
Deux discours, deux versions pour un même lendemain électoral. On pourrait le décliner à l'infini tant la chose est banale, invariable et sans aspérité. Le politiquement correct, la necessité qui fait ici loi, semblent imposer ces figures de styles revenant telles des marronniers de plumitifs sans imagination.
Pourtant, que ne rêverais-je de lire déception, joie immense ou colère non feinte dans un de ces très prochains communiqués d'après-scrutin. Dans une autre vie, j'ai été élu mais aussi battu et ai participé à de si nombreuses campagnes électorales... Dieu sait si, lors de ces instants de vie si particuliers , on met ses tripes à l'air, son âme à découvert et son énergie à la disposition de ses électeurs potentiels. Nuits d'insomnie, de rêve ou de cauchemar, un candidat est avant tout un homme, une femme, fait de sentiment, de coeur, de joie et de tristesse. On rit, on pleure comme vous tous. On a des envies de meurtre, de rage et d'action.
Alors, ces lundis prochains, mesdames et messieurs les candidats heureux ou malheureux, laissez poindre vos sentiments. Vous n'en apparaîtrez que plus proches encore, plus vrais et plus humains. Quant on verse de chaudes larmes sur une défaite, une politique que les électeurs n'ont pas approuvée, cela ne peut que signifier la force des convictions, l'envie de bien faire au delà des clivages.
La politique est parfois un boulot de chien mais évitez de faire comme nos compagnons à quatre pattes: ne vous cachez pas pour mourir, dites ce que vous ressentez et affirmez ainsi votre humanité. Vous croyez perdre la face mais, en réalité, vous gagnerez en estime.
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