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samedi 30 janvier 2010

Une petite précision...


Dans sa ligne de défense, Georges Frèche, le pontife de la Pompignane, claironne à la une de tous les médias de l'hexagone qu'il n'est pas antisémite, que l'expression qu'il a utilisée est commune dans la bouche de nos concitoyens, que tout le monde l'aime en Languedoc-Roussillon et qu'il est victime d'un complot germanopratin...
Si je lui accorde le bénéfice des deux premières assertions, concernant les autres, je reste bien plus dubitatif. Pour la dernière, force est de constater que le feu couvait sous la marmite et que sa bordée anti-Fabius n'a fait que pousser le PS à enfin se décider officiellement à le débarquer. Quant à "l'amour" que lui portent les languedociens et catalans, on serait plutôt dans le mariage de la corde et du pendu.
Afin de rafraichir la mémoire des encore adorateurs du Néron montpelliérain, je voudrais reparler de la dantesque chasse aux sorcières qu'il a conduit au lendemain de son élection au Conseil régional. Je passerai sous silence les charrettes entières de fonctionnaires régionaux qui furent immédiatement exécutés sans procès. Les services mis à sa botte, il a entrepris un savant détricotage de toutes les actions régionales, éliminant patiemment tous ceux qui, mal pensant, touchaient une subvention. "Être avec lui, ou ne plus être du tout..." Telle était devenue la devise de l'Assemblée régionale sous son autorité.
Une dernière anecdote : quelques jours après sa victoire en 2004, le tout nouveau Président Frèche attendait un ascenseur au rez-de-chaussée de l'Hôtel de Région. La porte s'ouvrant sur la cabine déjà occupée par une secrétaire qui était au service de son prédécesseur honni, le Pol Pot de la Pompignane intima l'ordre à la pauvre jeune femme de sortir et monta, seul et sans présence "compromettante", vers son septième ciel. C'est beau l'amour et le respect qu'il ressent pour son prochain... Pas étonnant qu'ils le lui rendent si bien...

NDLR : pour les non initiés la Pompignane est le nom de l'avenue où se dresse le Conseil Régional Languedoc-Roussillon, dont la similitude avec une guillotine est remarquable...

Faites ce que je dis...

Washington envisage de vendre des armes à son allier naturel qu'est la petite ile de Taiwan. Aussitôt la nouvelle connue, le géant voisin, la République Populaire de Chine, s'émeut et menace de rétorsion économique et diplomatique à l'égard des USA.
C'est extraordinaire cette propension des nouveaux maîtres du monde à vouloir tout régir et tout dicter. Ils oublient souvent qu'ils sont à la base de la déstabilisation de nombreux pays en voie de développement en particulier en Afrique. Soudan, Ethiopie, pays des grands lacs, la liste est hélas trop longue de ces nations à la dérive que nos "amis" chinois achètent à coup de missile, pétrole ou autres produits stratégiques. L'Amérique du Sud est en train de faire elle aussi les frais de cette nouvelle "éternelle araigne" digne de Louis XI ou de Georges Horwell.
J'espère juste sans y croire vraiment que Barack Obama saura rester ferme et opposer une fin de non recevoir aux menaces de l'Empire du Milieu qui mérite de plus en plus son ancestrale appellation. Quoique le mot "milieu" en français ait plusieurs sens... Je vous laisse choisir celui qui vous plaît. Il sera toujours à la bonne place...

vendredi 29 janvier 2010

Le pétrin de la discorde ?

Décidément à Périgueux, la boulangerie suscite bien des débats. Après les soucis d'implantation du Pétrin d'Hélène, c'est la vente d'un des établissements "mythiques" de la place du Coderc qui provoque polémique et anathèmes...
Alain Pichard a en effet décidé de céder au groupe local "Firmin" sa boulangerie-pâtisserie du coeur de ville. Que n'entend-on du coup ! "Ce sera du congelé... Quel dommage, je n'irais plus... Artisanat en l'air... C'est une usine..." Et voilà que démarre un procès en sorcellerie, un "Clearsteam" local enfariné...
Et bien oui, "Firmin" a déjà huit établissements et utilise des processus de fabrication modernes et compétitifs. Mais croit-on encore que si les produits de cette boulangerie étaient si mauvais, comment aurait-il pu ouvrir autant de succursales en 4 années d'activité et recevoir aujourd'hui plus de 3000 clients quotidiens ? Sur ce marché hyperconcurrentiel, tout le monde peut exister et fonctionner à une seule condition : celle de servir un bon produit qui correspond à l'attente du client. C'est exactement ce qui fait la réussite de "Firmin". Enfin, puisque l'emplacement est si intéressant, pourquoi personne d'autre ne s'est positionné pour reprendre le fond de commerce ?
Gregory Fourey, créateur de "Firmin", a tout à fait raison d'expliquer qu'utiliser du pâton congelé est une pratique courante dans nombre d'établissements. Pour de multiples raisons... En premier lieu, c'est une garantie de qualité organoleptique pour le consommateur qui ainsi disposera toujours d'un aliment frais et préparé avec des ingrédients parfaits. Ensuite, la pratique du surgelé, du sous vide et d'autres méthodes de conservation modernes est aujourd'hui totalement maîtrisée et garantit souvent une excellente qualité voire meilleure que bien des produits dits frais mais mal conservés. Les plus grands chefs français ou artisans de l'agro alimentaire l'ont bien démontré dans la pratique quotidienne de leur art.
Alors arrêtons de diaboliser un chef d'entreprise comme monsieur Fourey, laissez faire le seul juge qui vaille en la matière : vos papilles...

jeudi 28 janvier 2010

Enfin debout !

Le PS, par la voix de Martine Aubry, vient de demander à Hélène Mandroux, Maire de Montpellier, de conduire une liste alternative regroupant toute la gauche pour s'opposer à celle menée par Georges Frèche.
Enfin ! Ils ont choisi de se battre debout. Enfin ! Ils ont choisi la stratégie de l'honneur et des valeurs comme l'a rappelé Manuel Valls.
J'aimerais bien être de retour en Languedoc-Roussillon pour soutenir tous ceux qui croiseront le fer courageusement avec "Fréchescu", le baronnet de la Pompignane.
Le combat promet d'être haut en couleurs. Et la rage, les débordements fréchistes n'ont pas fini de défrayer les chroniques tant politiques que judiciaires.

Ceratophrys Ornata

Ceratophrys Ornata - Amphibien, connu sous le nom de grenouille cornue. Elle un corps bien en chair, une bouche immense et deux yeux saillants ressemblant à deux petites cornes. Elle a l'habitude de s'enterrer dans la boue à l'affût de proies éventuelles...
Au delà de la description zoologique de cet animal peu ragoûtant, je pencherai plutôt pour un portrait très réaliste de Georges Frèche qui vient, dans une bordée dont il a le secret, d'insulter Laurent Fabius parce que ce dernier avait osé dire qu'il ne voterait pas pour lui s'il était languedocien.
Peut être qu'à force d'outrances, de débordements et d'injures, les intellos fascinés, les socialistes terrorisés et les courtisans castrés finiront enfin par comprendre qu'une conscience, même politique, cela n'a pas de prix. L'intelligence et la culture n'excusent pas tout et le politiquement correct peut aussi avoir du bon... Allez, Madame la Premiére Secrétaire et Messieurs les dirigeants du PS ! Pour l'honneur !!!

mercredi 27 janvier 2010

Ils étaient vingt et cent

65 ans que les portes de l'enfer se sont ouvertes sur la liberté, 65 ans que les troupes soviétiques ont libéré les camps d'Auschwitz-Birkenau permettant aux 7000 spectres survivants de témoigner de l'horreur absolue de ces lieux...
Au moment où nous nous écharpons pour savoir si l'Histoire doit rester au programme de la terminale S, celle-ci vient taper aux portes de nos consciences pour nous rappeler à quel point l'homme est capable des pires ignominies. Au moment où nous débattons de la valeur et de la durée du travail, la devise "Arbeit macht frei" - le travail rend libre - que les déportés découvraient en entrant dans Auschwitz, devrait nous ramener à plus de modération, de respect et d'écoute.
Quand on a eu la chance, comme ce fut mon cas, de passer libre, dans les deux sens, la porte d'un camp d'extermination, on ne regarde plus l'autre, celui qui est différent de soi, de la même manière. Je crois ainsi avoir compris de manière exacerbée le sens des mots courage, solidarité et humilité.

Arrière toute !

"Eh ! Cocotte... Cela te prend souvent de balancer de telles inepties ? On sait bien qu'il faudra travailler plus longtemps pour nos retraites mais ce n'est vraiment pas le moment de faire un tel cadeau à Sarko. Le consensus oui, un jour, mais surtout pas avant des élections. On doit lui rentrer dans le lard tout de suite, quitte, ensuite, à trouver une porte de sortie acceptable mais après les régionales, et discrètement surtout..." Telle a du être une des admonestations que les caciques du PS ont assénées à Martine Aubry lors de la réunion du bureau politique de la formation d'opposition.
Il ne faut surtout pas toucher au graal dogmatique mitterrandien qui fixe à 60 ans l'âge légal de départ à la retraite même si, avec 41 ans de cotisation, une durée d'études qui s'allonge, cela devient une performance rare pour y arriver. Mais qu'importe de s'essayer, dans l'apaisement et la négociation, à trouver des pistes raisonnables pour pérenniser notre système envié de retraites et de pensions. Il faut avant tout faire de la politique politicienne, poser des barrières et des mines, creuser des tranchées et se préparer à une guerre sociale de position, longue et éreintante pour notre nation fatiguée.
Maurice Sachs écrivait que "la raison est un merveilleux instrument qui ne sert qu'après coup". Pourquoi le PS et ses pontifes s'évertuent à lui donner... raison ?

mardi 26 janvier 2010

Au delà, il n'y a plus de limites...

Il est de jour où on se demande si on est pas encore en train de cauchemarder sous la couette... Deux faits d'actualité, si loin et si proches, m'ont fait me réveiller en sursaut. Tout d'abord, il y a quelques jours, Air France-KLM décide de faire payer double les obèses qui doivent occuper deux sièges du fait de leur surpoids. Puis, à Cherveix-Cubas, petit village de Dordogne, le pilier de l'équipe de rugby locale, qui joue pourtant depuis 25 ans, se voit pénalisé par la Fédération Française de Rugby parce qu'il est handicapé d'une main. Deux décisions technocratiques et arbitraires qui démontrent la bêtise et l'incommensurable capacité de certains à repousser les limites du bon sens.
S'appuyant, les uns sur des nécessités économiques, les autres sur des règlements de sécurité, d'obscurs technocrates ont pondu ou appliqué des règles faites au demeurant pour protéger l'individu qu'il soit client ou simple amateur de sport. Sans aucun sentiment, aucun recul ni aucun débat, ils ont ostracisé toute une catégorie de la population qui pourtant ne demande qu'à être oubliée. D'un côté des personnes souvent très malades qui devront payer encore plus pour être transportées, de l'autre un jeune homme handicapé parfaitement intégré et heureux de pratiquer son sport favori qui se retrouve être un "boulet" pour son équipe.
A trop vouloir tout régir par des textes, à exiger sans cesse une surprotection, à empiler oukases et sanctions, amendes et indemnités, notre société pleine de pseudo bons sentiments et d'arrières pensées mercantiles est en train de créer des ghettos sociétaux, des prisons réglementaires et des asiles en plein air... Où est passé ce libre arbitre magnifié par les philosophes et qui a construit notre civilisation ? Faudra-t-il vivre avec, inscrites sur sa liste de naissance, les coordonnées d'un avocat ? Air France-KLM m'écoeure et la FFR m'attriste mais qui suis-je pour peser...

dimanche 24 janvier 2010

Ont-ils pété un fusible ?

Dans la désolante affaire EDF-Veolia dont le haut de l'affiche est tenu par Henri Proglio, je n'arrive toujours pas à comprendre la stratégie gouvernementale. Tel un gosse peut être, j'imaginai que diriger un géant mondial comme EDF ou Veolia demandait 120% de son temps. Avec mes seize salariés, je trouve parfois que mes journées sont trop courtes pour arriver à tout faire. Pourtant, notre super-Henri, digne de succéder au défunt Christopher Reeve pour endosser le seyant costume rouge et bleu, s'est tout à fait senti capable de piloter un demi million de collaborateurs réunissant les 340.000 de Veolia et les 156.000 d'EDF...
De plus, histoire de transformer la couleuvre en python molure, ses émoluments étaient fixés à 2 millions d'euros par an et 13 de retraite-chapeau. J'arrête là cette énumération qui a vite fait un buzz sur internet et transformé une nomination économiquement justifiable en crise institutionnelle prévisible.
Au fur et à mesure que "l'affaire" prenait une dimension de plus en plus intenable, les membres du gouvernement, Christine Lagarde et Eric Woerth en tête, montaient au créneau pour sauver le soldat Proglio et justifier les reculs successifs accompagnant la montée en pression de l'opinion.
Ce que j'aimerais comprendre, c'est la justification d'un tel pataquès alors que tout était bigrement envisageable. Quel conseiller, quel communicant n'a pu deviner l'électrochoc qui allait secouer l'opinion, bien agité par internet et tous ceux qui observent chaque mouvement du pouvoir ?
Le symbole, tout est dans le symbole ! Sans remettre en question un rapprochement entre les deux entreprises - je ne me sens pas assez calé en globalisation -, il est des choses qu'il ne faut pas commettre : parler de millions d'euro de salaire quand la majorité de nos concitoyens ne sait pas de quoi sera fait demain; annoncer une retraite mirifique alors que nous allons travailler toujours plus pour espérer se voir restituer certainement moins; occuper deux "emplois" quand plusieurs millions de français n'en ont aucun... Cela fait beaucoup pour un seul homme, non ? Je l'ai dit souvent et je le répète encore : nos concitoyens sont attachés aux symboles et à l'exemplarité. Le général De Gaulle en son temps ou plus récemment Philippe Seguin ont toujours su être écoutés et respectés car ils savaient mettre leurs vies en adéquation avec leurs déclarations. C'est vrai que la pente vers le pouvoir est souvent plus raide ainsi, que beaucoup s'effraient de tant de rigueur et d'intégrité. Mais il en va aussi d'une certaine idée de la politique et de la vie publique.

En voiture... Martine !

Les antennes des médias nationaux avaient les narines frémissantes à l'idée du lancement de la campagne pour les élections régionales de Georges Frèche en Languedoc-Roussillon. Ils en ont été pour leurs frais après le discours ultra-soft et minuté du "gaudillo" de la Pompignane. La réaction la plus amusante, voir désespérante, a été celle de la présidente du MJS local qui a déclaré, concernant la candidature de son leader préféré mais exclu, "que c'est compliqué mais qu'il est de gauche et fait une politique de gauche, voilà...". Je savait les languedociens amateurs de cargolades ou de pantagruéliques mounjetades mais pas à ce point gourmets de couleuvres... Au demeurant, Mao, Staline ou Castro étaient eux aussi de gauche et faisaient un politique de gauche alors circulez, il n'y a rien à voir.
Mis à part ce jeu de clowns tristes, ce propos tente d'illustrer le cynisme électoral des grandes formations politiques. Pour un bénéfice immédiat dans les urnes, ils sont prêts à tous les renoncements et toutes les compromissions oubliant en chemin tous ceux qui, refusant ces manœuvres de bas étages, préfèrent se détourner de la vie démocratique et partir à la pêche les jours d'élections. On se plaint à longueur de discours et de colonnes du taux d'abstention grandissant en France. Continuons ainsi et, un jour, plus très loin, on se relèvera avec une sacrée gueule de bois...

jeudi 21 janvier 2010

Les voleurs de vie

Revenant de la convention annuelle du groupement franchisé auquel j'adhère avec mon établissement et après avoir longuement partagé avec nombre de mes collègues gérant de brasseries à l'image de la mienne, il m'a traversé l'esprit que j'appartenais soit à un troupeau de dinosaures sur le point de disparaître soit au contraire à une escouade d'extraterrestres égarés sur une planète hostile...
Nous avons, tous, de gros problèmes de personnel soit pour maintenir les équipes en place soit pour recruter des collaborateurs de qualité. Parallèlement à cela, nous nous efforçons, ensemble, de trouver et mettre en place des outils de gestion des ressources humaines respectant les textes de lois sur le travail, la convention collective et tout le panel ô combien complexe des règlements de toutes sortes encadrant notre profession. Pointeuses, logiciels de planning, contrats précis et clairs, déclarations officielles, il n'est pas d'outils novateurs que nous n'ayons essayés ou mis en pratique. Il s'en suit certes une charge financière plus lourde mais une tranquillité d'esprit et surtout la certitude de respecter la loi et ses obligations.
Pourtant au fur et à mesure de nos dialogues, nous avons ressenti comme une drôle d'impression, celle de d'être les pigeons d'une farce saumâtre, celle "d'être cocus et de payer la chambre". Tous, nous racontions telle ou telle anecdote de collègues et néanmoins concurrents utilisant pléthore d'apprentis si peu payés et si peu considérés, de soi-disant chefs d'entreprise n'ayant aucun contrat respectant la loi, utilisant ces fameux travailleurs "au noir" avec double ou triple planning en cas de contrôle URSSAF ou de l'inspection du travail. Je les appelle "les voleurs de vie" car ils utilisent la crise, le chômage et la jeunesse de leurs interlocuteurs pour les priver d'années de retraite. Comment, quand on est jeune et sans emploi, résister à la tentation d'un salaire même non déclaré ? On a des jambes alertes et toniques, des besoins d'argent et de liberté... Mais c'est au crépuscule de sa vie professionnelle quand ces mêmes jambes sont devenues lourdes et que l'esprit est à l'envie d'un repos bien gagné que ces années de travail sans cotisations se rappellent à votre bon souvenir. Que de vies volées et bafouées pour un intérêt immédiat.
Dans certaines grande villes comme Paris, le taux d'irrégularités relevées frise les 78% des établissements contrôlés ! Et les organismes d'études et de conjonctures estiment que les cotisations et autres contributions camouflées approchent les 50 milliards d'euro par an soit 20 de plus que le déficit total de la Sécurité Sociale. Imaginons, rêvons que tout le monde se mettent à respecter la Loi... Non seulement, on oublierait débats et polémiques autour de notre couverture sociale mais en plus on pourrait certainement baisser les montants des cotisations. C'est ce que l'on appelle un cercle vertueux.
Mais hélas, "l'hypocrisie est un hommage que rend le vice à la vertu" écrivait La Rochefoucauld. Et cette situation hypocrite où tout le monde se renvoie la balle n'a que trop duré. En jouant à ce petit jeu du plus malin que l'Etat et la Loi, nous jouons surtout avec l'existence d'un système de plus en plus fragilisé et avec celle de milliers de jeunes dans l'impossibilité de trouver d'autres solutions que l'illégalité, l'arbitraire et la précarité absolue.

lundi 11 janvier 2010

Ah ce qu'on s'emmerde ici..!

Qui sait que dans deux mois, les 14 et 21 mars prochains, auront lieu les élections régionales en Aquitaine ? Pas grand monde... Il semble que nous soyons en train d'inventer les campagnes furtives, peut être pour ne pas réveiller les opposants qui sommeillent.
Ailleurs, comme en Languedoc-Roussillon ou en Ile-de-France, ça éparpille, ça pulvérise, ça s'écharpe, bref ça bataille... En Aquitaine et en Dordogne, j'ai l'impression d'assister à un congrès de notaires de province, tout en réserve, circonspection et non-dit. On reste entre gens de bonne compagnie.
Si cela peut rassurer certains craignant les dérapages d'une campagne de contact et de terrain, en revanche on fait mieux en matière de mobilisation de l'électorat et d'explication du scrutin. Déjà que les compétences et politiques régionales sont des mots totalement abscons pour la grande majorité des électeurs, il y a fort à parier que cela le reste bien après le scrutin.
Je sais bien que c'est compliqué, que l'éparpillement des actions entre les diverses collectivités locales ne favorise pas la pédagogie et l'adhésion. Mais il y a un gap entre le vide sidéral actuel des régionales et le trop plein communicationnel des municipales ou des présidentielles. Pourtant nos régions ont de l'avenir comme dit le slogan publicitaire surtout avec la réforme territoriale qui se profile à l'horizon législatif.
Allons mesdames et messieurs les candidats, un petit effort pour enflammer cet hiver neigeux et si froid ! Faites nous un peu rêver et peut être, comme dans un roman-photo à dix sous, électeurs et élus régionaux s'aimeront et auront ainsi beaucoup de petits enfants de la démocratie et du débat.

samedi 9 janvier 2010

The french way of life

On savait la France en tête des producteurs de brouettes, de vins AOC ou d'avions de ligne mais saviez-vous que notre pays, pour la cinquième année consécutive, a été choisi, en 2010, comme destination favorite dans le monde pour l'installation de retraités américains..?
Le très sérieux magazine, International Living, concocte cette enquête annuelle monstre, recoupant données d'organismes internationaux officiels et des correspondants de ce média, sur 194 pays dans le monde prenant en compte tant la qualité de vie que celle des soins médicaux, de la sécurité ou de la beauté des paysages et des villes. Et bingo ! Nous arrivons en tête devant, excusez du peu, l'Australie, la Suisse, l'Allemagne et la Nouvelle-Zélande. Largement devant pour les libertés, la sécurité et la santé mais nous avons des progrès à faire en culture (19ème) et en environnement (64ème). Comme quoi, à l'image de notre sujet de discussion favori, la météo, notre perception des choses n'est pas toujours le juste reflet de la réalité.
Tout cela pour dire que malgré "une administration agaçante et des impôts très élevés" (SIC), la France reste l'Eden d'une grande majorité de retraités américains en mal de point de chute pour leurs vieux jours. Alors c'est vrai que tout n'est pas parfait, que nous avons encore à faire évoluer nos comportements sur des sujets essentiels mais comme disent nos voisins allemands :"treu wie Gott in Frankreich"... heureux comme Dieu en France. Ne soyons donc pas trop injustes à l'égard de notre pays, tellement de gens nous envient d'y vivre et d'y prospérer...

jeudi 7 janvier 2010

Une image d'Epinal

Aujourd'hui le net va certainement imploser d'hagiographies en l'honneur de Philippe Seguin. Étant finalement assez moutonnier, je vais me joindre à ce concert de bons sentiments.
Dans ma prime jeunesse professionnelle et politique, en 1987, j'avais eu le plaisir d'aller chercher à l'aéroport de Montpellier le Ministre du Travail de l'époque. Engoncés dans notre Citroën Cx officielle, nous bavardions sans protocole de la pluie, du beau temps et des résultats du club de foot de Montpellier. Arrivant à destination, je me dépêchai d'ouvrir la portière pour permettre à Philippe Seguin de s'extirper du véhicule quand j'entendis le ministre me susurrer : "Petit ! Sache que je ne sors pas d'une Cx, j'en roule..." Une petite synthèse nostalgique à la fois du physique généreux du personnage mais aussi de sa faconde méditerranéenne et de son auto dérision souvent communicative.
Nonobstant l'anecdote, j'avais pour cette homme une grande admiration et infiniment de respect pour ses convictions et son franc parlé parfois dévastateur. Nous n'avions pas partagé, loin s'en faut, les mêmes idées sur le référendum pour ou contre le Traité de Maastricht mais son approche gaullienne et sociale de la politique, sa rigueur et une certaine intransigeance me séduisaient si souvent. Il fut et restera un grand serviteur de la "res publica", la chose publique, de notre Vème République, respecté et craint mais toujours écouté. Je souhaite bien du plaisir à Saint Pierre et à son patron quand le pétulant Président de la Cours des Comptes va se pencher sur la gestion dispendieuse du Paradis. Ça va être l'enfer !

mardi 5 janvier 2010

Khmers verts et autres tartuffes

Décidément 2010 commence, en politique tout du moins, comme une bataille de boules de neiges qui dégénère en pugilat. Internet et les médias bien pensant bruissent déjà de la dernière polémique en date : le voyage aux Maldives de la leader écologiste, Cécile Duflot. Mettant en cause le bilan carbone de son déplacement, ils l'ont poussée à déclarer publiquement sur les antennes qu'il s'agissait d'un cadeau surprise de son amoureux...
Mais quel est ce pays de fou où l'on est maintenant obligé de se justifier même sur le plus intime de sa vie privée ? Que Cécile Duflot fasse ce qu'elle veut avec son chéri, cela ne me regarde absolument pas ! J'aimerais juste que tous ces khmers verts et autres tartuffes journalistiques arrêtent de considérer les femmes et hommes publiques comme des punching-ball aptes à recevoir tous les coups. Faudrait-il pour trouver grâce à leurs yeux que le candidate écologiste parte en vacances à Garges-lès-Gonesse, avec sa tente, ses bougies et de la quinoa "commerce équitable" comme festin de fiançailles ?
Incapables de passer plus de deux minutes à décortiquer un programme électoral, un dossier de presse ou une analyse politique, ils préfèrent jeter en pâture au peuple affamé la vie privée et les petites phrases de ceux qu'ils veulent abattre. Croyant servir la cause de l'écologie, au contraire ils ne font qu'effrayer les électeurs lambda devant tant d'intransigeance et tant de certitudes "vertes".
Nos concitoyens, très conscients des enjeux environnementaux, ont aussi, sans être systématiquement montrés du doigt, l'envie de pouvoir être heureux, voyager et tremper leurs pieds dans les lagons paradisiaques des Maldives sans passer pour d'odieux massacreurs d'ours polaires. Cécile Duflot m'intéresse non par son lieu de villégiature mais pour ses idées et ses arguments. "Messieurs (et Mesdames) les censeurs, je vous salue !"

lundi 4 janvier 2010

Au "loup" !

Le 16 août dernier, je m'interrogeais sur le bien fondé d'une telle "panique" médiatique et décisionnelle autour de la fameuse et si redoutée grippe A, alias H1N1... Il apparaît que la suite de cet épisode m'ait, modestement, donné raison. La France cherche aujourd'hui à revendre une bonne partie des 96 millions de doses de vaccin, stockées sur notre territoire. Je ne saurais trop conseiller à notre ministre de la santé d'essayer sur Ebay ou le Bon Coin. Ça a marché pour mon canapé alors on ne sait jamais...
Trêve de plaisanteries mais il semblerait que notre pays et ses gouvernants payent ici cash une stratégie contestable de la dramatisation de cette potentielle pandémie, stratégie à laquelle se sont associés médias audiovisuels et numériques. A trop crier au loup (au cochon ..?), nos concitoyens ont fini par avoir des doutes. Car comment expliquer autrement cette défiance à l'égard d'un geste par ailleurs fort banal qu'est une vaccination ?
En premier lieu, le grand battage médiatique a démarré en été, au moment où tout le monde est au bords des plages en maillot de bain. Fort difficile d'expliquer les dangers d'une grippe quand on est à moitié nu en train de siroter un cocktail glacé... De plus, ce fut une bataille d'experts pour dire si oui ou non cette maladie était vraiment dangereuse, sans qu'aucun camp ne triomphe. Enfin, dans la grande tradition jacobine nationale, notre gouvernement a choisi maladroitement de tout centraliser, de tout décider et de tout diriger, oubliant le passage obligé essentiel des soins à la personne que sont les médecins généralistes. Bingo ! Nos concitoyens ont immédiatement réagi en subodorant une quelconque manipulation économico-sanitaire. Et mis à part quelques jours d'affluence du fait d'une hausse des cas déclarés, les centres de vaccination, dignes des grands moments du soviétisme triomphant, sont restés désespérément vides.
Roselyne Bachelot, au milieu de ses piles de cartons de vaccin, n'a plus qu'à méditer le vieux dicton qui affirme justement que parfois "le mieux est l'ennemi du bien". Il est essentiel d'avoir à ses côtés, en France, le corps médical dans son ensemble et tout particulièrement les généralistes pour qu'une mesure de santé publique puisse être vraiment efficace. La majorité actuelle aurait dû se rappeler l'horrible campagne législative de 1997 où les médecins, vent debout contre les réformes du Plan Juppé, avaient torpillé dans nos campagnes tout espoir de victoire électorale...
Mais ne soyons pas trop injuste non plus, car imaginons au contraire que notre pays se soit arrêté de fonctionner durant plusieurs semaines, que n'aurait-on pas entendu dans les médias et à la tribune de l'Assemblée nationale ? Reste juste maintenant à espérer qu'une autre nation bien imprévoyante, elle, ait un besoin pressant de vacciner sa population.

dimanche 3 janvier 2010

Etats d'âme(s)

Je lis, relis, re relis des dizaines de textes, articles, blogs ou notes chaque jour et je reste pantois de la propension de certaines et certains à matraquer, critiquer, chercher la petite bête sous prétexte que l'autre est l'adversaire, l'ennemi, le "puissant"... Soit je suis complètement à côté de la plaque, aveugle et sourd aux souffrances terribles de notre peuple de France, soit internet reste un défouloir facile de tous les atrabilaires. A mon humble avis, c'est certainement un peu des deux.
Je m'obstine à croire que je vis sur une planète "rousseau-iste" où l'homme est né bon et généreux, oubliant parfois les contraintes du pouvoir et de la realpolitik. De même, tous ceux qui se complaisent à longueur de blogs à artiller qui sur Nicolas Sarkozy, qui sur Obama ou l'Europe, ignorent ou feignent d'ignorer ce que le gouvernement d'une nation signifie, ce que diriger une majorité impose et ce que faire de la politique oblige. Vous me direz, Madame Michu, que personne ne les a forcés à se faire élire, à prendre les rênes d'une nation ou d'un parti et ainsi à risquer les coups plus ou moins bas d'électeurs déçus ou d'opposants revanchards. Certes, certes, ma bonne dame, mais cela ne signifie pas non plus qu'il faut lâcher les lions tous les matins et jeter ensuite le bébé avec l'eau du bain...
Alors, oui parfois, je cède à la colère et l'incompréhension de certaines mesures que j'estime en mon fort intérieur injustes ou inutiles. Mais à côté de cela, je tente maladroitement de percevoir le but ultime de celui qui décide, qui détient infiniment plus de données que je n'en aurais jamais sur tel ou tel sujet polémique. Alors, souvent je me tais. Car je crois que le silence, le recul sont les premières marques du respect de l'autre même s'il est un adversaire. Je donne ainsi quitus à nombre de nos décideurs afin qu'ils terminent leurs mandats et leurs engagements. Peut être, à l'issue, me permettrai-je de "juger" par mon bulletin de vote leurs actions sur la durée, paisiblement, sans violence verbale mais fermement et avec conviction. Notre démocratie, tant décriée par ailleurs, est ainsi faite que nous avons, nous électeurs, toujours le dernier mot. C'est un luxe qui est si rare sur notre planète peuplée d'êtres humains nés bons et généreux mais vivant, pour une immense majorité, bâillonnés et meurtris...

vendredi 1 janvier 2010

Que vous dire pour 2010 ?

Dans ce deux centième texte que je vous inflige, je pourrais tout vous souhaiter pour cette nouvelle année... De l'argent, la réussite et tant d'autres choses bien matérielles mais je vais me focaliser sur la santé et le bonheur, le reste n'ayant que si peu d'importance...
En revanche, la liste serait bien plus longue pour tous ceux qui nous gouvernent et essayent tant bien que mal de faire en sorte que notre quotidien soit vivable...
Au premier d'entre eux, Nicolas Sarkozy, je souhaiterais un peu moins d'énergie par trop débordante et un peu plus de recul, moins de paraître et plus d'être. A Ségolène Royal, moins de "bravitude" et plus de "solidaritude" avec ses "amis" du PS. A Martine Aubry, moins de solitude du pouvoir et plus de reconnaissance de la part des responsables socialistes. A François Bayrou, moins de certitudes et plus d'autocritique. A François Fillon, moins de discrétion et plus d'affirmation face aux parlementaires et autres dirigeants de l'UMP. A Jean-Louis Borloo, moins de modération sur les grands dossiers écologiques et plus de fermeté face aux lobbies économiques. A Daniel Cohn-Bendit, moins de peoplisation et plus de présence dans les débats nationaux. A Jean-Marie Le Pen, moins de polémiques et plus de retraite. A tous les autres que je ne peux citer ici, moins de petites phrases et plus de convictions profondes...
Et par delà nos frontières, je formule les voeux que Barack Obama se rappelle qu'il a obtenu un Prix Nobel de la Paix à l'essai, que la Chine prenne en compte ce que la vie humaine signifie, que le monde musulman chasse ses vieux démons intégristes et fasse la démonstration de la force humaniste du Coran, que l'Europe soigne son extinction de voix et fédère autour d'elle toutes les nations qui veulent évoluer dans le respect de l'autre...
On peut rêver, on en a même le devoir. "I have a dream..." assenait Martin Luther King... Ça a marché !

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