Dans la touffeur de l'été caniculaire, entre affaire Bettencourt et Tour de France, presque personne n'a relevé le vote de l'Assemblée nationale interdisant le port du voile intégral, burqa afghane ou niqab arabe. Seul un court article dans Sud Ouest relate la position très isolée de Daniel Garrigue, député du Bergeracois et seul à droite à avoir voté contre ce texte qui aurait pu être consensuel...
Dans une concordance de temps et d'action, je relisais le billet que j'avais écrit, il y a un an (la burqua, voile rouge) et les positions sur ce sujet du professeur Axel Kahn dans son superbe ouvrage, "un type bien ne fait pas ça...". En 2009, j'étais tenté de croire que le débat public, le dialogue pouvait peut être résoudre ce phénomène naissant et éviter une loi qui risquait de stigmatiser une religion et une population déjà sous le feu de la critique des populistes, extrémistes et autres "istes" de la pire espèce. Depuis, j'ai lu, écouté, débattu des avis des uns et des autres, sociologues, philosophes ou citoyens lambda. Petit à petit, la loi me semblait devenir la seule issue d'une nation à court d'arguments "raisonnables" face à l'obscurantisme, la négation de la femme et un fanatisme sans issue. Ce sont même les positions de femmes portant ce linceul moyenâgeux, expliquant leur soi-disant libre arbitre et leur détermination à défendre ce choix de vie qui m'ont fait évoluer vers une contrainte légale.
Non, Monsieur Garrigue, je ne crois pas être populiste ou raciste, comme vous pouvez l'affirmer, quand j'apporte mon soutien à tous ceux, de droite comme de gauche, qui veulent une stricte égalité de le femme et de l'homme non seulement devant la loi mais aussi dans la vie et dans le respect.
Le niqab tant honni marque la toute puissance d'un sexe sur l'autre, rabaissant la femme "dénudée" au rang d'image pornographique, d'excitant sexuel, de véritable poupée gonflable pour pourceaux en rut. Je suis simplement fier de vivre dans une communauté humaine où, quand on regarde une femme, on y voit avant tout la beauté, la vie, l'amour et non le péché, la mort ou le sexe. La loi doit permettre de l'affirmer à ceux qui auraient la tentation de l'oublier sous prétexte de croyances perverties.
Bonjour,
RépondreSupprimer"Le niqab tant honni marque la toute puissance d'un sexe sur l'autre"... N'est-ce pas également le cas de toute société judéo-chrétienne ? Ne vivons-nous pas dans un pays où les femmes sont "traditionnellement" moins payées que les hommes à travail égal ? N'habitons-nous pas une France où apparaît encore sur de nombreux documents administratifs le concept de "chef de famille" pour désigner l'homme du foyer ? Ne sommes-nous pas citoyens d'une République où la femme est sous-représentée dans la totalité des instances représentatives ?
Ce faux débat sur le niqab est pour moi d'une hypocrisie sans nom. Depuis plusieurs années, on veut régler les problèmes non pas en en cherchant la source mais en faisant en sorte de le cacher. Croyez-vous franchement qu'une femme déjà complétement isolée socialement à cause de cet habit barbare trouvera la plénitude d'une vie épanouie lorsqu'on lui interdira de sortir dans la rue ? Croyez-vous franchement, que le problème sera réglé une fois qu'en plus d'un enfermement vestimentaire on y ajoutera un enfermement social ?
La solution la plus efficace aurait été d'interdire le port du niqab uniquement dans les lieux publics comme le préconisait la gauche, pour une fois constructive. Cela permettait au moins à ces femmes de continuer à vivre au milieu d'autres femmes et donc d'avoir encore un lien avec notre société.
J'apprécie le mot "traditionnellement" moins payées mais pas "légalement". Oui, je reconnais aussi le fait de sous-représentation des femmes en politique mais tout cela évolue dans le bon sens. Reconnaissez le...
RépondreSupprimerQuant à l'interdiction dans les lieux publics, elle n'aurait en aucun cas empêché le prosélytisme attaché à ce symbole d'un islam rétrograde et extrémiste. Il fallait une loi, elle sera certainement très difficile à mettre en place mais on ne pouvait encore tergiverser avec des assassins de la liberté.
Bonjour,
RépondreSupprimerJe ne suis pas convaincu que cette loi ne sera pas un véritable cadeau fait aux intégristes de tous poils qui ne manqueront de se servir de cela pour démontrer combien la France veut faire du musulman un bouc émissaire permanent, un citoyen de seconde zone... Les dérives sarkosystes de ces derniers jours renforcent les barbus dans leur prosélytisme plutôt qu'autre chose.
Comme j'aimerais que l'on soit aussi intransigeant avec d'autres "assassins de la liberté" qui sévissent pourtant en France avec l'indifférence du législateur.... Pêle-mêle, des personnes condamnées pour crime contre l'humanité ou crimes de guerre qui vivent paisiblement sur notre sol, des extrémistes religieux qui luttent, parfois violemment, pour la remise en cause du droit à l'IVG ou contre les homosexuels.
"Paix sur la terre aux hommes de bonne volonté"...Luc 2 13-14... Que tous ces mécréants extrémistes vous entendent car ils sont dans l'erreur.
RépondreSupprimerJe partage tout à fait votre vision et n'accepte aucun passe-droit pour d'autres peut être moins visibles mais tout aussi nuisibles à la liberté et la vie.