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vendredi 31 juillet 2009

Perversion mortelle

Deux jeunes policiers espagnols assassinés à Majorque et soixante six blessés à Burgos dans des attentats attribués aux terroristes basques de l'ETA ou comment la bêtise humaine peut pervertir une lutte historique empreinte de noblesse...
Il y a soixante dix ans, les basques espagnols s'étaient élevés contre le pouvoir franquiste et avaient combattu la dictature avec vigueur, courage et détermination. Nombreux ont été ceux qui payèrent bravement de leur vie cette bataille pour le retour de la liberté en Espagne, exécutés sans jugement dans d'horribles souffrances par une "garrotte" moyenâgeuse.
Mais aujourd'hui, alors que l'Espagne est devenue une des démocraties les plus accomplies de la planète, à quoi rime ce terrorisme stupide ? Le combat pour une quelconque indépendance ne se gagnera que dans les urnes et cela, les pseudo-tenant du Pays Basque libre le savent pertinemment. Pour l'heure, comme dans de nombreuses autres régions du globe minées par des groupuscules violents, les populations ne sont pas prêtes à suivre ces jusqu'au-boutistes plus proches des mafias que des partis installés. Il ne leur reste donc plus qu'à s'enfoncer encore et toujours dans la violence, le meurtre et la corruption. ETA, Al Qaida, GIA, même combat.
Exactement ce que leurs ancêtres combattaient... Quelle perversion dramatique de la liberté !

mardi 28 juillet 2009

Unité

Que n'a-t-on glosé sur le côté théâtral de la politique ? Et si, finalement, c'était vrai... Et si nos dirigeants n'étaient rien d'autre que de plus ou moins brillants arpenteurs de planches, descendants des troupes de Molière ou Racine ?
Le plus théâtral d'entre eux a voulu me donner raison dimanche dernier. DGV, ci devant Dominique Galuzeau de Villepin, chantre méchu d'un vieux pays sur un vieux continent, a répondu à un interview "d'Aujourd'hui en France" dans lequel il ne se retient pas de dire tout le bien qu'il pense de Nicolas Sarkozy et qu'il se voit parfaitement dans la peau d'un remplaçant de luxe pour 2012 à la présidentielle.
Unité de temps, au même moment, le président de la République faisait un malaise en pratiquant son footing quotidien. Unité de lieu, l'Elysée et ce palais tant convoité par tous. Unité d'action, disposer à sa guise du sommet du pouvoir... Les trois U, piliers du théâtre classique, se retrouvent ainsi dans les épisodes quotidiens du feuilleton Sarkozy-Villepin qui n'a plus rien des Feux de l'Amour, ressemblant à s'y méprendre au mythe sanglant des Atrides.
Qui sera Agamemnon ? Clytemnestre ? J'ai déjà une petite idée pour Cassandre et pour tous les hallebardiers trop souvent ridicules qui ferraillent au sortir des coulisses... L'autre inconnue, et elle est de taille : cette pièce, en cours de rédaction par un apprenti sorcier légèrement irresponsable, répondra-t-elle aux canons de la comédie ou à ceux bien plus terribles du drame ? Réponse dans quelques mois et cela ne sera pas au prochain festival d'Avignon !

dimanche 26 juillet 2009

Envies...

Envie d'un petit ristretto au Florian à Venise. Envie d'un bon clam chowder sur le wharf de Moro Bay. Envie de me recueillir à genou dans la mosquée des Omayyades à Damas. Envie de me balader au coeur du parc de Plivitce en Croatie. Envie de prendre le soleil sur les bords du Rhin dans les vignobles de Rüdesheim. Envie de humer les pivoines du jardin de Luoyang. Envie de me tremper dans les bains sacrés de Beppu. Envie de marchander du tissus au marché de Dongdaemun. Envie de cornes de gazelle à Casablanca. Envie de regarder les tisserands de Kairouan. Envie de fumer un narghileh sur la plage de Lattaquié. Envie de me perdre dans les venelles d'Istanbul. Envie d'écouter un boeuf au Blue Note. Envie de regravir la Pikes Peak. Envie de voler au dessus du Grand Canyon. Envie de déguster une TomYom soup dans le quartier chinois de Bangkok. Envie de boire une pinte et croquer des fishes and chips dans un pub de Londres. Envie de compter les pavés et les flèches de la Grand Place de Bruxelles. Envie de me faire exploser la panse avec un chocolate con churros sur une place de Grenade. Envie de perdre une fortune au Mirage de Las Vegas. Envie de monter et descende les escalators de Hong Kong. Envie de rire des geeks d'Akihabara. Envie d'être bercé sur un éléphant à Phuket. Envie de dévaliser le bar de l'aéroport d'Helsinki. Envie de chercher un hôtel à Patras. Envie de dormir sur le port d'Igoumenitsa. Envie de courir comme un gamin dans les ruines du Krach des Chevaliers. Envie de provoquer les gardes de la Cité Interdite. Envie de ramper sous les Evzones veillant sur le vieux stade olympique d'Athènes. Envie de dialoguer avec les hezbollah de la plaine de la Bekaa. Envie de faire la queue à la frontière à Tijuana. Envie de pleurer d'émotion devant la beauté du lever du soleil dans les jardins de Fiesole à Florence. Envie de revivre ces instants magiques et de me perdre encore et toujours sur cette planète sublime...

samedi 25 juillet 2009

A la gauche du Père

André Santini, son humour, sa corsitude et ses havanes s'en étant allés du ministère de la Fonction Publique, la place est "chaude" pour le remaniement technique prévu fin juillet. Parmi les échappés donnés sur le podium de ce maroquin pas très facile, on parle de plus en plus dans le landerneau de Maurice Leroy, député Nouveau Centre et président du Conseil général du Loir-et-Cher.
Rien que de très normal me direz vous, un personnage modéré arrivant du centre pour des fonctionnaires chahuteurs et portés sur la grève. Pourtant, c'est bien mal connaître Maurice Leroy...
Si je vous disais qu'il a été débauché par Charles Pasqua alors qu'il occupait les fonctions de secrétaire général du groupe communiste du Sénat... Ça en bouche un coin... Avec ces dix années à parfaire sa dialectique marxiste pour ensuite la mettre au service du tout puissant président des Hauts de Seine, j'ai encore le souvenir du sourire gourmand du pétulant ministre de l'intérieur d'Edouard Baladur me racontant les méthodes quasi-scientifiques de maîtrise de l'électorat qu'utilisait son nouveau collaborateur. Leroy le parisien, le banlieusard "coco" d'Orly et de Nanterre, allait devenir ainsi Maurice de Poislay du canton de Droué en Loir-et-Cher ou comment passer de l'Humanité dimanche aux culs des vaches rouge-et-blanc du Maine...
La politique est affaire de conviction mais aussi de méthode et de vision. Je me doute que les syndicats de fonctionnaires auront du fil à retordre avec ce Houdini de la politique qui sans se contredire ni se parjurer avance paisiblement mais sûrement ses pions sur l'échiquier du pouvoir.

vendredi 24 juillet 2009

Ménage d'été ?

Il est des partis politiques comme des appartements. Il y a des saisons qui se prêtent mieux que d'autres au grand ménage. L'été semble être de celles là pour l'UMP. En effet, le Sénat a accepté de lever l'immunité parlementaire du sénateur de Polynésie, Gaston Flosse qui rime avec hausse -des commissions-, bosses -assénées par ses hommes de main-, fausses -déclarations- et carrosse -comme son train de vie de monarque absolu- !
Celui qui fut longtemps le protégé, à tous les sens du terme, du pouvoir métropolitain et chiraquien va enfin devoir s'expliquer pour des affaires de corruption concernant l'Office des Télécommunications de Polynésie. Une goûte d'eau dans l'océan bleuté, comme le Pacifique, des reproches en tous genres qui lui sont faits. Omnipotent, omniprésent et omniscient pour ses supporters, Gaston Flosse a fait peser durant des décennies sur la Polynésie une chape de plomb à son avantage. Tout fut bon pour conserver le pouvoir et son cortège financier jusqu'à ce que la métropole et son président actuel sifflent la fin de la récréation. Avec cette enquête qui prend corps, peut être les juges arriveront-ils à défaire l'écheveau complexe des implications et trouver ainsi une réponse à la mystérieuse disparition du journaliste tahitien Jean-Pascal Couraud ? Il avait eu la très mauvaise idée d'enquêter en 1997 sur les membres du Groupement d'Intervention de Polynésie, véritables "tontons macoutes" dévoués à Gaston Flosse...
Et puis tant que l'UMP y est, elle pourrait aussi s'occuper de ceux qui arrivent en tête du classement des députés de droite, "rebelles" au pouvoir sarkozyste. Pas ceux qui braillent dans le poste et qui, sur les bancs de l'Assemblée, votent comme leurs collègues majoritaires. Non, non, pas ceux-là qui ne sont que des "résistants" de salle de presse et de cocktails... Je pense plutôt au premier d'entre ces opposants, crédité de quatre votes contre, le tristissime Christian Vanneste, professeur de philosophie et député encore UMP du Nord, célèbre pour ces prises de position "pro life" et anti minorités sexuelles. Il a même gagné ses procès en cassation sous couvert de la liberté d'expression et de pensée. C'est en cela étonnant que des personnages de cet acabit sachent si bien jouer des forces de notre démocratie alors que, s'ils étaient au pouvoir, ils s'empresseraient de bâillonner et censurer toute forme de pensée contraire à leur philosophie par trop "blanche" et "chrétienne". Je mets des guillemets car étant de race blanche et de naissance chrétienne, je ne me reconnais en aucune mesure dans ce qui est prôné par cette frange de notre personnel politique.
La liberté d'expression si chère soit elle ne peut en aucun cas tout justifier. Comme monsieur Vanneste l'aime tant, je propose donc à l'UMP de la lui offrir définitivement en le libérant totalement de toute attache avec le parti majoritaire. Ainsi il pourra gloser à satiété sur tous les sujets de société qu'il choisira de dénoncer. En revanche, cela sera peut être plus dur pour se faire réélire... Mais bon, que ne perdrions nous pas pour rester libres...

jeudi 23 juillet 2009

Taxe carbone : le torchon brûle déjà !

C'est ce qui s'appelle se faire brûler la politesse ! Aussitôt dit, aussitôt attaquée ! Dès l'annonce des premiers éléments de son rapport sur la mise en place de la taxe carbone, Michel Rocard a eu à subir les assauts venant de tous les côtés de l'échiquier politique.
D'une part, les tenants du presque tout pétrole qui l'accusent de tuer la filière automobile et de racornir encore les possibilités de redémarrage de l'économie nationale. Et de l'autre, les écologistes et les défenseurs des consommateurs qui stigmatisent l'absence de taxe sur l'électricité d'origine nucléaire et la part trop importante de la contribution des ménages les plus modestes. Ajoutez y les frileux chromosomiques et ministres qui hurlent à la mort dès qu'ils voient le mot taxe inscrit sur un rapport officiel et vous aurez un joli casse-tête offert sur un plateau d'argent par l'ancien premier ministre à Jean-Louis Borloo et Nicolas Sarkozy...
On oublie déjà qu'il s'agit d'un document d'étape et de réflection qui n'engage pour l'heure que celui qui l'a écrit et les experts qui y ont contribué. L'arbitrage reviendra ensuite au président de la République et aux ministres concernés dont le premier d'entre eux, François Fillon. J'imagine déjà les dialogues enlevés entre le remuant chef de l'Etat, attentif aux mouvements de l'opinion et au coeur qui se repeint progressivement en vert, et le partisan de l'orthodoxie budgétaire taxivore qu'est notre sarthois de service.
Bien orgueilleusement, si j'avais un conseil à donner, n'ayons pas peur des mots et des maux... de la planète. Oui, taxons les énergies fossiles quelles qu'elles soient, pétrolières et électriques. Je suis plus réservé sur celles d'origine nucléaire qui si elles polluent par leurs déchets, sont en revanche des économiseurs de CO2. Mais taxons pour nous apprendre à tous à économiser et à réduire nos dispendieux besoins en énergie souvent inutiles. Rangeons 4X4 et gros V8 dans le garage aux beaux souvenirs d'une autre époque et pensons hybride ou conduite apaisée. Par ailleurs, comme le souhaite des associations et de nombreux écologistes, mettons en place le fameux "chèque vert" qui favorisera les plus vertueux d'entre nous. Je crois en la philosophie de l'exemple et de la contrainte. La carotte et le bâton... Deux produits naturels s'il en est !

mercredi 22 juillet 2009

Carton jaune

La Fédération Française de Football a actuellement bien du mal à fourguer les droits de diffusion des Bleus pour la période 2010-2014. TF1 s'étant retiré de l'appel d'offres, la FFF se trouvât fort dépourvue quand la bise fut venue... Relisons donc ensemble la fable de la cigale et de la fourmi !
Il est bien loin le temps d'après 98 où l'Equipe de France était rangée au rang de demi-dieux, où Zidane tutoyait l'abbé Pierre dans le top 50 du coeur des français. Depuis Raymond Domenech est passé par là avec son cortège de "bons" mots et d'impopularité, le coup de boule aussi. Mais surtout le jeu des Bleus ne fait plus rêver. Barragistes loin derrière la Serbie (!), ils risquent clairement de ne pas aller en Afrique du Sud jouer la prochaine Coupe du Monde. Imaginez actuellement l'état d'esprit des dirigeants de Nike qui ont investi plus de 40 millions d'euro par an (un record mondial !) sur sept ans dans une équipe qui risque de se retrouver à l'égal de Malte ou Andorre... Pour l'heure, ce ne sont que sifflets et quolibets qui accompagnent nos joueurs sur les stades de France. Il faut dire que les supporters sont aussi prompts à brûler ceux qu'ils ont adulé quelques temps auparavant.
Rien que de très normal car nos 23 sélectionnés mis à part ce grand gamin sympathique de Ribery, font preuve d'une morgue et d'un mépris qui n'ont d'égal que l'épaisseur de leurs comptes en banque. Plus présents dans les pages "people" de la presse à scandale que sur les terrains avec leurs fans et les jeunes, ils se sont progressivement coupés de leurs bases. Qui vous a fait roi ? Délaissez un peu les clefs des Ferrari ou autres Bentley, oubliez la climatisation de vos lofts et revenez mouiller vos maillots tricolores que tant de "minots", "gônes" ou "pitchouns" rêvent des nuits entières de porter ne serait-ce qu'une seconde... Retombez sur terre, dans la vraie vie celle de la passion, de la crise et du don de soi. Alors peut être que TF1, M6 et surtout tous les téléspectateurs retrouveront le chemin des stades avant de retrouver celui des vos coeurs.

mardi 21 juillet 2009

La bête humaine

Il est amusant -attristant aussi- de voir un grand hebdomadaire automobile, Auto-Plus, s'émouvoir des pratiques dispendieuses des chauffeurs du gouvernement et des institutions politiques. Dépenses aussi sottes que "grenues" aurait dit un humoriste, gaspillage en tous genres et surtout avantages en nature, la liste est si longue qu'un conseiller à la Cour des Comptes s'y perdrait en conjecture.
Et oui, l'Etat est bonne fille et ne contrôle qu'à distance le fonctionnement de ce qu'on appelle pudiquement les "garages de la République". J'ai vécu durant près de vingt années dans nos institutions en promiscuité directe avec la caste des intouchables que sont les chauffeurs. C'est peu imaginer la puissance de feu de ces fonctionnaires dévoués souvent corps et âme à leur "patron". Horaires de fou, disponibilité totale, confidentialité absolue, tout concourt à ce qu'on leur fiche une paix royale concernant les usages en vigueur, seule solution souvent pour contourner le carcan des systèmes indemnitaires de l'administration.
Les cimetières sont remplis de directeurs généraux ou chefs de service des moyens généraux qui sont tombés lors de bras de fer perdus d'avance avec les chauffeurs, dignes successeurs du Jean Gabin de la Bête Humaine...
Qu'Auto-Plus et ses journalistes plus au fait du nombre de soupapes d'un Ferrari que des arcanes de la République, en soient surpris et marris, rien d'étonnant mais il eût été original de poser les bonnes questions sur le sujet et non simplement constater des abus qui parfois ont une explication très concrète. Circulez, il n'y a rien à voir...

lundi 20 juillet 2009

Le train déraille

Catastrophe "ferroviaire" en plein Périgueux ! Le petit train touristique a déraillé... Ou du moins est menacé de rentrer au garage pour cause de baisse impressionnante de la fréquentation en juin et juillet.
Dans les colonnes de la presse qui se fait écho de ce nouveau problème, le responsable de cette institution locale met en accusation la crise avec son cortège d'économies et de budgets vacances restreints. L'argument tient parfaitement la route, contrairement au petit train, car ce type de dépense est souvent le premier à subir les frimas des restrictions au profit de choses plus tangibles et moins futiles que sont l'hébergement, la nourriture ou les transports, indispensables en congés.
Il y a deux possibilités de réponse à ce phénomène qui n'est pas nouveau. La première, celle qui est hélas en vogue sur Périgueux, est le constat abrupt et ensuite les lamentations qui ne font pas avancer le schmilblick. La deuxième solution eut été d'anticiper cette baisse annoncée depuis que la crise économique s'est abattue sur notre continent.
En cas de guerre - économique - les gros maigrissent et les maigres meurent... Nous n'avons pas su nous "grossir" promotionnellement pour attirer des touristes sur l'agglomération périgourdine. Aucune animation d'envergure sur le mois de juin ou de juillet en dehors de la Fête de la Musique ou le 14 juillet, soit un bilan bien chétif pour affronter les difficultés.
En tourisme comme en entreprise, suspendre la communication, la promotion ou l'événementiel revient souvent à accélérer le processus de régression. Le résultat est patent sur Périgueux avec une baisse de fréquentation et une baisse des dépenses moyennes par touriste. Nous aurions dû au contraire accélérer, investir et imaginer pour donner à tous l'envie de venir découvrir cette ville qui, je le répète, a tant d'atouts dans ses manches. Au lieu de cela, on se dispute, se déchire et on pleure sur le marasme ambiant. Que le dernier éteigne la lumière...

dimanche 19 juillet 2009

On en remet une deuxième couche ?

Après les voyages et les petits fours de l'Elysée, on vient de dégager un deuxième filon polémique dans le rapport de la Cours des Comptes : les sondages OpinionWay commandités par le Château et utilisés par TF1 et le Figaro...
Ségolène, ne pouvant éreinter Martine - on achève pas les chevaux au PS -, a sauté sur l'occasion pour tirer à boulet rouge sur cet institut accusé de servir des études d'opinion systématiquement favorables au chef de l'Etat et à sa politique. C'est de bonne guéguerre politico-médiatique mais l'argument du tripatouillage ne tient pas très longtemps face à la raison et au discernement nécessaires dans cette affaire.
En premier lieu, même si la la somme de 400.000 euros versée par la présidence peut paraître rondelette, elle ne représente que 2% du chiffre d'affaires d'OpinionWay qui travaille par ailleurs avec nombre de clients venant d'horizons politiques bien différents. Peut on croire qu'un entreprise de cette taille mettrait sa crédibilité en jeu pour une si faible part de son budget ? Absurde et anti commercial s'il en est.
Deuxième point, ni l'Elysée ni le Figaro n'auraient à gagner à diffuser des sondages bidons. Dans un paysage médiatique où une enquête sur les attentes des français chasse l'autre, un trop grand écart serait immanquablement pointé du doigt. De plus, comment se servir en interne d'une étude trafiquée ? Quand on scrute la moindre réaction du corps électoral, on a besoin d'outils fiables répondant à des questions précises et étayées.
Et la désinformation dans tout ça, me direz-vous... Elle est une possibilité mais la France n'est pas l'Iran, Cuba ou l'Union Soviétique de grand papa. Les contre pouvoirs médiatiques et sondagiers existent et fonctionnent parfaitement. Une démarche de cet ordre, donc, même s'il n'est pas à écarter, relève malgré tout du fantasme du coup d'état permanent.
Enfin, pourquoi l'Elysée paye des sondages que tout un chacun peut lire le lendemain dans le Figaro ou entendre sur TF1 ? Tout simplement dans une étude quelle qu'elle soit, pour en avoir commandité personnellement un bon nombre, il existe des questions "balais", placées en queue de liste et portant sur des données très spécifiques et souvent ultra-confidentielles, posées par différents clients intéressés par le panel interrogé. La présidence de la République avait donc tout intérêt de profiter des "trains" d'opinion quotidien qui passaient pour parfaire sa connaissance de l'avis de nos concitoyens.
Encore une fois, je crois que cette polémique stérile va faire "pschittt" comme disait un prédécesseur de Nicolas. On ne peut reprocher à la fois au pouvoir d'utiliser tous les moyens parmi les plus modernes et de ne pas écouter l'opinion... Il y a bien d'autres champs d'opposition au gouvernement encore faut il avoir quelques idées et de vrais arguments à proposer aux français.

samedi 18 juillet 2009

Accusé d'avoir la rage...

Pour tuer son chien, on l'accuse d'avoir la rage... Nicolas Sarkozy serait-il si enragé qu'on veuille ainsi l'abattre ? La lecture des différentes réactions au rapport de la Cours de Comptes sur les finances de l'Elysée est édifiante. Scandale d'état, gaspillage, honte, détournement... J'en passe et des pires glanés au fils des blogs et autres journaux du net. Un pseudo-journaliste du Post, pseudo média-blog, propose même que le président voyage dorénavant dans l'avion des "domestiques", qualifiant ainsi des officiers de sécurité et du personnel "stratégique" qui accompagnent le chef de l'Etat en permanence.
Le paradoxe dans cette affaire est que c'est le locataire de l'Elysée lui même qui a voulu cette transparence du budget dévolu à la présidence. Avant, ses augustes prédécesseurs noyaient le poisson budgétaire dans l'immense océan des dépenses publiques... Un avion par ci au Ministère de la Défense, un cocktail par là au Ministère des Affaires étrangères et hop, l'affaire était bouclée et personne n'avait à redire. Depuis un an, c'est la transparence qui prévaut même si comme l'indique le Président Philippe Seguin dans son rapport, il y a encore des progrès à faire. Comme quoi, toute médaille a son revers et celle là, Nicolas Sarkozy la - le - prend en pleine face. A cela s'ajoute l'image "bling-bling" désastreuse installée en début de quinquennat et vous avez une campagne faite d'exagération, d'approximation et de mélange des genres.
En ces temps de crise, la litanie jusqu'à la nausée des millions d'euros dépensés pour des voyages au bout du monde, des réceptions ou des hôtels de luxe donne lieu à des réactions compréhensibles de tous ceux qui souffrent et comptent chaque cent en fin de mois. Mais, de grâce, ne mélangeons pas tout... Notre pays, la France, a un rang à tenir sur la scène internationale. Nous sommes une puissance nucléaire respectée par nombres de pays dans le monde et on attend souvent beaucoup en retour de nos dirigeants. Il faut ainsi les moyens de nos ambitions. Imaginez juste le Président de la République coincé aux fins fonds de l'Asie par une grève d'un transporteur privé ? Inconcevable. Une telle polémique fait mourir de rire américains ou britanniques, même nos voisins allemands et italiens sourient à l'affaire. Tous ces pays ont bien compris l'importance des ressources qui doivent être mises à la disposition des gouvernants afin de conduire au mieux les affaires des grandes nations. Évitons donc les amalgames nocifs pour la démocratie et sachons trier le bon grain de l'ivraie si nous ne voulons pas nourrir l'antiparlementarisme qui s'alimente goulûment de ces arguments fallacieux.

mardi 14 juillet 2009

Allez les piou-piou !

14 juillet... Une journée particulière malgré tout dans le coeur des français avec toujours un petit côté cocardier et martial qui donne à ce jour un goût original et unique. Que n'a-t-on dit sur nos soldats et notre armée ! Les uns pestant sur le budget abyssal de ce monument historique, les autres versant une larme sur les faits d'armes de nos soldats aux quatre coins de la planète. Il en va ainsi de la démocratie et du débat citoyen mais au delà de la polémique stérile, reconnaissons à nos armées une rôle essentiel pour notre nation.
En plein bouleversement avec le professionnalisme intégral et la projection internationale, les armées françaises se sont engagés sur le chemin périlleux et coûteux de la modernisation à marche forcée et de l'intégration complète dans l'Otan hors mis la dissuasion nucléaire. Nos vieux restes d'antimilitarisme primaire nous emmènent souvent à fustiger le rôle nouveau de la grande muette, bras armé de notre diplomatie, dernier recours pour bon nombre de peuples menacés par la guerre et la peur. Cependant reconnaissons lui non seulement cette mission qui prend de plus en plus d'importance mais aussi son rôle dans l'aménagement du territoire d'autant plus visible que le format en réduction oblige à des fermetures de casernes vécues douloureusement par les populations.
Aujourd'hui je déplore toujours la disparition de la conscription, et Dieu sait si j'ai râlé comme étudiant sur une année que je croyais perdue. Durant un an, j'ai appris à vivre complètement en communauté, à partager beaucoup de moments avec d'autres jeunes venus de milieux bien différents du mien, à m'étalonner autrement que par mon statut social. La conscription est née des chants révolutionnaires et c'est pourtant la République qui l'a abolie. Oui, je regrette ce creuset unique des générations qui donnait à tout un chacun une nouvelle chance dans la vie. Le débat est ouvert mais j'aurais du mal à changer d'avis...

lundi 13 juillet 2009

Je hais les dimanches... à Périgueux

Pendant que les comploteurs et autres bretteurs d'estrade se déchirent au sein des associations commerçantes, Périgueux continue de s'étioler les longs week-ends d'été... Alors que le calendrier nous offrait un véritable viaduc pour ce 14 juillet agrémenté d'une météo parfaite, la capitale du Périgord ressemblait hier à Cracovie ou Kiev à la grande époque du rideau de fer. Personne dans les rues, la plupart des restaurants fermés, aucune animation, le désert des tartares au pays de Cro Magnon...
Désespérant quand on sait le potentiel touristique de cette très belle ville. Pourquoi ne pas profiter de l'arrivée des estivants pour doper la fréquentation locale avec un peu de remue-ménage et beaucoup de remue-méninge ? Depuis que je suis arrivé en Périgord, on me rabâche les oreilles avec la classement de la Dordogne sur la première marche du podium des départements hors littoral les plus visités de France. Et bien, à Périgueux, on a du sélectionner dans ce panel les furtifs, les invisibles et les fugaces ! Ajoutez à cela que tous les locaux amélioraient leur carnation sur les plages d'Arcachon, vous devinerez ainsi le désespoir de tous ceux qui essayent de faire bouger cette belle endormie.
Dommage car l'image détestable qui s'installe sera très longue à ôter des esprits ludiques et enjoués des touristes en mal de vie et d'animation. Chaque été qui passe sont autant d'occasions ratées de devenir une vraie ville touristique autrement qu'à travers un label aussi vide de sens que les rues surchauffées de Périgueux. "Last station before the desert" signalaient les cow-boys avant l'entrée dans la Vallée de la Mort... A quand la même pancarte sur les places pétrocoriennes ?

dimanche 12 juillet 2009

Ecoutons la différence

Ségolène ne s'est pas excusée ? Les ghanéens ne méritent-ils pas autant d'égards que les sénégalais ? Probablement car les propos tenus hier par Barrack Obama lors de sa première visite officielle en terre africaine sont assez éloignés du politiquement correct qui ronge et appauvrit l'expression politique et provoque les avalanches grotesques de réactions outrées.
"C'est trop facile de pointer du doigt les autres comme responsables de son propre malheur" a-t-il asséné aux élites du continent noir. "Assumez la responsabilité de votre avenir !" Autant de propos qui auraient valu à d'autres dirigeants occidentaux une volée de bois vert de la part d'intellectuels bien pensant du XVIème arrondissement et des "excusards" de tous bords plus prompts à diffuser des communiqués de presse mielleux qu'à agir contre ce mal qui mine cette terre magique d'Afrique.
Mais c'est Obama qui l'a dit... Alors on la boucle dans les rangs ! Tant mieux si cela permet de faire passer le seul message qui vaille, celui de la responsabilité, de la prise de conscience collective et de l'action. Cet homme, métis, époux d'une descendante d'esclave, est certainement plus légitime pour dire à ses frères d'Afrique combien il est important pour tous que ce continent se prenne une fois pour toute en main et nettoie progressivement corruption, guerres ethniques et obscurantisme de la litanie des événements internationaux.
Après le discours du Caire, la visite de Buchenwald et aujourd'hui celle d'Accra, ce ne sont toujours, vous me rétorquerez, que des propos, des mots, de belles phrases... Oui, certes, mais prononcés par l'homme le plus puissant de la planète, d'une manière décomplexée et directe qui oblige tout un chacun à faire bouger le curseur de sa conscience. Je reste persuadé qu'hier, certains, dans leurs palais construits à force d'exactions, de pillages et de tortures, ne devaient pas se sentir très à l'aise dans leurs uniformes d'opérette de tyrans ubuesques.

samedi 11 juillet 2009

Le crime était presque parfait

Nième épisode des guerres picrocholines et commerçantes à Périgueux... L'élection de l'actuel président des Enseignes a été invalidée pour non respect des délais de dépôt du procès verbal de la consultation. Résultat, l'ancien président, premier opposant du nouvel ex-président, est le nouveau président... Ouf ! Ou plutôt "burrrp" ! Car on atteint là l'indigestion.
Je m'amuse de lire souvent la condamnation des méthodes des politiques alors que ceux qui se défendent de l'être, font encore pire. Crimes, coup d'état, complots, règlement de comptes, tout est bon pour rafler une pseudo bribe de pouvoir alors qu'il y a tant à faire pour aider les commerçants à mieux fonctionner et à animer un centre ville sans âme.
Désespérant quand on sait le nombre de vrais bons professionnels prêts à s'investir mais effarés par tant de machiavélisme et qui ne veulent pas être pris entre le marteau des opposants et l'enclume municipale. C'est dommage pour Périgueux de s'épuiser dans des batailles inutiles et contre productives alors que le temps de certains établissements est compté...

vendredi 10 juillet 2009

Moins pire...

Il est des sentiments qui ont la vie dure, celui d'une société en régression en est un des plus prégnants en France. Une étude très documentée du Centre d'Etudes Stratégiques vient tordre le cou à cette idée reçue de l'ascenseur social immobilisé dans les étages.
Même si 20 à 25% de nos compatriotes sont bloqués en bas de l'échelle, 40% vivent mieux que leurs parents. Et c'est là toute ma surprise car ce chiffre est en progression sur une trentaine d'années... De quoi remettre en cause bien des discours catastrophistes entendus à longueur de média. D'ailleurs la présentation de cette étude a fait si peu de bruit dans le landerneau politico-médiatique qu'il m'a fallu fouiller un peu sur la toile pour en découvrir tous les tenants et aboutissants. Et comme le souligne le directeur du CES, René Sève, il vaut mieux être en bas dans une société en progression qu'ascendant dans une qui recule... Tout est question de pente !
Autre paradoxe, la France est la seule nation européenne à avoir cette sensation permanente de recul. Il existe, semble-t-il chez les français, un fort sentiment de frustration du fait de l'augmentation des dépenses "automatisées", loyer, impôts, téléphonie, internet qui donnent l'impression de voir leur liberté rognée.
Comme quoi la perception des choses induit bien des comportements qui ne correspondent en rien à la réalité. Les "agit-prop" des années 60 et autres spécialistes de la propagande le savent parfaitement, même les météorologistes s'y mettent en proposant une température perçue à côté de celle, réelle, relevée en station. Tout dépend du vent... Comme en politique, en négociation sociale ou en voile... D'ici qu'il faille nommer Kersauzon ou Florence Arthaud à Matignon pour que les français acceptent de remonter dans l'ascenseur social.
Mais trêve de plaisanteries, gardons donc espoir pour nos générations en devenir. Simplement, n'oublions pas que seul, le confort matériel ne suffira plus à nous rendre heureux sur une planète dévastée par l'économie triomphante. Apprenons donc surtout à lutter contre nos frustrations. Elles n'ont pas fini de brouiller la réalité car notre liberté, cette liberté signe de progrès et d'évolution positive, sera aussi contrôlée et placée sous surveillance écologique et environnementale.

jeudi 9 juillet 2009

We are the best

Je savais la France à la première place des pays producteurs de fromage, de brouettes, d'avions de ligne ou de vin rosé mais pour la troisième année consécutive nous montons fièrement sur la plus haute marche du podium des pires touristes au monde... Voilà enfin confirmée par 40.000 hôteliers une situation qui me semblait à notre portée car, pour avoir voyagé beaucoup sur cette petite planète, nous faisons beaucoup d'effort en ce sens.
Sales, impolis et pingres, mes chers compatriotes sont au top des différents critères retenus par cette étude très sérieuse. A des années lumières de l'exquise politesse japonaise, de la générosité anglaise ou du calme canadien... Charles de Gaulle avait en son temps tancé le peuple israélien, le qualifiant de sûr de soi et dominateur. C'était peut être oublier de se regarder dans un miroir et d'y découvrir des "zozos", dignes des bronzés mais incapables de représenter par delà les océans la première nation touristique au monde.
Nos voisins allemandes disent de la France :"Treu wie Gott in Franckreich", heureux comme dieu en France. Attention de ne pas gaspiller cet énorme capital économique et historique ! Ce classement calamiteux nous fait sourire aujourd'hui mais il risque un jour de nous faire pleurer des larmes de sang. Imaginez comme les grands commerciaux de nos multinationales doivent tractionner pour expliquer que tous les français ne sont pas comme ceux croisés au détour de la Place Tien An Men, d'un marché de Florence ou d'un parc d'attractions de Californie.
Essayons autant que faire se peut ne pas nous considérer comme les centres du monde que nous ne sommes plus. Faisons l'effort de parler l'anglais par exemple, d'être polis et respectueux des traditions et coutumes locales. Et surtout, je vous en prie concitoyens touristes, arrêtons de comparer, de juger ou d'étalonner ce que nous voyons, goûtons ou visitons à l'aune de notre pays. Le monde n'est pas la France et heureusement...

mercredi 8 juillet 2009

Les dépouilles de la démocratie

Petit à petit, au fur et à mesure de certaines réformes gouvernementales, se fait jour une nouvelle catégorie de fonctionnaires : les désobeisseurs. C'est la forme inédite et administrative des tenants de la désobéissance civile prônée par l'extrême gauche et par quelques apprentis sorciers inconscients et peu connaisseurs de l'histoire sociale.
Je reste perplexe sur ces réactions qui vont non seulement à l'encontre de la démocratie qui donne à une majorité la possibilité d'orienter la marche d'une nation mais qui sont aussi totalement contraire à l'esprit même des règles de la fonction publique.
Je vois déjà s'élever des voix de crécelles me rappelant les faits terribles de collaboration durant l'occupation allemande et les lois scélérates du gouvernement de Vichy. Des fonctionnaires s'était opposés héroïquement à ces mesures terribles à l'image du préfet Jean Moulin et de bien d'autres méconnus. Mais François Fillon et son gouvernement ne sont pas les séides de Laval, la France n'est pas occupée et notre démocratie est une des plus matures existant sur cette planète bien noire en certains endroits.
Alors faut-il en venir au système des dépouilles à l'américaine, le "spoils system", qui permet à une nouvelle équipe dirigeante de formater à son image une administration hésitante ? Je ne pense pas car je crois encore à l'esprit et à la compétence de nos fonctionnaires. J'ai vécu à titre personnel ces cas de conscience et je les ai résolu en me remémorant les paroles bien senties de Jean-Pierre Chevénement : fermer sa gueule et se soumettre ou se démettre... J'ai toujours choisi de me démettre, question de conscience justement et d'un petit peu de courage.

mardi 7 juillet 2009

Si les c... volaient (Bis)

Le samedi 9 mai, je m'interrogeais déjà de savoir si les cons volaient... J'ai la réponse ! C'est oui ! Ryanair étudie la possibilité de voyager debout dans ses avions, avec juste un tabouret. J'imagine déjà les conversations d'après vacances : "Tu y es allé comment en Australie ? Debout et à pied..."
D'ici que les intellectuels et cost-killers de la compagnie très low-cost irlandaise fassent un tirage au sort à l'embarquement pour savoir qui jouera le rôle d'hôtesse de l'air ? Il n'y a qu'un pas que les tontons flingueurs n'hésitent pas à franchir : "les cons, ça ose tout ! C'est même à ça qu'on les reconnaît..."

lundi 6 juillet 2009

On fait comment pour la messe ?

Bienvenue à Xavier Darcos ! Le gouvernement remet le couvert pour tenter de régler le problème du travail du dimanche avec une majorité encore fragilisée et divisée après le débat catastrophique de l'automne dernier. Brice Hortefeux s'étant envolé prestement Place Beauvau, c'est donc l'aquitain de service, Xavier Darcos qui hérite de ce "bâton merdeux", dixit ses collaborateurs.
Faut dire que ce n'est pas très facile de concilier bretons et alsaciens calotins, urbains marketeurs, ruraux tranquilles ou touristes désoeuvrés... En matière de droit du travail, cela ressemble à la quadrature du cercle. Et je ne vois pas le Ministre du Travail, nonobstant sa souplesse intellectuelle et sa rondeur radicale, exécuter un grand écart facial avec saut arrière carpé pour arriver à mettre d'accord syndicats conservateurs, entrepreneurs pressés et opinion dubitative.
Des corporations, comme la mienne dans l'hôtellerie-restauration, ont déjà des dérogations inscrites dans les conventions collectives. Et toute obligation nouvelle, comme par exemple le doublement des salaires le dimanche, reviendrait à l'effet inverse escompté c'est à dire la fermeture d'une grande majorité des petits restaurants et bars qui font vivre nos territoires le week-end.
D'un autre côté, les syndicats toujours prompts à défendre la veuve et l'orphelin, dénoncent en coeur l'atteinte au droit du travail que représente cette mesure décriée. Mais, sur certains sites menacés s'ils n'ont pas la possibilité d'ouverture dominicale, l'atteinte la plus grave serait plus certainement le chômage et la précarité.
Père, garde toi à droite ! Père, garde toi à gauche ! Bon courage à Xavier Darcos ! S'il arrive à se sortir de ce guêpier social, il pourra aller faire brûler un cierge dans l'église la plus proche... ouverte le dimanche.

dimanche 5 juillet 2009

Vilains ! Pas touche à mon joujou !

A force de faire n'importe quoi avec, ils vont bien finir par me le casser, ce jouet ancien... Ce joujou que je ressors chaque année à la même période, qui sent bon les vacances, l'herbe fraîche et les après midi familiales aux bords d'un lac de montagne. Ce joujou inestimable que tout le Monde, avec un grand M, m'envie et rêve de posséder.
Pourtant, subrepticement avec force sourires et courbettes, des marchands du temple ont mis la main dessus et l'ont transformé en outils marketing de pointe, repeint à leurs couleurs, bravant tous les règlements et ayant toujours une longueur d'avance sur les détectives, policiers et experts que j'ai mis sur ses traces pour essayer de le retrouver et de le restaurer dans son "jus" d'origine...
J'ai bien tenter de le suivre, des heures durant, l'observant de loin en espérant le croiser de nouveau dans son habit d'apparat qui charmait mon regard de gamin. Je n'y ai vu que doute et suspicion, fric et paillettes, que stars d'un jour et faux semblant.
Cependant je suis sûr que subsiste encore l'espoir de le voir renaître et grandir comme avant, tant la base est extraordinaire, tant la matière existe. Nombre d'amoureux de ces beaux objets mythiques sont prêt à soutenir son retour au sommet. A nous simplement de nous battre et de signifier notre volonté de le voir revenir dans son rôle magnifique et grandiose d'épopée profondément humaine où faiblesses, forces, chutes et gloire ont toute leur place dans notre panthéon imaginaire.
Rendez-nous notre Tour de France, simplement mais vite avant que nous lui tournions définitivement le dos comme des enfants malheureux et désespérés mais têtus et rancuniers...

vendredi 3 juillet 2009

Brevet de conscience

Il suffit d'apporter son soutien à un "adversaire" pour que certains de vos nobles et bien pensant "amis" vous accusent d'avoir retourné votre veste et trahi votre propre camp. Il suffit de trouver que l'actuelle municipalité de Périgueux peut avoir de bonnes idées et travailler sur certains points dans le bon sens pour qu'immédiatement certaines langues se délient au détour d'un trottoir ou d'une rue peu éclairée. Ainsi va la vie locale et ses aventures politico-politiciennes...
Je crois, et que ceux qui me connaissent m'en soient les témoins, ne pas avoir besoin d'un brevet de conscience décerné par des pseudo militants qui confondent le combat politique et la partie de baffes sur un terrain de rugby.
S'ils savaient que j'ai été viré de mon collège à quatorze ans pour avoir fait campagne électorale dans ma propre classe... S'ils pouvaient mesurer les m² d'affiches que j'ai pu coller des nuits durant ou comptabiliser les milliers des lignes de textes de tracts et de discours que j'ai pu aligner pour des candidats obscurs ou maintenant très célèbres... S'ils avaient vécu les nuits blanches d'après défaite quand tout ce que vous avez construit patiemment s'écroule, tout cela en vingt années de carrière pour le même camp politique... Peut être cela les rendrait plus modestes et plus compréhensifs.
Mais au demeurant, je n'en ai cure car, à leur différence, j'ai ma liberté de penser comme le chantait Florent Pagny dans un tout autre registre, le droit même de penser et de dire ce qui me semble être le meilleur pour ma ville d'adoption. Un droit imprescriptible d'être intelligent et logique avec soi-même, une exigence éthique pour quiconque à le respect de l'autre, de ses idées et de ses actes.

jeudi 2 juillet 2009

Merci papa Nico !

Et oui, ça arrive que le Père Noël passe en juillet... J'ai trouvé au pied de mes sapinettes une belle enveloppe m'indiquant que la TVA sur la restauration et les boissons non alcoolisées passait de 19,6% à 5,5%. Que du bonheur malgré tout ce qui a pu être écrit ou dit par ailleurs.
Certains auraient préféré une baisse des charges sociales mais quand on voit l'état dans lequel se trouvent nos caisses de retraites, il vaut mieux oublier. Et puis, je me sentais mal en collecteur d'impôts car, les commerçants, nous sommes les meilleurs gabelous de la nation. Imaginez que nous avons une amende si l'envoi des paiements a un jour de retard... L'Etat, lui, mettant plusieurs mois pour nous reverser son dû quand il y en a ! Suivant que l'on est grand ou misérable...
Et puis baisser la TVA nous met ainsi au même niveau que la restauration rapide et d'autres commerces de bouche qui nous étrillaient sur les tarifs et le dynamisme. A nous maintenant de relever le défi de la concurrence sur un pied d'égalité financier. Mais toute médaille a son revers. Celui de cette mesure est la disparition des aides à l'emploi qui, ironie du sort, s'appelaient les aides "Sarkozy" du temps où notre président était ministre du budget. Donc finalement, il y a peut être une justice la dedans car les plus gros employeurs seront légèrement pénalisés par rapport aux plus petits établissements. A eux aussi de se battre pour créer de nouveaux emplois et à nous tous de jouer le jeu en matière de respect des règles du droit du travail, de la lutte contre les emplois non déclarés et du dialogue social au sein des entreprises.
Là par contre je crois qu'il y a encore du chemin à faire dans la grande corporation des cafés, hôtels et restaurants. Qu'on se le tienne pour dit, car je préjuge par avance qu'après la carotte fiscale, nous risquons de subir, à juste titre, le bâton légal...

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