
D'un côté monsieur le Député afin qu'il n'oublie pas qu'une des libertés fondamentales de notre société, est celle donnée à tous les artistes de dire, écrire ou proclamer ce qu'ils ont envie. Rappelons à notre fin politique que tout ce qui peut ressembler à une censure ne fait que renforcer celui qui la subit. Dans l'affaire, par exemple, des caricatures de Mahomet, je ne suis pas sûr que les mollahs et leur fatwa soient sortis grandis de la bataille médiatique qui a suivi. Les artistes sont libres par essence et nul n'est à même de leur dicter leur conduite sauf à en faire des martyres de la cause.
Quant à Marie N'Diaye, ses propos me paraissent bien excessifs et caricaturaux. Le degré de monstruosité pour qualifier un pouvoir ne doit pas avoir la même saveur suivant qu'il est mesuré en Europe, en Corée du Nord ou au Zimbabwe. Et ce n'est certainement pas en quittant son pays, d'autant plus qu'il reste une vraie démocratie, que l'on combat les idées d'un adversaire. J'ai le souvenir qu'au soir de la victoire de François Mitterrand en 1981, les parents d'une de mes connaissances, résidant dans un arrondissement huppé de la capitale, avait annoncé tristement à leur progéniture hébétée que "les communistes étant à la porte de l'appartement, il fallait qu'ils se préparent à quitter leur école privée pour entrer dans une usine nationalisée." J'ai rarement autant ri de la bêtise de l'incompréhension et du sectarisme. "Tout ce qui est excessif, est insignifiant..." (Talleyrand).
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