Wikio - Top des blogs - Politique

jeudi 19 mai 2011

Sortie de route...

Grand rouleur devant l'éternel, amateur de belles et puissantes voitures, motard chevauchant une 1000 cm3, j'ai tous les stigmates du condamné de la route en sursis. Si on en juge par les mesures que le gouvernement veut mettre en place, je ne vais pas tarder, si je ne prends garde, à réparer mon vélo qui rouille paisiblement dans ma cave. Pourtant je ne serai pas de ceux qui hurlent avec les loups, arguant du racket ou de l'arbitraire de la loi.
C'est vrai qu'un permis à repasser est coûteux, vrai que les usagers professionnels vont souffrir plus que d'autres, vrai que certaines catégories comme les motards se croiront désignées comme boucs-émissaires mais posons-nous les vraies questions !
Savons-nous combien coûte à la collectivité nationale une vie perdue dans un accident de la circulation ? 1,2 million d'euros... Un blessé ?  135.000 euros... Soit plus de 25 milliards d'euros par an qui sont engloutis par ce cataclysme quotidien qu'est la somme de nos imprudences au volant. Et là, je ne prends en compte que les dommages financiers, une goûte d'eau dérisoire en regard du malheur touchant encore trop de parents qui pleurent un gamin disparu. Certes les amendes sont lourdes mais contrairement aux rouleau compresseur des impôts, il est simple d'éviter de passer à la caisse. Il suffit pour cela d'être prudent et respectueux des lois.
Surtout, qu'on vienne pas me traiter de donneur de leçons. Je crois savoir de quoi je parle en ayant moi-même été privé du précieux papier rose durant six mois avec l'obligation de repasser le code au bout du compte. J'ai subi cette condamnation, râlé et pesté contre la maréchaussée. Malgré tout, je pense avoir compris la leçon, à mes dépends certes, mais finalement assez efficacement.
Je ne dis pas que je ne succomberai pas une nouvelle fois aux sirènes aguichantes de la vitesse mais je demeure persuadé qu'il existe hélas bien peu d'autres solutions pour éviter l'hécatombe routière qui place notre pays au ban des nations modernes. Quand la raison est bâillonnée par la passion, il reste à frapper au portefeuille. Il semble en effet que nos neurones soient directement connectés à nos cartes bancaires, et ces dernières pourraient "fumer" sans une modification profonde de nos comportements au volant.

1 commentaire:

  1. Bonjour,

    Je ne dirais qu'un mot : Bravo !.

    Il est temps d'en finir avec ce sentiment d'impunité que ressentent les chauffards, les malades de la route et de la vitesse. Aujourd'hui, en France, tuer quelqu'un sur la route pour cause de vitesse trop élevée ou alcoolémie ne vaut dans la plupart des cas qu'un retrait de permis, quelques jours de prison (et encore) et une grosse amende souvent non versée pour cause d'insolvabilité.
    Dès lors, comment s'étonner des difficultés à rendre nos routes sûres ?

    Je ne veux pas accabler toute une profession, mais il y a encore quelques jours, j'ai dû intervenir, sous les huées de certains clients, dans un bar de Périgueux car un homme complétement bourré essayait de monter sur sa moto garée devant l'établissement sous l'oeil amusé de certains clients et ..... du patron de ce bar.... Un de ses amis l'a ramené chez lui, mais où se trouve la responsabilité collective dans ce genre de situation ?

    Je suis extrêmiste en matière de sécurité routière et je reste persuadé que seule la mise en place d'une sanction forte, très forte, comme le retrait définitif du permis de conduire une fois que tous les points de son permis de conduire sont retirés et une condamnation à une peine de prison automatique pour tout délinquant de la route récidiviste permettrait une ébauche de début de prise de conscience collective.

    RépondreSupprimer

Blog Patrol