D'aucuns réclament la généralisation et le quasi automatisme de la castration chimique, certains stigmatisent les magistrats, tous se servent de cette affaire comme d'un porte-voix politicien sans vraiment poser les vrais problèmes.
Comme pour les cités et leurs économies parallèles, la récidive ne se soignera pas avec de nouvelles lois ni avec de nouvelles rodomontades sans lendemain. La seule question qui vaille est celle des moyens et de la responsabilisation de tous les intervenants de la chaîne judiciaire. On ne peut parler du traitement de cette gangrène si on demande à un gardien de prison d'être médecin et à un juge d'être psychiatre. Il serait certes compliqué et coûteux de remettre à plat l'ensemble des étapes qui conduisent un détenu à recouvrir la liberté sans risque pour la collectivité. Mais c'est peut être à ce prix, celui de quelques Rafales ou de certaines niches fiscales, que l'on pourrait enfin parler de respect de la personne humaine, victime ou condamnée, et de droits de l'homme.
On ne peut continuer à donner des leçons au monde, à prendre des postures altières et stigmatiser tel ou tel individu sans être un jour, après de nouvelles affaires dramatiques, qualifié soi-même de récidiviste par les électeurs qui tôt ou tard vous sanctionnent.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire