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mardi 26 octobre 2010

Le jour du Saigneur

Georges l'a rêvé, Frêche l'a fait... Comme Molière sur les planches, le cardinal académicien  Daniélou dans les bras d'une prostituée ou D'Artagnan au pied des murailles de Maastricht, le Président de la Région Languedoc-Roussillon a succombé au travail dans son bureau du Conseil régional Languedoc-Roussillon ce dimanche, jour du Seigneur, au retour d'une mission en Chine. Qui plus est en plein conflit social...

Il m'a fallu un peu de temps pour réagir à cette nouvelle surprenante. Pas que je me sois isolé pour crier ma tristesse ou mon désespoir, m'arrachant les cheveux et me lacérant la peau tel une pleureuse sicilienne, il ne faut pas exagérer non plus. Non, je voulais juste observer le bal des faux culs qui, au lendemain d'une annonce aussi sidérante, se dépêchent de préserver l'avenir politique de leur formation en trouvant, tel le Duc de Guise poignardé, le décédé "plus grand mort que vivant". A les entendre maintenant, nous aurons dès potron-minet la statue de Georges Frêche entre celle de Lénine et de De Gaulle. Un grand écart historique à l'image du sulfureux personnage qui a gouverné sans partage la Mairie de Montpellier avant de prendre d'assaut l'Hôtel de Région.

Car, même dans un autre monde, je n'arrive pas oublier et passer l'éponge sur les frasques verbales, l'outrance et la violence politique de Georges Frêche. Celui qui considérait qu'un adversaire politique ne pouvait être autre chose qu'un ennemi à abattre, celui qui a opéré une véritable purge sans aucune pitié lors de son arrivée à la Région, restera pour moi l'exemple à ne pas suivre pour un politique. "Qu'importe le flacon, pourvu qu'il y ait l'ivresse" ne peut devenir un dogme en matière de vie publique et le bilan "globalement positif" du "bâtisseur Fréchescu" n'effacera pas sa brutalité dans les relations humaines.

Non, Georges Frêche ne mérite pas une statue. En revanche tous ceux qui, par lui, ont été virés, humiliés ou placardisés peuvent décemment espérer des excuses venant des postulants, déjà nombreux, à la succession du despote du Lez. 

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