Ça faisait si longtemps que je n'avais plus assisté à un débat contradictoire au niveau local et ce fut avec plaisir que je me suis intéressé à la joute verbale qui ressemblait à si méprendre à un match de fond de cours à Rolland Garros. C'était comme au bon vieux temps des années 50-60 quand les militants gaullistes se frottaient à leurs homologues communistes, chassant les mêmes "clients" électoraux dans les cages d'escaliers des cités ouvrières.
Sans invectives et avec une rhétorique éprouvée, Vianey Le Vacon a réchauffé tous les arguments du "non" déjà entendu lors du référendum de 2005, éreintant avec l'aide de la crise économique l'Europe des banquiers et des riches, alignée sur les États Unis, l'enfer du libéralisme. Certes, il a oublié un peu que ce libéralisme quand il fut économique et non financier, a largement enrichi tous les peuples qui furent sous sa coupe, bien plus en tous les cas que ceux qui subirent les soixante dix ans de pouvoir communiste, les anciens modèles de notre candidat du Front de Gauche. Il a même condamné fermement la France de l'Otan, marchande d'armes, en omettant pudiquement que son parti est le premier à camper dans les piquets de grève devant chez Dassault ou la SNPE quand les ventes de missiles ou de bombes sont en berne et que ces entreprises ont recours aux licenciements...
Là où finalement nos deux bretteurs d'estrade sont tombés d'accord, c'est sur une Europe plus politique et plus démocratique avec un Parlement puissant et respecté des européens, certes pour mettre en oeuvre des mesures radicalement différentes. Au final, même si les positions de chacun dans la salle n'ont certainement pas changées d'un iota, ce débat court et envolé a démontré l'intérêt de la pédagogie électorale, du dialogue républicain et de la rencontre. La démocratie en est sortie grandie et les absents, socialistes et centristes, ont du ronger leur freins, tant ils devaient se sentir exclu du "festin" médiatique local...
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