En juin 1963, Kennedy était un berlinois. En janvier 2011, il semble que 60 millions de français soient devenus des tunisiens. Je m'étonne encore d'une telle prescience qui envahit internet. Pas une page de Facebook, de blog ou de forums divers sans lire des bordées à l'encontre de Zine Ben Ali et de ses séides déchus. De gauche comme de droite, le pilonnage verbal est d'une densité jamais vue, oserais-je dire, à l'image de la surprise causée par cette Révolution du Jasmin...samedi 15 janvier 2011
أنا التونسية - "Je suis un tunisien..."
En juin 1963, Kennedy était un berlinois. En janvier 2011, il semble que 60 millions de français soient devenus des tunisiens. Je m'étonne encore d'une telle prescience qui envahit internet. Pas une page de Facebook, de blog ou de forums divers sans lire des bordées à l'encontre de Zine Ben Ali et de ses séides déchus. De gauche comme de droite, le pilonnage verbal est d'une densité jamais vue, oserais-je dire, à l'image de la surprise causée par cette Révolution du Jasmin...Travailler mieux ?

Au moment où la toile frémit à l'idée de la fin des 35 heures, de la mise à mal du statut des fonctionnaires ou de la durée du montant des allocations chômage, je m'interroge sincèrement sur les conditions de travail et d'employabilité.
Chef d'entreprise d'une petite PME de 17 salariés, employant beaucoup de jeunes sans grande qualification, je suis souvent en butte avec une motivation fléchissant et une très faible implication dans la vie de la société. Pourtant je ne crois être le pire des employeurs. Je respecte la convention collective de la restauration et surtout je respecte chaque individu, sa vie et son contexte social. Toutefois, je n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi quand le salarié commet une faute patente, qualifiée officiellement de grave ou lourde, quitte son poste ou ne se présente plus à son travail, il peut tout de même bénéficier des allocations chômage..?
Je pose cette question sans aucune arrière-pensée mercantile mais il me semble que bêtement cela déresponsabilise, ôte toute motivation et envie à un salarié de s'impliquer réellement dans son emploi. J'aimerais, si quelqu'un me lit et connait une explication à cet état de fait que je trouve consternant, savoir pourquoi nous en sommes arrivés là. Je crois sincèrement qu'à trop vouloir protéger, même contre soi-même, on finisse par être contre productif et qu'on diminue d'autant tout ce qui fait la force d'un salarié au sein d'une entreprise. J'ai été éduqué, peut être faussement, je ne sais, dans un esprit de responsabilité, de gratification mais aussi de sanction. Quand un des deux pans de cette règle de vie disparaît, c'est toute une démarche qui s'en trouve déséquilibrée et qui entre en dysfonctionnement.
jeudi 13 janvier 2011
La balle au Centre
Primaires au PS, élections au FN, débats programatiques à l'UMP, et le Centre, lui se cherche toujours... On a bien écouté, amusé, Hervé Morin, du fond de sa cuisine pour le coup "électorale", annoncer sa candidature aux futures présidentielles. Il y a toujours François Bayrou qui, tel une pythie béarnaise, nous abreuve de ses oracles heuristiques. Et bien sûr, Jean-Louis Borloo qui semble finalement avoir réussi à occuper l'Hôtel "Maquignon", négociant mieux qu'un marchand de bestiaux de comice agricole, ses soutiens radicaux et ses orientations écologiques. Ce n'est plus un centre mais une galaxie, une nébuleuse au risque de tourner au trou noir...