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lundi 26 octobre 2009

Les fauves... hors de l'arène

"Panem et circences", du pain et des jeux, clamaient les citoyens romains de la décadence... Hier, à Marseille, c'était plutôt des baffes et du foot. Même ferveur populaire, mêmes instincts basiques et bestiaux, serions-nous, nous aussi, décadents ?
J'aime le sport et le fait sportif, j'aime ce que véhicule l'esprit olympique et les effusions un tantinet cocardières mais il m'est impossible de cautionner et même de chercher ne serait-ce que le début d'une explication d'un tel déchaînement de violence pour un vulgaire match de football entre Marseille et le club de la capitale, le PSG. Souvent, dans l'histoire de l'humanité, le sport a été pris en otage par la politique. Hitler, l'Union Soviétique, Cuba ou la Corée du Nord l'ont utilisé à des fins partisanes et de propagande de régimes dictatoriaux.
Mais Marseille-Paris en football !!! Où est l'enjeu géopolitique ? Où sont la bataille idéologique ou le différent territorial ? Ces événements stupides sont peut être pires encore que la poignée de main refusée par Hitler à Jesse Owens car en 1936, il y avait une vraie lutte philosophique et humaniste. Le champion noir est devenu le vainqueur mythique d'un pouvoir honni. Les hordes d'hier, autour du vieux port, n'avaient aucun but si ce n'est frapper, détruire et faire peur. Les fauves du Circus Maximus étaient sortis de l'arène. Tout cela parce que onze gars portaient des masques et ne pouvaient jouer à la baballe...
La lecture du site internet dédié aux différents groupes d'Ultras en France est édifiant. Les mots d'oiseaux, les affirmations violentes et martiales sont déclinés tout au long des pages. Quid du sport ? Rien... Le vide sidéral... Faudra-t-il un jour en arriver à faire jouer les matches de football à huis clos pour que ces "supporters" ne puissent frapper que leurs femmes ou leurs enfants en restant chez eux ? En croyant vivre par et pour le football, ils sont en réalité en train de le tuer en détruisant progressivement son image. Il adviendra que les entreprises et leurs colossaux budgets de communication qui soutiennent clubs et fédérations, trouvent ces agissements trop risqués pour leur business et coupent les vivres. Ils auront l'air malin (une impossibilité chromosomique peut être...) nos ultras, seuls, dans des stades vides et en ruines...

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