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mardi 22 mars 2011

Nuages

Entre le nuage radioactif nippon et celui électoral non moins contaminant, le ciel gouvernemental s'assombrit progressivement. Le lent travail de sape de la majorité présidentielle plus ou moins organisé par l’extrême droite et tous ceux qui ne partiraient pas en vacances avec Nicolas Sarkozy, est en train de faire son oeuvre. Les positions à géométrie variable des uns et des autres sur le deuxième tour de ces cantonales le prouvent à chaque instant.
Guerre de position ou batailles de générations ? Un peu des deux, Madame Michu... D'une part nos "pétroleuses" sans vergogne, Nathalie Kosiusko-Morizet et Valérie Pécresse, les gaullistes sociaux et les centristes, conduits par François Fillon ou Jean-Louis Borloo, d'autre part les tenants de la Droite Populaire, partisans de l'alliance à plus ou moins court terme avec le FN, et au milieu, le ventre mou des "ni-ni" qui cherchent à justifier la position, à mon avis intenable, du Président de la République.
Sans ligne claire, lisible par tous, l'UMP ne se sortira pas de cette nasse saumâtre. Ce n'est pas en discourant sur le sexe des anges pour expliquer que le PS, ce n'est pas la bonne politique et que le FN, ce n'est pas les bonnes valeurs que l'on donne envie aux électeurs de faire confiance à un camp plutôt qu'à un autre.
Et puis, l'UMP était bien contente des positions du PS pour "sauver" le soldat Chirac au deuxième tour des présidentielles de 2002. La réciprocité est toute aussi vraie pour ces élections locales. On ne construit pas une politique, une ligne de force électorale sur des mécontents prêts à voter FN parce qu'ils ont envie de tout balancer. Rien ne sert de leur courir après, on forge les succès à venir en refusant les diktats de la peur, de l'angoisse et du repli sur soi. Ne plus promettre qu'on ne puisse tenir, prôner l'exemplarité, le respect et l'ouverture, accepter de perdre une élection pour ne pas perdre son âme, autant d'éléments qui peuvent donner l'envie à certains de revenir vers les isoloirs avec un peu moins de défiance et de colère.



2 commentaires:

  1. N'oublions pas que plus de la moitié des français n'ont pas voté.Ma génération ne sachant pas vraiment pour qui voter, maintenant nous savons au moins contre qui le faire. Le scénario de 2002 se reproduira sans doute en 2012. La france est un pays où l'on ne sait que dire "non" en s'accrochant à des valeurs ancestral. Pays d'âmes rebelles ou malheureusement le FN a sa place.

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  2. Valentin, c'est déjà un début de voter "contre"... Hélas ce type de vote, même essentiel, reste un vote "contre" et je rêve que grâce à l'implication de tous, il se transforme rapidement en vote "pour", pour des convictions, pour des idéaux, pour des hommes....

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