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mardi 8 septembre 2009

Image quand tu nous tiens

Le net bruisse du nième buzz sur la communication gouvernementale et ses ratées après la visite "calibrée" de Nicolas Sarkozy chez l'équipementier normand Faurecia. D'un côté une presse qui gratte, décripte, jauge chaque mouvement du moindre membre du gouvernement et de l'autre des cabinets ministériels qui s'escriment à démentir ces informations. De toute façon, comme on s'amuse à professer en communication politique, "démentir égale rementir".
Quoiqu'il se soit réellement passé, le doute s'est installé et ronge inexorablement la perception que l'on peut avoir de l'action sur le terrain de nos gouvernants. C'est désespérant pour les professionnels de la communication quand on sait l'investissement massif consenti mais c'est aussi le retour de boomerang quand on privilégie le paraître sur l'être.
Les contradicteurs se délecteront de me rétorquer que la ménagère de moins de 50 ans, cœur de cible des communicants, n'est pas connectée sur internet et s'abreuve du 20 heures de TF1 sans autre autocritique que les papotages devant la machine à café du bureau... Certes, certes, mais la rumeur est tenace et les internautes ne sont pas que des "no life" cloîtrés dans leur monde. En 24 heures, un on-dit traverse la France de Dunkerque à Marseille, va de quartier rupin en cité populaire, de jeune informé en ouvrier afféré. Il fait son œuvre destructrice d'image et de posture.
Les politiques devraient accepter l'impopularité de l'action plutôt que courir après une improbable reconnaissance de celui qui décide et avance. Gouverner c'est déplaire, gouverner c'est trancher, gouverner c'est aussi entrer dans l'histoire par la réforme, le mouvement et l'action. Durer n'est pas un critère efficient, seuls comptent les projets et les réformes menées à bien contre les vents et marées de l'opinion. Quant aux journalistes, qui croient ou plaident encore pour l'angélisme, qu'ils n'oublient jamais que la mise en scène de la gouvernance est aussi vieille que le monde est monde. César ou Alexandre étaient déjà des maîtres voir des empereurs de la communication et même le maire du plus petit village de Dordogne peaufine son image devant ses électeurs potentiels... Nicolas Sarkozy n'a rien inventé, juste adapté à la sauce contemporaine d'anciennes recettes éprouvées.

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