Wikio - Top des blogs - Politique

dimanche 20 mai 2012

L'état de crasses

Pas de temps mort, pas d'état de grâce dans l'actualité politique nationale... Aussitôt élu ou nommés, président et ministres ont déjà droit à leurs bordées d'injures, rumeurs et autres coups bas. Faut dire que l'opinion a été habituée à cela avec la précédente équipe gouvernementale qui "pris cher" dans les réseaux sociaux ou la presse dite d'information devenue trop facilement d'opinion voire de caniveau.
Personnellement, je dois avouer ne pas m'y faire à cet état de crasses, ce grand déballage de passés prescrits, de commentaires à fleuret non moucheté, ces solutions politiciennes trop faciles pour occulter l'essentiel : les idées et les actes.
Encore un mois à tenir et à supporter une campagne électorale pour les législatives avant qu'on en vienne enfin à la mise en place d'une politique que l'on pourra juger sur pièces.

vendredi 18 mai 2012

Un beau livre d'images

Présentation officielle du nouveau gouvernement Ayrault 1, passation de pouvoir en cascade dans les différents ministères, consignes données et respectées... La vie après le 6 mai s'organise rondement comme dans toute alternance démocratique.
Si l'on peut donner quitus au nouveau Président de la République sur le respect de certaines promesses comme la parité intégrale, la modération et la normalité de ses premiers pas présidentiels, il faut "lire" la composition du gouvernement essentiellement comme un beau livre d'images. On y retrouve, en effet, en feuilletant ses pages encore brillantes de nouveauté, des éléphants échappés du zoo PS, représentants immémoriaux de courants pas toujours d'accord avec le "hollandisme" ambiant, de jeunes loups aux dents tellement longues que les huissiers des palais de la République s'inquiètent pour leur parquet, des électrons plus ou moins libres tous surpris d'être là, éblouis comme de très jeunes lapereaux par les phares de la célébrité et des illustres inconnus qui ont plongés les analystes politiques dans des abîmes d'interrogation. Un gouvernement paritaire, symbolique mais surtout sans pouvoir...
Sans pouvoir car, une fois n'est pas coutume, l'Assemblée en place n'appartient pas à la nouvelle majorité présidentielle et durant le mois qui nous sépare de l'échéance législative, il ne faudra attendre de nos "jeunes" ministres qu'effets de manche, déclarations et décrets sans importance mais lourds de symboles. La vie politique nationale est ainsi faite que, même après cinq années d'hyper-présidentialité, le Parlement garde malgré tout les prérogatives législatives et donne le la des projets gouvernementaux.
Alors, n'espérons pas grand chose de ce gouvernement Ayrault 1 qui ressemble à s'y méprendre à une affiche politique en quadrichromie, mais sans Martine Aubry tout de même. Gardons-nous de juger en attendant la deuxième mouture de juin qui aura vraiment à gouverner notre pays et mettre en place les grandes orientations du nouveau Président de la République.

lundi 7 mai 2012

Au boulot !

Lundi 7 mai, gueule de bois pour tous, ceux qui ont gagné bien sur mais aussi tous ceux dont le champion n'a pas été renouvelé dans ses fonctions.
Il n'empêche aujourd'hui qu'il faut se mettre au boulot et qu'en bon républicain, on ne peut souhaiter que le succès de la nouvelle équipe car ce succès sera avant tout celui de notre nation et de son peuple.
Sans m'avancer dans les prédictions sur fond de marc de café, je souhaite tout de même bien du courage à François Hollande, entre les remontées d'huile du Front de Gauche et les aigreurs d'estomac de certains caciques socialistes (N'est-ce pas Laurent Fabius ? On peut rêver...). Mais ce qui m'a toujours inquiété et que je n'ai cessé de dénoncer ici, c'est avant tout le vote-sanction plutôt que le vote-adhésion. Maintenant que la "cause de tous les maux" a disparu des écrans radars, certains vont se sentir bien orphelins sans meilleur ennemi à stigmatiser. Sur qui vont-ils passer leurs humeurs bileuses et critiques ?
Enfin, autre chiffre qui doit modérer tous les enthousiasmes des vainqueurs d'hier soir, c'est le nombre record de bulletins blancs avec plus de 2 millions d'électeurs qui sont allés voter mais sans choisir un des deux candidats. Alors oui, parmi eux, il y a bien quelques "mélanchoniens" grognons ou des "poutouïstes" revanchards mais aussi beaucoup d'électeurs de François Bayrou ou de Marine Le Pen qui seront en capacité, demain, de revenir dans leurs camps d'origine, si le nouveau pouvoir n'apporte pas les réponses attendues.
Les mois qui viennent seront déterminants pour François Hollande afin de former une vraie majorité autour de vrais objectifs et non sur la simple mais facile détestation d'un adversaire. Il n'y aura pas d'état de grace car notre calendrier économique et social ne le permettra pas.

dimanche 6 mai 2012

Quoiqu'il arrive...

Demain, quoiqu'il arrive, la France repartira au travail pour ceux qui en ont.
Demain, quoiqu'il arrive, nous aurons l'impérieuse exigence de nous retrouver, de nous fédérer autour d'un objectif commun, celui de l'avenir de notre nation et de tous ses habitants.
Demain, quoiqu'il arrive, le nouveau président se devra de redonner à sa fonction toute la hauteur nécessaire afin de montrer aux Français l'exemple, le signal à suivre.
Demain, quoiqu'il arrive, nous nous devrons d'explorer les chemins tortueux de la modestie et du respect tant à l'intérieur même de notre République qu'envers un monde qui ne nous attend plus pour évoluer et vivre.
Demain, quoiqu'il arrive, nous serons dans l'urgente nécessité de refonder le pacte républicain qui unit toutes les strates de notre société, en particulier les jeunes et l'éducation
Demain, quoiqu'il arrive, je resterai un observateur-acteur attentif, j'espère sans concession, mais gardant son libre-arbitre, sa capacité critique et toujours animé de la même volonté de comprendre et de partager un amour commun pour la chose publique.
Demain, quoiqu'il arrive...

vendredi 4 mai 2012

Posture gaullienne

En ce petit matin blême, tous les observateurs plus ou moins bien informés ont l'air de s'étonner du choix de François Bayrou pour ce deuxième tour des présidentielles. Pourtant, à tête reposée, si l'on analyse la lente maturation du béarnais, on peut non seulement expliquer mais comprendre son propos et son option nouvelle.
En premier lieu, faut-il rappeler ici que François Bayrou n'a jamais voté Sarkozy car en 2007 il a préféré une abstention discrète à un ralliement que le Nouveau Centre a effectué pour lui. Ensuite, s'il s'est positionné très fortement dans son programme 2012 sur la réduction de la dette et le contrôle drastique des dépenses, il a, avant tout depuis son indépendance retrouvée, prôné au sommet de l'Etat un rigueur intellectuelle, des valeurs et une vision de la fonction présidentielle que l'actuel locataire de l'Elysée a, d'après lui, trop souvent foulé aux pieds.
Ainsi, la posture du patron du Modem que d'aucuns pourraient qualifier de "gaullienne" -je vais faire hurler- se justifie logiquement et sans aigreur. Il faut surtout imaginer son questionnement pour effectuer ce saut vers l'inconnu, une première pour le centre. Le risque est grand que l'implosion prévisible de l'UMP, la recomposition de l'extrème droite et celle de la nouvelle majorité présidentielle fassent aussi des dégâts collatéraux qui impactent le Modem et ses satellites. Mais le jeu politique en vaut la chandelle pour qu'enfin cette sensibilité politique empreinte d'humanisme et de tempérance soit autre chose qu'une variable d'ajustement d'une quelconque construction majoritaire alambiquée.

jeudi 3 mai 2012

Moi Président

Hier, juste avant le grand débat Hollande-Sarkozy, dans la tiédeur d'une soirée enfin printanière, il flottait comme un parfum de combat, de sang et de larmes. Chaque camp fourbissait ses armes. D'un côté, le président sortant, devenu challenger par la volonté des urnes du premier tour, de l'autre son opposant transformé en favori comme le prédisaient les vagues de sondages, et tout autour, des millions de français qui pour certains voulaient pouvoir assurer leur choix et pour d'autres, assister à la mise à mort d'un des impétrants...
Et de tout cela, rien... Quelques passes d'armes, de belles faenas dirait-on en langage tauromachique, mais un torero-Hollande combattant "a recebir" et un toro-Sarkozy de belle caste qui marqua des points dans les premiers tercios mais qui faiblit sur la fin, fatigué d'un long combat contre un adversaire plus pugnace que prévu. Une tirade du "moi Président" digne de Cyrano qui vit François Hollande se conjuguer au futur alors que Nicolas Sarkozy déclinait au présent. Et voilà...
Résumer deux heures cinquante d'affrontement télévisuel en quelques lignes peut paraître une gageure mais pourtant on y arrive assez facilement tant l'ennui, une certaine déception et l'égotisme l'emportèrent sur l'enjeu réel de ce duel : l'avenir de notre nation et de son peuple.

mardi 1 mai 2012

Est-ce trop vous demander ?

Ceux, au sommet de notre nation, en qui j'avais placé ma confiance m'ont plongé dans des doutes abyssaux. Oubliant la symbolique essentielle des actes et des postures, foulant à coup de lois et de déclarations de grands principes qui ont fondé notre pays et ma conscience politique, ils ont progressivement renoncé à ce qui m'avait séduit en son temps.
Mais que leurs adversaires qui les combattent, ne se réjouissent pas trop vite car ils sont loin, très loin, de m'avoir convaincu, englués qu'ils sont dans leurs contradictions, illusions ou autres hésitations.
Le pire, dans cette démarche personnelle et humaniste que je crois citoyenne, est que je n'arrive plus à trier le bon grain de l'ivraie... Qui a raison ? Qui a tort ?
Réforme des retraites, crise bancaire et sociale ou débat sur l'Euro, les positions sont tellement antagonistes, les experts en tous genres tellement nombreux et opposés que je ne sais où donner de l'avis. Noyé dans les informations arrivant de toutes parts, je n'arrive plus à arrêter un choix, une opinion, une ligne de force.
Mais au fond, je crois que je n'espère pas ou plus de vraie réponse pour lever ces doutes qui me taraudent. Mon rêve est avant tout celui de l'exemplarité, du respect et de la pudeur. J'attends beaucoup donc de ceux qui gouvernent, ou qui aspirent à le faire, notre nation, nos consciences et nos vies, bien plus peut être que ce qu'ils nous promettent souvent trop vite et trop hardiment.

Blog Patrol