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dimanche 31 mai 2009

Le virus du dialogue républicain

Le débat organisé hier à Périgueux, avec l'appui de Sud Ouest, fleurait bon la IVème République... D'un côté, puissance invitante, Vianey Le Vacon, le tenant du Front de gauche du sémillant sénateur Jean-luc Mélenchon et de l'autre, le périgourdin de l'Elysée, Jérôme Peyrat, conseiller personnel du Président de la République et portant les couleurs de l'UMP. Nos deux madrés débatteurs étaient accompagnés d'une bonne centaine de leurs supporters, performance très honorable si l'on tient compte d'une météo qui poussait tout un chacun à partir aux bords de l'eau plutôt que de s'intéresser à un scrutin aussi abscons que celui des Européennes.
Ça faisait si longtemps que je n'avais plus assisté à un débat contradictoire au niveau local et ce fut avec plaisir que je me suis intéressé à la joute verbale qui ressemblait à si méprendre à un match de fond de cours à Rolland Garros. C'était comme au bon vieux temps des années 50-60 quand les militants gaullistes se frottaient à leurs homologues communistes, chassant les mêmes "clients" électoraux dans les cages d'escaliers des cités ouvrières.
Sans invectives et avec une rhétorique éprouvée, Vianey Le Vacon a réchauffé tous les arguments du "non" déjà entendu lors du référendum de 2005, éreintant avec l'aide de la crise économique l'Europe des banquiers et des riches, alignée sur les États Unis, l'enfer du libéralisme. Certes, il a oublié un peu que ce libéralisme quand il fut économique et non financier, a largement enrichi tous les peuples qui furent sous sa coupe, bien plus en tous les cas que ceux qui subirent les soixante dix ans de pouvoir communiste, les anciens modèles de notre candidat du Front de Gauche. Il a même condamné fermement la France de l'Otan, marchande d'armes, en omettant pudiquement que son parti est le premier à camper dans les piquets de grève devant chez Dassault ou la SNPE quand les ventes de missiles ou de bombes sont en berne et que ces entreprises ont recours aux licenciements...
Là où finalement nos deux bretteurs d'estrade sont tombés d'accord, c'est sur une Europe plus politique et plus démocratique avec un Parlement puissant et respecté des européens, certes pour mettre en oeuvre des mesures radicalement différentes. Au final, même si les positions de chacun dans la salle n'ont certainement pas changées d'un iota, ce débat court et envolé a démontré l'intérêt de la pédagogie électorale, du dialogue républicain et de la rencontre. La démocratie en est sortie grandie et les absents, socialistes et centristes, ont du ronger leur freins, tant ils devaient se sentir exclu du "festin" médiatique local...

samedi 30 mai 2009

Et si nous étions tous d'accord ?

Il est des hommes comme du pâté de Périgueux, croustillant à l'extérieur et moelleux à coeur... En débattant avec Daniel Mazières, charcutier-traiteur éminemment connu sur Périgueux et créateur de la délicieuse entrée périgourdine, j'ai pu me rendre compte que malgré un discours radicalement différent, nos positions sur l'avenir commercial de la ville centre n'étaient pas si éloignées que ça. On a juste chacun une manière bien différente d'exprimer nos angoisses et nos idées mais avec un but unique : perpétuer le rôle commercial et d'animation de notre ville.
Si de telles joutes conviviales et apaisées, organisées par le quotidien La Dordogne Libre, pouvaient signifier à tous ceux qui participent à ce débat que les invectives, le sectarisme politique ou l'étroitesse de vue n'ont pas leur place quand se joue la pérennité d'un centre urbain, nous aurions fait un grand pas. Je peux croire, à travers le dialogue d'hier, qu'il n'y a pas de positions irréconciliables et que seuls, le consensus et le partage, peuvent aider à faire avancer notre projet commun.

vendredi 29 mai 2009

Tobin or not Tobin

Bernard Kouchner jamais avare d'une idée qui bouscule le gouvernement auquel il appartient, a plaidé aujourd'hui pour l'établissement d'une taxe mondiale de 0,005% sur les transactions financières autrement dit une taxe "Tobin" qui ne dit pas son nom... Notre porteur de sac de riz a été aussitôt taclé par derrière par la défenderesse de l'économie nationale, la susnommée Christine Lagarde qui a remis en cause la capacité du Ministre des Affaires étrangères d'avoir des idées valables en matière de finances internationales.
Pourtant les 58 pays du "groupe pilote sur les contributions de solidarité pour le développement" estiment qu'une telle mesure pourrait rapporter entre 30 et 60 milliards d'euros par an. Bien entendu, les nations des grandes places financières comme la Grande Bretagne sont contre et les grands "maîtres" de la finance comme notre ministre aussi. Mais je les engagerais à rester modestes et à étudier cette goûte d'eau dans les grands mouvements financiers planétaires. Après des mois de crise mondiale causée par la spéculation, il serait peut être de bon ton que nos argentiers fassent le gros dos et acceptent la mise en place d'outils de solidarité pour résorber le mal terrible qu'ils sont en train de causer aux pays en voie de développement. Et 0,005% de taxe, qu'est-ce que c'est ? Un demi centime pour un café à un euro... Un goûte d'eau, je le répète, qui pourrait peut être faire pousser de belles plantes dans des pays ruinés.

mercredi 27 mai 2009

Je SEM, ils SEM à la folie, pas du tout...

Il est des soirs où il vaut mieux se taire. La réunion sur la future société d'économie mixte (SEM) pour l'animation commerciale, artisanale et touristique de Périgueux qui s'est tenue hier soir, fait partie de ces instants où l'esprit bouillonne mais où la langue tourne sept fois dans la bouche. Au demeurant, rester muet dans un dialogue de sourds peut apparaître comme très normal...
Car au delà du fait que je n'étais pas en odeur de sainteté compte tenu de mes prises de positions "pro-piétons", j'ai assisté à un mano-a-mano d'avis irréconciliables entre les tenants de l'ordre établi et ceux, bien moins nombreux et bien moins virulents, qui comprenaient la nécessité vitale d'évoluer. De plus, si le sujet était la présentation de la future SEM et son mode de fonctionnement, la grande majorité de l'auditoire était là avant tout pour régler son compte à l'opération "Coeur Piéton".
Le pire dans cette histoire est que les anti ont raison et que la Municipalité a pêché par optimisme et en voulant trop contenter la frange "écolo" de sa majorité qui plaide pour une diminution drastique du trafic routier intra-urbain. Le mieux est l'ennemi du bien et pour le cas, cela se vérifie amplement. Crise économique, météo capricieuse, communication mal comprise par les usagers potentiels, tout a concouru pour que "Coeur Piéton" soit stigmatisé par ceux-là même qui auraient du en tirer les bénéfices. Ou comment une bonne démarche peut être sabordée par une action mal pensée.
Je persiste et je signe : Périgueux se doit pour vivre et survivre, d'élargir son centre piéton. Mais cela ne se réussira que si l'approche choisie est élaborée dans le consensus et le dialogue. Et que l'information et l'offre en direction des usagers sont conçues très en amont en fonction de leurs attentes. Car hier soir, je n'ai que trop entendu des "je", des "nous" mais si peu de "ils" et des "nos clients"... Réfléchissons posément à qui ils sont, quelles sont leurs réactions et les réponses à leur apporter et nous comprendrons tous ensemble, élus et professionnels, en l'absolue nécessité de modifier en profondeur notre approche "client". L'expérience n'est pas la seule qualité en matière entrepreneuriale et commerciale, la prise de risque, la projectique sont tout autant indispensables.

Abstention, piège à ...

Les sondages annoncent une abstention record pour le prochain scrutin des élections au Parlement européen. Après les 57% de 2004, on pourrait atteindre plus de 60% en ce mois de juin. Manque d'intérêt pour de mauvaises campagnes, complexité du scrutin, éloignement du processus de décision, toutes les excuses sont bonnes pour justifier l'absence de vote.
Pourtant je connais plein de nord coréens affamés, de cubains enchaînés ou de soudanais déportés qui révéraient de mettre une fois dans leur vie un bulletin dans l'urne d'une élection démocratique. Nous avons, nous, européens et français, vraiment des réactions de nantis, d'obèses de la démocratie. J'ai beaucoup voyagé dans ma vie et j'ai pu mesurer dans mes séjours aux quatre coins de la planète le privilège rare que nous possédons : celui de pouvoir exprimer librement notre opinion à travers notre vote. Chaque fois que j'ai eu la chance d'en parler avec ceux qui souffraient de ce manque, j'ai vu briller leurs yeux d'une flamme d'envie et de regret.
Alors balayons d'un revers de main nos états d'âmes de poussahs repus et le 7 juin, votons. Votons car l'Europe a été notre passé d'un demi siècle de paix, elle est notre présent et elle sera de plus en plus, qu'on le veuille ou non, notre avenir.

mardi 26 mai 2009

Scientologie crucifiée ?

Le procès qui s'ouvre aujourd'hui à Paris, s'annonce vital pour l'Eglise de Scientologie. Suspectée "d'escroquerie en bande organisée", elle risque l'interdiction totale d'exister en France. Nombre d'organismes et de responsables du plus haut niveau s'émeuvent de la montée en puissance dans notre pays de ce qui est, aux États Unis, considéré comme une religion à part entière. Montée en puissance accompagnée de pratiques pour le moins bizarres où les "adeptes" doivent payer des sommes rondelettes afin d'arriver au nirvana scientologue...
Dans le débat qui fait jour, les uns parlent de droits fondamentaux à croire ce que l'on veut, les autres condamnent l'abus de faiblesse sur des personnes en grande confusion psychologique. Et si tout bonnement, nous assisterions à la naissance d'une grande religion comme celle qui ont balisées les deux derniers millénaires ? Certes, comparaison n'est pas raison et j'entends déjà les hurlements des tenants de l'ordre établi. Mais comment ont grandi nos églises actuelles si ce n'est par le pouvoir de forts sur des faibles, par celui de l'argent et de la violence intellectuelle et physique ? Je suis volontairement provocateur mais je crois aux leçons de l'Histoire et à la relecture des grands textes de notre littérature. Les si belles paroles des prophètes ont été trop souvent salies et dévoyées par des humains trop humains qui voyaient là un bon moyen d'asseoir leur pouvoir temporel. J'espère au moins que ce procès mettra en évidence les grands dangers que nous courons quand la vie ne nous épargne pas. Et de fait, notre devoir d'aider et de soutenir ceux de nos proches qui se sentent en difficulté. Dialogue et partage sont deux valeurs "religieuses" que nous devons réapprendre et réciter tout au long de notre vie...

lundi 25 mai 2009

Kim Jong Ubu

Explosion nucléaire en Corée du Nord... Les capitales du monde sont en ébullition diplomatique pour essayer de trouver une parade à l'escalade militaire de Pyongyang. Cela pourrait passer comme une anecdote pour nombre d'entre nous tellement ce pays est loin, à tous les sens du terme, de nos préoccupations quotidiennes. Pourtant un peuple entier est en train de mourir à petit feu par la folie ubuesque de ceux qui le gouvernent, au premier rang desquels "le phare de la pensée universelle" Kim Jong-Il, bien aidé par le laxisme complice de nos dirigeants. Certes, il n'y a pas de génocide tel que le définit la Cours pénale internationale mais cela y ressemble bigrement.
Famines à répétition engendrant des millions de morts, tortures, déportations massives, absence totale d'une quelconque démocratie, le catalogue sanglant de la tyrannie affiche complet depuis 60 ans en Corée du Nord. Mais les nord coréens ont la pudeur et la retenue de crever en silence. Pas de pétrole pour aiguiser les convoitises des majors, pas de plages de rêves, pas de stars qui prennent la défense de ce peuple opprimé, rien qui puisse titiller un quelconque intérêt international. De plus, le pesant et omnipotent voisin chinois n'aime pas qu'on se mêle de ses affaires locales. Tout concoure pour que la Corée du Nord devienne à terme un désert de misère et de honte. On ne peut être que révolté par cet état de fait et par notre duplicité diplomatico-commerciale.
A deux semaines du vote pour les élections au Parlement européen, l'importance d'une Europe forte, honnête, respectée, prend ici toute sa valeur. Notre continent porteur de valeurs universelles se doit d'avoir une parole unique et marquer ainsi sa différence. Et arrêtons de nous dissimuler derrière le cache-sexe impudique de nos balances commerciales ! La Chine a tout autant besoin de nous pour faire tourner ses usines que nous d'elle pour acheter nos Airbus... Et nous gagnerons ainsi le respect des peuples même si nous perdons l'estime sans importance de leurs dirigeants.

dimanche 24 mai 2009

Piétonisation, acte 1, scène 3

Petit à petit l'oiseau fait son nid et les piétons périgourdins leurs pas... Hier samedi, c'est déroulé le troisième samedi de la grande dramaturgie de l'élargissement de la piétonisation de Périgueux.
En effet pour éviter les chocs anaphylactiques, la Mairie de Périgueux procède par petite touche pour faire avancer ce dossier essentiel pour la survie d'un centre ville attractif et vivant. Mais les tensions sont encore palpables chez tous mes collègues qui croient que la voiture sauvera leur compte de résultats. Certains s'imaginent revoir des coffres entiers de berlines familiales se remplir de denrées abondantes et variées. "Leclerckestein , Carrefourula, esprits malins de la grande distribution, sortez de leurs corps !" La voiture n'est plus l'avenir du commerce de centre ville et ceux qui la défendent encore auraient été les mêmes qui, au XIXème siècle, condamnaient le chemin de fer car les voyageurs inconscients allaient mourir asphyxiés dans les tunnels.
La peur de l'inconnu économique est plus forte que l'envie de l'aventure du développement et de la création. Où sont passées toutes les générations de commerçants qui inventèrent les nouveaux modes de consommation ? Nous avons à relever le défi du Périgueux du XXIème siècle où nos enfants auront plaisir à vivre et à accueillir de nouveaux touristes charmés par un coeur de ville unifié, piéton et chaleureux. Demain, ce ne sont pas seulement les rues Taillefer et de la République qui seront piétonisées mais aussi et surtout la rue Saint Front pour qu'enfin des barrières psychologiques s'effondrent et que les promeneurs puissent profiter d'un des plus beaux ensembles urbains anciens du sud ouest.

samedi 23 mai 2009

Air Franchouillard

Le gouvernement français afin de renforcer la représentativité syndicale et en éviter l'émiettement, a proposé le seuil des 10% des voix aux élections pour négocier des accords sociaux. Louable intention qui avait bien entendu le soutien des grandes confédérations syndicales mais c'était sans compter sur les pilotes de ligne d'Air France.
Ces mandarins des transports, représentant moins de 7% du personnel de la compagnie nationale, s'estiment floués, ne pouvant marquer leurs spécificités surtout salariales. Ils demandent donc au gouvernement de faire marche arrière et de proposer un amendement à la loi de la République sinon ils feront grève chaque week-end de l'été... Aussitôt, d'ailleurs, les hôtesses et stewards leurs emboîtent les ailes pour eux aussi, réclamer leur dû syndical. A mon avis, ils devraient menacer de cesser le travail en semaine durant l'été comme ça tout le monde restera à terre et les compagnies concurrentes se frotteront les mains.
Trêve de plaisanteries antisociales mais je dois avouer que tous ces corporatismes commencent à me chatouiller le bas du dos... A quand une représentativité spécifique pour les techniciennes de surface gauchères ou les travestis blonds à forte poitrine ? Toute entreprise même aussi importante qu'Air France est à l'image du corps humain, une et indivisible. Ne pourrait on pas penser qu'une telle loi oblige à se mettre d'accord sur des propositions acceptables par tous et ouvre donc à un vrai dialogue entre les différentes catégories de personnels?

vendredi 22 mai 2009

Ne cédons pas à la panique...

Xavier Darcos, Ministre de l'Education nationale, a proposé lors du congrès national de la PEEP de créer une "police" spéciale afin de pouvoir fouiller les cartables des élèves. Cette suggestion sécuritaire intervient après les nombreux événements dramatiques qui émaillent la vie de nos collèges et lycées depuis le début de l'année. On recense en effet mensuellement près de 20 "faits d'armes" dans les établissements français !
A brûle pourpoint ou " à tee-shirt cramé" pour rester branché, l'idée peut apparaître une solution comme une autre à l'insécurité ou tout du moins au sentiment d'insécurité qui se fait jour dans la communauté éducative nationale. Pourtant, il semble que ce soit une mauvaise réponse à une bonne question. Nous cédons à la panique... Ce n'est pas en calfeutrant le pas de la porte des écoles que l'on empêchera le niveau de l'eau insécuritaire envahir notre société. Collèges et lycées ne peuvent demeurer des îlots perdus dans un océan de violence et de non respect de la loi.
En baptisant ce ministère de l'Education nationale, nous nous sommes trompés. C'est celui de l'Instruction nationale. L'éducation, elle, se fait en amont, dans la famille, au coeur battant de notre société. Les enseignants sont là pour enseigner non pour juger, fouiller ou éduquer. Accepter des policiers dans les établissements scolaires, c'est renoncer à la famille et à son rôle vital pour la construction d'un enfant. Refuser l'obstacle, abdiquer devant la difficulté n'a jamais fait une politique. Plongeons les mains dans le cambouis de la faillite familiale et au diable les moralistes et les libertaires, les mêmes qui poussent aujourd'hui des cris d'orfraies devant les mesures Darcos. On ne peut choisir d'avoir des enfants et en concéder à d'autres l'éducation. Un gamin heureux dans un foyer, c'est la plus belle chose qui puisse arriver. Mesurons cette chance et battons nous jusqu'au bout pour réussir. Ce n'est pas être un odieux réactionnaire que d'expliquer le respect, les limites de la liberté individuelle et la vie en société à des enfants. C'est être au contraire dans le seul rôle qui vaille vraiment d'être vécu, celui de père ou de mère. Des enfants libres, oui, mais responsables et conscients de leurs actes.

Erreur de la banque en votre faveur...

Tout n'est pas noir dans notre monde de brutes... En Nouvelle Zélande, un couple d'origine chinoise qui dirigeait un station service, croulant sous les dettes, a demandé à sa banque un découvert de 4000 euros pour survivre. Et ce furent 4 millions d'euros qui atterrirent sur leur compte en friche... Aujourd'hui ils sont en fuite avec le pactole non sans avoir remboursé leurs créanciers. Finalement, parfois, il y a une justice immanente en ce bas monde.
Pertes pour les uns, profits pour les autres et cette fois ci ce ne sont pas toujours les mêmes qui subissent les pertes !

jeudi 21 mai 2009

Lumière divine ou illumination

Dieu dans son immense mansuétude est capable d'éclairer le chemin tortueux et compliqué des humains. A croire que parfois, le tableau des fusibles divins saute et que personne n'est là pour réparer...
Ainsi, la République d'Irlande vient de publier un rapport accablant sur les mauvais traitements infligés à plus de 35000 enfants placés dans des institutions catholiques entre 1936 et... 1990 ! Viols en série, travail 12 heures par jour, humiliations publiques, rien ne leur a été épargné par ceux qui auraient du les protéger d'une vie si mal débutée. Parce qu'ils ont eu le malheur d'être nés dans une famille dite "dysfonctionnelle", ils ont subit le pire. On a brisé leurs rêves d'enfants, foulé au pied leur innocence par obscurantisme, licence et perversion.
De même, en ce moment aux États Unis, une mère est en fuite avec son fils de treize ans pour lui éviter une chimiothérapie qui pourtant permettrait de soigner son lymphome de Hodgkin. Tout cela, parce qu'elle souhaite suivre les préceptes d'un groupe sectaire Nemenha qui prône les médecines naturelles et alternatives.
Où s'arrêtent les frontières de l'irresponsabilité et de la déshérence affective sous prétexte de croyance ou d'autorité divine ? Relisons alors la prière de Saint François d'Assises, la sourate An-Nissa ou les huit préceptes du Bouddhisme et méditons un peu...

Bon courage, Chouchou !

Il est des jours où on ne sait par quel bout prendre l'actualité soit parce qu'il n'y a pas d'informations marquantes soit au contraire, parce qu'on est tellement ébahi par l'incroyable inventivité humaine en matière de délires en tous genres... Quelques exemples...
Le parlement californien vient de refuser au gouverneur bodybuildé Arnold Schwarznegger le transfert de lignes budgétaires pour renflouer les comptes sociaux en perdition de cet état qui serait classé 8ème puissance mondiale s'il était indépendant. Résultat, 25000 professeurs vont être licenciés et les classes passeront de 30 élèves en moyenne à 50. Libéralisme obtus quand tu nous tiens !
A Floirac en Gironde, deux enfants de 6 et 10 ans ont été interpellés pour vol de vélo à la sortie de leur école. Même si tout délit mérite sanction, comment justifier le traumatisme engendré par des méthodes par trop brutales ? Pour le coup, la présomption d'innocence, à tous les sens du terme, est si peu respectée. Et faisons un peu dans le populisme de bas étage... Imaginons les mêmes agissements pour des suspicions de corruption, il faudrait installer un commissariat de police permanent à l'Assemblée.
Les tarifs payés aux producteurs de lait baissent de 30% et pourtant madame Michu continue d'acheter son petit brick de lait toujours aussi cher. Faut bien que nos "pauvres" industriels et distributeurs vivent. En revanche, ceux que l'on nomme les jardiniers de la France peuvent disparaître, ça fera plus de place aux friches et aux urbains en mal de chlorophylle.
J'arrête là mon plaidoyer coupable car je manque totalement d'inspiration tellement nous marchons parfois sur ce qui nous reste de tête. Carla Bruni-Sarkozy a eu un petit mot doux en public pour son présidentiel époux : "bon courage, Chouchou !" Je ne peux que confirmer...

mercredi 20 mai 2009

La garde se rend...

Cuirassier face aux hordes des hussards de la République... Xavier Darcos incarnait la puissance et la réforme gouvernementale à son arrivée au coeur du cimetière des mammouths qu'est le Ministère de l'Education nationale. Homme cultivé et fin connaisseur de toutes les arcanes de ce sérail des intouchables, il semblait en capacité d'affirmer et réussir les réformes nécessaires à une éducation nationale qui réponde enfin aux grands défis de notre société en plein bouleversement. Aujourd'hui, après les vagues d'assaut de tous les conservatismes, notre Bayard "sans peur et sans reproches" s'est transformé en Pénélope penaude et discrète détricotant son ouvrage pour mieux durer ou faire durer un gouvernement qui ne sait à quel saint se vouer pour apaiser un peuple militant envahi par le doute.
Pourquoi alors tenter de réformer si on se sait aller de l'autre côté du gué syndical et corporatiste ? De deux choses l'une : soit on est sûr de son bon droit et les services compétents ont déminé le parcours pour que tout aboutisse avec le moins de dégâts possible, soit on fait du "Jack Lang" avec force crédits, postes et belles paroles anesthésiantes afin que le malade continue d'engraisser et meure finalement d'étouffement. Les demi-mesures vers lesquelles on tend, n'ont pas lieu d'être ou alors il vallait mieux rester sagement claquemuré au ministère et gérer les palmes académiques. La garde se rend mais ne meurt pas...

mardi 19 mai 2009

Ne demande pas...

"Ne demande pas ce que Périgueux peut faire pour toi, demande ce que tu peux faire pour Périgueux..." En paraphrasant JFK, cela pourrait être le thème d'introduction du débat sur le tourisme qui démarre dans la capitale du Périgord. A juste titre, le nouveau directeur de l'Office de Tourisme local a fait un état des lieux et a constaté, mais c'est une évidence, que malgré des atouts indéniables, Périgueux était désertée rapidement par les touristes.
Mais pourquoi donc alors que le centre préservé est de toute beauté, que l'accessibilité de la ville est maintenant favorisée par l'autoroute et que la position centrale de la ville-préfecture de la Dordogne devraient au contraire glaner des flots de touristes pleins de devises? Tout simplement parce que Périgueux, en été, après 19 heures, ressemble à Pyongyang sous le couvre-feu. Et oui, en dehors de quelques irréductibles commerçants fous, tout est fermé... Et ne vous avisez pas, je l'ai vécu, de rentrer dans une échoppe à 18 heures 50 ! On vous fera sentir très vite que vous n'êtes pas le bienvenu sauf si vous acceptez de dépenser quelques centaines d'euros en moins de dix minutes car après, il y a la Roue de la Fortune à la télévision. En outre, si vous êtes commerçant ouvert tard, donc fou et qu'en plus vous vous permettez d'animer le soir votre établissement en y faisant un concert ou autre, vous aurez très -trop- rapidement à faire avec les plaintes des résidents qui préfèrent habiter dans un cimetière que voir les jeunes et les moins jeunes s'amuser et vivre.
Je suis excessif mais parfois on doit faire peur au malade pour qu'il accepte de se soigner. Sinon, tous les plans de communication, tous les financements municipaux et toutes les belles initiatives seront voués à l'échec si les commerçants eux-mêmes, c'est à dire les principaux bénéficiaires de ces opérations, ne comprennent pas que l'on attrape pas les mouches "touristiques" avec du vinaigre même parfumé à la truffe du Périgord. Comprenons enfin que les touristes sont zappeurs, à l'image du téléspectateur. L'offre est telle et les moyens de communication si rapides, qu'en deux temps et trois mouvements, vous vous trouvez à 100 km pour enfin vous amuser et passer un bon moment. Jet Tours avait comme slogan : "on peut tout rater sauf ses vacances !" Méditons cette phrase et essayons de l'appliquer à tous ceux qui nous font l'honneur de venir nous voir et partager avec nous leurs instants de vacances si précieux en cette période de crise.

lundi 18 mai 2009

Populistes de tous bords, unissez-vous !

Il n'a peur de rien le vicomte Philippe Le Jolis de Villiers de Saintignon, ci devant tête de liste souverainiste "Libertas". Hier à Marseille, il annonçait fièrement que le thon rouge rentrait dans le Vieux Port et que donc Bruxelles devait redonner les droits de pêche car la ressource était là. Je savais qu'habituellement c'était la sardine qui bouchait le port de Marseille pas le thon rouge... Quelques mois avant, il fustigeait le changement de plaques d'immatriculation en France, montant au créneau de ses tours vendéennes pour défendre le département, oubliant de fait que ce sont les révolutionnaires, ceux qui ont raccourci ses ancêtres d'une bonne trentaine de centimètres, qui ont créé ces entités administratives pour mettre fin aux potentats locaux. Philippe de Villiers ne rate pas une occasion pour assassiner la technocratie galopante, Paris ou Bruxelles, les immigrés, les frontières pas assez étanches, les assistés et j'en passe et des pires. Faut dire que ce n'est pas lui qui gène le fonctionnement de la technostructure européenne par sa présence et son travail car il est classé comme étant le plus mauvais des parlementaires français et seulement 910ème sur 921... Alors, les leçons de performances et de respect des électeurs, avant de les donner aux autres, on les applique à soi même !

dimanche 17 mai 2009

Roselyne, on vous aime !!!

Décidément on vous aime Madame Bachelot. Vous avez le courage de votre conscience et en politique ce n'est pas si courant. Un peu grâce à vous, je viens de découvrir avec stupéfaction que la France classait encore la transexualité comme une maladie mentale et vous avez décidé d'abandonner cet état de fait moyenâgeux tout en la laissant médicalisée afin de permettre la prise en charge des soins inhérents. Les associations concernées parlent de décision "historique" et "d'étape décisive prise par la France pour décider l'OMS à en faire de même".
Pourtant, cela n'a pas du être facile de faire passer cette mesure dans votre propre camp, même avec le soutien du Président de la République, très ouvert sur ces sujets. Je me rappelle encore votre attitude pleine de grandeur d'âme et de noblesse lors du débat enflammé sur le PACS. Vous avez incarné le courage à la tribune de l'Assemblée, ignorant les insultes de vos collègues de groupe, ouvrant votre coeur là où d'autres préfèrent s'asseoir sans vergogne sur leurs convictions. Vous forcez le respect sans forcer votre nature chaleureuse et conviviale. A ce sujet d'ailleurs, j'ai le souvenir attendri d'une Feria de Vic-Fézensac en votre compagnie où vous avez su démontrer vos talents de "festaïre" accomplie. Alors tant pis pour vos gaffes sur le sonotone chiraquien et les sabots roses au sortir du Conseil des ministres. Ne changez pas, Madame ! Vous êtes un vrai "homme" politique !

C'est dimanche... Soyons légers !

Aujourd'hui dimanche, pas de messe politique ou sociétale, pas de sermon moraliste ou questionnant, juste un peu de légèreté qui sied bien à un beau matin printanier... Parlons de l'Eurovision ! J'en vois au fond de la salle qui s'étouffent, d'autres qui me roulent de gros yeux sévères. Et oui, c'est kitchissime mais j'aime. "Cros, zero point !" On pourra toujours ergoter sur le formatage des chansons, les millions d'euros investis pour le seul bonheur de gouvernements pas très démocratiques mais quand même, le symbole existe : 42 pays d'Europe élargie s'affrontent autrement que par soldats, entreprises ou religions interposés.
La Turquie, tant décriée par ailleurs, est là. Hier, à Moscou devant Vladimir Poutine en personne, la Georgie honnie participait et l'Estonie, l'Arménie ou l'Azebaijan ont taillé des croupières musicales et pacifiques à la grande Russie. Et puis excusez du peu, Abba, Celine Dion ou France Gall y ont triomphé. Serge Lama, Olivia Newton-John ou Cliff Richard ont concouru sans gagner le trophée si convoité. Alors fi de nos postures intello-branchées germanoprataines, l'Eurovision est un monument de paix. Prenons le comme tel et préservons le. "Eurovision, twelve points !"

samedi 16 mai 2009

C'est grave, Docteur ?

J'ai peur... Peur d'être en train de devenir un vieux "réac" à la lecture des informations qui tombent à chaque instant sur le net ou dans la presse. Un jeune collégien vient de poignarder une enseignante pour une heure de colle... Avec mon joli total de 123 heures de retenue cumulées en classe de quatrième, si j'avais agi de même, je serais devenu le plus grand "serial killer" de l'histoire. Et que dire des coups de pied aux fesses que j'ai pu prendre parce que j'étais ce que l'on appelle pudiquement un élève dissipé.
J'ai accepté ces sanctions ô combien bénignes, j'ai même fini par avoir mon bac et suivre un cursus universitaire pas trop mauvais. Peut être parce que j'avais conscience du respect de l'autre, d'une certaine hiérarchie sans être un béni oui-oui calotin. Aujourd'hui, j'ai la terrible impression que la violence remplace le questionnement et le dialogue. On frappe par ce que l'on est enfermé, enfermé dans ses rêves, dans son monde, dans un imaginaire trop irréel pour être transposable dans la réalité. C'est le paradoxe inquiétant de notre société si ouverte en apparence ou l'on sait plus vite ce qui s'est passé aux fins fonds de la Patagonie que chez son voisin de palier. Mais le pire est la déresponsabilisation de l'individu et la judicarisation de notre société. Après ce drame, nos experts en tous genres vont mettre en accusation tout et son contraire. On demande par exemple à l'Education nationale de remplacer la famille défaillante. Les nobles "hussards" de la République deviennent aujourd'hui les urgentistes de notre renoncement. Où sont les parents de ce jeune homme déjà criminel ? Qu'a fait pour l'aider ce qui est la base de notre organisation humaine voire animale c'est à dire le noyau parental ? C'est à ce moment là que je deviens "réactionnaire". Suis-je moi aussi malade de la violence au point de vouloir sanctionner une famille ? J'en ai peur...

vendredi 15 mai 2009

Si bête et si méchant

La bêtise a deux manières d'être : elle se tait ou elle parle. La bêtise muette est supportable, écrivait Honoré de Balzac. Georges Frêchescu, le "Conducator" de la Région Languedoc-Roussillon est insupportable. Insupportable de violence, de bêtise et de sectarisme, démontrant chaque jour que l'on peut être superbement intelligent et tristement bavard. Hier encore, à Perpignan, pour la campagne électorale des municipales partielles, il a traité les électeurs de droite " de cons" et "d'esclaves". Après les harkis "sous hommes", les diatribes anti-immigration ou les bordées injurieuses sur ses adversaires politiques, l'exécuteur encore socialiste des basses oeuvres continue ses frasques verbales qui font honte à la classe politique toute entière. Enfin pas sûr, car le PS national et local sait fermer les yeux sur cet odieux personnage qui tient tant de monde dans sa main de fer. Comme pour les tyrans africains, nos dirigeants ne savent pas couper ce qui les relie encore à de telles engeances. Je n'ai jamais aimé Georges Frêche parce qu'il ne m'aimait pas. Non pas que je cherchais son affection mais simplement parce que je travaillais pour son ennemi héréditaire, Jacques Blanc, et que j'ai toujours considéré que la politique n'est pas la guerre et qu'un adversaire est infiniment respectable. Lui ne l'est pas car il ne respecte personne même pas sa propre intelligence !

jeudi 14 mai 2009

Des yeux d'enfant

En ce pluvieux jeudi du mois de mai, deux informations, pourtant dites "secondaires", ont fait briller mes yeux d'enfants : la fin des procédures de votes en Inde et l'envoi dans l'espace infini de deux satellites par la fusée Ariane. Deux faits qui sont à des années lumières l'un de l'autre mais qui font aussi que notre monde vaut la peine d'être vécu.
Le premier concerne l'Inde et son milliard d'habitants qui réussissent ensemble à construire méthodiquement la plus grande démocratie au monde. Bien sur tout n'est pas parfait, la misère et l'obscurantisme religieux sévissent encore mais les indiens sont en passe d'installer un vrai modèle de développement économique et social. Ici, pas de système à l'occidentale plaqué ex nihilo ou de pragmatisme économico-tyrannique à la chinoise mais une construction lente et hésitante qui prend en compte depuis le Mahatma Gandhi tous les paramètres d'une des sociétés humaines les plus complexes et les plus riches. Ma fascination reste entière pour ce pays-continent depuis que, tout petit, j'ai vu, bu devrais-je dire, au cinéma de quartier mon premier film, le Temple de l'Eléphant blanc, un long métrage franco-italien de série "z" puis ce furent les "Connaissances du Monde" et aujourd'hui le rêve d'aller flaner au pied du Taj Mahal ou de jouer les maharajahs du coté de Jaïpur...
Les satellites Planck et Herschel m'aideront peut être à remonter ainsi le temps ? Car l'autre événement est ahurissant. Ces deux géants de l'espace vont déclasser l'actuel Hubble au rang de lunette de Galilée en permettant de faire un bon de près de 13 milliards d'années en arrière et approcher à 300.000 ans la création de l'Univers, le fameux et mythique Big Bang. C'est retour vers le futur... Dans l'infiniment grand, ces deux bijoux de l'intelligence humaine vont observer des poussières fossiles de quelques millimètres, des variations de températures infinitésimales pour essayer d'expliquer le mystère de la création. Sincèrement, on touche au divin, à la fascination absolue de notre monde. Qui n'a pas rêvé de cela, couché dans l'herbe sous un ciel étoilé ? J'en reste pantois d'admiration pour ces scientifiques qui repoussent chaque jour un peu plus la frontière du savoir.

mercredi 13 mai 2009

L'Aquitaine à la (T)une

En lisant la presse du jour et même en écoutant les radios nationales comme Europe 1, qu'elle ne fut pas ma surprise de découvrir l'Aquitaine, ma Région d'adoption, ventant les mérites de ses actions en matières de ferroutage, de formation ou d'environnement. Mais quelle mouche a donc piqué Alain Rousset, le président, pour communiquer tous azimuts sur les actions certes méritantes de la collectivité régionale ? Mais oui ! J'avais oublié que j'ai aidé à commettre dans une autre vie le même péché d'orgueil médiatique... Un an avant les élections locales, il est interdit à la collectivité concernée de communiquer de manière publicitaire. Alors on se dépêche de craquer quelques budgets avant l'échéance fatidique.
Revenu à un quotidien plus terre à terre, je me rends compte aujourd'hui de la fatuité d'une telle démarche. A quoi cela sert sinon à engraisser un peu des agences de com qui n'en demandent pas tant et à dépenser beaucoup d'argent de contribuables qui eux n'en ont pas tant que çà. Je crois maintenant que l'image d'une collectivité se construit sur les actes et la durée. Communiquer pour communiquer parce que demain cela sera interdit, est loin d'être efficace voir même contre productif. Alain Rousset a peut être mal digéré son déficit d'image face à Alain Juppé lors des dernières Municipales. Ce n'est pas une raison pour faire payer aux contribuables aquitains une campagne qui "tombe à plat", juste avant les Européennes et qui correspond si peu aux préoccupations sociales du moment.

mardi 12 mai 2009

Dany se paye Dati

Dany le Vert qui fut rouge s'est payé Dati la Bleue qui fut rose... Ou comment la campagne européenne revisite l'arc-en-ciel. Notre eurodéputé sortant a mis en doute l'assiduité en commission à Strasbourg de la candidate sarkozyste, arguant du fait que dans ces endroits de perdition législative, il n'y avait pas de caméras. Au delà de la vigueur du propos, la future ex-garde des sceaux paye ici son trop grand amour des médias, du bling-bling et de ses corollaires festifs et primesautiers. Sans donner complètement raison à Daniel Cohn-Bendit sur la forme, je reconnais que la Rachida Dati que l'on appréhende peut être très mal, ressemble autant à un parlementaire européen actif que Richard Clédermann à un compositeur classique...
Je peux me tromper mais la liste de tous ceux que les électeurs ont cru élire sans qu'ils siègent ensuite, est si longue. Le doute est maintenant consubstantiel de ce type d'élection.
A quand non seulement le respect scrupuleux du cumul des mandats mais aussi l'interdiction du cumul des candidatures ? Je reste partisan, depuis mes origines militantes, à un choix clair d'une carrière politique dans le respect des électeurs et des mandats choisis. On ne badine pas avec la démocratie et la parole donnée à tous ceux qui ont apporté un suffrage.

lundi 11 mai 2009

On va s'aimer...

"On va s'aimer" chantait le très sarkhozyste Gilbert Montagné ! Ils faisaient plaisir à voir nos deux tourtereaux, roucoulant d'une même voix sur la Potsdamer Platz de Berlin. Et je ne veux pas parler ici de Nicolas et de Carla... mais du Président Sarkozy et de la Chancelière Angela Merkel lors du meeting européen commun CDU-UMP. On le pensait atlantiste du premier jour, on l'imaginait prussienne et marquée par la Ostpolitik. Et pourtant, nous les retrouvons européens convaincus et convaincant, envoyant à tous les sceptiques le meilleur message qui soit : unissons nous qu'importe nos différences pour que demain l'Europe parle d'une même voix forte et respectée.
Après la calamiteuse présidence tchèque, après les assauts de la crise financière et morale, le symbole retrouvé de l'axe Paris-Berlin donne des ailes à tous ceux dont je suis, qui militent pour l'Europe politique. A la veille du scrutin de juin prochain, les messages de frontières européennes stables, d'une présidence continentale et de valeurs communes affirmées clarifient pour ma part le vote à venir. Bernard Kouchner qui semble encore hésiter à ce sujet, devrait pourtant y trouver les réponses qui le combleront. D'autant plus que l'Islande souhaite demander son adhésion à l'Union. Après des années de refus parce que l'argent des subprimes tombait à flots continus sur cette terre glacée, nos voisins septentrionaux se sont réveillés avec une gueule de bois qui n'avait rien à voir avec un akvavit frelaté. Ruinés, exsangues, ils se sont rappelés que l'Europe existait et qu'elle pouvait être un espace de liberté, de respect et de règles. Quel meilleur signe pour tous ceux qui doutent encore...

dimanche 10 mai 2009

"Il suffit de quelques jours pour que la barbarie rejaillisse"

Max GALLO, historien et homme politique, a répondu à un journaliste du Point après la sortie de son ouvrage fleuve sur la Révolution française. Homme de culture, atypique et souvent dérangeant, il brosse un portrait moderne de la grande déflagration du XVIIIéme siècle et de notre société qui conserve les gènes de ce qui a brisé une organisation politique vieille d'un millénaire... Et sincèrement, l'argument "révolutionnaire" est autrement plus détaillé et expliqué que la diatribe anti-sarko du "bellâtre" de l'ONU, un certain Villepin...

Le Point - L'historien François Furet affirmait que les braises de la Révolution s'étaient éteintes l'année de son bicentenaire. Faut-il réviser cette opinion ? Max Gallo - Je n'ai jamais partagé son point de vue. La Révolution française est un creuset dans lequel il y a toute l'histoire de France depuis ses origines. Un monde nouveau est né de cet événement qui a marqué profondément, par sa radicalité et sa brutalité, notre conscience nationale. Si bien qu'aujourd'hui, de nombreux comportements politiques et humains sont déterminés par la force de ce passé-là.
Seriez-vous sur la ligne de ces auteurs marxistes et socialistes pour qui la Révolution n'est pas terminée ? Un événement de cette ampleur n'est jamais terminé. Seulement, j'en tire une conclusion différente. En examinant la Révolution, on découvre combien, dans une société organisée, la sociabilité entre les hommes est extrêmement fragile. Et qu'il suffit de quelques jours, parfois de quelques heures, pour que la barbarie des comportements humains rejaillisse. Je pense depuis toujours qu'un des périls majeurs qui guettent nos sociétés contemporaines est l'irruption de la violence et des barbaries. C'est donc sans aucune indulgence que je considère la Révolution française par rapport aux actes humains. Elle est un antimodèle qui pèse encore aujourd'hui. Le peuple français est capable de balayer en peu de temps une institution millénaire comme la monarchie. Il est toujours dans la posture de pouvoir renverser un gouvernement. Selon lui, il n'y a pas de légitimité donnée, car les hommes politiques sont suspects. La période révolutionnaire les a montrés incapables de régler les problèmes. On a faim en 1798 comme en 1788, malgré dix ans de violences. La guerre et le désordre ne règlent aucun problème. On découvre que les politiques sont des girouettes. Ceux qui ont crié "vive le Roi !" ont ensuite suivi en cortège Robespierre et ont fini régicides.
Avoir le ventre creux aujourd'hui et être de culture française, donc héritier de la Révolution, peuvent être socialement explosifs ! Une de nos caractéristiques nationales est l'extrême susceptibilité à l'inégalité. Ce qui est d'ailleurs très antérieur à la Révolution. Il y a un proverbe du Moyen-Âge qui dit : "Qui est plus haut que nous sur terre est ennemi." Il y a du sacré en chaque homme. Nous avons dans nos valeurs, le refus de l'inégalité affichée. La sensation d'être inférieur est difficilement acceptable. "Égalité" n'est-il pas le mot voûte de notre devise nationale ? De la Guadeloupe à un président d'université, en passant par un enseignant-chercheur ou un ouvrier, on entend les mêmes mots : "On nous méprise !", "On veut du respect !" Cette susceptibilité est révélatrice de cette volonté d'égalité.
Qui sont les ventres dorés et pourris de notre époque ? Tout le discours politique est fondé sur cette opposition entre ventre creux et ventres dorés, qui sont souvent, en effet, des ventres pourris. Quand on dit que des milliards ont été donnés aux banques, certains répondent : "Et rien pour les autres !" Toujours selon une structure binaire. On peut ajouter les stock-options des patrons, les bonus des traders, les bénéfices de Total... tout ça est inacceptable d'une certaine manière. Cela renvoie dans notre imaginaire au mépris exprimé par Marie-Antoinette, quand on véhicule l'idée que, devant des officiers monarchistes, elle aurait dit : "Ils n'ont pas de pain, qu'ils mangent de la brioche."
Une révolte de grande ampleur serait-elle possible aux États-Unis ? Les inégalités existent, c'est le moins qu'on puisse dire... Elles existent évidemment. Les minorités ethniques affirment souvent leur dignité et la volonté de ne plus être traitées comme jusque dans les années 70. Mais la caractéristique de ce pays est que le Noir se définit comme américain. Il n'existe pas ces tensions de l'émiettement que l'on retrouve en France. On arbore le drapeau américain dans son pavillon, on le met à sa boutonnière. Cela s'explique notamment par le fait que ces hommes sont unis par un attachement religieux. Le président prête serment sur la Bible de Washington ou de Lincoln, mais il prête serment d'abord sur la Bible. Il y a, également, ce lien consubstantiel à la naissance d'une nation qui s'est faite contre l'étranger, contre un pays colonisateur, et non au terme d'une guerre civile. Ce qui rend l'unité nationale moins fragile qu'elle ne l'est dans un pays comme la France.
Est-il, selon vous, crucial de réfléchir au passé pour mieux penser le présent et l'avenir ? Absolument. L'histoire est le seul laboratoire dont disposent les hommes pour comprendre le fonctionnement des sociétés. Chaque fois qu'on fait une réforme aujourd'hui, on se doit de tenir compte de l'extrême susceptibilité quant à la question de l'inégalité. Le CPE qui a déclenché des manifestations en 2006 est apparu inacceptable, car il introduisait, selon ses opposants, de l'inégalité entre différentes couches d'âges. Les auteurs de ce projet n'ont pas mesuré cette apparence capable de dresser contre lui une majorité de la population. Les politiques, au premier rang desquels Nicolas Sarkozy, se réfèrent-ils suffisamment à l'histoire ? Pas assez...
En ont-ils la capacité ? En tant qu'individus, ils ont une moins grande connaissance historique. Ils ne sont que le reflet d'une situation générale liée à la globalisation et à la perte des repères nationaux. Mais il y a un facteur plus aggravant : nous sommes dans une société de l'image. Celle-ci introduit l'immédiateté de l'événement. L'image est sans mémoire, elle produit un attrait qui dure le temps où elle est présente. Cette pression médiatique, associée à celle de l'opinion, rend l'exercice du pouvoir très compliqué. Or, le gouvernement, c'est la longue durée.
Sarkozy a-t-il le peuple de sa politique ? Dans un vieux pays comme la France, on n'est jamais prêt à la réforme. Les présidents qui se sont succédé depuis 1981 ont choisi de ne pas réformer et de ne pas affronter la complexité de notre société. En 1774 - et pendant 15 ans -, les élites politiques, avec l'appui du Roi et de ministres réformateurs, ont eu conscience de la nécessité de réformer. Mais ce fut impossible. Ils ont donc été contraints de convoquer les États généraux pour que chacun s'exprime, pour que chacun rédige un cahier de doléances. La revendication et la prise de parole sont alors devenues un trait de notre histoire politique.
Qui est Nicolas Sarkozy ? Sarkozy est un immigré de la deuxième génération. Tous les autres présidents de la République sont issus du centre géographique de la France. Ce qui montre que le peuple français n'est pas xénophobe, contrairement à certains discours. On s'extasie sur l'élection d'Obama alors que nous avons fait un choix qui, par rapport à nos traditions politiques depuis la IIIe République, est tout à fait novateur. Sarkozy n'est pas fabriqué mentalement comme ses prédécesseurs, dans la mesure où il n'est pas énarque. Étant étranger à ce mécanisme de formation, une partie des élites ne lui pardonne pas. Sarkozy séduit et choque. Son style décomplexé est parfois mal perçu. Peut-être a-t-il sous-estimé, lors de ses premiers mois à l'Élysée, l'importance du sacré en matière de pouvoir présidentiel. Il a trop vite anticipé sur des évolutions qui se produiront.
Est-ce votre dégoût pour le PS qui vous a poussé à voter pour Sarkozy en 2007 ? Je pense que la France est dans une crise nationale de longue durée. Il m'a semblé que ce n'était pas à gauche que l'on pouvait trouver la réponse à cette crise. Il faut savoir séparer les attitudes religieuses et les choix politiques. Choisir un candidat n'est pas entrer en damnation ni être sanctifié. Je ne regrette pas mon choix.
Êtes-vous toujours de gauche ? Si être de gauche est se reconnaître dans les formations politiques de gauche, alors je ne suis plus de gauche. Si c'est dire que l'on croit à la liberté créatrice de l'homme et à la nécessité de lui donner les moyens de s'épanouir, si c'est penser qu'il n'y a pas de déterminisme que l'on puisse briser, dans ce cas, j'appartiens encore à cette famille.
En appelez-vous à une révolution ? Non. Qui dit révolution dit irruption de la violence. Nos sociétés sont extrêmement fragiles. La responsabilité majeure de celui qui a accès à la parole publique est de mettre en garde contre cette irruption. Qu'un candidat à la présidence de la République dise, dans les dernières semaines de la campagne, si Sarkozy est élu, cela mettra le feu dans les banlieues, je trouve cela totalement irresponsable.
La crise n'a-t-elle pas mis en évidence les limites de l'Europe ? Oui. Pour la simple raison qu'elle s'est dissoute dans un ensemble sans autorité politique. J'ai voté contre le Traité en 2005, non parce qu'il défendait le libre-échange, mais parce qu'il organisait l'impuissance politique. J'entends François Bayrou dire qu'il est partisan d'un emprunt européen. Moi aussi. Mais quels sont les autres États qui y sont favorables ? Si l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie sont contre, notre voeu est un voeu pieux. Je suis pour la constitution d'un grand ensemble avec de grands travaux à l'échelle européenne et la création d'un pôle économique et social. Si l'Estonie ou Malte s'y oppose, c'est impossible ! L'Europe ne peut survivre que s'il y a une forme de coup d'État institutionnel de pays qui sont, par leur taille et leur puissance, les grands du continent. On ne peut pas décider à l'unanimité des 27 ou alors on risque la paralysie.

On ne fait pas toujours ce que l'on veut...

Il est des moments où je m'interroge sur les compétences des conseillers en tous genres et surtout en communication du Président de la République. Il est vrai que Nicolas Sarkozy, à l'inverse de son gourmand prédécesseur, n'est pas très porté sur les grandes messes footbalistiques. Mais de là à nous rejouer la grande scène du "4", je pars, je reviens, je boude... Annoncer que l'on se rend chez la belle famille sur la Côte d'Azur au lieu de venir assister à la finale de Coupe de France Rennes-Guingamp alors que tous les présidents depuis 1920 se sont faits un point d'honneur d'y être, est une faute politique. Finalement pris de "remords", il a fini par être au Stade de France... Mais le mal était fait. Après le "je me fous des bretons" de la campagne présidentielle, les franco-celtes risquent d'en avoir par dessus le menhir du locataire de l'Elysée. Nicolas Sarkozy en arrivant à la présidence de la République a instauré une nouvelle gouvernance, plus directe, plus lisible -trop- par le commun des mortels, dépoussiérant les oripeaux de la fonction. Mais malgré tout, on ne fait ce qu'on veut sous les ors nationaux. Paris valait bien une messe et la Bretagne un match...

samedi 9 mai 2009

Le préservatif à l'index !

L'évêque d'Orléans, Monseigneur Fort (Ça , c'est fort...), s'est fait remarqué par ses prises de positions contre le préservatif qui ne serait pas "un rempart à 100% efficace contre le Sida car le virus est infiniment plus petit qu'un spermatozoïde et passerait à travers le latex..." Et pour justifier sa sentence, il a déclaré ensuite qu'il "l'avait lu sur les boites" ! D'ici à ce qu'à l'évêché d'Orléans, on mélange les hosties et les capotes, il n'y a qu'un pas que je franchis avec allégresse. Le magistère des consciences que les prêtres ont embrassé lors de leurs voeux, a encore du chemin à faire. Où est la compassion et la compréhension de l'évolution de notre société et de nos moeurs ? Comment ensuite se tourner vers nos enfants et leur expliquer tout cela sans se faire renvoyer dans nos cordes pour inadaptation à notre environnement. Si l'Église continue en ce sens, elle va faire la dure expérience de la loi darwinienne de l'évolution qu'elle a combattue pourtant si longtemps : les dinosaures ont disparu de notre globe parce qu'il n'ont pas pu ou pas su évoluer.

Si les c... volaient

Ryanair étudie la possibilité de faire payer plus cher les "gros" sous prétexte qu'ils prennent beaucoup de place et ralentissent l'accès aux avions. De même, il semblerait que les toilettes des appareils de la compagnie low-cost irlandaise deviennent elles aussi payantes. Venant d'une entreprise de l'Ile Verte, c'est d'autant plus surprenant que la Guinness est très diurétique. Si la mesure est réellement prise, on peut s'attendre à une danse de Saint Guy de nombreux passagers désargentés et surtout à un sprint vers les toilettes lors des arrivées dans les aéroports.
A quand une taxe sur les cons ? Au demeurant, un dicton signale que "si les cons volaient, tu serais chef d'escadrille !" Cela s'adresse-t-il à Michael O'Leary, le pdg et chef de l'escadrille Ryanair ? Il va payer très cher le droit de voyager sur ses propres avions...

vendredi 8 mai 2009

Loi HADOPI, combien de morts ?

Jamais un texte de loi n'aura fait autant de victimes avant même d'avoir été voté. Sur les stèles que l'on pourra bientôt élever au coeur des écrans d'ordinateurs des internautes, on lira :
Morts pour -ou contre- HADOPI
- Jean-François Copé, Président du groupe UMP à l'Assemblée, et Roger Karoutchi, Secrétaire d'Etat aux relations avec le Parlement, morts d'indigestion après un repas trop long qui les priva de débat.
- Martine Aubry, Secrétaire nationale du PS, fusillée par la gauche culturelle.
- TF1 descendue en flamme pour faits avérés de collaboration avec l'Etat.
- Christine Albanel, Ministre de la culture, disparue pour angélisme parlementaire et législatif.
Chaque jour qui passe, la liste s'allonge pour une loi certes nécessaire mais mal ficelée, mal présentée et mal défendue.

Et si Dieu restait à la maison ?

Le Pape Benoit XVI est parti pour une visite officielle en Terre Sainte et déjà les intégristes de tous poils se déchaînent... Barrack Obama étudie la possibilité de supprimer les aides aux programmes éducatifs prônant l'abstinence... Près de 60% des américains du Nord croient dur comme fer en la théorie de la Création... Le Yémen, pays le plus pauvre et le plus instable du Moyen-orient, pourrait devenir un nouvel Afghanistan... Dans quel monde on vit ? Dans un monde où Dieu gouverne tout faute de bien gouverner la conscience des hommes. Tuez ! Éliminez ! Serait-ce le nouveau slogan pour la promotion de l'eau bénite ?
Et si Dieu restait à la maison, dans la sphère privée, faisant un ménage consciencieux de l'âme des hommes, berçant les enfants en leur racontant de belles histoires d'amour et de respect, s'occupant de nourrir copieusement notre envie de savoir et de découvrir l'Autre, gardant toujours un couvert pour le pèlerin. Alors oui, ce Dieu là retrouverait toute mon estime et je serais prêt, en bon voisin que je suis, à l'inviter chez moi et lui présenter des amis.

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