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jeudi 31 décembre 2009

Le bâton ! Le bâton !

Et si on oubliait 2009 et son cortège de crise, de chômage, d'identité nationale écornée ou d'environnement sabordé..? Dernier avatar de cette "annus horribilis", l'avis négatif du Conseil Constitutionnel sur la nouvelle taxe "Carbone".
Au demeurant, ce coup bas porté par les sages à la politique environnementale de Nicolas Sarkozy est peut être un mal pour un bien. En effet, quels reproches sont faits à ce texte de loi ? Celui principalement d'être inégalitaire et de ne pas instaurer suffisamment le principe de base du pollueur-payeur... Finalement, c'est ce que réclame depuis longtemps tous les protecteurs de l'environnement. Le tout est de savoir si cette nouvelle taxe ne va pas être répercutée trop violemment et trop rapidement sur le consommateur et ne mettra pas à mal la compétitivité de nos entreprises qu'elles soient énergétiques ou chimiques par exemple.
Il est clair, en tous les cas, que l'esprit de cette loi doit être porté sur les fonds baptismaux bruxellois au plus vite. A quand une vraie taxe carbone européenne qui crée un vrai champs de protection de l'espace économique de l'Union ? Et au diable l'OMC et ses sempiternelles règles du libéralisme le plus absolu ! N'ayons pas peur des mots et des maux mais nous devons réinventer des barrières commerciales et réglementaires qui mettront à mal tous ceux qui refusent de prendre en compte ces besoins environnementaux qu'ils en acceptent le fondement ou non. La politique de la carotte n'a pas fonctionné... Passons donc au bâton sans pour cela sacrifier notre propre économie !

samedi 26 décembre 2009

L'herbe du voisin...

Un dicton immémorial veut que "l'herbe soit toujours plus verte dans le près du voisin..." Que n'ai-je entendu sur notre vieux pays de notre vieux continent où tout le monde se plaint de tout et de rien, médisant et critiquant souvent sans comprendre ni savoir ou même tenter d'expliquer ? Et puis ce matin, je viens de lire la "grande victoire de Barack Obama" pour le vote de la réforme de l'assurance maladie aux USA. Enfin, les 30 millions d'américains parmi les plus pauvres pourront être soignés décemment et pris en charge par une forme de mutualisation public-privé.
Tout le monde se pâme, acceptant même que le protocole de Copenhague pâtisse du grand marchandage opéré au sein de la majorité démocrate au parlement américain, et pourtant...
Il y a plus d'un demi siècle les Ordonnances du 19 octobre 1945 du Conseil National de la Résistance, réunissant gaullistes, communistes ou socio-démocrates, mettaient en place la sécurité sociale en France. Vous savez ! Ce vieux pays où tout le monde se plaint de tout et de rien... Cinquante ans que chaque français peut espérer recevoir ce qui se fait de mieux au monde comme soins et dix ans que cette couverture maladie est universelle, sdf ou sans papiers compris.
Alors, oui parfois, sous le coup de la colère ou de la lassitude, la couleurs du prés du voisin peut paraître bien plus attirante et plus goûteuse. Mais de grâce, une fois cette ire salutaire retombée, essayons de juger notre pays et nos institutions à l'aune de leur réelle efficacité et de leur pertinence. Nous saurons ainsi peut être nous économiser des polémiques bien inutiles et nous concentrer sur l'essentiel, oubliant bons mots et petites phrases assassines, pour ne garder que la noblesse et la grandeur du débat politique et social.

vendredi 25 décembre 2009

Joyeux Noël

En espérant que notre barbu rouge et blanc préféré n'aura pas oublié l'arbre de Noël de nos enfants dissipés du paysage politique français... Et que leurs chaussons seront remplis de modération, de respect et de partage.
Rêver, n'est-ce pas ce qui caractérise le mieux les fêtes de Noël ?

jeudi 24 décembre 2009

Hors sujet ?

Burqa, minarets, verlan... Les mots se mêlent et les amalgames se font, pourrissant progressivement un débat identitaire qui aurait pu être une introspection intéressante de notre société. Si bien sûr la politique politicienne ne s'en était pas emparé. On peut toujours rêver...
Et dans cette affaire, tous sont à mettre dans le même sac, les opposants muets comme les tenants trop bavards. Les premiers parce qu'ils ont esquivé un débat qui pouvait les gêner car ils n'avaient pas vraiment les idées claires sur le sujet, partagés qu'ils étaient entre une nécessaire remise en cause de certains préceptes "laïcards" et et la tarte à la crème "soixantehuitarde" de "tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil".
Quant aux initiateurs de la démarche, ils ont cru trop vite qu'ils tenaient là un bel outil de mobilisation de l'électorat en vue des prochaines régionales. Sauf que la copie ne vaudra jamais l'original, et en matière d'immigration et de nationalisme, le Front National et ses simplismes sont bien plus efficaces que les discours d'une majorité au pouvoir depuis presque une dizaine d'années. Et au lieu de rassembler autour de la bannière UMP, dressée fièrement au front des troupes régionales, l'identité nationale a réveillé les vieux démons qui sommeillaient chez les électeurs déçus de Jean-Marie Le Pen et leur a donné peut être l'envie d'administrer une leçon de gouvernance à Nicolas Sarkozy. De plus, les différentes composantes ralliées au géant majoritaire, comme le Nouveau Centre ou les chrétiens sociaux, ont du coup retrouvé du poil de la bête et tentent eux aussi d'exister dans ce concert cacophonique.
Clémenceau aimait à dire "que le guerre est trop sérieuse pour être confiée à des militaires..." Je crois que la politique, les choses de la Cité, la vraie, la plus noble qui soit, l'est tout autant pour être abandonnée aux politiciens. Croyant que la vérité sort des revues de presse du matin, ils parent au plus pressé en concoctant bons mots et raccourcis, rangeant nos concitoyens dans des boites catégorielles, usant et abusant des clichés. Le résultat est là, le bon peuple se braque, les élites pataugent et tout le monde se trouve hors sujet.
Une campagne régionale se construit sur des arguments et des programmes régionaux sauf à vouloir en faire un défouloir électoral. Au demeurant, Nicolas Sarkozy n'a jamais été gêné par le fait que 20 des 22 régions françaises soient gouvernées par la gauche. Alors il jette un os à ronger à ses adversaires, de gauche comme d'extrême droite, provoquant tentions et tiraillement entre écologistes, socialistes ou communistes pour les présidences à venir. Diviser pour mieux régner ensuite sur le scrutin de 2012... Et si c'était ça l'objectif final ?

mardi 22 décembre 2009

Vous reprendrez bien quelques cerises ? Même en hiver...

Dieu seul sait comme je l'ai voué aux gémonies, et je ne fus pas le seul, quand il nous envoya à l'abattoir électoral en ce triste printemps 1997 après que nous ayons essuyé les grandes manifestations de 1995. Lui, c'est Alain Juppé, ancien premier Ministre droit dans ses bottes et aujourd'hui maire envié de Bordeaux.
Douze années ont passé et m'ont permis de panser lentement les blessures de la défaite législative, maintenant j'écoute d'une oreille attentive la petite musique originale venant des bords de la Garonne. A contrepied de l'esprit godillot de feu le RPR, il récite une partition bien personnelle qui sait toucher et faire réfléchir. Avec humilité, recul et sans langue de bois, il intervient avec justesse sur des problèmes essentiels de notre société et de notre nation.
D'aucuns y voient les prémices d'une possible candidature à la magistrature suprême, moi je préfère percevoir dans ses prises de position la liberté nouvelle de celui qui n'a de comptes à rendre à personne et qui a payé suffisamment cher sa fidélité. Impopulaire parmi les impopulaires, progressivement, Alain Juppé incarne aujourd'hui pleinement ce que je crois être la droite dite "sociale" plus gaullienne que gaulliste, plus ouverte à l'Europe, l'écologie et moins tournée vers le passé et les 30 Glorieuses à jamais révolues.
Je ne le perçois pas en recours providentiel comme certains un peu déboussolés par l'omniprésidence de Nicolas Sarkozy mais plus comme une référence, un "oracle de Delphes" que l'on consulte et écoute, quelqu'un susceptible de remettre un peu d'ordre, de débat et d'idées dans une maison "UMP" trop monolithe.
Dans son dernier livre, il ne voulait plus "manger des cerises en hiver" pourtant ce sont bien de ces fruits bien murs, tantôt sucrés tantôt amers mais toujours goûteux qu'il distribue avec bonheur dans ses différentes interventions. Et on s'en délecte par avance...

lundi 21 décembre 2009

Marbot vs Leclerc

Dernier round d'un combat long et hasardeux, l'accord de la Commission Nationale d'Aménagement Commercial pour l'ouverture d'un "Espace Culturel" contiguë à l'hypermarché Leclerc de Trélissac (Dordogne) ouvre une longue période d'incertitude pour la librairie Marbot installée en coeur de ville de Périgueux. Dinosaure du genre encore échappé du massacre, Marbot s'était refait une beauté, il y a un an, en s'agrandissant et en élargissant considérablement son offre culturelle et livresque. S'il reste encore une chance que le Conseil d'Etat revienne sur cette décision, on peut malgré tout s'attendre à ce que ce pilier de l'animation du centre ville périgourdin prenne de plein fouet la concurrence sans pitié que conduira Leclerc.
Le seul a s'en réjouir semble être le maire de Trélissac, le communiste Francis Colbac. Il est d'ailleurs comique et désolant de constater que ce thuriféraire de Marx (Groucho ?) est plus enclin à défendre le grand capital ultra-libéral que le commerce de centre ville dont il se contrefiche dans la mesure où il peut piller et capter enseignes et taxes pour son opulente commune. Il ose parler du monopole de Marbot ignorant peut être que cela n'a aucune importance car le prix des livres est fixé par la Loi Lang. En revanche, il oublie complètement d'aborder l'appauvrissement systématique de l'offre culturelle généré par les grandes enseignes de la distribution. Quels sont les éditeurs qui ont les reins assez solides pour résister à une centrale d'achat de Leclerc ou d'Auchan ? Pas les petits, les sans grades, les découvreurs de talents littéraires ou musicaux... Prenez un jour le temps de regarder ce qu'est un rayon de grandes surfaces et vous comprendrez très vite qui peut se permettre d'exister dans cette jungle commerciale sans aucune pitié.
J'ai eu dans mon enfance le plaisir et la chance d'avoir des parents commerçants qui avaient leur quincaillerie juste à côté d'une librairie de quartier (vous savez... ce lieu qui a presque disparu...). J'y ai vécu des émotions aussi fortes que l'évolution de mon âge me le permettait, à huit ans feuilletant des heures durant bandes dessinées et livres pour enfant, me passionnant pour mes premiers grands classiques à onze ans et quelques années plus tard, laissant traîner des regards concupiscents sur des ouvrages "olé-olé" plus en rapport avec ma puberté boutonneuse. Et oui, Monsieur Colbac, tout ce que Leclerc et consorts ne pourront donner à des générations d'enfants de clients pressés et compressés dans les rayons de ces grandes surfaces trop éclairés et si froids.
Alors, soyez franc, ne parlez pas de défense des consommateurs ni de monopole ou d'autres choses qui vous dépassent. Dites simplement que vous voulez garantir l'avenir de votre hypermarché trélissacois. C'est bien plus honnête et bien plus vrai que vos pseudo arguments qui ne convainquent personne. Mais rappelez-vous aussi que le livre n'est pas un yaourt et que votre commune est liée à Périgueux comme votre barbe à votre menton... Le jour où la ville centre dépérira définitivement, la votre ne vaudra guère mieux...

samedi 19 décembre 2009

Terre, pardonne leur...!

Le grand raout climatique de Copenhague vient de se terminer sur un échec patent et la partition du monde en trois camps inégaux. Nonobstant la méthode Coué de nos dirigeants pour nous persuader qu'il y aurait pu avoir pire, la planète a quelques soucis à se faire et nous avec.
D'un côté les laissés pour compte du G 77 des nations défavorisées qui n'ont plus qu'à commander des lots de cuissardes pour lutter contre la montée des eaux, au milieu l'Europe, courageuse en parole mais un peu moins dans les actes et enfin le "club des 3", le podium des plus gros pollueurs, ceux qui ont gagné, la Chine, les USA et l'Inde.
Cédant pour des raisons diverses au dictat de ce triumvirat omnipotent, nous avons cru bon de signer un accord non contraignant qui ouvre les portes d'une négociation future. "Aujourd'hui peut être, ou alors demain, ce sacré soleil me donne la flemme", comme le chantait le regretté Fernand Sardou. On peut toujours rêver et certains comme les habitants des Maldives cauchemarder. Pourquoi l'Europe n'est-elle pas allé jusqu'à la rupture ? Serions-nous devenus les munichois de l'environnement ?
J'ai la conviction que nous aurions sauvé plus que notre honneur en renvoyant dans leurs buts américains trop attachés à leur train de vie et chinois ou indiens trop désireux de devenir les premières puissances économiques du monde. Hélas nous, européens, nous n'avons pas su parler d'une même voix haute et intelligible, coincés entre notre quant-à-soi national et nos contraintes pseudo commerciales. Pourtant nous en avions des choses à dire et à imposer. Les africains et américains du sud nous attendaient pour les soutenir. Les chinois auraient dû craindre des mesures de rétorsions commerciales et les américains auraient pu comprendre que l'on ne peut tout exiger de ses alliés, le soutien en Afghanistan et la reculade climatique.
Et rien... Des rodomontades, des gesticulations mais surtout un constat d'impuissance paraphant un texte sans valeur renvoyant aux calendes grecques une hypothétique réduction chiffrée des rejets de CO².
Dommage car la France avait initialement plutôt bien joué. Avec un Borloo repeint en missi dominici auprès des pays en voie de développement ou de la Chine et un Nicolas Sarkozy offensif et pugnace, notre pays aurait pu incarner pleinement le leadership de ceux qui voulaient que cela change. Mais nous ne sommes pas allé jusqu'au bout de notre ultimatum, trop isolés, généraux en chef d'une armée en déroute, dévastée par les pressions "amicales" de nos grands clients ou fournisseurs.
En refusant l'épreuve de force et en bidouillant un traité sans grand intérêt, nous avons cru gagner du temps sur l'inexorable horloge climatique mais en réalité nous avons rogné de précieuses minutes de vie à tous ces peuples qui survivent dans la hantise d'un bouleversement dramatique de leurs écosystèmes. Fermant les yeux sur la duplicité des maîtres de l'économie mondiale, nous sommes devenu les procureurs aveugles des plus faibles, les condamnant à subir une peine injustifiée. En son temps, de la même manière, Ponce Pilate s'en était lavé les mains, on connaît la suite...

Illustration photographique Jacques Chaunavel et Medhi Blackmonday

jeudi 17 décembre 2009

Mauvaises herbes

On peut ne pas être d'accord avec une politique, avec certaines lois votées par le parlement de la République, ne pas partager l'opinion de personnalités politiques de tous bords et même du sien. Mais je ne crois pas qu'on puisse se laisser aller à traîner un homme dans la boue sous prétexte de raisonnement fumeux et d'opposition frontale.
Ainsi Jean-Christophe Cambadélis, député "Strauss-Khanien" de Paris, a cru bon de comparer Eric Besson à l'ancien président du Conseil, le collaborationniste Pierre Laval. Doctement, logiquement et partialement, il explique que le parcours du ministre est en tout point identique à celui qui à conduit la France a mettre en place les lois antisémites et développer la collaboration avec l'occupant nazi.
L'affrontement politique ne peut tout justifier, et en aucun cas, le fait de mélanger, sous couvert de raisonnement "logique", le pire de notre histoire sans mesurer le poids des mots et des symboles.
Même si tout n'est pas rose, sans jeu de mots, dans notre pays, je n'ai pas l'impression de revivre les heures noires qu'ont subit nos parents lors de l'occupation. Des êtres qui me sont chers ont péri dans les camps de la mort et d'autres ont souffert des tortures et exactions de la milice vichyste. La force de ces terribles symboles auraient du emmener "Camba" a plus de mesure et de retenue sauf à vouloir volontairement "sortir de la route" et remettre au goût du jour les méthodes qu'il avait apprises sur les bancs du Parti Communiste Internationaliste auquel il appartenait dans les années 70.
Puisque qu'on en est aux parallèles scabreux et aux comparaisons hâtives, pourquoi pas assimiler le parcours politiques de Jean-Christophe Cambadélis à celui d'un autre chantre de la collaboration, Marcel Déat ? Comme lui il fut proche des communistes puis devint député socialiste de Paris avant de rallier, au final, les soutiens à Laval...
Comparaison n'est pas raison... Et l'absurde et la caricature ne peuvent devenir le fondement d'une argumentation politique au mépris de tout respect et de toute considération. Le Mahatma Gandhi affirmait que "ce n'est pas en plantant des mauvaises herbes qu'on récolte des roses"... Un clin d'oeil au parlementaire socialiste ?

mercredi 16 décembre 2009

2 heures 30 d'ailleurs

Allez, je ne vais pas être culturellement correct. Je vais jouer à ce que d'aucuns qualifient de bon beauf de province... J'ai aimé un peu, beaucoup, magiquement Avatar. Ayant eu la chance d'être invité à l'avant première du film de James Cameron, j'ai passé, hier soir, deux heures d'immersion dans un monde onirique et fantastique, transporté par des effets spéciaux hors du commun et une histoire simple mais si limpide que l'on s'y plonge avec délectation.
Oui, je suis bon public, j'aime rêver et révéler mes sentiments. "Mon curé chez les nudistes" me fait rire, le moindre mélodrame me fait pleurer et je suis terrorisé par la première goutte de sang ou le premier hurlement de peur... J'aime le cinéma de papa, celui où, comme disent jeunes et moins jeunes, on ne se prend pas la tête, celui qui sent bon l'imaginaire et le conte.
Avatar est de ces oeuvres cinématographiques pleines de bons sentiments, mariant technologies de pointe et histoire simple, à mille lieux des soi-disant "bons" films qui dépeignent une vie glauque et des personnages à la dérive. Marre de ces films aux dialogues ascétiques déroulant un mot à la minute, aux lumières si sombres qu'on a l'impression que la production n'a pas payé sa facture EDF.
Quand j'entre dans une salle obscure c'est pour sortir de ma vie, c'est pour m'habiller en Indiana Jones ou en Na'Vi... Devenir mon avatar...

lundi 14 décembre 2009

Pschittttt....

En Dordogne, on aime pétitionner, même au plus haut niveau politique. Rappelez vous, il y a bientôt un an, "Jamais sans mon département", initié par le député-conseiller général Germinal Peiro, pour s'opposer aux nouvelles plaques d'immatriculation..."Pschitttt"... Depuis, les voitures neuves et d'occasion périgordines en sont équipées et plus personne ne trouve à redire car finalement elles sont assez belles, le chiffre 24 est clairement indiqué pour ceux qui le veulent et elles sont dans l'air du temps.
Pour ne pas être en reste, le Président du Conseil général et surtout Sénateur de Dordogne, réagissant au projet de loi modifiant les collectivités territoriales, lance sa pétition "Touche pas à mon Département". Avec tous les moyens de communication dont dispose l'Assemblée départementale, d'une voix tremblante et outrée, il appelle le petit peuple des Périgords à la sauvegarde de cette espèce en voie de disparition, le dénommé conseiller général rural. D'ici que le WWF ou Green Peace s'emparent du sujet et lancent leurs zodiacs sur l'Isle et la Vézère pour les protéger des braconniers parisiens...
A la lecture des différents chapitres de ce texte, on ne peut que souscrire à cet appel au secours de la ruralité. Défense des cantons et des petites communes, indépendance fiscale, dépenses maîtrisées, proximité des décisions, tout un panégyrique pertinent qui vous pousserait à signer les yeux fermés. Le seul problème quand on ferme les yeux, est que les autres sens s'aiguisent... Et, hélas, quand je lis "compétences et financements croisés", je pense à clientélisme. Quand je décrypte "autonomie fiscale", je pressens impôts nouveaux, dépenses de fonctionnement ou de communication. Quand j'entends "cantons assez grands", j'imagine des super-maires et cumul de mandats.
Vous me direz que je suis un peu tordu et que je vois le mal partout... Certainement, mais on ne peut avoir passé, comme je le fis, près de deux décennies au service de ces mêmes collectivités sans en avoir perçu le côté "noir de la force". En revanche, le seul point où je rejoins sans ambiguïté le PCG de Dordogne est son opposition au scrutin majoritaire à un seul tour qui ne donnera jamais la nécessaire légitimité à ces nouveaux élus.
Pour le reste, je ne peux qu'imaginer comme c'est souvent le cas, que cette pétition ne changera rien et fera encore "pshittttt", que la politique politicienne suivra son cours inéluctable, que le texte de loi sera voté et que les élus ou du moins ce qu'il en restera, comme toujours, s'adapteront très rapidement à cette nouvelle donne. Et dans dix ou vingt ans, nous reparlerons encore de clientélisme, cumul et d'impôts trop lourds...

dimanche 13 décembre 2009

Les tartes et le millefeuille

En ces jours de fêtes de fin de d'année, la métaphore pâtissière est de rigueur pour essayer de défaire et peut être de comprendre l'écheveau compliqué de la bataille pour la réforme des collectivités territoriales en France.
D'un côté, les tenants de la réforme qui visent le gâteau électoral et fiscal des grandes féodalités, et de l'autre, les seigneurs locaux, agitant la tarte à la crème de l'antidémocratie et assis sur leurs trésors de guerre, qui tiennent par dessus tout à garder leur main mise sur le fantastique maillage administratif de notre nation.
Il faut dire que l'héritage est lourd. Mille ans de stabilité territoriale et de frontières presque inchangées ont généré pas moins de 36000 communes soit autant que dans toute l'Europe de l'Ouest réunie avec une population moyenne de 1500 habitants (11500 en Belgique...). A cela s'est ajouté la volonté du législateur révolutionnaire de découper à la hachette, voir à la guillotine, les duchés et autres comtés pour en faire des départements plus maîtrisables par le pouvoir central. Enfin, les années soixante ont vu l'apparition de la décentralisation moderne consécutive à une volonté initiale de rapprocher les lieux de décision des habitants et ensuite accélérée par la déroute financière de l'Etat, trop heureux de se désengager sur le dos des élus locaux. Le millefeuille français était né, entrelacement inextricable de sièges électifs, de compétences auto attribuées et d'ego surdimentionné. De quoi effrayer même les plus courageux des investisseurs et analystes étrangers, seuls peut être les chinois avec leur tradition millénaire de centralisme décentralisé arrivant à y retrouver leurs ouailles...
Et sur ces entrefaits, débarque un Nicolas Sarkozy, pourtant ancien président de Conseil général, comptable des deniers de la République et des sièges de l'UMP. Le Président de la République donne vraiment l'impression d'être comme un chien dans un jeu de quilles. Renversant même ceux de son propre camp, il fonce tête baissée afin de réformer à juste titre l'impôt le plus bête de la création, la taxe professionnelle, et remettant en cause l'équilibre du suffrage universel afin de récupérer des collectivités territoriales échappées du giron majoritaire.
Si la première démarche était économiquement expressément nécessaire, la deuxième, nonobstant le fait électoral, me semble peu équitable et entachée d'irrégularité philosophique sinon constitutionnelle. Toute collectivité, toute entité élue a besoin de la légitimité des urnes et croire qu'avec 30% des votants pour la liste arrivée en tête, on puisse gouverner sans soucis une région ou un département, est une vue de l'esprit et une aberration politique. En revanche, les résistances locales qui s'organisent à travers les conseil généraux voués à devenir des chambres basses d'une région omnipotente, me font sourire. Les arguments avancés par les défenseurs de ces collectivités "révolutionnaires" ne manquent pas de piquant. Car ce qu'ils reprochent souvent au Président de la République, eux-mêmes le pratiquent sans vergogne dans leurs "principautés". Népotisme, cooptation, copinage et poigne de fer sont en général les mamelles fécondes de leur gouvernance. De plus, la gauche socialiste sentant le Sénat mûr pour une alternance historique, voit d'un très mauvais oeil toute atteinte à ce tiroir caisse que sont les subventions aux communes très rurales, vivier captif de grands électeurs.
La confrontation d'idées était obligatoire et la course à l'échalote qui s'en suivit, une fatalité. Le plus rapide et le plus tenace croira rafler la mise alors qu'une entente cordiale aurait été bien plus productive en plaçant la France et ses territoires dans une fenêtre de tir favorable pour se positionner dans le grand concert européen du développement.
Notre pays vaut mieux qu'une bataille de chiffre ou une guerre de position d'élus obtus. La réforme était nécessaire mais le consensus tout autant. De tous bords, je croyais bêtement qu'on avait compris qu'il faut parfois savoir perdre une bataille pour gagner la guerre de la réforme. Aujourd'hui j'en doute plus que jamais...

samedi 12 décembre 2009

Les cocus au balcon

Le golfeur Tiger Woods, sportif le plus payé au monde, met une parenthèse à sa carrière pour tenter de faire oublier ses infidélités conjugales... Il m'est venu une idée amusante... Imaginons que tous ceux qui ont commis une infidélité et le péché de chair se mettent en réserve de leur emploi ou de leur fonction ?
A côté de ce séisme social et économique, la grippe H1N1 ou la crise boursière passeraient pour de gentils épiphénomènes locaux ! Je suis prêt à parier qu'une bonne partie du personnel politique rentrerait, tête basse, à la maison se faire pardonner, que les entreprises manqueraient cruellement de commerciaux et que Pôle-Emploi se trouverait fort dépourvu par la pénurie de main d'oeuvre. Le monde s'arrêterait de tourner rond et je suis persuadé que la majorité de ceux qui auraient été trompés, préféreraient voir leurs conjoints de retour à leur travail que de les supporter encore un peu au domicile conjugal.
La morale et les moralistes se mêlent bien de choses qui ne les regardent pas. Coureur de jupons ou pas, Tiger Woods restera un golfeur génial et un sportif accompli. Les alcôves, courtisanes et gourgandines n'ont pas leur place sur un green et n'y changeront rien...

vendredi 11 décembre 2009

La mère des batailles

L'actualité éducative nationale est secoué encore et toujours par la nième réforme des lycées, principalement à cause de la disparition de l'enseignement de l'histoire en terminale scientifique. Les uns décrivant la fin programmée de tout esprit critique de nos futurs scientifiques, les autres plaidant pour une revalorisation de ces filières en perte de vitesse, il nous est bien difficile de savoir qui a raison ou tort...
Historien de formation universitaire et par passion personnelle, j'aurais du ou pu emboîter le pas de tous ceux qui tirent à boulets rouges, le mot est faible mais la couleur est juste, sur ce texte présenté par le ministre Chatel. C'eût été facile de dessouder le "causaïre" du gouvernement en arguant de l'acculturation progressive de nos chères têtes blondes ou brunes, en prenant des intonations dramatiques pour annoncer la décadence et la fin de notre civilisation franco-française. Trop facile et si peu plausible...
Pour ma modeste personne, habitée par la grande et la petite histoire de notre monde, la mère des batailles est celle des programmes et de la méthode d'étude de cette matière plus qu'essentielle à mes yeux. Tant que nous resterons dans la culture de l'examen final, la sanction définitive, nous serons dans l'obligation de courir sur des programmes impossibles et improbables, survolant par nécessité des instants passionnants et instructifs. En histoire, le résultat ne se mesure pas au temps passé devant un livre ou des événements auxquels on ne peut rien comprendre car trop peu explicités mais dans la passion et l'approfondissement des sujets traités.
Dans mon walhalla éducatif, paradis des guerriers de l'enseignement tombés sous le coup de mon indiscipline compulsive, je garde au plus profond de moi l'image de ce professeur d'histoire qui vivait l'époque qu'il nous contait. La Révolution devenait un théâtre de figures grimaçantes et gigantesques, les guerres retrouvaient leurs horreurs et leurs drames dans sa verve bouleversante. Qu'importe les programmes, qu'importe le temps passé, seuls le plaisir et le partage guidaient ses pas de vrai pédagogue. Peut être aurions nous pris un "carton" à un examen, fort possible... Mais il avait réussi là où tous avaient piteusement échoué. Il nous avait donné une conscience, il avait suscité en nous des interrogations et des révoltes. Il avait simplement fait de nous, adolescents, de "petits" hommes et peut être, je l'espère, de grands citoyens.
L'Histoire, avec un grand H, ne peut s'étalonner à la quantité d'informations ingurgitées mais par celles qui seront digérées et comprises par les élèves. Je pense que l'on ne devrait plus sanctionner cette matière par un examen comme le baccalauréat, guillotine inutile et factice, mais plutôt l'amarrer à un contrôle continu qui donnerait plus de liberté aux professeurs d'approfondir tel ou tel sujet. Tant pis pour les listes de dates qui ne veulent plus rien dire et tant mieux pour les idéaux et la réflexion.

jeudi 10 décembre 2009

Contre nous de la tyrannie...

Elle est adorable "Titine, la Ch'Ti brune" (ce n'est pas une bière, plutôt une mise en bière...) quand elle se tortille au micro pour justifier le non-choix du PS quant à la candidature de Georges Frêche au poste de "conducator" du Languedoc-Roussillon. "Il a globalement un bon bilan...". Paraphrasant ainsi le regretté Georges Marchais et son apologie aveugle du Rideau de fer, elle ferme le ban de la contestation interne à la gauche contre les agissements scabreux du tout puissant maître du grand Sud.
La messe est dite même si certains encore espèrent un sursaut citoyen. Au demeurant, c'est vrai qu'il a un bon bilan, le "p'ti père des peuples languedociens". Comme d'ailleurs la plupart des autocrates et autres tyrans qui ont traversé l'histoire. De César à Napoléon en passant de Staline à Hitler, ils peuvent tous se targuer d'avoir su mettre leurs pays au travail, d'avoir souvent résorbé crises ou famines. Qu'importe le flacon pourvu qu'il y ait l'ivresse !
Je trouve tout de même que le vin du Languedoc-Roussillon tourne progressivement au vinaigre. On s'étonne souvent du désintérêt de nos concitoyens pour la chose politique mais à force de ne rien décider, de ne rien trancher, de ne rien risquer, on les écarte progressivement de la vie civique de notre nation.
Plutôt perdre son âme que le pouvoir ou quand la fin justifie les moyens... Avec de tels slogans, nous sommes pas prêts de remplir les salles les soirs de meeting. Autant ainsi confier nos campagnes de terrain aux énarques et aux communicants, cela fera ressembler nos futurs candidats à des hôtesses de vente entre les gondoles d'un supermarché. J'en ai déjà un haut le coeur...

mercredi 9 décembre 2009

Non... mais !!!!

Non mais quel est ce pays où un ministre est obligé de venir s'excuser ou presque en direct à la télévision pour avoir tout mis en oeuvre afin de retrouver des contrevenants financiers ? Éric Woerth, ministre des finances, a été pratiquement accusé par certains dans les médias d'avoir utilisé une liste volée de contribuables français ayant détourné du Fisc des millions d'euro. Que veut dire cette polémique de bas étage tout juste bonne à donner quelques espoirs d'échapper à la justice à des profiteurs du système ?
A certains tartuffes pseudo-légalistes qui se parent de la toge de la justice et de la pureté, j'aimerais juste dire que je suis assez fier que les services de mon pays fassent en sorte, sans se compromettre, de récupérer cet l'argent volé à tous les contribuables et citoyens honnêtes. Les mille quatre cents grands capitalistes ou vrais escrocs qui ont été confondus par les enquêtes des spécialistes de la délinquance fiscale, vont rendre à la nation pas moins de cinq cents millions d'euro d'ici la fin de l'année. Cela représente la contribution annuelle de trois cent mille foyers français et cela vaut bien quelques contorsions policières avec des banquiers suisses en mal de reconnaissance.
Arrêtons, pour l'amour de la République, de confondre gendarmes et voleurs. Dans cette histoire, seuls sont à blâmer ceux qui ont cru qu'ils pouvaient pomper impunément la richesse d'une nation sans avoir un jour à rendre des comptes à cette même nation. Gagner de l'argent n'est pas une honte mais le détourner et le voler est un délit voir un crime. Qu'ils payent !

L'angoisse de la page blanche

Depuis le début de cette aventure "bloguienne", je m'étais donné l'objectif certainement trop ambitieux d'arriver à pondre même dans la douleur un texte par jour ou presque...
Raté ! J'ai eu une panne... Ce que journalistes et gens de lettres appellent l'angoisse de la page blanche.
Pourtant l'actualité fut bien assez dense et bien assez génératrice de révolte ou de débat pour faciliter verve et prose... Dans ma salle de bain, au petit matin, je répétais mes textes devant un public attentionné mais peu critique composé de ma chienne carlin et de sa copine chatte de gouttière. Et puis, devant cet écran froid et distant, plus rien, pas d'envie ni de regret.
Jusqu'à aujourd'hui où la machine a eu des soubresauts et a retrouvé, je le crois, le chemin de la critique, de la polémique et de l'actualité...

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