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mardi 13 octobre 2009

L'anarchie rurbaine

Avant, c'était "sous les pavés, la plage" et maintenant "sous les pissenlits, la révolution..." ou comment l'ultra gauche choisit la campagne pour se faire une santé. Fini les manifs au quartier Latin ou les complots dans les ateliers ouvriers des grandes métropoles, les anarchistes et leurs affidés préfèrent le grand air et les petites fleurs.
Suite aux événements violents de Poitiers, trois des jeunes arrêtés étaient de Saint-Astier en Dordogne, riante bourgade surtout connue pour son centre national de formation de la Gendarmerie Nationale. Comme quoi il n'y a pas de promiscuité dégradante pour un anarchiste.
Au delà de l'humour de cette situation vaudevilesque, c'est avant tout la violence croissante de ces mouvements qui inquiète. La manifestation de Poitiers était initialement prévue pour s'opposer au transfèrement de détenus et a très vite dégénéré en bataille rangée avec 250 casseurs parfaitement organisés, brutaux et utilisant ce que la loi appelle des armes par destination. Ils ont réinventé pour leur cause le vieux terme guerrier touareg de razzia, dévastant tout sur leur passage, n'hésitant pas à être très violents et ne faisant aucune différence entre forces de l'ordre et commerçants protégeant leurs biens.
Hier c'était le groupuscule de Tarnac en Corrèze ou les etarras dans tous le sud ouest, aujourd'hui Saint-Astier et ses activistes, et demain ? Les métastases de la violence se répandent là où on les attend souvent le moins, ce qui est finalement un excellent calcul pour ces groupes autonomes qui en veulent à toute forme de pouvoir et de contrainte. Tels des amibes (qui appartiennent au genre animal "Chaos", prémonition...), ils se forment, déforment, s'amalgament ou se séparent au gré des actions sur l'ensemble de la planète et tout particulièrement en Occident, mettant à rude épreuve les nerfs des forces de sécurité. Leur continuum est la négation de la société mondialisée et libérale mais surtout l'agitation et leur extrême agressivité.
Si on peut comprendre parfois certaines révoltes, comment accepter ce déchaînement de violence ? Grands routards devant l'éternel, ces groupes empruntent pourtant une voie sans issue. L'histoire est jalonnée d'expériences de ce genre qui ont toutes conduit à l'échec et à l'impasse sociale.
Les adeptes des "Black Blocs" devraient relire les plus beaux passages de "Cette nuit, la liberté" décrivant le combat d'un apôtre de la non-violence, le Mahatma Gandhi, qui a enfanté de l'indépendance de la plus grande démocratie de la planète. Il a réussit ce qu'aucune armée au monde ni aucune guérilla n'aurait pu espérer atteindre en aussi peu de temps. Il théorisait ainsi le Satyagraha, la force née de la vérité et de l'amour : "la recherche de la vérité ne doit admettre qu'aucune violence ne soit infligée à un adversaire, mais qu'il doit sortir de l'erreur par la patience et la sympathie. Parce que ce qui apparaît comme la vérité à l'un peut apparaître comme erreur à l'autre. Et patience signifie auto-souffrance. Donc la doctrine est revendication de la vérité, pas en infligeant des souffrances à son adversaire, mais à soi-même"... Que les casseurs ultra violents et tous ceux qui auraient l'idée de leur emboîter le pas dissertent sur ces paroles empreintes de grandeur d'âme et d'une force surhumaine. Il a eu des résultats, lui...

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