En ce soir de victoire aux Départementales 2015, car comme d'habitude tout le monde a gagné, en Dordogne, deux vainqueurs, si différents, tirent leur épingle du jeu : Germinal Peiro, successeur désigné de Bernard Cazeau, et Antoine Audi, maire de Périgueux.
Le premier, autoproclamé depuis si longtemps comme futur locataire de la présidence du nouveau Conseil départemental, a su parfaitement bénéficier non seulement d'un re-découpage assez favorable mais aussi d'une tradition démocratique, radicale locale qui a éloigné, momentanément certainement, le spectre du Front National. De plus, le "Jacou" socialiste a clairement été avantagé par un "casting" loin d'être parfait de l'opposition de droite, ballottée en division et usure. Mais cumulard compulsif, il faudra bien un jour qu'il mette ses convictions périgourdines en accord avec celles, parisiennes, qui prônent un strict contrôle du cumul des mandats. Une échéance intéressante qui ouvrira une succession locale pour le moins divertissante...
Mais le grand triomphateur, aujourd'hui, est le nouveau maire de Périgueux, Antoine Audi. Avec deux cantons de sa ville largement gagnés par des proches, avec celui de Saint-Astier raflé par deux alliés, il a tissé un intéressant maillage sur ce qui est la circonscription du Périgord Blanc du député PS Pascal Deguilhem, non candidat pour 2017. Arrivé de nulle-part, il y a un an, le voilà déjà enraciné autour de Saint-Front, fort de ses victoires mais aussi des échecs des Favard et Peyrat dans leurs terroirs. Même le candidat outsider à la conduite de l'opposition départementale, Thierry Boidé, ne tarit pas d'éloges à son égard et a été à ses côtés dès ses débuts municipaux.
S'il est vrai qu'il clame partout sa volonté de se présenter aux Régionales de décembre, pourtant chasse-gardée de Jérôme Peyrat, il pourrait bien la jouer plus finement pour gagner la députation en 2017 face à une gauche démunie en candidat de poids et une droite qui lui devra certainement beaucoup.
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