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vendredi 6 mai 2011

Le négatif est de retour...

Carrefour, l'enseigne de la grande distribution, numéro deux mondial du secteur, perle du commerce hexagonal, est en train de mettre à mal son slogan fétiche, "le positif est de retour"...
Ses grands actionnaires, purs financiers, font le ménage dans l'organigramme du groupe français car ces messieurs ont des états d'âmes quant à leurs dividendes qui tardent à venir. Débitant en morceaux juteux, ils tranchent Carrefour en le séparant des ses filiales "Low Coast" comme Ed et Dia ou en cédant le parc immobilier colossal de l'entreprise. Qu'importe si ces démarches risquent de faire plonger dans le rouge cette société qui emploie près de 500.000 personnes, ils veulent du cash pour regonfler leurs comptes en banque. Colony Capital, fonds de pension américain, et Bernard Arnault, notre champion tricolore de l'activisme boursier, qui ont pris près de 15% de l'actionnariat de Carrefour rongent, leur frein depuis quatre ans et veulent absolument retrouver rapidement leur mise et servir de confortables bénéfices, au mépris de la pérennité de l'entreprise vampirisée.
Ces tristes sires qui hélas, labourent à la vitesse du net notre planète financière, s'apparentent plus aux insectes parasites, pondant dans les corps même d'une chenille vivante, pompant jusqu'à ce que mort s'en suive la substantifique moelle, qu'à ces grands entrepreneurs idéalistes et courageux qui ont construit nos grandes groupes industriels.
De tels agissements, s'ils devaient remettre en cause la vie même de Carrefour, nécessitent une réponse appropriée et exemplaire. Je reste persuadé que l'Etat, sans autre loi ou règlement fiscal, peut rendre la vie très dure à ces nouveaux Attila de l'économie mondiale. Encore faut-il le vouloir... Mais devra-t-on attendre la perte de groupes aussi précieux et essentiels que Carrefour, Accor ou autres, minés par ces raiders de la finance, pour réagir et remettre réellement l'entreprise et ses salariés au coeur de nos préoccupations ?

1 commentaire:

  1. Mathieu Vergnolle7 mai 2011 à 09:51

    Comme dans de nombreuses situations, je pense que l'état ne se mettra pas à mal de tels financiers roublards qui savent et ont su tirer profit et profits au dépends du plus grand nombre, car probablement ils doivent d'une maniere ou d'une autre, graisser allègrement la patte de certains de nos chers dirigeants, et dans ce cas-là pourquoi vouloir se priver d'une telle "vache à lait" même si on peut penser que chacun d'entre eux y trouve son compte....

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