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dimanche 3 janvier 2010

Etats d'âme(s)

Je lis, relis, re relis des dizaines de textes, articles, blogs ou notes chaque jour et je reste pantois de la propension de certaines et certains à matraquer, critiquer, chercher la petite bête sous prétexte que l'autre est l'adversaire, l'ennemi, le "puissant"... Soit je suis complètement à côté de la plaque, aveugle et sourd aux souffrances terribles de notre peuple de France, soit internet reste un défouloir facile de tous les atrabilaires. A mon humble avis, c'est certainement un peu des deux.
Je m'obstine à croire que je vis sur une planète "rousseau-iste" où l'homme est né bon et généreux, oubliant parfois les contraintes du pouvoir et de la realpolitik. De même, tous ceux qui se complaisent à longueur de blogs à artiller qui sur Nicolas Sarkozy, qui sur Obama ou l'Europe, ignorent ou feignent d'ignorer ce que le gouvernement d'une nation signifie, ce que diriger une majorité impose et ce que faire de la politique oblige. Vous me direz, Madame Michu, que personne ne les a forcés à se faire élire, à prendre les rênes d'une nation ou d'un parti et ainsi à risquer les coups plus ou moins bas d'électeurs déçus ou d'opposants revanchards. Certes, certes, ma bonne dame, mais cela ne signifie pas non plus qu'il faut lâcher les lions tous les matins et jeter ensuite le bébé avec l'eau du bain...
Alors, oui parfois, je cède à la colère et l'incompréhension de certaines mesures que j'estime en mon fort intérieur injustes ou inutiles. Mais à côté de cela, je tente maladroitement de percevoir le but ultime de celui qui décide, qui détient infiniment plus de données que je n'en aurais jamais sur tel ou tel sujet polémique. Alors, souvent je me tais. Car je crois que le silence, le recul sont les premières marques du respect de l'autre même s'il est un adversaire. Je donne ainsi quitus à nombre de nos décideurs afin qu'ils terminent leurs mandats et leurs engagements. Peut être, à l'issue, me permettrai-je de "juger" par mon bulletin de vote leurs actions sur la durée, paisiblement, sans violence verbale mais fermement et avec conviction. Notre démocratie, tant décriée par ailleurs, est ainsi faite que nous avons, nous électeurs, toujours le dernier mot. C'est un luxe qui est si rare sur notre planète peuplée d'êtres humains nés bons et généreux mais vivant, pour une immense majorité, bâillonnés et meurtris...

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