui usent et abusent d'énergies polluantes. Si on considère ce postulat comme établi, reste aux initiateurs du projet d'apporter les éclaircissement nécessaires afin de bien faire comprendre à tous ceux qui seront probablement touchés qu'ils ont non seulement les moyens d'éviter cette taxe mais aussi d'en bénéficier. C'est cela la vraie incitation. Ayons enfin le courage de nos idées pour dire aux français que nous devons les aider, voir les forcer, à changer leurs habitudes et une partie de leur mode de vie.
La création de la taxe carbone signifie aussi que nos gouvernants vont devoir travailler en profondeur à la réorientation globale de notre fiscalité. L'enjeu est tel qu'on ne peut se contenter d'un simple débat sur le montant de cette taxe. Il en va de sa crédibilité mais aussi de son efficacité. Il est tellement facile de peigner le peuple dans le sens du poils que les prises de position manichéistes des opposants frontaux à l'application fiscale du Grenelle de l'Environnement démontrent au mieux leur méconnaissance totale du sujet et au pire leur duplicité populiste.
J'ai le souvenir du débat qui a agité durant plus de quarante ans la destination finale de l'argent collectée pour la vignette automobile, initialement imaginée pour venir en aide aux personnes âgées... Avec un petit sourire en coin et un air docte, ses adversaires affirmaient haut et fort que nos pauvres aïeuls étaient bien loin d'en voir la couleur. J'osais dire, à l'époque où je travaillais dans un conseil général, que bien heureusement car la collectivité départementale dépensait trois fois plus de crédits pour les personnes âgées que ne lui en rapportait la perception de la vignette. Tout est dans la symbolique. Et ce ne sont pas les partisans ou opposants à l'impôt sur la fortune qui me diront le contraire. La balle est maintenant dans le camp de tous ceux qui souhaitent que notre monde évolue positivement. Ils doivent serrer les rangs, être de redoutable pédagogues et surtout se préparer à recevoir des coups bas de toutes parts. Mais le jeu en vaut la chandelle, non polluante...

mardi 1 septembre 2009

Croyant mais si peu pratiquant

S'il y a une chose sur laquelle la grande majorité de la classe politique française s'accorde, la main sur le coeur, c'est bien sur la disparition du cumul des mandats... à condition que cela ne les touche pas !
Le PS, à La Rochelle, a entonné le grand air du "plus jamais ça" et l'Elysée vient d'annoncer qu'on ne pourra pas être ministre et président de Région. Plus de beurre ni d'argent du beurre, la crémière se réservant l'usage de ses assises... Et quand on étudie la composition du bureau exécutif du PS, les 8/10émes de ses membres ont au moins deux mandats auxquels il faut ajouter quelques présidences de communauté d'agglomération, bienheureusement jamais comptabilisées. Ne parlons pas des travées du Gouvernement où l'ancien motard, Christian Estrosi, règne en maître sur les Alpes-Maritimes par exemple. Même Arnaud Montebourg, pourtant Saint Just pourfendeur des potentats locaux, s'est empressé dès qu'il l'a pu, d'ajouter la présidence du Conseil général de Saône-et-Loire à sa carte de visite de député. Tartuffe au pays d'Orgon...
Mais finalement là n'est pas le problème. Avant tout, ce dont souffre notre classe politique vient de son trop faible renouvellement. Mais comment renouveler quand les listes électorales sont occupés par des cumulards de candidatures ? Alors jeune militant, j'avais déjà proposé à ma formation politique d'étudier un projet de loi visant à interdire le nomadisme électoral. Voile pudique et silence dans les rangs ! Ce jeune est un peu fou, pardonnez lui ! Il ne sait pas ce qu'il fait... Pourtant c'était tout simple. Il est interdit à tout élu de se présenter à un autre mandat avant la fin de son actuelle fonction élective, la démission n'étant effective que pour raison de santé ou personnelle et bloquant toute velléité de se représenter jusqu'au terme officiel du mandat quitté. En tout état de cause, je souhaitais faire en sorte que les listes européennes, régionales ou autres cessent de perde le soir même du scrutin tous leurs leaders, venus là pour se changer les idées et tromper l'électeur lambda.
Doux rêve d'un jeune en mal de reconnaissance ? Peut être mais certainement un des moyens essentiels pour que la politique au quotidien retrouve le respect et la légitimité qu'elle n'aurait jamais dû abandonner.

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