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vendredi 19 juin 2009

Va, cours, vole et nous venge !

Le traditionnel banquet UMP du 18 juin en Dordogne a davantage ressemblé à une grande tragédie classique qu'à un instant festif où fourchettes et couteaux remplacent habituellement fleurets et poignards, armes de dotation des politiques...
Au centre de la cène -scène-, Xavier Darcos entonnant un vibrant et déchirant "ce n'est qu'un au revoir, je vous aime !" Lui qui va, l'année prochaine si tout va bien, briguer la présidence de la Région Aquitaine et s'installer avec armes et bagages à Bordeaux.
Il quitte ainsi Périgueux et l'inconstance de ses électeurs qui n'ont peut être pas perçu toute la complexité du personnage. Le Ministre de l'Education nationale fut à ne pas en douter un bon maire de Périgueux, ambitieux pour sa ville autant que pour lui même mais hélas, parfois trop secret, trop enfermé dans sa tour d'ivoire municipale pour que ceux qui allaient être ses électeurs puissent appréhender sa vision du développement local.
A côté de ce thaumaturge qui quitte le champ de ruine de la droite périgourdine, les soldats du Sarkozisme ont pu écouter les deux héritiers en charge aujourd'hui des gladiateurs pour la reconquête du département : Philippe Cornet, rétiaire sur Périgueux, et Jérôme Peyrat, président-mirmidon de l'UMP départementale. Les deux se plaçant sous l'oracle du grand absent de ce banquet des dieux, Yves Guéna, véritable pythie gaulliste révélant prophéties et recommandations historiques.
Comme toute tragédie inachevée, les coulisses bruissaient aussi du cliquetis des armes qu'on affûte en vue des combats à venir. Car les troupes fraîches auront à se garder de la gauche, l'adversaire coutumier en ces terres de mission, mais aussi de la droite, avec la sécession du grenadier-voltigeur bergeracois, Daniel Garrigue, en délicatesse avec l'UMP de Nicolas Sarkozy mais qui ne désespère pas survivre à la joute suicidaire qui s'annonce.
Qui a dit que Corneille ou Racine étaient morts ? On peut escompter que les cinq cents présents hier, par un prompt renfort, se virent trois milles en arrivant au bureau de vote. Tant, à les voir marcher avec un tel visage, les plus épouvantés reprenaient de courage...

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