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mardi 24 avril 2012

Et 1, et 2, et 3... 0 ?

Il faut dire que le paradoxe de ce premier tour d'élection présidentielle est que nous ayons un classement et des perspectives électorales à front renversé. Le président sortant est devenu, dimanche soir, le challenger du leader de l'opposition, une première sous la Vème République.
De ce fait, les deux ont stratégiquement raison, le locataire actuel de l'Elysée car il a tout intérêt à tenter de percer la faille de son concurrent et, au contraire, François Hollande qui se doit de n'ouvrir que rarement la "boite à gifle" médiatique et faire la planche, pour surfer sur les sondages...
Pour ma part, sevré que j'ai été d'une vraie confrontation programmatique, et sans a priori partisan, j'aimerais bien, comme je l'ai apprécié lors des primaires du PS, que les deux candidats à la Magistrature suprême puissent mettre en perspective le plus possible leurs visions de l'avenir de la France. Et 2 ou 3 débats, pourquoi pas ! Afin de redresser la moyenne proche de 0 de cette campagne électorale...

lundi 23 avril 2012

Après lui, le déluge

Non, déluge n'est pas le dernier surnom de François Hollande dans cette campagne de dénigrement systématique que nous venons de vivre ces derniers mois, mais l'espoir de beaucoup dans la succession de Nicolas Sarkozy.
Commençons par la grande triomphatrice de la soirée électorale, Marine Le Pen, qui avec ses plus de 18% de voix ne souhaite plus qu'une chose : la défaite du sortant et l'implosion de l'UMP pour ensuite reconstruire un grand parti de feu l'extrème droite, devenue droite nationale avec nombre d'anciens soutiens sarkozystes et proches de ses convictions. François Bayrou, ensuite, qui comme sa blonde adversaire, rêve de récupérer les déçus centristes d'une droite déboussolée et sans capitaine. Certains leaders de l'UMP, enfin, qui comme Copé préfèrent un petit chez eux qu'un grand chez les autres et se voient bien calife à la place du calife d'un parti certes abimé par la défaite mais recomposable à leur mesure.
Les chances du président sortant malgré son optimisme de façade, sont bien minces sans un sursaut d'outre-tombe de son électorat. Aussi nous allons vivre d'intéressants moments pour les amateurs du jeu politique et de la chose publique, la "res publica" chère à nos ancêtres romains.
Mais que ceux qui vont certainement triompher le 6 mai au soir, restent modestes. Car je crois que pour eux, à cette date, les ennuis ne feront que commencer. Il vaut mieux, en effet, éviter de klaxonner quand on va droit dans le mur, avec des alliés aussi pesant que des Verts divisés ou un Front de gauche aigri, et sans vraies convictions ni programme.

samedi 21 avril 2012

70 sur 200

70 sur 200... C'est l'estimation des grandes organisations non-gouvernementales sur le nombre de pays de notre planète pratiquant une vraie démocratie. Et si l'on s'en tient à la population, c'est plus de 4 milliards d'êtres humains qui ne sont pas libres de penser, de voter ou simplement de vivre...
Alors, demain dimanche 22 avril, profitez tous pleinement de ce droit, ce devoir d'aller voter, denrée si décriée chez nous mais si rare et si enviée ailleurs !
Votez, participez au scrutin même si vous ne savez pas pour qui vous pourriez mettre un bulletin dans l'urne ! Ce geste, cette démarche simple et banale sont vos assurances pour une vie certainement pas idéale mais toujours meilleure que celle d'un jeune barrista de Cuba, d'une ouvrière chinoise ou d'un gamin de Riyad.

mercredi 18 avril 2012

Le vent souffle

Edgar Faure, maître ès-aphorisme et expert en réalisme politique, affirmait que "ce ne sont pas les girouettes qui tournent mais le vent..." Il semblerait que la brise se lève car la presse d'hier et de ce matin faisait largement écho de ralliements à la candidature de François Hollande.
Annonces bien tardives alors que l'avalanche sondagière paraît attester du leadership du candidat socialiste, et qui confirment qu'il est ô combien facile de voler au secours de la victoire.
A tous ces spécialistes de la trahison et du poignardage pusillanime, j'aimerais simplement rappeler un devoir de pudeur et de retenue.
On peut certes avoir des "convictions" mais il est des moments où il vaut mieux les mettre sous cloche, faire son devoir civique et surtout se faire un peu oublier... Faire oublier qu'on a déjà trahi, trompé ses amis, ses proches, ses fidèles...
A la métaphore des girouettes qui tournent, j'ai toujours préféré celles des rats qui quittent le navire mais avant tout, que l'on ne mord jamais la main qui vous a nourrit.

mardi 17 avril 2012

1+1=1

L'arithmétique a ses vérités que la politique se plaît à contester. En effet, si l'on se réfère aux sondages qui abreuvent nos sillons médiatiques, les candidats qui se revendiquent de la droite plus ou moins parlementaire, restent majoritaires dans le pays. Prenons par exemple ces impétrants par paires opposables...
Hollande-Sarkozy, match nul avec une quasi égalité; Le Pen-Mélenchon, léger avantage à Le Pen; Bayrou-Joly, large avance du béarnais centriste; Dupont-Aignan-Poutou, le souverainiste écrase le gauchiste extrême; pour les deux autres, Arthaud et Cheminade, on est dans la marge d'erreur.
Dans chaque duel, le candidat positionné à droite de l'échiquier l'emporte sur son adversaire et pourtant ! Et pourtant, il se profile une victoire pour le moins écrasante de François Hollande au deuxième tour de ce marathon présidentiel. Comment interpréter une telle claque pour le camp conservateur qui a le vent en poupe partout en Europe ? On ne peut que constater ce qui fait la substance de ce scrutin : le rejet même de la personne de Nicolas Sarkozy. Jusqu'à Jacques Chirac qui met en scène sa détestation pour l'actuel locataire de l'Elysée et nous rejoue un grand air qu'il connaît parfaitement, celui de la trahison de son propre camp !
Depuis des années, dans ces lignes, j'ai souvent dénoncé le foulage aux pieds des grands symboles qui structurent notre société française. Aujourd'hui à quelques jours d'une expression nationale, nous ne pouvons que constater les dégâts d'une telle démarche. Le successeur potentiel est averti...

samedi 14 avril 2012

Je le crains

Finalement, après moult critiques et mes illusions perdues d'un vrai débat de fond lors de ces Présidentielles, mon désabusement fait place à une froide certitude... Je crains de plus en plus que nos candidats les plus "sérieux" soient à l'Elysée ce qu'ils sont dans leur campagne ... Et cela restera l'un des seuls avantages de ce grand marathon électoralo-médiatique qui, à force de meetings et d'interviews, dévoile progressivement ce qu'ils feront de la future fonction présidentielle s'ils sont élus.
Si Nicolas Sarkozy reste sans grandes surprises avec sa gestion politique par "coups" et à-coups, François Hollande semble lui aussi dans la continuité de ce que l'on connut en son temps du premier secrétaire du PS. Véritable punching-ball absorbant gnons et baffes, il se prédestine à gérer notre pays en louvoyant de conflit en rivalité, évitant de trancher et de déplaire, quitte à oublier de présider vraiment.
Entre un ludion immaîtrisable et un édredon étouffant, le choix de deuxième tour risque de s'avérer cornélien, si l'on ne se base que sur l'âme que l'Elu apportera à sa fonction.

dimanche 1 avril 2012

Le vrai vote utile...

Il semble acquis que François Hollande et Nicolas Sarkozy seront les impétrants du second tour de ces présidentielles 2012. Les gars de la Marine étant sur le reflux et les voiles rouges-bobos de la Méluche manquant encore de volume, les deux "gros" poissons de la politique française en découdront pour boucher ensuite le port de l'Elysée...
Réclamant à cor et à cri un vote dit utile dès le 22 avril, ils artillent à tout va l'un contre l'autre, sans programme ni idées mais à grand coup d'anathèmes et de verbiages vengeurs. Oublié le vote "pour", vive le bulletin "contre" !
Alors finalement, si le vrai vote utile, c'était de se prononcer pour un de ces candidats "crédibles" qui, par leurs scores, pourront ensuite peser sur l'orientation de ces deux "poids lourds" au second tour ? Vous voulez pousser à gauche ? Votez Mélenchon. Ecolo ? Votez Joly. Souverainiste ? Dupont-Aignan. Démocrate-social ? Votez Bayrou... En appuyant dans la direction que vous souhaitez, vous contribuerez certainement à orienter les grand-voiles de ces vaisseaux amiraux que sont Hollande ou Sarkozy. Vous leur donnerez un avertissement sans frais, les obligeant ainsi peut-être à prendre en compte enfin les aspirations profondes du peuple de France dont ils se réclament sans le connaître vraiment.
Et ce n'est pas un poisson d'Avril..!

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