Car au delà du fait que je n'étais pas en odeur de sainteté compte tenu de mes prises de positions "pro-piétons", j'ai assisté à un mano-a-mano d'avis irréconciliables entre les tenants de l'ordre établi et ceux, bien moins nombreux et bien moins virulents, qui comprenaient la nécessité vitale d'évoluer. De plus, si le sujet était la présentation de la future SEM et son mode de fonctionnement, la grande majorité de l'auditoire était là avant tout pour régler son compte à l'opération "Coeur Piéton".
Le pire dans cette histoire est que les anti ont raison et que la Municipalité a pêché par optimisme et en voulant trop contenter la frange "écolo" de sa majorité qui plaide pour une diminution drastique du trafic routier intra-urbain. Le mieux est l'ennemi du bien et pour le cas, cela se vérifie amplement. Crise économique, météo capricieuse, communication mal comprise par les usagers potentiels, tout a concouru pour que "Coeur Piéton" soit stigmatisé par ceux-là même qui auraient du en tirer les bénéfices. Ou comment une bonne démarche peut être sabordée par une action mal pensée.
Je persiste et je signe : Périgueux se doit pour vivre et survivre, d'élargir son centre piéton. Mais cela ne se réussira que si l'approche choisie est élaborée dans le consensus et le dialogue. Et que l'information et l'offre en direction des usagers sont conçues très en amont en fonction de leurs attentes. Car hier soir, je n'ai que trop entendu des "je", des "nous" mais si peu de "ils" et des "nos clients"... Réfléchissons posément à qui ils sont, quelles sont leurs réactions et les réponses à leur apporter et nous comprendrons tous ensemble, élus et professionnels, en l'absolue nécessité de modifier en profondeur notre approche "client". L'expérience n'est pas la seule qualité en matière entrepreneuriale et commerciale, la prise de risque, la projectique sont tout autant indispensables.
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