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jeudi 17 décembre 2009

Mauvaises herbes

On peut ne pas être d'accord avec une politique, avec certaines lois votées par le parlement de la République, ne pas partager l'opinion de personnalités politiques de tous bords et même du sien. Mais je ne crois pas qu'on puisse se laisser aller à traîner un homme dans la boue sous prétexte de raisonnement fumeux et d'opposition frontale.
Ainsi Jean-Christophe Cambadélis, député "Strauss-Khanien" de Paris, a cru bon de comparer Eric Besson à l'ancien président du Conseil, le collaborationniste Pierre Laval. Doctement, logiquement et partialement, il explique que le parcours du ministre est en tout point identique à celui qui à conduit la France a mettre en place les lois antisémites et développer la collaboration avec l'occupant nazi.
L'affrontement politique ne peut tout justifier, et en aucun cas, le fait de mélanger, sous couvert de raisonnement "logique", le pire de notre histoire sans mesurer le poids des mots et des symboles.
Même si tout n'est pas rose, sans jeu de mots, dans notre pays, je n'ai pas l'impression de revivre les heures noires qu'ont subit nos parents lors de l'occupation. Des êtres qui me sont chers ont péri dans les camps de la mort et d'autres ont souffert des tortures et exactions de la milice vichyste. La force de ces terribles symboles auraient du emmener "Camba" a plus de mesure et de retenue sauf à vouloir volontairement "sortir de la route" et remettre au goût du jour les méthodes qu'il avait apprises sur les bancs du Parti Communiste Internationaliste auquel il appartenait dans les années 70.
Puisque qu'on en est aux parallèles scabreux et aux comparaisons hâtives, pourquoi pas assimiler le parcours politiques de Jean-Christophe Cambadélis à celui d'un autre chantre de la collaboration, Marcel Déat ? Comme lui il fut proche des communistes puis devint député socialiste de Paris avant de rallier, au final, les soutiens à Laval...
Comparaison n'est pas raison... Et l'absurde et la caricature ne peuvent devenir le fondement d'une argumentation politique au mépris de tout respect et de toute considération. Le Mahatma Gandhi affirmait que "ce n'est pas en plantant des mauvaises herbes qu'on récolte des roses"... Un clin d'oeil au parlementaire socialiste ?

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