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lundi 24 août 2009

Le cul entre deux chaises

"Pitchoun, tu vas finir les quatre fers en l'air !", c'est ainsi que m'apostrophait mon pauvre grand-père quand je n'arrivais pas à m'asseoir comme il le fallait. Croyez-vous que le papé de François Bayrou lui disait la même chose ? Si c'était le cas, je ne pense pas que le galopin devait l'écouter...
Pris dans son opposition frontale à Nicolas Sarkozy, son meilleur ennemi, le leader du MoDem a envoyé sa missi dominici, Marielle de Sarnez, pour tâter du terrain socialiste auprès de Vincent Peillon qui réunissait dernièrement son club de réflexion à Marseille. Malgré ce, les français semblent opposés à cette union centre-gauche, peut être parce qu'ils ont du mal à détacher François du MoDem de Bayrou ministre de Chirac et leader de la défunte UDF giscardienne.
Il y a quelque chose de pathétique dans cette lutte pour la survie politique. De deux choses l'une. Soit le MoDem s'allie rapidement avec une formation suffisamment puissante pour lui permettre d'exister, de sauver un maximum de sièges aux prochaines régionales et son patron risque de passer à la trappe des futures élections présidentielles dont il rêve chaque jour et pas seulement en se rasant le matin. Soit François du Béarn joue la posture du sauveur de la nation, indépendant et messianique, et son parti va ressembler à une galette de blé noir de la vallée d'Ossau un jour de carême.
Dur d'exister dans un système majoritaire qui prône la bipolarisation présidentialiste... Nicolas Sarkozy l'a très bien compris en façonnant une puissante UMP à son image et en éliminant ses adversaires potentiels. Au contraire, dans la maison d'en face, le champ politique évoque progressivement un marigot africain à la saison sèche où le rassemblement forcé d'un trop grand nombre de "mâles" dominant va susciter des luttes à mort. Ségolène Royal, François Bayrou, Dominique Strauss-Kahn ou Manuel Valls pour ne citer que ceux qui y pensent plus que de raison, cela en fait trois de trop. Sans compter les autres tapis dans un coin, attendant la défaillance médiatique ou l'effondrement populaire.
Quoiqu'il advienne, les mois à venir seront déterminant pour notre turbulent béarnais. Au jeu des chaises musicales, il y a toujours un perdant, sauf peut être à accepter de passer un tour. Rendez-vous en 2017 alors..?

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