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lundi 20 avril 2015

Je veux des Maîtres, pas des copains !

A chaque ministre, sa nième réforme de l'éducation... Najat Vallaud-Belkacem ne déroge pas à cette règle absurde en proposant une "nouvelle vision du collège". Sous prétexte d'égalité des chances, le système continue, avec ces nouveaux textes, à niveler par le bas le corpus éducatif de nos enfants.
Le latin et le grec ancien effraient, qu'à cela ne tienne, ils disparaissent. Certains chapitres de l'histoire dérangent, et hop..!, on les contourne ou on les transforme en "gloubiboulga" neutre et sans saveur.
Parce que les mots "élite" ou "mérite" sont devenus des insultes, on fabrique des êtres formatés sans avis ni questionnement. Parce qu'on croit bêtement en l'avenir, on s'assoit sur notre passé et notre culture. Parce qu'on veut, avec justice et non justesse, intégrer des enfants étrangers, on s'interdit de leur expliquer notre propre histoire et celle du pays généreux qui les accueille.
Aujourd'hui certains osent parler de faire des cours de "stand up", de rédiger un tract, d'avoir une approche collective (iste ?) du savoir et de la connaissance. Et pourtant, comment ne pas regretter un cours magistral exposé par un maître, un vrai, un passionné, pas un copain, pas un "pote d'étude"... Parce que son savoir force le respect, force l'admiration et fait qu'un gamin, riche ou pauvre, aura peut-être envie de se sortir les tripes pour ressembler à ce type étonnant qui le fait rêver, penser et trembler aussi.
En refusant les grands textes, les grandes oeuvres, on s'interdit le beau, le fascinant. On s'interdit d'aimer (pas "liker"), d'admirer. En niant la chronologie, au profit imbécile de la thématique, on transforme notre histoire, notre littérature, en supermarché de la con-sommation (le trait d'union est volontaire...). Chacun y trouve ce qu'il a envie, sans effort, sans comprendre ni le pourquoi ni le comment des faits.
Avec ces réformes absconses, les "Hussards noirs de la République", nos enseignants qui furent si longtemps les exemples de notre nation, sont lentement, insidieusement remplacés par des busards noirs, des charognards d'une éducation à la dérive, souhaitée par des politiques préférant une pseudo-paix sociale à une vraie instruction, motivante et gratifiante.


mardi 14 avril 2015

Primaires or not primaires...

"Au delà de deux, on se divise !" Voilà une antienne qui semble rapprocher en France les centristes des écologistes... Sitôt les Départementales avalées, la grande famille du centre a eu vite fait de trouver un sujet de discussion et de division dans les chapelles UDI ou Modem : doit-on participer aux primaires "UMP" ou non ?
D'un côté Jean-Christophe Lagarde, Président de l'UDI, qui s'en tient à son calendrier et ne semble pas encore prêt à baisser la tête pour passer sous les fourches caudines électorales de l'UMP. De l'autre, Hervé Morin, vice-président de l'UDI et "évêque" de la chapelle Nouveau Centre, entouré de soutiens qui n'ont toujours pas digéré la victoire un peu alambiquée du maire de Drancy pour remplacer Jean-Louis Borloo. Ces derniers veulent, quoiqu'il soit décidé, participer aux primaires mises en place par Nicolas Sarkozy afin de désigner un candidat commun de la droite et du centre aux Présidentielles de 2017.
S'il est a peu près certain que la victoire pour l'Elysée ne pourra se dessiner que dans l'union, il est en revanche moins sûr que ce soit l'ancien Président Sarkozy qui puisse l'incarner. Trop clivant, trop marqué, il ne paraît pas en mesure de mobiliser un électorat assez large pour assurer son triomphe.  Alain Juppé, lui, joue naturellement de son aura auprès d'un électorat modéré pour personnifier celui qui pourrait redonner des couleurs présidentielles à son camp. Et c'est là qu'intervient le paradoxe centriste des primaires...
En effet, les plus grands opposants à Nicolas Sarkozy sont en train de faire son jeu. En refusant de devenir des partenaires actifs de la désignation du candidat de la droite, ils ouvrent un boulevard à celui qu'ils apprécient le moins, privant le Maire de Bordeaux des voix précieuses des militants centristes. 
Sans vrai leader, Borloo et Bayrou étant pour l'heure relégués au rang de pythies médiatiques, l'option "bordelaise" est la plus acceptable pour tous ceux qui se reconnaissent dans une vision apaisée de notre société. Depuis de longues années à tremper dans ce milieu, j'ai appris qu'en politique "seule la victoire est belle" et qu'il vaut mieux user de son influence dans l'équipe du vainqueur que de s'user tout court dans une opposition la plus souvent stérile.

vendredi 3 avril 2015

Papa delendo est !

On le savait vieillissant et fatigué mais la "bête" a toujours de la ressource quand il s'agit de provoquer et d'insulter l'histoire. Revenant sans vergogne aucune sur son fameux "détail de l'histoire", Jean-Marie Le Pen a obligé les cadres du Front National à monter au créneau pour défendre la toute nouvelle "respectabilité" de leur mouvement. Dénonçant les propos sans remettre en cause la position de "l'ancêtre", ils ont essayé de faire feu de tout bois pour éteindre l'incendie médiatique mais sans vraiment y parvenir.
Cet épisode grotesque et abject vient au moment où la "fifille à son papa", Marine Le Pen, tente de le dissuader de partir en tête de liste autoproclamé aux Régionales de Provence-Alpes-Côte d'Azur. Elle argue que "papy" est âgé, que la région est immense et qu'une campagne électorale à 87 ans pourrait lui être fatale... Chiche ! Laissons-le y aller afin qu'il puisse plus rapidement encore rejoindre d'autres cieux où il pourra enfin discourir de certains "détails" avec les spectres de la Shoah.
Mais au delà de la plaisanterie, Jean-Marie Le Pen, par son lourd passé et son présent fort pesant, est le grain de sable dans la belle mécanique de sa fille. Elle tente, telle une Sisyphe très politicienne, de remonter l'image de son parti sur la pente raide des sondages et de l'opinion nationale mais certains membres éminents, dont son père, de cette arrière-garde conservatrice s'évertuent à renvoyer le Front National à ce qu'il est : un parti d'extrême-droite, nationaliste aux relents nauséeux d'antisémitisme et de xénophobie.
Pour les Régionales de décembre 2015, elle se doit de confirmer les bons résultats du premier tour des Départementales et potentiellement rafler un ou deux exécutifs régionaux. Mais pour cela, il lui faudra présenter les candidats les plus "lisses" possible et donc éliminer toutes les scories du passé... Pour paraphraser Caton l'Ancien - encore un- : "Papa delendo est... On doit détruire papa !"

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