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mardi 29 septembre 2009

Gá againn Eoraip

"Gà againn Eoraip... We need Europe... Nous avons besoin de l'Europe !" Rodrigue qui l'eût cru ? Chimène qui l'eût dit ? Voilà l'étonnement que l'on peut ressentir à la lecture des sondages qui donnent le "oui" largement en tête du nouveau référendum sur le Traité européen de Lisbonne organisé en fin de semaine en Irlande.
Dernier bastion du blocage de la réforme des institutions européennes, l'Ile Verte semblait pourtant insensible aux sirènes sonnantes et trébuchantes de Bruxelles puis la crise mondiale est passée par là. Et les irlandais ont pu mesurer à l'aune de la faillite de leurs voisins islandais tout l'intérêt qu'ils pouvaient retirer de leur appartenance à l'UE. Durant les mois catastrophiques de cette fin 2008 et au début de 2009, alors que l'économie du Tigre celtique s'écroulait par pans entiers, les financiers de l'UE ont lâché plus de 8% des aides versées en soutien en Europe, l'Irlande ne représentant que 1% de la population des 27, sauvant ainsi d'une faillite certaine ce pays qui avait tout misé sur la nouvelle économie, mélange détonnant de finances et de nouvelles technologies.
Aujourd'hui, même le tout puissant syndicat agricole IFA appelle à voter pour le traité constitutionnel, vidant pour le coup le réservoir contestataire de Libertas, les anciens amis de De Villiers. La verte Irlande se repeint en bleu et le coup de frein économique de la crise devient un accélérateur de la construction européenne. C'est dommage d'être obligé d'en passer par là mais on ne peut, quand on est un européen convaincu comme je le suis, qu'en être heureux. Tout n'est pas parfait dans le Traité de Lisbonne mais c'est un pas de plus vers le renforcement des liens qui nous unissent et qui nous permettent de former un continent plus solidaire et certainement mieux protégé des tourbillons économiques internationaux. Le triomphe des partis pro-européens lors des dernières élections démontrent que nos concitoyens ont pleinement pris conscience que ce qui nous unit est bien plus fort et plus prégnant que ce qui nous sépare. Alors, hélas, mais tant mieux : vive la crise !

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