Wikio - Top des blogs - Politique

samedi 25 juin 2011

Pot-au-feu national

Prenez deux ou trois carottes fiscales, des patates sociales, des choux paumés, des navets économiques, du porc bien sûr, du boeuf qui n'a rien de musical et du veau comme aimait à le dire De Gaulle, et vous obtiendrez un étouffant pot-au-feu "franchouillard" à la sauce Marine Le Pen...
La dernière prestation télévisée sur France 2 de la nouvelle cheffe de l’extrême droite française n'a fait que confirmer tout le "bien" que je pensai de ses talents avérés de cuisinière de l'enfer. Mélangeant tout et son contraire, éludant les coûts financiers et humains de mesures impossibles à mettre en oeuvre, elle a donné la pleine mesure de ses aptitudes à dédiaboliser sa formation politique. Vous abordez la perte de vitesse de l'industrie française, elle vous cite dans le texte la démondialisation du socialiste Arnaud Montebourg. Vous l’interpellez sur l'immigration, sans vergogne, elle s'acoquine avec André Gérin, le député communiste du Rhône.Vous lui parlez d'Euro, elle vous jette à la figure les positions de certains à l'UMP ou de la gauche de la gauche française. Ce n'est plus de la politique, c'est une nouvelle version d'Arturo Brachetti dans un numéro virevoltant de déguisements et de parodies !
Pourtant quand on gratte sous la croûte épaisse du maquillage sémantique et de la polémique, on a vite fait de se rendre compte que le FN n'est toujours pas un parti de gouvernement et que l'addition des peurs n'a jamais pu constituer une politique. Ce n'est pas en construisant des villes à la campagne, en chassant l'immigré, l'autre, le différent du territoire national ou en se recroquevillant derrière des pseudo-frontières aujourd'hui passéistes que l'on pourra extirper la France de la crise de confiance qu'elle traverse. Courir derrière des angoisses certes réelles, opposer les communautés entre elles, surfer sur de fausses bonnes idées ne peuvent conduire qu'à une chose certaine : l'échec dramatique d'une nation et d'une économie, les soi-disant remèdes ayant tué net le malade...


lundi 13 juin 2011

Kung Fu Papy II

Visitant l'exposition "La Chine de bronze et d'or" dans le musée qui porte son nom, Jacques Chirac, par peur certaine d'être confondu avec les antiquités présentées, n'a pu s’empêcher de lâcher un bon mot dont il a le secret. Par trois fois, tel Pierre reniant le Christ, il a déclaré vouloir voter pour François Hollande aux prochaines présidentielles.
Gagatisme sénile, rancune tenace, humour "corrézien" ? Suivant les appartenances politiques, les supputations du microcosme vont bon train pour tenter d'expliquer cette nouvelle bordée chiraquienne. Et si c'était un savant mélange d'un peu tout ça, les paroles sans interdit d'un papy rancunier et fatigué, coutumier des blagues de comptoir..?
Il faut reconnaître que l'ancien locataire de l'Elysée n'est pas au mieux de sa forme, éreinté par le poids de l'âge, l'usure morale des procès subis et par le trou d'air du désoeuvrement de la retraite politique. Les sentiments peu amènes à l'égard de Nicolas Sarkozy ne doivent pas arranger tout cela. Enfin, François Hollande a aussi compris que s'il voulait renforcer sa légitimité locale, il devait passer par des démonstrations d'amabilité à l'égard de la "Chiraquie" limousine. Il n'y avait alors qu'un pas à faire vers ce soutien comique et un peu désespérant... Ce que, sans barguigner, l'ancien président a franchi de ses grandes enjambées.
En résumé, il fallait bien occuper les neurones des éditorialistes en ce lundi de Pentecôte trop calme. Alors ce non-évènement de haine ordinaire politicienne tombe à pic et fait le buzz...

mardi 7 juin 2011

La parthénogenèse écologique

Parthénogenèse : nom, fem., sing, signifiant la reproduction ou division sans fécondation... A l'écoute des comptes-rendus du dernier congrès d'Europe Ecologie-Les Verts à La Rochelle et des meetings pour les primaires qui ont suivi, les écologistes français sont en train de démontrer la véracité de ce phénomène biologique appliqué à la vie politique nationale.
Unis et réussissant de belles performances électorales lors des derniers scrutins, mais tel un organisme vivant qui grossit trop et trop vite, ils sont arrivés en quelques mots, par un tout petit facteur déclenchant, à mettre en marche cette "division in-fécondée".
Que n'a pas fait "l'icone-Bendit" lorsqu'il a tenté l'assaut de la forteresse apparatchik du secrétariat national détenu par Cécile Duflot ? Que n'a pas dit Nicolas Hulot quand il a évoqué un éventuel rapprochement avec Jean-Louis Borloo ? Pour apaiser les tensions, certains sont même allés jusqu'à expliquer qu'Hulot était un peu "pompette" quand il a fait ses déclarations... S'il doit négocier avec Borloo, et vue la réputation usurpée qu'on fait à ce dernier, le leader écolo a tout intérêt à s’entraîner un peu s'il ne veut pas rouler dessous la table trop rapidement.
Maelström médiatique, tornade gauchisante, courant glacial norvégien, quel réchauffement climatique a secoué les Verts à quelques encablures de la campagne pour les présidentielles ! A croire qu'ils ne veulent pas peser plus encore dans la vie politique hexagonale.
Car enfin, juste en aparté, entre nous, Cohn-Bendit, c'est vendeur pour un corps électoral déboussolé et en mal de symbole ou de porte-drapeau. De même, aborder l'alliance au centre, c'est refuser d'insulter l'avenir et la nécessaire ouverture la plus large aux messages écologiques.
La nature, notre terre, son avenir et le notre par la même occasion ne sont l'apanage de personne, pas plus de la gauche que de la droite ou du centre. En revanche, l'intelligence, la négociation, le consensus pourraient être des qualités appréciables et appréciées au sein d'un parti qui se veut de gouvernement. A moins de vouloir comme le NPA, le FN de "papa" ou d'autres "parti-cules", tout casser sans construire.

Blog Patrol