Le paradoxe dans cette affaire est que c'est le locataire de l'Elysée lui même qui a voulu cette transparence du budget dévolu à la présidence. Avant, ses augustes prédécesseurs noyaient le poisson budgétaire dans l'immense océan des dépenses publiques... Un avion par ci au Ministère de la Défense, un cocktail par là au Ministère des Affaires étrangères et hop, l'affaire était bouclée et personne n'avait à redire. Depuis un an, c'est la transparence qui prévaut même si comme l'indique le Président Philippe Seguin dans son rapport, il y a encore des progrès à faire. Comme quoi, toute médaille a son revers et celle là, Nicolas Sarkozy la - le - prend en pleine face. A cela s'ajoute l'image "bling-bling" désastreuse installée en début de quinquennat et vous avez une campagne faite d'exagération, d'approximation et de mélange des genres.
En ces temps de crise, la litanie jusqu'à la nausée des millions d'euros dépensés pour des voyages au bout du monde, des réceptions ou des hôtels de luxe donne lieu à des réactions compréhensibles de tous ceux qui souffrent et comptent chaque cent en fin de mois. Mais, de grâce, ne mélangeons pas tout... Notre pays, la France, a un rang à tenir sur la scène internationale. Nous sommes une puissance nucléaire respectée par nombres de pays dans le monde et on attend souvent beaucoup en retour de nos dirigeants. Il faut ainsi les moyens de nos ambitions. Imaginez juste le Président de la République coincé aux fins fonds de l'Asie par une grève d'un transporteur privé ? Inconcevable. Une telle polémique fait mourir de rire américains ou britanniques, même nos voisins allemands et italiens sourient à l'affaire. Tous ces pays ont bien compris l'importance des ressources qui doivent être mises à la disposition des gouvernants afin de conduire au mieux les affaires des grandes nations. Évitons donc les amalgames nocifs pour la démocratie et sachons trier le bon grain de l'ivraie si nous ne voulons pas nourrir l'antiparlementarisme qui s'alimente goulûment de ces arguments fallacieux.
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