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dimanche 2 août 2009

Mourir à vingt ans

Il est des matins où, parfois, on a envie d'être un peu polémiste et volontairement provocateur. Je viens d'écouter à la radio une maman pleurant avec émotion la mort de son fils, militaire en Afghanistan et s'insurgeant devant cette disparition si injuste. Comment ne pas comprendre le désespoir d'une mère qui voit ici la chair de sa chair s'éteindre pour l'éternité ? Un drame de la vie quotidienne ? Oui presque car c'est la mort d'un soldat volontaire et professionnel qui ne faisait que son métier.
Au delà de la naturelle et indiscutable compassion, on ne peut que réaffirmer ici qu'il s'agit d'un des risques les plus évidents que prennent tous les jours nos militaires en opération. Nous ne sommes pas hélas dans un jeu de rôle sur console informatique qui vous donne une seconde chance de réussir votre mission. Depuis la fin de conscription, nos soldats signent un contrat qui les lie aux décisions de notre nation concernant sa défense et sa politique extérieure. Or la guerre "propre", magnifiée par le cinéma, n'existe pas. Un soldat, même à vingt ans, peut mourir dans l'accomplissement de sa tâche. C'est ce qui est arrivé dans un désert d'Afghanistan...
Aussi injuste soit-elle, cette perte ne doit pas remettre en question un part importante de la fonction même de soldat : le combat. On peut ergoter sur le choix politique de la France d'envoyer des militaires sous mandat de l'ONU, sur les options stratégiques suivies par les alliés sur le terrain, sur la durée de cette mission mais je ne pense pas que nous puissions polémiquer sur la mort ou non de soldats de métier... L'armée n'est pas un lieu de villégiature sans risques où l'on peut éviter le chômage et la précarité, c'est avant tout se préparer à combattre et à risquer sa vie pour une nation et une certaine idée de la démocratie.

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