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mardi 30 juin 2009

Les gens heureux ?

Les gens heureux n'ont pas d'histoire, dit-on... Démission, sécession, coup d'état, complots en tous genres... Faut-il que les commerçants de Périgueux soient si heureux pour s'inventer autant d'histoires ? La lecture quotidienne de la presse est en cela édifiante. Ça ressemble plus à règlement de comptes à OK Corral qu'à la vie est un long fleuve tranquille. Si vous voulez vous occuper dans la capitale du Périgord, ne serait qu'un peu, de promotion développement et communication commerciale, mieux vaut commencer par numéroter ses abattis.
Pourtant, jusqu'à preuve du contraire, nous sommes en période de crise et en pleine mutation des habitudes de consommation. Cela devrait signifier plus de solidarité, plus de questionnement, plus de prise de risque... Et bien non, à Périgueux, on s'écharpe, on s'oppose, on campe sur ses positions et on ne dialogue pas sauf cas trop exceptionnel. C'est à rien y comprendre. De Gaulle disait "sommes nous si nombreux pour nous diviser ?". Il semble ici que oui mais attention aux lendemains qui déchantent. La ville, faute d'initiative et de travail en commun, va devenir progressivement un désert commercial tout à l'avantage des zones marchandes périphériques qui n'en demandaient pas tant. Certains veulent du calme et de la sérénité ? Et bien ils vont les avoir, mais dans ce cimetière en construction, que le dernier éteigne la lumière ! R.I.P.

lundi 29 juin 2009

Geeeeeeeekkkkkk !

Aujourd'hui je vous réserve la portion congrue de mes diarrhées verbales... Depuis ce matin dix heures, je suis devenu un geek...! Paix à mon âme... J'ai cédé aux sirènes de la technologie d'Apple et je suis maintenant l'heureux propriétaire d'un I-Phone. Un vrai gamin plongé dans des applications toutes plus attirantes et délirantes les unes que les autres.
On ne se refait pas mais j'ai l'impression d'appartenir à une caste, à une tribu, à une bande comme dans la cours de l'école. Donc trêve de plaisanterie, je repars étudier et télécharger une application pour réserver son Vélib à Paris ou supporter mon club de rugby préféré, le FC Auch...

dimanche 28 juin 2009

Les pendules à l'heure

Il aime les montres anciennes, il aime la vie et il aime aussi sa liberté et son franc parlé. Deux ou trois choses qui en politique peuvent donner des idées à certains pour vous perdre. C'est ce que doit penser Julien Dray au sortir d'une semaine épuisante au cours de laquelle il a passé plus de cinquante heures dans les locaux de la brigade financière de la Préfecture de police de Paris.
Suspecté d'avoir bénéficié de mouvements de fonds frauduleux, le député socialiste de l'Essonne a été rapidement crucifié par une certaine presse avide de régler leur compte à des politiques de premier plan mais aussi par quelques uns de ses amis, trop heureux d'imaginer gagner par élimination une place sur le podium électoral. Durant ces deux derniers mois, ce fut le bal des faux culs et des crocodiles réunis... Devant les médias interrogatifs, d'aucuns versèrent quelques larmes cyniques accompagnées de rictus gourmands. Cela aura eu au moins le mérite de réduire considérablement la liste des convives de Julien Dray pour son prochain anniversaire. Au risque de surprendre, il se pourrait qu'il y ait bien plus d'invités UMP que de socialistes bon teint, tant la majorité fut modérée à l'égard du spécialiste sécurité du PS.
D'où vient cette volonté de lui nuire ? Qui veut détruire ce trublion bavard et extraverti ? Je n'en sais rien ou du moins, je ne préfère pas savoir pour encore garder une image positive de la joute politique. En plus, j'aime bien cette forte personnalité même si je ne partage pas tous ces combats. Il vit, il bouge, il râle et essaye de comprendre le monde où nous vivons. Volontairement iconoclaste, charmeur moins calculateur que dégourdi, à l'image de certains gamins des cités qu'il aime défendre, Julien Dray a le don de vous agacer et simultanément de vous séduire. Il a dépoussiéré la galerie socialiste de l'évolution en secouant les mammouths et éléphants empaillés depuis le congrès de Rennes, rassemblant les jeunes loups en meute et amadouant les femelles alpha qui conduisent le troupeau. Cet homme a du talent et pour cela on doit le faire taire au mépris de toute présomption d'innocence, base de notre droit mais équation à plusieurs inconnues que ni quelques journalistes repeints en justicier vengeur ni certains leaders d'opinion n'ont réussi à résoudre.
Avant de pourfendre Julien Dray, essayons juste de nous remémorer le calvaire vécu par Pierre Bérégovoy et son issue fatale. Cela relativise et modère tout jugement préconçu...

samedi 27 juin 2009

Rapé, le fromage !

Il suffit d'une malheureuse caméra cachée, intelligemment baladée par un journaliste de France 2 sur le marché du Coderc de Périgueux pour qu'une véritable tornade s'empare du commerce non sédentaire périgourdin. Quelques minutes d'antenne dans l'émission Envoyé Spécial sur les méthodes commerciales appliquées sur les marchés et ça dynamite, ça disperse, ça ventile...
Le scandale vient d'étals de vendeurs de fromages qui, utilisant des produits et matériels fournis par un grossiste périgourdin, n'hésitent pas à raconter tout et son contraire pour faire avaler au chaland crédule une note plus salée que le meilleur gorgonzola ! Du coup, la Mairie exclut les indélicats et la polémique enfle entre le grossiste qui se défend de ne faire que son métier et la presse qui remet une pincée quotidienne de cumin sur le munster passablement faisandé.
Je veux bien reconnaître que de tels procédés ne sont pas à mettre au crédit des commerçants et valident la thèse du "tous pourris" et de la tonte réglée des touristes argentés. Mais enfin, il faut bien avouer que les pigeons en question sont allés eux-mêmes se faire bardés... A quelques mètres de ces étals blâmables, un fromager parmi les meilleurs de la région a son commerce ouvert toute l'année, dispense à ses clients conseils et marchandises de très grande qualité à des tarifs totalement mesurés.
Le commerçant est certes un coupable tout désigné mais l'intelligence de l'acheteur, sa liberté et son jugement sont ici aussi pris en défaut. Tout le monde gagnerait à ce que chacun se prenne en charge et fasse marcher ce qu'il a de meilleur en lui : son cerveau...

vendredi 26 juin 2009

Mélodie du bonheur

Michael Jackson s'en est allé marcher sur les chemins de la lune et pourtant je ne participerai pas au torrent hagiographique qui se déverse depuis l'annonce de son décès. Pas que l'artiste ne me plaise pas, bien au contraire il fut précurseur et génial, mais le personnage a quelque chose de glauque et d'incertain qui me dérange au plus haut point. J'ai besoin d'entrer en complicité pour admirer, de comprendre sans être obligé de défendre l'indéfendable. Avec "Bambi", nous étions loin du compte...
En revanche, une disparition, passée presque sous silence il y a quelques jours, m'a infiniment plus touché. C'était Paulette Merval, l'indissociable partenaire à la ville comme à la scène de Marcel Merkes. Elle symbolisait toute une partie de ma prime enfance, une sorte de madeleine de Proust revue et corrigée par la chansonnette. Imaginez 14000 représentations d'opérette ensemble ! Violettes impériales, Méditerranée, les Amants de Venise... Autant de succès intemporels qui ont bercé mon sommeil de gosse avec ma mamie à mon chevet. Mais ils exacerbaient surtout l'amour au quotidien, l'amour indéfectible, l'amour simple et puissant de deux êtres nés pour être ensemble, pour mourir pratiquement ensemble et perdurer ad patrem ad eternam sur les pochettes de 33 tours de nostalgiques amateurs.
Je vous ai détesté quand j'étais obligé de vous regarder en famille sur l'unique chaîne de télévision disponible et de participer à la sorte de karaoké avant l'heure que vos roucoulades surannées provoquaient. Mais, Dieu que maintenant je vous aime parce que vous personnifiez la mélodie du bonheur ! Sentiment simple pour des gens simples, certainement une bien meilleure recette pour être heureux que la chirurgie esthétique, le scandale et les psychoses névrotiques et médiatiques !

jeudi 25 juin 2009

Ca nous apprendra !

Comme des enfants fascinés par le chatoiement des flammes dans la cheminée familiale, les grandes nations occidentales ont trop souvent aimé jouer avec le feu, le feu de mouvements séditieux afin de déstabiliser des gouvernements en place.
Qui se rappelle encore que l'ayatollah Khomeini coulait une retraite paisible dans un pavillon de Neauphle-le-Château et a été rapatrié en Iran par Air France en 1979 pratiquement comme un chef d'état (photo de la reconstitution de cette arrivée à Téhéran... surréaliste)? A la même période, la CIA finançait des groupuscules armés chargés de rendre la vie impossible aux troupes d'occupation soviétiques en Afghanistan. Ceux là même qui allaient ensuite prendre le pouvoir sous le nom tristement célèbre de talibans. Juste après, nous vidions des tombereaux de dollars sur l'Irak de Saddam Hussein qui devait contenir pour nous l'avancée des islamistes iraniens. Ajoutez y quelques lignes de crédit aux mouvements séparatistes caucasiens, islamistes d'Afrique de l'Ouest ou contre révolutionnaires d'Amérique du Sud et vous aurez ainsi la recette d'un cataclysme annoncé.
Qui a dit que Frankenstein était un mythe ? A trop vouloir accélérer l'histoire et la plier à nos desiderata pseudo-démocratiques, nous avons engendrés des monstres qui pourraient un jour provoquer notre chute. C'est souvent plus facile de faire le ménage chez le voisin que de se préoccuper de ses propres écuries d'Augias. Nous avons ainsi à repenser en profondeur nos relations diplomatiques avec ces états tout en les nettoyant de toutes les scories économiques et politiciennes qui polluent nos approches et en les regardant d'égal à égal comme des partenaires de notre propre développement.

mercredi 24 juin 2009

La révolution territoriale

Discours du congrès de Versailles, remaniement ministériel, feuille de route présidentielle, tout se met progressivement en place pour finaliser une des réformes qui pourrait devenir la marque de fabrique du quinquennat de Nicolas Sarkozy : la révolution territoriale.
Tout aussi ambitieuse que celle de l'éducation nationale, bien plus complexe à gérer que celle des retraites ou du travail, la réforme des collectivités locales devrait permettre de repenser le paysage électoral et politique français. Les poids lourds du gouvernement vont être mis à contribution et habilement le Président de la République a placé des pièces maîtresses de son dispositif sur l'échiquier ministériel.
Au premier rang, on reconnaît le fidèle d'entre les fidèles : Brice Hortefeux. Il en rêvait du ministère de l'intérieur et son ami Nicolas l'a fait. A la mêlée, à la tronche dirait-on en langue rugbistique, en charge du monde rural, le président a appelé un poids lourd, le sénateur et président omnipotent du Conseil général du Rhône, Michel Mercier, qui a en plus l'énorme "qualité" d'être un tout proche de François Bayrou. Enfin pour ratisser au large et faire taire les voix discordantes qui ne vont pas manquer, l'icaunais Henri de Raincourt et ses vingt deux années de Sénat ne seront pas de trop pour gérer les relations avec le parlement qui s'annoncent tendues et belliqueuses. J'oubliais le discret mais ô combien efficace cantalou de service, Alain Marleix, fin connaisseur de la carte électorale et chirurgien en chef du redécoupage et du recalibrage de circonscription.
Il faudra bien tout le monde sur le pont pour faire passer de 6000 à 4000 le nombre des futurs conseillers territoriaux. Au delà de la simple arithmétique déjà très douloureuse, c'est la redéfinition des missions des Conseils généraux et régionaux qui représente le plus gros challenge. A cela, il faut ajouter la montée en puissance des agglomérations et vous comprendrez la raison des terribles céphalées que vont affronter ministres et conseillers durant de longues nuits de négociations avec les barons et roitelets des parlements locaux.
Mais après l'oeuvre réformatrice de la Révolution et de Napoléon 1er, avouez que le projet de la commission Balladur vaut son pesant de célébrité pour celui qui réussira à le conduire et à refonder ainsi le territoire français pour les décennies à venir. En effet, notre millefeuille de compétences variées, superposées, mélangées et éparpillées commence à sentir le renfermé depuis les empilages des différentes lois de décentralisation. Bien plus qu'un simple rapetassage, la réforme voulue par Nicolas sarkozy devra imposer une nouvelle idée des collectivités locales, plus proches, plus réactives et plus en phase avec le monde économique et social.
J'ai passé vingt années de ma vie professionnelle entre région, département et commune et j'ai pu mesurer à la fois la complexité du système pour toute personne qui sollicitait ces administrations mais aussi la qualité des personnels et leur grande connaissance du terrain.
A nos ministres et parlementaires maintenant d'accepter la disparition de quelques postes de président et de perchoirs dorés pour a contrario promouvoir l'idée novatrice de guichet unique, de compétences approfondies et d'ouverture sur la société.

mardi 23 juin 2009

Un Mitterrand à la Culture

Non, vous n'êtes pas dans retour vers le futur... Un F peut en cacher un autre... C'est finalement Frédéric, et non François bien sûr, Mitterrand qui prendrait, dans le nouveau gouvernement annoncé demain, le Ministère de la Culture en lieu et place de Christine Albanel, victime expiatoire de la Loi Hadopi. Libération indique qu'il est déjà dans l'avion qui le ramène de Rome et de la Villa Médicis qu'il dirigeait depuis un an.
Avec cette nomination, au delà de l'ouverture confirmée, Nicolas Sarkozy accroche à son tableau de chasse un icône de gauche. Frédéric Mitterrand, homme de télévision et avant tout homme libre, avait déjà causé bien des soucis à sa "famille" politique en apportant son soutien à Jacques Chirac dès 1995, et du vivant de son prestigieux oncle. Que n'avait-on pas objecté à l'époque sur ce raliement qui signifiait que "Tonton" avait lui aussi choisi son camp présidentiel.
Aujourd'hui, le palais de la Rue de Valois va accueillir un locataire pour le moins éclectique et courageux. Éclectique car il fut successivement et en même temps réalisateur inspiré, commentateur recueilli et écrivain passionné. Courageux car il s'enthousiasma pour le 7ème art jusqu'à diriger durant près de quinze ans des salles d'arts et d'essais mais surtout il avoua son homosexualité et ses blessures dans un livre puissant et tourmenté, "la mauvaise vie".
C'est un homme complexe et profond, apprécié du grand public, qui devra amadouer le monde des arts, très traumatisé par le bouleversement de la consommation artistique contemporaine. Mais sa tache la plus ardue sera sans aucun doute de se faire accepter des politiques et des parlementaires qui tiendront fort peu compte de cette aura médiatique et populaire. A l'Assemblée, on aime les larmes et le sang comme dans l'arène du Circus Maximus que Frédéric Mitterrand a quitté en déménageant de la Ville éternelle. Tous mes voeux à celui avec qui j'ai eu de belles discussions passionnées et qui marche maintenant dans les traces de Malraux...

lundi 22 juin 2009

New Dad

Entre Fête de la Musique, manifestations en Iran et préparation du Congrès de Versailles, il est un événement qui est passé un peu inaperçu : la Fête des Péres... Certes moins commerciale et moins médiatique que son auguste aînée, celle des mamans, la célébration de la paternité recouvre pourtant tout son sens dans cette période de doute sociétal et de crise économique.
Un homme ne s'y est pas trompé, toujours le même vous me direz. Il s'agit de Barack Obama qui toute la semaine passée a répondu à nombre d'interviews sur le sujet afin de peut être exorciser l'absence traumatisante de son père durant son enfance mais aussi d'exposer sa vision de la famille et de l'éducation dans la société américaine. Roosevelt avait lancé le "New Deal", Obama prêche ici pour un "New Dad", le nouveau père.
Sans refaire ici la controverse historique des iconoclastes et des iconodoules, force est de constater que la réponse à bien des errances de notre société trouve sa source dans un retour en force de la responsabilité paternelle. Là où on essaye de mettre des policiers à l'école, des psychologues dans les entreprises ou des assistants sociaux dans les bars, on ferait certainement mieux de redonner ses lettres de noblesse au pater familias de notre histoire. Je ne suis pas un affreux ringard mais je crois aussi en la symbolique de l'exemple, de l'écoute et de l'autorité légitime et raisonnable d'un père.
"N'importe qui peut avoir un enfant. Ce qui fait de vous un père, c'est le courage d'élever cet enfant" affirme dans ses entretiens Barack Obama, tout en reconnaissant être nullement ce père idéal car trop souvent pris par ses fonctions gigantesques. Une humilité qui impose le respect pour l'un des hommes les plus puissants de la planète mais essayant sans cesse d'écouter ses deux enfants et de comprendre de quoi est faite leur vie.
Je suis papa donc moi aussi imparfait, envahi parfois par le doute et l'angoisse de l'avenir. Je ne suis ni un icône ni même un exemple mais je veux être autre chose qu'un simple reproducteur irresponsable et donner autant que faire se peut des balises et des repères à des enfants qui en ont besoin pour construire leur vie par delà la notre.

dimanche 21 juin 2009

Fous ta cagoule !

Le décret "anti-cagoule" vient à peine de paraître au journal officiel que de nombreux avis éclairés éclosent sur le net et dans les médias. Ce matin, tout à mon rasage, radio branchée sur Europe 1, j'ai manqué de me trancher la gorge en entendant la réaction outrée de l'avocat français de la Ligue Internationale des Droits de l'Homme. Ce dernier a affirmé qu'il s'agissait là d'une décision hautement liberticide et que les français allaient bientôt se réveiller sous un régime dictatorial.
Soit mon esprit déraille et je suis en train de devenir un odieux facho, soit j'ai peut être raté un épisode essentiel de l'éternelle comédie humaine ? Mais que les démocrates me pardonnent par avance si je confesse ne pas comprendre et dénoncer une telle déclaration.
Je crois plutôt que ce sont les casseurs masqués et organisés qui sont des liberticides irresponsables. Ce sont eux qui attentent au droit imprescriptible de manifester, de clamer son mécontentement et son opposition à un quelconque pouvoir. Ce sont eux qui empêchent le commun des mortels de partager ces instants de vraie démocratie que sont les rassemblements populaires. Ce sont eux, enfin, qui interdisent à des commerçants, des employés, installés sur les itinéraires des cortèges, de travailler librement et de vivre de leur emploi. Ne nous trompons pas d'adversaire dans cette stérile polémique ! Le danger dans toute démarche humaine, c'est la violence et la radicalisation. Et c'est cela que toute démocratie qui se respecte encore doit combattre et réprimer par la Loi.
Monsieur l'avocat des causes perdues, est-ce que la Belgique est une autocratie fascisante ? Pourtant ce type de décret existe dans certaines communes outre-Quiévrain depuis 1883 et permet même de lutter contre le port de la burqa, une vraie atteinte à la liberté et à l'intégrité de la femme...
"La vérité ne se dégage pas des polémiques, mais des oeuvres que l'on a faites", déclarait le maître Paul Gauguin. Laissons donc ce décret faire son oeuvre et souhaitons ainsi que tous ceux qui veulent affirmer leur opinion, puissent le faire librement, sans crainte ni tension.

samedi 20 juin 2009

Encore un peu, Monsieur le Président !

Les vestibules des palais de la nation bruissent de rumeurs insistantes, contradictoires, vérifiées voire certaines sur le futur remaniement ministériel. "Untel sera ministre et lui sera débarqué... Un autre postule mais n'a aucune chance". A écouter toutes ces personnes pourtant assurément bien informées, le futur cabinet de François Fillon devrait comporter au moins 250 ministres et tout autant de secrétaires d'état. Si ça continue, le Conseil des ministres se fera à Bercy, pas au Minefi mais au Palais Omnisports. Au demeurant, ça fera plaisir à Bernard Laporte...
Et pendant ce temps, il y en a un qu'on entend peu sur ce sujet : Jean-Louis Borloo. Notre Colombo vaque à ses occupations environnementales, enquêtant sur la piste des criminels pollueurs, mettant sur le grill les complices du réchauffement climatique. Si les 607 ministérielles ont remplacé la 403 décapotable, le ton patenôtre est toujours aussi incisif, l'analyse toujours aussi pertinente et le poids de notre seul ministre d'Etat augmente au fur et à mesure que diminue celui des voix du PS.
Remplaçant de luxe du soldat Juppé tombé au champs d'honneur du suffrage universel, Jean-Louis Borloo a su se faire une place enviée aux commandes de son gigantesque ministère. A coup de mimiques improbables et de propos bien sentis, il a donné l'impression à chaque français de devenir les Messieurs Jourdain de l'environnement, faisant de l'écologie comme le héros du bourgeois gentilhomme déclamait de la prose : sans le savoir mais en permanence. Parfois, on en vient à rêver d'une troïka environnementaliste, Borloo, Hulot et Cohn-Bendit. De quoi donner la fièvre à bien des sondeurs et à tous les états majors politiques de la nation.
Surtout Papa Nico, si vous m'entendez, laissez nous le encore un peu ! Il n'a pas fini son job et loin s'en faut ! Reste à se battre à Copenhague et ferrailler avec les USA, la Chine et d'autres pour faire entrer définitivement l'écologie responsable dans les meurs internationales. Je demeure persuadé que l'Europe et notre pays auront besoin de lui, de son indolence feinte, de cette impression d'inertie que l'on a d'un rouleau compresseur qui pourtant écrase tout sur son passage. Je peux me tromper, moi qui suis à des années lumières des couloirs feutrés du pouvoir, mais c'est mon ressenti et celui de nombreuses personnes qui m'entourent. Jean-Louis Borloo a gagné sa pleine et entière légitimité comme parfois, en sport, les sélectionnés de dernière minute laminent par leur classe et leur culot les vieux briscards sur le retour.

vendredi 19 juin 2009

Va, cours, vole et nous venge !

Le traditionnel banquet UMP du 18 juin en Dordogne a davantage ressemblé à une grande tragédie classique qu'à un instant festif où fourchettes et couteaux remplacent habituellement fleurets et poignards, armes de dotation des politiques...
Au centre de la cène -scène-, Xavier Darcos entonnant un vibrant et déchirant "ce n'est qu'un au revoir, je vous aime !" Lui qui va, l'année prochaine si tout va bien, briguer la présidence de la Région Aquitaine et s'installer avec armes et bagages à Bordeaux.
Il quitte ainsi Périgueux et l'inconstance de ses électeurs qui n'ont peut être pas perçu toute la complexité du personnage. Le Ministre de l'Education nationale fut à ne pas en douter un bon maire de Périgueux, ambitieux pour sa ville autant que pour lui même mais hélas, parfois trop secret, trop enfermé dans sa tour d'ivoire municipale pour que ceux qui allaient être ses électeurs puissent appréhender sa vision du développement local.
A côté de ce thaumaturge qui quitte le champ de ruine de la droite périgourdine, les soldats du Sarkozisme ont pu écouter les deux héritiers en charge aujourd'hui des gladiateurs pour la reconquête du département : Philippe Cornet, rétiaire sur Périgueux, et Jérôme Peyrat, président-mirmidon de l'UMP départementale. Les deux se plaçant sous l'oracle du grand absent de ce banquet des dieux, Yves Guéna, véritable pythie gaulliste révélant prophéties et recommandations historiques.
Comme toute tragédie inachevée, les coulisses bruissaient aussi du cliquetis des armes qu'on affûte en vue des combats à venir. Car les troupes fraîches auront à se garder de la gauche, l'adversaire coutumier en ces terres de mission, mais aussi de la droite, avec la sécession du grenadier-voltigeur bergeracois, Daniel Garrigue, en délicatesse avec l'UMP de Nicolas Sarkozy mais qui ne désespère pas survivre à la joute suicidaire qui s'annonce.
Qui a dit que Corneille ou Racine étaient morts ? On peut escompter que les cinq cents présents hier, par un prompt renfort, se virent trois milles en arrivant au bureau de vote. Tant, à les voir marcher avec un tel visage, les plus épouvantés reprenaient de courage...

jeudi 18 juin 2009

La Burqa, voile rouge...

60 députés français ont demandé la constitution d'une commission d'enquête sur le port en France de la burqa, voile islamique total d'origine afghane. Cette initiative d'André Guérin, député communiste du Rhône, marque l'inquiétude d'une bonne partie de la représentation nationale sur l'essor d'une forme d'intégrisme religieux des plus extrêmes.
D'autres pays d'Europe parmi lesquels la Belgique, les Pays-Bas ou l'Italie, ont déjà essayé de trouver dans leur arsenal législatif la possibilité de contrer cet avilissement de la condition féminine, repoussant la femme au rang de spectre. Sans, hélas, avoir réussi car nous sommes avant tout des démocraties attentives aux libertés individuelles et en particulier celle du culte. Mais est-ce vraiment un culte que de bafouer l'intégrité d'une épouse, d'une mère, d'une fille ou d'une soeur ?
Ma crainte dans cette démarche parlementaire que je comprends, est que l'opinion nationale ne se focalise que sur quelques cas encore marginaux chez nous et stigmatise toute une communauté qui est pour son immense majorité totalement intégrée et respectueuse des lois de notre république laïque.
Ce voile, ce linceul plutôt, tant décrié deviendrait l'étoffe rouge, la muleta que l'on agite devant les cornes du taureau républicain et français... Malgré mon angoisse de cette radicalisation sans issue, je reste persuadé que les voies et voix du dialogue sont encore possibles avec les représentants et les fidèles de la deuxième religion de notre pays. C'est aussi ce que réclame les manifestants en Iran et tous les hommes de bonne volonté dans ces pays chargés d'histoire mais gangrenés par l'obscurantisme, la corruption et la négation de l'autre.

mercredi 17 juin 2009

Triez ! Eliminez !

Une polémique vient juste de rebondir à Périgueux sur le fameux "Coeur Piéton" qu'une autre se fait jour autour de la taxe spéciale pour l'enlèvement des ordures ménagères qui va toucher les entreprises installées dans le périmètre de la Communauté d'Agglomération Périgourdine, sus nommée la CAP...
Que n'a-t-on lu ou entendu sur le sujet grâce à l'ineffable "radio trottoir" ? Les entreprises vont payer plus de 3000 euros... C'est la faute du maire... La CAP est la seule à faire cela... Toute rumeur a une part de vérité. En effet, la taxe maximale dépassera bien les 3000 euros pour les plus gros producteurs de déchets ménagers non recyclables soit une très faible proportion. Mais ce n'est pas la Maire de Périgueux qui décide, c'est le Président de la CAP qui lui même ne fait qu'obéir à la loi de 1993 qui impose de décider d'une taxe spéciale pour alléger la charge des ménages.
Certes toute les contributions vont augmenter (pour ma société, une brasserie, c'est +300% !) mais que faire d'autre ? Je vois trois solutions... La première à court terme, horriblement coûteuse donc à proscrire, c'est se tourner vers une société privée d'enlèvement qui n'arrivera jamais au niveau de service de la collectivité soit six enlèvements par semaine. A moyen terme, le plus jouable, c'est de trier encore mieux nos déchets et ainsi d'augmenter la part des recyclés et donc diminuer la contribution spéciale. La troisième enfin, à plus long terme, est de me servir de mon bulletin de vote pour marquer mon mécontentement.
Mais, je dois avouer que mes déchets sont ni de droite ni de gauche, il sont, simplement... Et donc, si j'ai bien compris le scrutin des dernières élections, j'ai la nécessité d'installer mon entreprise dans une démarche environnementale pérenne, peut être coûteuse dans l'immédiat mais si profitable pour l'avenir.

mardi 16 juin 2009

La tirade du trou... de la Sécu

Le trou abyssal de la Sécu revu par Cyrano de Bergerac. Ah !!! Ils sont forts, ces périgourdins !

"Ah! non! c'est un peu court, jeune Fillon!
Que dire...Oh! Nico !...bien des choses sans postillon...
En variant l'assiette, par exemple, peu ou prou:
Agressif : " Moi, monsieur, si j'avais un tel trou,
Il faudrait sur-le-champ que je le bouchasse ! "
Amical : " Mais il doit vider toute votre casse !
Pour l'absorber, faites-vous calculer une hausse ! "
Descriptif : " C'est un ravin !...c'est un gouffre !...c'est une fosse !
Que dis-je, c'est un précipice ?... C'est un abîme ! "
Curieux : " A quoi sert cette trop longue déprime ?
D'exutoire, monsieur, ou de boîte à cadeaux ? "
Gracieux : " Aimez-vous à ce point les fardeaux
Que paternellement vous vous préoccupâtes
D'enlever ce boulet de leurs petites pattes? "
Truculent : "çà, monsieur, lorsque vous dépensez,
La valeur du travail vous sort-elle de la pensée
Sans qu'un médecin ne supplie de faire un arrêt ? "
Prévenant : " Gardez-vous, votre dette attirée
Par ce poids, de tomber plus avant vers le fond ! "
Tendre : " Faites-lui faire un petit plafond
De peur que sa hauteur avec le temps n'explose ! "
Pédant : " Un cétacé seul, monsieur, que glose
Tout Bercy et même les syndicats
Put sonder tout au fond pour y trouver quelques ducats ! "
Cavalier : " Quoi, l'ami, ce trou est à la mode ?
Pour creuser son tombeau, c'est vraiment très commode ! "
Emphatique : " Aucun courant ne peut, tréfonds magistral
Te longer tout entier, excepté l'Austral ! "
Dramatique : " C'est la Mer Rose que le PS dédaigne! "
Admiratif : " Jamais un plongeur ne s'y baigne ! "
Lyrique : " Même une jonque y pêche le plancton ? "
Naïf : " Ce cratère, quand l'exploret-on? "
Respectueux : " Comptez vite, monsieur, car cela révalue,
C'est ce qui s'appelle avoir une démarche d'élu ! "
Campagnard : " Hé, papé ! C'est-y un traouc ? Pas bin !
C'est queuqu' fossé géant qui s'ouv' si y a pas de turbin ! "
Militaire : " Creusez avant de monter aux créneaux ! "
Pratique : " Voulez-vous essayer le casino ?
Assurément, monsieur, cela remettra à flot ! "
Enfin, parodiant Ségolène dans un sanglot:
" Le voilà donc ce trou qui des finances de son maître
A détruit l'harmonie! Il a rosi, le traître! "

lundi 15 juin 2009

Incorrigibles !

Aussitôt Daniel Cohn-Bendit retourné à ses chères études, nos Verts franchouillards, réunis en Conseil national, se sont prononcés pour le boycott du Congrès du Parlement où doit intervenir le Président de la République. Ils sont incorrigibles, comme des gamins devenus soudainement les chefs de la cours d'école !
D'un côté, lors de l'excellente campagne pour les Européennes, Europe Écologie prône l'ouverture et imagine une stratégie politique dynamique, centrée sur une écologie citoyenne, pondérée et responsable, en capacité de séduire bien au delà du socle électoral habituel. Et de l'autre, les Khmers Verts, au premier rang desquels on reconnaît Noël Mamère et Cécile Duflot, qui dès qu'ils le peuvent sortent les escopettes et mousquets pour artiller sur Nicolas Sarkozy.
Ils devraient garder en souvenir la dernière gamelle de Bayrou qui pourtant s'est évertué avec talent à éreinter le Chef de l'Etat.
Quand on est un parti responsable dit de gouvernement, la politique de la chaise vide et le non respect, voir l'irrespect des lois de la République n'est pas le meilleur exemple qu'on puisse donner aux électeurs potentiels. Je crois que les Verts se grandiraient en rentrant les poignards et autres objets politiques contondants pour devenir de vrais opposants crédibles. Sinon, l'UMP et le bloc déliquescent et fissuré des gauches ont encore de belles victoires politiques à fêter après avoir phagocyté les idées d'avenir de l'écologie à la française.

dimanche 14 juin 2009

L'illusion du BAC

A partir de demain, 650.000 jeunes ou moins jeunes français vont tenter d'accrocher à leur palmarès éducatif le fameux baccalauréat, invention napoléonienne devenue de sésame obligatoire pour espérer faire une carrière universitaire.
Pourtant si je ne remets pas en compte la nécessité d'imposer un examen à l'issue du cursus lycéen, je crois que nos dirigeants politiques se sont fourvoyés en décrétant par la Loi que 80% d'une génération devait atteindre ce palier impérieux.
A force de filières improbables, de notations torturées et de programmes édulcorés, cet objectif purement "communication" est en train de devenir réalité. C'est Lionel Jospin, déjà lui, qui en 1989 eut cette idée saugrenue, relayée d'ailleurs par un certain François Fillon, encore lui, qui l'a inscrite dans la loi éponyme en 2005.
Aujourd'hui nombre de parents pensent injustement que leurs rejetons sont dans l'obligation d'aller jusqu'au bout coûte que coûte. Un enfant qui n'est pas fait pour ce type d'études, est souvent culpabilisé et de fait, les filières professionnelles courtes sont dévalorisées.
Il n'y a pas de sot métier mais que des sottes gens... Et en ces temps de crise et de naissances de nouvelles filières prometteuses, les métiers hautement qualifiés et valorisant de l'artisanat, de l'éco-économie ou de l'aide aux personnes devraient être promus et expliqués tant et plus aux parents afin de les aider à comprendre au mieux l'intérêt de leurs enfants.
Quand je vois les difficultés que je peux avoir, ainsi que la plupart de mes collègues, pour recruter un cuisinier ou un serveur en CDI dans le respect absolu de la convention collective de l'hotellerie-restauration, j'ai de plus en plus de mal à accepter certains propos alarmistes sur le marché de l'emploi dans notre pays. Je conçois qu'il ne s'agit pas là de métiers faciles mais ils peuvent apporter à ceux qui les occupent avec passion, beaucoup de satisfaction tant financière que personnelle et qu'ils ouvrent de belles perspectives d'évolution à qui veut bouger et avoir une vie dynamique et bien remplie.
Je préfère cent fois que mes enfants embrassent de telles professions que de les voir croupir dans des filières cul-de-sac qui les conduiront aux métiers attrayants d'étudiants professionnels ou chômeurs chroniques.

samedi 13 juin 2009

Futile bien utile ?

"Vous devez toujours savoir distinguer l'essentiel de la futilité", disait doctement David Ben Gourion. Sans être vraiment futile, le déplacement des locaux administratifs de la Ville de Périgueux ne me parait pas essentiel. Si je dois reconnaître l'inadaptation des locaux d'accueil au public du vétuste hôtel de ville, je reste persuadé qu'il existe des solutions internes pour libérer des espaces dans ce bâtiment emblématique de la vie périgourdine.
Les spécialistes vont me rétorquer que la CCI s'en va à Cré@Vallée et qu'il faut profiter de l'occasion pour racheter l'immobilier libéré par les services consulaires. Mais je ne doute pas que le Président Jean-Pierre Comte est un bon citoyen et serait prêt à attendre que la Mairie ait enfin un projet urbain ficelé avant de vendre définitivement ses biens. Et puis, Michel Moyrand dispose de tous les atouts légaux pour freiner toute transaction trop rapide.
Ce transfert, s'il y a transfert, doit s'inscrire dans un projet plus global de l'aménagement de l'hyper centre de la capitale du Périgord. A l'heure où le débat se porte sur la piétonisation ou non du centre historique, au report du projet d'aménagement des parkings autour de Saint Front, il est des priorités bien autres que celle là.
Tout est question de communication finalement. Je reste persuadé qu'inclus dans un plan d'envergure, concerté et partagé, le déplacement de l'Hôtel de Ville serait passé presque inaperçu et aurait satisfait même les opposants les plus farouches de la nouvelle équipe.
Ou alors, mais je suis peut être mal pensant, il s'agit tout simplement d'une forme de clientélisme électoral en s'achetant rapidement une paix royale dans les services administratifs. Après plus de trente années de majorité gaulliste, il devait exister une vraie inquiétude et une attente sociale dans les équipes qui n'aiment, et on peut les comprendre, pas vraiment les changements brutaux. Donner des gages de bonne volonté, promettre des conditions de travail plus décentes, c'est se garantir le calme et la tranquillité à l'aube de nouvelles échéances et d'avoir de facto autant de courroies d'entraînement électorales dans le personnel municipal. La vie politique est ainsi faite que parfois des intérêts à court terme régissent l'intérêt général.

vendredi 12 juin 2009

Indécence N°2

Avec 94 millions d'euros, que pourriez-vous bien faire ? Lancer la deuxième phase du TGV Est, payer 7833 personnes au SMIC annuel ou traiter 626.666 malades du SIDA dans le tiers monde durant un an ! Et bien non, tout faux ! Vous vous payez le footballeur chéri de ces dames, Cristiano Ronaldo.
Ajoutez à cela un salaire à faire pâlir Bill Gates ou Omar Bongo et vous obtenez une nouvelle indécence, après celle du transfert de Kaka, d'un sport qui n'arrive plus à me faire rêver mais commence royalement à me donner la nausée.

Cycliste ou pianiste ?

Laurent Fignon, grand champion du cyclisme français, vient d'annoncer officiellement qu'il est atteint d'un grave cancer des voies digestives et parallèlement publie un livre où il avoue s'être dopé massivement durant sa carrière. Immédiatement, Bernard Hinault et Laurent Jalabert ont réagi pour stigmatiser l'annonce de leur collègue et qu'il était bien plus important de parler du cancer que du dopage en aucun cas généralisé dans le peloton... A croire que nos deux pompiers de service ont fait du vélo durant des années avec des oeillères. Pas facile de grimper un col à l'aveugle et à l'insu de son plein gré !
Mais ne prenons pas nos cyclistes pour des pianistes sur lesquels on peut tirer sans vergogne. Il est si facile d'accabler ce sport déjà dans l'oeil du cyclone médiatique. Rideau de fumée bien pratique qui évite à d'autres fédérations de passer elles aussi à la moulinette des contrôles. Juste une petite question : on fait comment pour enchaîner match sur match durant dix mois par an au plus haut niveau quand on est footballeur, rugbyman ou tennisman de très haut niveau ? Ce n'est qu'une question mais la réponse, la vraie réponse, m'angoisse un peu...
Au demeurant, le sport n'est finalement que le reflet de notre société où la compétition exacerbée et la performance à tout prix sont devenues la règle inscrite aux frontispices de trop nombreuses institutions qu'elles soient de formation, de production ou de loisirs. Nous sommes les premiers fautifs d'exiger de voir des coureurs cyclistes escalader des pentes vertigineuses comme s'ils étaient sur des mobylettes, de refuser la possibilité de craquer et de triompher au prix même de la vie. Au moins, pour les gladiateurs qui mourraient dans l'arène, la règle était claire : morituri te salutant. Moi, j'ai juste envie de crier, ceux qui veulent vivre vous emm...

mercredi 10 juin 2009

Les papys flingueurs

Décidément nos anciens ont de beaux restes. La dépouille du grand démocrate gabonais Omar Bongo n'était pas encore froide que notre fringant chauve des volcans, Valery Giscard d'Estaing, s'empressait de tailler un costard sur mesure à son meilleur ennemi, Jacques Chirac.
En effet, d'après le riant dégarni, ce dernier aurait bénéficié des largesses africaines de Bongo pour financer sa campagne électorale de 1981 et ainsi le faire battre. Démenti formel de l'intéressé qui qualifie de "médiocre polémique" les propos du croulant d'Auvergne...
Faut dire que VGE n'a toujours pas digéré l'affaire des "diamants de Bokassa" qui lui a coûté certainement sa réélection et qui semble avoir été orchestrée par les réseaux françafricains du RPR de l'époque managés de main de maître par messieurs Focard et Pasqua.
Au delà de la controverse cacochyme, cette affaire lève un nouveau voile impudique sur les relations entre la France et ses anciennes possessions africaines. Nous n'avons toujours pas su tourner la page de la colonisation et couper le cordon ombilical qui nous relie avec quelques uns des pires tyrans qui règnent encore sur notre terre.
Nous rions de nos deux anciens qui se refilent des coups de cannes aux portes de la maison de retraite alors que, pendant ce temps, des millions d'africains crèvent de faim à l'ombre de palais des milles et une nuits, construits par des autocrates absolus et corrompus jusqu'à la moelle. Avec la mort d'Omar Bongo, c'est la nature elle même qui fait le ménage. Il faudra encore patienter combien de temps pour que ces écuries d'Augias tropicales soient enfin nettoyées de nos erreurs et entêtements du passé ?

Et si le PS se "radicalisait" ?

Les partis politiques sont mortels. Martine Aubry et le troupeau affaibli des éléphants du PS devraient reprendre l'histoire de France depuis 1945 et parcourir les cimetières électoraux qui ont fleurit tout au long de la Vème République.
J'écoutais sur Europe 1, ce matin, Laurent Fabius, l'éternel jeune premier toujours dernier, qui s'étonnait de l'ingratitude électorale des français. Le PS, selon lui, serait plébiscité localement et incompris nationalement. Les leaders tout aussi charismatiques du MRP, dans les années 60, pensaient la même chose après avoir fait élire pas moins de 160 députés, des maires de grandes villes et une infinie cohorte d'élus de terrain... Et ce, juste avant de disparaître en 1967 sous les coups de boutoir du bipartisme à la française orchestré par le gaullisme et les socialistes... Tiens, tiens... Bien administrer des collectivités territoriales ne suffit plus à faire un parti politique surtout quand une bonne partie de ce qui est à gérer localement est décidé de manière quasi-automatique par la Loi.
Les français semblent avoir fait leur choix : à l'UMP et à des partis nouveaux, plus imaginatifs ou plus utopistes, de décider des grands bouleversements de notre vie et au PS de s'occuper des affaires ancillaires, du quotidien et de régler les factures. Je connaissais l'expression démodée de "femme au foyer" mais pas encore celle de "parti au foyer"... Pas très ambitieux ni très désirable (ségolénisme...) pour l'avenir.

mardi 9 juin 2009

Panem et circences

"Du pain et des jeux", telle était la devise des empereurs romains de la décadence. Nourrir et divertir pour que le peuple soit calme, respectueux et soumis... Comparaison n'est pas raison, dit-on mais deux informations récentes me font croire que nous ne sommes plus très éloignés de cette antienne latine.
La première est un sondage, encore un me direz vous, auprès des jeunes français sur leurs références et leurs attentes dans la vie. Hélas, trois fois hélas, il en ressort que leur besoin premier est l'argent, bien avant l'épanouissement personnel. Et cet argent, ils l'obtiendront certes en entreprise mais avec un contrat où tout doit être mentionné, primes, repos, plan de carrière... Plus de place à l'improvisation, à la motivation et au mérite. La vie devra être écrite ou ne sera pas. L'argent devient un but et n'est plus un outil d'évolution et de quête d'un bonheur plus personnel.
Une vision bien terne à mettre en perspective avec l'autre information de ce jour, l'autre indécence devrais-je dire : le transfert du footballeur brésilien Kaka au Real de Madrid pour 65 millions d'euros et un salaire quotidien de 24.000 euros. Tout ça pour ne taper que dans un ballon même avec génie.
Avec des références pareilles, on peut maintenant comprendre que l'argent soit un but vital. Comment expliquer à un enfant qu'avoir deux Ferrari dans son garage à 20 ans n'est pas la normalité ? Entre Axel Kahn, généticien et humaniste, et Oliver Kahn, gardien du Bayern, vous choisissez qui ?
Il y a vingt ans, nous dansions tous sur les décombres du Mur de Berlin mais j'ai l'impression aujourd'hui qu'il s'agissait en fait d'un ballet macabre sur les dépouilles de nos utopies. Quand on ne rêve plus, on ne vit plus. On ne fait que respirer, manger et dormir. Bestial quoi !

lundi 8 juin 2009

Itinéraire d'un enfant gâté

Il était une fois François du Béarn, porté sur les fonts baptismaux de la politique par des parents aimant au premier rang desquels on pouvait reconnaître Simone Veil, Jean Lecanuet ou Raymond Barre.
Le petit, il avait tout pour réussir... Un accent du terroir saupoudré de culture et de lettres, un parti chancelant, l'UDF, mais tout à sa dévotion, un boulevard électoral au centre d'une nation de "ni-ni", l'horizon politique française semblait se dégager pour celui qui allait devenir le gendre idéal de tout un pays de belles mères... Et puis patatras, c'était oublier l'ego, le "moi je" qui devait briser un rêve de gosse.
Car ils étaient deux dans le jardin d'enfants à guetter le même hochet. L'autre, le "pti Nico", paraissait bien seul contre tous, "teignous" en diable mais si extrême pour ses professeurs que personne ne lui donnait une chance. C'était sans compter sur sa capacité à fasciner ses copains de cours d'école, à entraîner ses potes dans une course effrénée vers l'avant et le futur. Oh, on ne pouvait pas être toujours d'accord avec ses idées mais il fallait reconnaître que combattre avec lui donnait des frissons délectables d'adrénaline. De son côté, François faisait mine de se renfermer sur lui-même avec quelques "bizuts" du fond de la classe et même certains d'autres sections. Il n'hésitait pas à dénoncer son adversaire aux professeurs médusés, souvent sans raison valable, oubliant de plus en plus ses leçons et récitant une litanie compulsive à qui voulait bien encore l'écouter d'une oreille distraite.
Le résultat ne se faisait plus attendre. Nico de Paris pouvait glaner les lauriers de sa pugnacité et de sa constance et François se retrouvait en colle avec la menace d'être expulsé de l'établissement.
Voilà l'itinéraire d'un enfant gâté qui s'est perdu dans une cours d'école bâtie pour lui.
Un autre François, Mitterrand lui, donnait du temps au temps. Bayrou a déjà passablement écorné celui qui lui reste pour conclure une carrière nationale en se fourvoyant dans la théorie du complot, le repli sur son quant-à-soi et l'opposition frontale systématique. C'est dommage car le gamin a des qualités...

dimanche 7 juin 2009

Bien fait !!!

Les résultats des élections européennes en France viennent juste de tomber. Un seul commentaire me vient à l'esprit : seuls ceux qui ont parlé d'Europe ont vraiment gagné... Tous les autres qui avaient construit leurs campagnes sur le seul slogan "non à Sarkozy", ceux qui plaidaient pour un repli sur nos frontières, ceux qui rêvaient d'un "grand soir" balayant un capitalisme affaibli, tous ceux là ont perdu, tous ceux là devront reprendre leurs chères études de Sciences-Po et réfléchir aux attentes des électeurs.
L'Europe est une grande idée, la seule qui puisse nous aider à résoudre tous les challenges en particulier environnementaux qui nous attendent. La fouler au pied, se tromper d'élections, penser à d'autres échéances, tous ces facteurs ont précipité l'échec des prétendants, des courtisans et des opposants bornés. L'UMP, seule contre tous, a resserré les rangs. Europe Écologie a réussi une campagne tonique, la plus européenne de toutes. Ces deux formations ont raflé la mise et démontré la pertinence de leur positionnement. Demain, nos nouveaux parlementaires vont devoir faire preuve de beaucoup de pédagogie et faire accepter aux Français le projet européen.

samedi 6 juin 2009

Votez dimanche !

Quand j'ai eu mon premier passeport "européen" bordeaux pour remplacer l'antédiluvien passeport français bleu marine, je me suis tourné vers ma mère et je lui ai dit en souriant : "je crois du fond du coeur que je ne vivrai plus de guerre en Europe..."
Ça peut paraître kitsch et convenu mais au moins pour cette raison, votez dimanche 7 juin !

Sauver Maison ?

On ne pouvait pas y couper ! Même le plus pollueur d'entre nous au fin fond de la Sibérie orientale a pu, ou cru voir le film événement de Yann Arthus-Bertrand, Home. De fait, je l'ai diffusé à trois reprises dans mon établissement afin que les clients présents en journée puissent se faire une idée de l'avalanche médiatique qui se déroulait.
On peut ne pas aimer le côté reporter d'images bling-bling prout-prout de YAB, mais il faut avouer que même l'horreur écologique est tournée ici avec une maestria et une beauté rare. Que notre maison est belle ! En revanche que ses locataires sont de sales gosses, indisciplinés, égoïstes et irresponsables !
Je ne veux pas enfoncer ici les portes ouvertes par les rapports du GIEC, prix Nobel collectif de la Paix en 2007. Tout a été dit sur le sujet ou presque. Notre planète est en danger et le mieux que nous puissions faire, c'est au maximum d'arrêter le processus de destruction programmée. Nous ne reviendrons pas en arrière et nous aurons à subir des conséquences graves de notre besoin insatiable de progrès technologique et humain, mais infiniment moins que si nous n'agissons pas tout de suite. Alors zoomons un peu sur nos vies... La Terre, l'Europe, la France, Périgueux... Que nos actes quotidiens soient d'ores et déjà en accord avec notre conscience écologique naissante. Oui, je suis comme tout le monde et j'aime mon confort, ma télévision, mon chauffage ou la climatisation dans ma voiture. Sans se priver de tout et retourner à l'âge des cavernes si cher aux touristes en Périgord, il est mille et un gestes et comportements qui feront que nos générations suivantes vivront peut être aussi bien que nous. Le petit E.T du film voulait "retourne Maison", nous avons à méditer autre chose : "sauver Maison"...

vendredi 5 juin 2009

Minables !

Il n'y a pas de mots pour qualifier la triste prestation de nos "leaders" politiques lors du seul débat télévisuel organisé à l'occasion des Elections européennes.
Ils ont été minables pour reprendre les propos controversés de François Bayrou. Cacophoniques, indisciplinés, inutilement polémistes, les représentants des grandes listes ont donné une bien piètre image de la politique française. Oubliée la réalité de l'Europe, passés sous silence les enjeux d'avenir de l'Union, tout était bon pour tirer à boulets rouges sur son plus proche adversaire sondagier... Bayrou insultant Cohn-Bendit, Marine Le Pen crêpant le chignon de Philippe de Villiers, Mélenchon toisant de haut Besancenot et Martine Aubry traitant de "menteur" l'UMP Xavier Bertrand. Bref, de la politique de très bas étages qui a du écoeurer bien d'un électeur potentiel.
Finalement, la seule unanimité s'est faite sur le dos de Nicolas Sarkozy... mais pour fustiger sa politique nationale et sa présidence européenne. France 2 et le service public avaient cherché à donner aux téléspectateurs la possibilité de se faire une idée plus claire du vote du 7 juin. Encore une fois la bonne question apporte une réponse erronée. Et j'espère que nos "grands" élus ne s'étonneront pas de l'abstention record qui nous attend dimanche prochain. Ils y auront plus que largement contribué. Minables, je vous l'ai déjà dit, mais en plus, cyniques et calculateurs... L'Europe, notre avenir, est en de bonnes mains !

jeudi 4 juin 2009

I have a dream

Barrack Obama vient d'arriver au Caire pour y prononcer un discours que d'aucuns annoncent comme majeur dans les relations à reconstruire entre les États Unis, plus largement l'Occident et le monde musulman. Même si tout ne se réglera pas sur de belles paroles, ni en un mandat entier de président des USA, Obama croit à la vertu de la palabre telle que les ancêtres de ceux qui vont l'écouter aujourd'hui, savaient la pratiquer sous les tentes caïdales de ce monde qui nous échappe trop souvent.
Avant même de l'avoir entendu ou lu, je fais le rêve de relations enfin apaisées et sereines entre les deux bords de la Mare Nostrum, la Méditerranée qui m'est si chère. Je fais le rêve de pouvoir un jour de nouveau remarcher librement, sans peur ni angoisse, dans ces villes merveilleuses d'Algérie, du Liban ou de Syrie. Je fais le rêve de voir de mon vivant un monde musulman ouvert et tolérant comme surent le bâtir les mozarabes des derniers califats d'Andalousie où juifs, chrétiens et musulmans vivaient en paix. Je fais le rêve que les budgets de ces nations multi-séculaires soient dans un proche avenir consacrés à l'éducation, la culture et le développement économique et non à l'armement, la police ou la corruption.
J'ai le droit de rêver car j'aime ces terres gorgées de soleil et d'histoire, ces peuples qui ont façonné le monde où je suis né. Et je plaide aussi par là pour une Europe forte qui, avec des USA revenus à la table des négociations, serait de nouveau le moteur d'un développement commun, équilibré et porteur de paix. Deux mille ans que des êtres dont je fais partie, rêvent de cela...

mercredi 3 juin 2009

Croisée des chemins, croisée des regards...

Quel lien peut on trouver entre le Titanic, Karl Marx, la cravate et une balle de tennis ? Ce n'est pas lui faire injure que de citer en réponse David Brunat, éclectique écrivain et ami sincère qui vient de commettre un essai rafraîchissant sur le tennis en ces périodes caniculaires et "roland-garresques" : Balles trappe.
Au milieu d'un blog qui se veut d'opinion, parler d'un livre et d'un ami peut apparaître comme anachronique. Que nenni ! Bien au contraire, c'est grâce à des rencontres comme celle de David que j'ai pu aiguiser encore ma pensée et mon approche des autres. Docteur en philosophie, diplômé de Normale Sup et de Sciences Po Paris, il ne peut que vous enrichir et vous tirer vers le haut surtout quand on passe, comme ce fut mon cas, quatre années à ses côtés à batailler au sein du cabinet d'une collectivité territoriale importante. Le fringant et acerbe député de Saône-et-Loire, Arnaud Montebourg, nous avez même surnommés les "Chevallier et Laspales" de la Bresse... Humour ravageur, fulgurances politiques, réflexions profondes, j'ai beaucoup appris avec David Brunat.
Souvent nous croisons les chemins de personnes rares, mais exceptionnellement nos regards se rencontrent. Quand cela arrive, vous pouvez être surs que vous allez avancer plus vite dans votre vie.

lundi 1 juin 2009

Liberté, Proximité, Humanité

Quand je disais qu'on finira par les marier, notre président et la "bundeschancelière"... Dans le Journal du Dimanche, une semaine avant le scrutin pour le Parlement Européen, Angela Merkel et Nicolas Sarkozy ont fait une déclaration d'amour commune... pour l'Europe.
Plaidant pour une Union qui protège, solidaire de ses habitants, ils se sont sensiblement détaché du credo libéral, crise économique oblige. Mais le virage le plus remarquable dans ce discours à quatre mains est certainement celui de l'application à court terme de la fameuse taxe carbone au niveau européen.
Enfin ! Nos gouvernants sont prêts à prendre leur responsabilité et à démontrer au monde que l'Europe seule n'a pas à assumer toutes les conséquences d'une réduction de l'émission de gaz carbonique. Comment expliquer à nos salariés qu'on ferme leurs usines trop polluantes ou qu'ils ne sont plus "compétitifs" alors que le même produit arrive de Chine ou des États Unis sans autre critère de choix que le prix de revient ? Appliquer le plus rapidement la taxe carbone permettra de signifier au monde que les grands discours ne suffisent plus, que tout à un prix et que chacun se doit de faire des efforts en matière d'environnement. Nous comprendrons mieux, nous, consommateurs, ce que proximité veut dire. Acheter au juste prix, librement, n'est-ce pas ce que réclament tous ceux, agriculteurs et ouvriers, qui participent à l'effort de production ? Jérôme Peyrat, lors du débat sur les Européennes d'avant hier, expliquait à un auditoire dubitatif combien le Gaullisme avait pu être une doctrine révolutionnaire. Retrouver l'essence même de notre économie, privilégier l'activité de production au détriment de la toute puissance de la finance, autant d'éléments du discours actuel que n'aurait pas renié le "Grand Charles". Alors les Gaullistes et leurs affidés sur les barricades des Accords de Kyoto ? Pourquoi pas et tant mieux !

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