Pour ma part, en cas de conflit ouvert pour les futures présidentielles, je prendrai en compte dans cette bataille fratricide le pouvoir de nuire et non celui de construire. Sauf accident au sens vrai du terme, Villepin n'a pratiquement aucune chance d'entrer à l'Élysée par la grande porte. Mais il garde une capacité de freiner et ensuite de bloquer la réélection de l'actuel locataire de la Présidence.
En 2002, Jospin regardait de haut les escouades clairsemées de Jean-Pierre Chevènement et de Christiane Taubira. Au soir du 21 avril, il aurait pourtant bien pris les deux millions de voix captées par ces deux candidats à la fois si proches et si loin. Pour Villepin, le scénario semble légèrement différent. Il aura du mal a peser sur le premier tour car l'UMP est suffisamment monolithique pour envoyer son candidat au second. Mais quid du résultat ensuite ? 49% n'ont jamais fait 50 et les quelques électeurs déçus du "bateleur onusien" pourraient représenter le petit delta entre une réélection rêvée et une défaite mortifiante.
En quelques longues années d'expérience politique, j'ai pu comprendre qu'il ne servait à rien d'humilier un adversaire déjà blessé et cette nouvelle bataille juridique à venir ressemble à un coup de trop...
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